Hervé VILARD / CD+DVD / CHANTONS ARAGON, PRÉVERT
DVD du spectacle au THÉÂTRE LA BRUYÈRE
1 CD + 1 DVD
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Spectacle ovationné chaque soir à Paris au théâtre La Bruyère en Janvier 2015.Accompagné par trois musiciens '' jazz '', Hervé Vilard nous propose avec élégance vingt joyaux de la chanson française. L’âme des poètesCharles TrenetMélocotonColette MagnyCes petits riensSerge GainsbourgLe café littéraireAllain LeprestFrédéricClaude LéveilléLe bal des athlètesNicolas LelièvreCapri c’est finiHervé VilardC’est trop tardBarbaraBluesLouis AragonPoste restanteGuy BéartL’écharpeMaurice FanonIndia songD. CarlosNousL. PeregriniMusique légèreJean-Roger CaussimonLe condamné à mortJean GenetLe petit BonheurFélix LeclercLes feuilles mortesCharles TrenetA mes anciennesPhilippe MoreauArrêtez les aiguillesPaul DalbretRêveriesHervé VilardMéditerranéenneC. MinellonoSoirée de PrincePierre DelanoëLes musiciensAlain Antonelli : piano. François Gomez : contrebase. Michel Turco : batterie.
CD et DVD captation au Théâtre La Bruyère le 17 janvier 2015
René Villard, dit Hervé Vilard, né le 24 juillet 1946 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète français.
Il connaît le succès dès 1965 grâce à sa chanson Capri c'est fini. Nous (1979), Reviens (1981) et Méditerranéenne (1983) font partie de ses autres grands tubes.
Biographie
Enfance
René Villard naît dans un taxi en route pour l'hôpital Saint-Antoine le 26 juillet 1946 à 5 heures du matin à Paris1,2,3. Orphelin d'un père corse qu'il ne rencontrera jamais, il est, à l'âge de six ans, retiré à sa mère, vendeuse de violettes, déchue de ses droits maternels à la suite d'une dénonciation d'une voisine la disant alcoolique.
Il est envoyé à Paris, à l'orphelinat Saint-Vincent-de-Paul, matricule 764, où il subit des viols ainsi que des coups de martinet4. Après avoir tenté de s'échapper plusieurs fois5,2, il est placé successivement dans sept familles d'accueil6. Parmi ces familles, il est élevé par des métayers berrichons très pauvres qui l'élèvent comme leur propre fils7.
En 1957, il rencontre à La Celette l'abbé Anthony Angrand, qui l'éveille à la musique et à la littérature2,1. Il devient alors enfant de chœur8. À treize ans, il obtient son certificat d'études avec mention. Chanteur à l'église, il envisage, un an plus tard, de s'investir dans une carrière musicale9. Auparavant, il est forcé à aller à Felletin apprendre le métier de maçon, et fait sa première fugue7.
Fugue et adolescence à Pari
À seize ans, Villard fugue une deuxième fois8. Il part cette fois à Paris10, où il fréquente loubards et prostituées dans le quartier de Pigalle. Après avoir effectué quelques cambriolages7 et autres dégradations (il tague notamment sur les murs « OAS vaincra » et « Libérez Salan »11), il est placé en foyer de redressement.
Rêvant toujours d'une carrière musicale7, il enchaîne les auditions et les séances de Radio-crochet1.
En 1962, il rencontre dans le quartier Montparnasse le peintre Dado. Remarquant que le jeune homme a faim, Dado lui offre la moitié de son sandwich et l'invite à son vernissage12. Villard s'y rend et sympathise avec le galeriste Daniel Cordier, qui deviendra en 1962 son tuteur légal jusqu'à sa majorité2,1,13 et lui permettra de côtoyer la haute société parisienne, notamment André Malraux, Pierre Mendès France, Yvonne de Gaulle, François Mitterrand, Francis Bacon, Henri-Georges Clouzot, Louis Aragon, Marie-Laure de Noailles et Nadine de Rothschild7.
Il trouve un emploi chez Sinfonia, un disquaire des Champs-Élysées1,2,14. La nuit, pour payer ses cours de chant, il est disc-jockey dans les boîtes de nuit, notamment au Bus Palladium15,14.
Débuts de carrière
Repéré lors d'une audition par le directeur des disques Philips, Villard signe avec le label Mercury Records un contrat qui aboutit en décembre 1964 à la sortie de son premier 45 tours2. L'EP, qui comprend quatre titres dont Je veux chanter ce soir et Une voix qui t'appelle, ne connaît pas le succès16. Sa maison de disques veut lui faire chanter une reprise d'un tube américain mais il refuse, voulant écrire et composer ses propres chansons. On lui accorde alors deux mois.
