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Gilbert BÉCAUD / LE TURBULENT BALADIN
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Le turbulent baladin CD 1 – Gilbert Bécaud 1953 - 1957 L’Olympia 1955 (plage 1 à 11)Gilbert Bécaud est accompagné par Raymond Bernard et son ensemble 1 Présentation 0’ 132 Un nouveau printemps tout neuf 1’ 55 3 Passe ton chemin 2’ 46 4 C’était mon copain 3’ 225 Ça 2’ 076 Les enfants oubliés 4’ 067 Laissez faire, laissez dire 2’ 33 8 Pauvre pêcheur 3’ 359 Viens 2’ 1310 Je veux te dire adieu 3’ 43 11 Quand tu danses 2’ 0512 La ballade des baladins 3’ 1513 Le marchand de ballons 2’ 2214 Mes mains 2’ 1015 La Corrida 4’ 1116 Je t’appartiens 2’ 4917 Le Pianiste de Varsovie 3’ 5018 Le Pays d’où je viens 2’ 3219 Salut les copains 2’ 3320 Mon ami m’a trahi 3’ 0521 Ça claque 2’ 1722 Les Croix 3’ 1123 Si, si, si la vie est belle 1’ 39 CD 2 – Gilbert Bécaud 1958 – 1962 1 Viens danser 2’ 242 C’est merveilleux l’amour 2’ 103 Le Mur 2’ 574 Il fait des bonds… le Pierrot qui danse 2’ 115 L’Absent 3’ 246 L’Enterrement de Cornélius 3’ 597 Et Maintenant 3’ 388 Tête de bois 3’ 159 Sacré fille 2’ 53 10 C’était moi 2’ 4011 Les Marchés de Provence 3’ 5212 La Ville 5’ 4513 Galilée 2’ 37 14 Le jour où la pluie viendra 2’ 3515 Pour qui veille l’étoile 1’ 5416 Le Condamné 2’ 0517 Marie, Marie 2’ 5318 Je m’balance 2’ 22 19 La Grosse noce 3’ 2620 Natashquan 2’ 5921 Le Rideau rouge 3’ 21 CD 3 – Les Interprètes de Gilbert Bécaud 1 Alors raconte 4’ 06
Les COMPAGNONS DE LA CHANSON avec Gilbert BECAUD2 Je t’ai dans la peau 2’ 46
Edith PIAF3 Je suis folle 3’ 14
Marie REMUSAT4 Embrasse moi … oh mon amour 2’ 49
Dany DAUBERSON5 Mé qué, mé qué… 2’ 48
Dario MORENO6 Le Bateau blanc 2’ 23
Les TROIS MENESTRELS7 Pilou…Pilou… Hé 2’ 27
Les DJINNS avec Gilbert BECAUD8 Cartes postales 2’ 52
Yves MONTAND9 La Fraicheur de la mer 2’ 54
Maria REMUSAT10 Elle a dit 3’ 52
Edith PIAF11 Couventine 2’ 52
André CLAVEAU12 Quand tu n’es pas là 2’ 25
Les TROIS MENESTRELS13 Ça gueule ça Madame (du film Boum sur Paris) 3’ 26
Jacques PILLS avec Edith PIAF14 Croquemitoufle 3’ 02
Les DJINNS15 Les Tambours et l’amour 1’ 42
Guylaine GUY16 Légende 3’ 33
Edith PIAF17 Je te promets 3’ 04
Les DJINNS18 Si je pouvais revivre un jour ma vie (du film Une balle dans le canon) 2’ 23
Dany DAUBERSON19 Terre nouvelle 3’ 04
Charles AZNAVOUR20 Miserere 2’ 47
Les DJINNS Il y eut, au cours des années 40 l’avènement de Charles Trenet, il y aura, dans les années 60, la vague des « yéyés ». Entre les deux, durant les années 50, s’impose le phénoménal Gilbert Bécaud. Phénoménal, impétueux, prolifique, exubérant, excessif… tous ces qualificatifs s’imposent à son sujet. Avec plus de 350 chansons enregistrées, avec 33 passages à l’Olympia d’une durée moyenne de 3 semaines, avec plusieurs comédies musicales et musiques de films, avec une cantate et un opéra, Gilbert Bécaud devient, en moins de 10 années — du premier Olympia de 1954 au succès planétaire de Et maintenant en 1962 — un artiste de stature internationale dont les tournées le mènent dans tous les pays et dont les chansons sont adaptées dans toutes les langues. 1954. Pour la première fois, avec Gilbert Bécaud, des textes et des musiques sont en prise directe avec la jeunesse — une frange de la population ignorée jusqu’alors — au point que les émissions de radios et les magazines ciblant ce public émergeant des teenagers empruntent leurs titres à ses chansons (Salut les copains, Âge tendre et tête de bois). À cette génération issue du Second conflit mondial, il faut s’adresser, en dépit de son jeune âge, comme à un adulte. L’émancipation féminine est en marche, la société de consommation impose ses diktats, le monde rural est encore synonyme de prospérité et de biens à partager (Le jour où la pluie viendra, Galilée), encore épargné par l’extension incontrôlée de l’urbain. Pas question de porter sur scène et sur disque ces préoccupations nouvelles en chantant « à la papa ». Bécaud s’entoure de musiciens venus du jazz — une petite formation (guitare, batterie, contrebasse) semblable à celle dont use Elvis Presley dans That’s all right mama en 1954 ou Bill Haley dans Rock around the clock en 1955. Mais il y a plus, Bécaud malmène sa voix au point qu’un Eugène Ionesco écrit qu’« il chante comme une guenon qui s’est pris la queue dans la porte de sa cage » ou que sa voix vient « de très bas, du ventre ou du gros intestin ». Il malmène aussi son piano qu’il utilise tel un instrument percussif ou certaines chansons qu’il accompagne, sur scène, par des suites de clusters aussi efficaces que dérangeants. De l’autre côté de l’Atlantique, un traitement analogue est infligé au piano par Jerry Lee Lewis en 56. Ainsi, Gilbert Bécaud, ce jeune homme souriant et sympathique sur les pochettes de disques libère t-il en public une énergie transgressive et contagieuse qui déclenchera les scandales de ses débuts et que revendiqueront les rockeurs de la décennie suivante. 1962. Nullement déstabilisé par la déferlante Yéyé, Gilbert Bécaud triomphe de tous côtés : avec sa chanson Et maintenant et avec la création de son Opéra d’Aran qui lui permet de rejoindre le cénacle fermé des compositeurs d’œuvres lyriques. On aurait aimé que Bécaud, riche des enseignements de cette première œuvre d’envergure, aborde à nouveau ce genre d’exception. Mais l’artiste à l’enthousiasme débridé, l’annonciateur de printemps tout neuf, le fantaisiste marchand de ballons laisse apparaître des cicatrices douloureuses : la mort (L’Absent) ; l’amour et l’amitié mis à mal (Mon ami m’a trahi) ; un profond sentiment de solitude à laquelle il opposera, quelques années plus tard, son bravache La Solitude ça n’existe pas ; une confiance en Dieu (Je t’appartiens) qui ne le protège pas d’une difficulté à vivre (Les Croix) et de pulsions dangereuses (Mes Mains) au point que l’innocence, la prison, la liberté sont des thèmes récurrents. Dispensateur d’un optimisme communicatif mais secrètement angoissé, drainant les foules mais irrémédiablement seul, en quête de pureté mais succombant aux tentations, Bécaud se balancerait-il « entre l’ombre et la lumière », entre Janus et Gilbert ? Olympia Rouge, Olympia Bleu ! Bernard Ascal
Le turbulent baladin CD 1 – Gilbert Bécaud 1953 - 1957 L’Olympia 1955 (plage 1 à 11)Gilbert Bécaud est accompagné par Raymond Bernard et son ensemble 1 Présentation 0’ 132 Un nouveau printemps tout neuf 1’ 55 3 Passe ton chemin 2’ 46 4 C’était mon copain 3’ 225 Ça 2’ 076 Les enfants oubliés 4’ 067 Laissez faire, laissez dire 2’ 33 8 Pauvre pêcheur 3’ 359 Viens 2’ 1310 Je veux te dire adieu 3’ 43 11 Quand tu danses 2’ 0512 La ballade des baladins 3’ 1513 Le marchand de ballons 2’ 2214 Mes mains 2’ 1015 La Corrida 4’ 1116 Je t’appartiens 2’ 4917 Le Pianiste de Varsovie 3’ 5018 Le Pays d’où je viens 2’ 3219 Salut les copains 2’ 3320 Mon ami m’a trahi 3’ 0521 Ça claque 2’ 1722 Les Croix 3’ 1123 Si, si, si la vie est belle 1’ 39 CD 2 – Gilbert Bécaud 1958 – 1962 1 Viens danser 2’ 242 C’est merveilleux l’amour 2’ 103 Le Mur 2’ 574 Il fait des bonds… le Pierrot qui danse 2’ 115 L’Absent 3’ 246 L’Enterrement de Cornélius 3’ 597 Et Maintenant 3’ 388 Tête de bois 3’ 159 Sacré fille 2’ 53 10 C’était moi 2’ 4011 Les Marchés de Provence 3’ 5212 La Ville 5’ 4513 Galilée 2’ 37 14 Le jour où la pluie viendra 2’ 3515 Pour qui veille l’étoile 1’ 5416 Le Condamné 2’ 0517 Marie, Marie 2’ 5318 Je m’balance 2’ 22 19 La Grosse noce 3’ 2620 Natashquan 2’ 5921 Le Rideau rouge 3’ 21 CD 3 – Les Interprètes de Gilbert Bécaud 1 Alors raconte 4’ 06
Les COMPAGNONS DE LA CHANSON avec Gilbert BECAUD2 Je t’ai dans la peau 2’ 46
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Marie REMUSAT4 Embrasse moi … oh mon amour 2’ 49
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François Silly est né à Toulon en 1927. Études au conservatoire de Nice, où il décroche plusieurs premiers prix de piano, ce qui l'incite à monter à Paris.