René Villard prend alors le nom de scène d'« Hervé Vilard », enlevant un « L » à son patronyme pour qu'il soit plus gros sur les titres et adoptant le prénom d'« Hervé » qui correspond phonétiquement aux initiales de son vrai nom « R. V. »5,2,1,17. Il ne désire pas enlever le « D » final, de peur qu'on le confonde avec le fils de Jean Vilar8.
Carrière musicale[
Capri, c'est fini
Travaillant à l'élaboration de son deuxième 45 tours, il s'inspire d'une chanson de Charles Aznavour, C'est fini. En rentrant d'une audition ratée au Golf-Drouot, il aperçoit dans le métro une affiche publicitaire sur laquelle est écrit "Partez en vacances à Capri"14. Il rentre chez lui, écrit les paroles, et compose sur son petit Farfisa en sept minutes la mélodie de Capri, c'est fini7 (le titre d'origine était Marie, c'est fini, à la suite d'une rupture amoureuse avec une jeune fille de Nice). Sa maison de disques, peu enthousiaste, consent finalement à produire le titre. Refusée par le jury du concours la Rose d'or d'Antibes16, elle est néanmoins diffusée sur Europe 1, elle sort en juin 1965 sur un EP rassemblant trois autres titres, dont la reprise d'un succès de Jimmy Fontana (Il mondo (en)) et l'adaptation d'une ritournelle du folklore napolitain18. Le titre se classe n°2 des ventes en France, où il s'écoule à plus de 400 000 exemplaires19. La chanson est alors enregistrée en plusieurs langues, et se classe n°1 en Espagne, au Brésil et en Turquie20, ainsi que dans le Top 15 en Allemagne, en Autriche, en Suisse germanophone, en Belgique et aux Pays-Bas21.
En novembre 1965, il assure la première partie d'une tournée de Claude François2,1 et donne de nombreux concerts au Palais d'Hiver à Lyon, le plus grand music-hall d'Europe22. Son premier 33 tours, qui inclut douze titres dont Capri, c'est fini, est diffusé dans toute l'Europe et s'écoule à 450 000 unités2,23. Il part en tournée au Liban, à Varsovie, à Moscou24.
Il figure au centre au premier rang sur la photo du siècle regroupant, en avril 1966, 46 vedettes françaises du yéyé. Il fait des tournées aux côtés d'Adamo, de Michèle Torr et de son ami Christophe, et devient ami avec Dalida qui le parraine25,10.
Difficultés croissantes
En 1966, il connaît le succès avec les titres Fais-la rire, Mourir ou vivre et Pedro26. Toutefois, ses ventes diminuant à chaque disque, la presse se montre très dure avec lui, Jacques Chancel titrant même un article « Hervé Vilard, c'est fini »7. Son attaché de presse organise alors une tentative de suicide bidon.
En cette année 1966, il donne aussi des concerts à guichets fermés au nouveau Palais de Sport d'Oran, en Algérie, ainsi qu'au Maroc. Il part aussi en tournée en Espagne à Madrid, Alicante et Séville27.
En 1967, Jacques Revaux compose Comme d'habitude et la propose à Hervé Vilard. Ce dernier accepte et annonce qu'il l'utilisera en face B d'un disque. Entre-temps, Revaux, qui désire travailler avec Claude François, la présente à celui-ci. Aidé du parolier Gilles Thibaut, ils la retravaillent et Revaux convainc ensuite Hervé Vilard d'y renoncer28.
Classé parmi les « chanteurs à minettes », il fait en 1967 son coming out bisexuel dans l'émission Radioscopie de Jacques Chancel29. Ses conseillers et sa maison de disque le disent alors encore plus « foutu »30.
Départ en Amérique latine
Il part en tournée de deux ans en Amérique latine, où les titres Yo tengo penas et Un Adios connaissent le succès, notamment en Argentine. Il est de retour en France en 1969 avec Sayonara, écrite par Jacques Revaux, qui atteint les 100 000 ventes31.
Il fait pourtant partie, de 1970 à 1974, de l'« écurie » Claude Carrère, avant d'intégrer le label Tréma25. En plus d'albums en Amérique latine, de nouveaux titres sortent en France, parmi lesquels On laisse toujours quelqu'un derrière soi ou encore Amore caro Amore bello qui dépasse les 150 000 ventes32.