Il commence à composer à partir de 1948, et devient le pianiste de Marie Bizet, qui le présente à Pierre Delanoë. De 1950 à 1952, il accompagne Jacques Pills, futur mari d'Édith Piaf, avec lequel il compose Je t'ai dans la peau, pour cette dernière. Dans l'entourage de Piaf, il fait la connaissance du parolier Louis Amade, qui l'incite à chanter par lui-même, et de Charles Aznavour, avec qui il écrira plusieurs dizaines de chansons.
Son premier disque Mes mains (1953) est un succès immédiat et scelle durablement l'association Bécaud-Delanoë. L'année suivante, Quand tu danses obtient le Grand Prix du disque et, en février, Gilbert Bécaud fait la réouverture de l'Olympia en première partie de Lucienne Delyle. Deux mois plus tard, il y revient en vedette et y gagne le surnom de "Monsieur 100 000 volts". Son dynamisme et son style musical alliant piano syncopé et rythmes endiablés fortement influencés par le jazz et les musiques latino-américaines, séduisent la jeunesse qui, pour lui, casse les fauteuils de l'établissement.
D'abord limité à une tranche d'âge assez précisément ciblée ("Salut les copains", Âge tendre et tête de bois", "Alors raconte", etc.), son public s'élargit, au fil des ans à toutes les tranches d'âge et à tous les milieux sociaux, grâce à des succès tels que Le jour où la pluie viendra, Et maintenant, Les marchés de Provence, Le Pianiste de Varsovie, L'Absent, L'Important c'est la rose, Quand il est mort le poète, Nathalie, L'Orange, etc.
À plusieurs reprises, Bécaud s'est essayé à une musique affichant de plus vastes ambitions que la simple chanson, avec la cantate L'enfant à l'étoile, en 1960. L'Opéra d'Aran, en 1962, et la comédie musicale Roza, adaptation du roman d'Émile Ajar La vie devant soi, montée à Broadway en 1986.
En 1993, l'album Une vie comme un roman fait un peu figure de bilan, comme si le chanteur avait décidé de tourner la page sur une carrière déjà longue de plus d'un demi-siècle. Mais Ensemble, publié en 1997, montre bien qu'il n'en était rien. Et, de même qu'il avait chanté pour la réouverture de l'Olympia, en février 1954, Gilbert Bécaud sera le premier artiste à se produire sur la nouvelle scène du music-hall, après que ce dernier ait été refait de fond en comble, mais à l'identique, en novembre 1997.
Gilbert Bécaud nous a quittés le 18 décembre 2001.
Quelques dates repères
24 octobre 1927 : naissance de François Silly à Toulon
À 9 ans, entrée au Conservatoire de Nice
À 20 ans, premiers contrats de pianiste dans les bars et les cabarets.
1950 : rencontre avec le chanteur Jacques Pills dont il devient l'accompagnateur. Ensemble, ils font plusieurs tournées triomphales, en particulier aux États-Unis. Pills épouse Piaf. Bécaud devient le régisseur de Piaf.
1952 : François Silly prend définitivement le nom de Gilbert Bécaud et adopte la cravate à pois
2 février 1953 : enregistrement de Mes mains, de Pierre Delanoë. Son fils aîné Gaya naît le même jour.
Février 1954 : L'Olympia renaît après 25 ans d'abandon. Bruno Coquatrix programme Bécaud en vedette américaine.
17 février 1955 : retour de Bécaud sur la scène de L'Olympia en vedette. 4 000 spectateurs détériorent les fauteuils, ce qui vaudra à Bécaud d'être surnommé « M. 100.000 volts »
1956 : débuts au cinéma dans Le pays d'où je viens de Marcel Carné. Bécaud compose également la musique du film
1961 : sortie de Et maintenant, célébrissime succès signé par Pierre Delanoë. La version anglaise, What now my love, fait le tour du monde.
1964 : sortie de Nathalie qui bat en quelques mois tous les scores.
1965 : sortie de Quand il est mort le poète
Les années 70 : sortie de La solitude ça n'existe pas, écrit avec Delanoë et de La vente aux enchères, signé Maurice Vidalin.