Il est invité à chanter devant l'impératrice d'Iran Farah Pahlavi, dans son palais24 et donne des concerts publics dans l'Israël de Moshe Dayan et l'Espagne de Franco.
En 1977, le titre Rêveries s'écoule à 150 000 exemplaires. L'album La génération de mauvaise réputation, lui, est un échec.
Nouveaux grands succès en France
Il renoue avec un grand succès populaire en France avec le titre Nous, disque d'or en 197933 pour plus d'un million de ventes34. C'est en France la troisième meilleure vente d'un artiste Français de l'année 1979 (après Born to Be Alive de Patrick Hernandez et une réédition de Aline de son ami Christophe)35.
Il en profite pour ressortir Capri, c'est fini qui s'écoule à plus de 250 000 exemplaires. Le titre suivant, J'ai mal, je t'aime s'écoule quant à lui à plus de 150 000 exemplaires36.
Il est pour la première fois en vedette sur la scène de l'Olympia, du 31 décembre 1979 au 6 janvier 19802. Un album live paraît en mars 1980. La même année, paraît le tube Reviens, 5e succès francophone de l'année37, qui se vend à plus de 800 000 exemplaires38. Durant cette décennie, il continue à sortir des albums et à se produire en tournées, proposant également des spectacles de charité et des apparitions dans des orphelinats. Le chanteur se produit à l'Olympia en janvier 1981 puis en septembre 1982. Il sort un album live en 1981 qui est disque d'or, tout comme la compilation 14 chansons d'or.
En 1982, paraît Je l'aime tant, qui se vend à plus de 400 000 exemplaires39.
En 1983, paraît l'album Ensemble, porté par le titre Méditerranéenne qui s'écoule à plus de 600 000 exemplaires40.
Nouvelle baisse de popularité
Il sort l'album de reprises Les Chansons que j'aime en 1984 (sur lequel il reprend Comme d'habitude qu'on lui avait proposé)41 et P'tit brun deux ans plus tard2. Il se produit en 1986 sur le podium du Tour de France, puis à l'Olympia42.
L'album L'Amour défendu sort en 1990, dont le titre éponyme traite du sida. Les 15 et 16 mai 1991, il est de retour à l'Olympia.
Du 9 au 19 janvier 1992, le Théâtre des Variétés accueille Hervé Vilard, où il reçoit des mains de Jean-Paul Belmondo l'Ordre national du Mérite2.
En 1995, paraît son dernier disque d'or, la compilation La vie est belle, le monde est beau.
Il est de nouveau à l'Olympia en 199643. Il y revient en 1997 pour rendre hommage à cette salle mythique peu avant sa destruction43.
De la fin des années 1990 au début des années 2000, le chanteur multiplie en France les concerts et galas concernant les chansons des années 1980 (au cours desquels il partage l'affiche avec Patrick Juvet, Rose Laurens, Dave, Jean-Pierre Mader et Plastic Bertrand), les prestations radiophoniques locales et, en 1998, publie un nouvel album titré Simplement2,44.
Reconnaissance et fin de carrière[
En janvier 2004, Hervé Vilard inaugure, dans la région du Berry où il a passé son enfance, une salle de spectacle portant son nom. Le mois suivant, son univers musical s'élargit avec la parution de Cri du cœur dans lequel sont mis en musique des textes d'auteurs de la littérature contemporaine comme Marguerite Duras, Bertolt Brecht, Aragon, Pablo Neruda, Bernard Dimey, Bertolt Brecht et Kurt Weill, Eugène Ionesco et Jean Genet2,10,44. Cette incursion dans un registre musical plus élististe vaut au chanteur estampillé « variété française » d'être invité à de nombreuses émissions télévisées, au festival des Francofolies de La Rochelle et de recevoir les honneurs d'une partie de la presse qui l'avait jusque-là ignoré, comme Libération2,45. Il chante six semaines de récital au Théâtre de Dix heures46.
Le 11 janvier 2006, il publie chez Fayard le premier tome de son autobiographie, L'Âme seule, dédiée à son père adoptif Daniel Cordier47. Le second tome, Le Bal des papillons, paraît le 2 novembre 200748. Ces deux volumes connaissent un succès critique et public49 (plus de 275 000 ventes47).
En novembre 2008, un accident cardiaque l'oblige à annuler deux concerts5.
Après avoir raillé5 la tournée nostalgique des yéyés Âge tendre et têtes de bois, Hervé Vilard fait partie de la saison 5 en 201010, revient en 2011 pour la saison 6, puis remplace Michel Delpech sur les dernières dates de la saison 7, début 2013, avant de faire partie de la saison 850.
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