Février 1972, 19 rappels à L'Olympia !
1973 : il joue dans Toute une vie de Claude Lelouch
1977 : sortie de L'indifférence qui reçoit l'Oscar de la meilleure chanson française.
1986 : création mondiale de sa comédie musicale Madame Roza, inspirée du roman de Emile Ajar alias Romain Gary
1988 : pour son 22è Olympia, Gilbert Bécaud donne en alternance le spectacle rouge et le spectacle bleu
Novembre 1999 : 33è Olympia
18 décembre 2001 : Père de 5 enfants (Gaya, Philippe, Anne, Emily, Jennifer et Noï, adoptée en 1993), Gilbert Bécaud décède des suites d'un cancer sur sa péniche Aran, amarrée près de Paris.
Biographie
Biographie
Jeunesse
Lorsque François Gilbert Léopold Silly voit le jour le 24 octobre 1927, sa mère n'est pas encore divorcée de M. Silly et François ne peut donc pas prendre le nom de famille de son père adoptif Louis Bécaud, nouveau compagnon de sa mère. Ce n'est qu'en 1952 que François Silly choisit de prendre définitivement le nom de son père adoptif, associé à son second prénom, pour devenir Gilbert Bécaud.
François s'intéresse à la musique dès ses premières années, et en particulier au piano qu'il pratique brillamment assez vite. La mère de François, surnommée Mamico, souhaite donner toutes ses chances à son fils pour qu'il pratique son art dans les meilleures conditions. Aussi, à neuf ans, il entre au conservatoire de Nice, où il suit une formation classique (en hommage à l'artiste, une placette Gilbert-Bécaud a été installée à proximité de cet établissement). Il y reste jusqu'à ce que la famille quitte Toulon pendant la guerre en 1942. En 1943, la famille prend la direction d'Albertville en Savoie sous l'impulsion de Jean, le frère aîné. Jean est alors un membre actif de la résistance dans le Vercors, et François le rejoint quelque temps[réf. nécessaire].
À la fin de la guerre, tout le monde rentre à Paris. François a vingt ans et décroche quelques contrats dans les bars ou les cabarets en tant que pianiste. Il commence aussi à composer quelques musiques de films sous le nom de François Bécaud. La SACEM (Société des auteurs compositeurs) enregistre son nom pour la première fois en 1947. Puis, il va venir à la chanson doucement à travers tout d'abord sa rencontre avec Maurice Vidalin. En 1948, « François/Gilbert Bécaud » compose pour la chanteuse Marie Bizet qui lui présente un jeune auteur, Pierre Delanoë. Vidalin et Delanoë deviennent des amis proches de Bécaud et, ensemble, ils écriront de nombreuses chansons4.
Débuts
En 1950, grâce à Marie Bizet (pour laquelle il fut accompagnateur), Gilbert Bécaud rencontre Jacques Pills, chanteur très à la mode à cette époque. Bécaud devient son accompagnateur et, ensemble, ils entreprennent plusieurs tournées triomphales, en particulier en Amérique du Sud, mais aussi au Canada et aux États-Unis. Lors de cette tournée, ils écrivent une chanson qu'ils souhaitent proposer à Édith Piaf. Dès leur retour en France en avril 1952, ils présentent la chanson Je t'ai dans la peau que la chanteuse accepte immédiatement. Peu de temps après, Jacques Pills épouse Piaf. La collaboration avec Pills cesse et Bécaud devient régisseur de Piaf. Toujours chez Piaf, Gilbert Bécaud fait également la connaissance d'un auteur-compositeur-interprète comme lui débutant, Charles Aznavour. Comme pour Bécaud, Piaf a ouvert les portes de l'Amérique à Aznavour à la fin des années 1940. Les deux jeunes artistes commencent à composer ensemble et de nombreuses fois au cours de leurs carrières ils renouvelleront l'exercice.
En 1952, François Silly prend définitivement le nom de Gilbert Bécaud. Il rencontre celui qui, avec Maurice Vidalin et Pierre Delanoë, va devenir un de ses paroliers fétiches, Louis Amade. Haut fonctionnaire, Louis Amade se partagera toute sa vie entre ses fonctions officielles et l'écriture.
Enfin en 1952, Gilbert Bécaud épouse Monique Nicolas, dont il a un fils l'année suivante, Gilbert, qui sera surnommé Gaya. Tout va très vite désormais pour Bécaud, qui possède tous les atouts du succès : son talent de compositeur, des auteurs talentueux et une solide expérience de la scène acquise durant ses longues tournées avec Jacques Pills.
« Monsieur 100 000 volts »
Le 2 février 1953, Bécaud enregistre ses deux premiers titres, Mes mains, signé Delanoë, et Les Croix, signé Amade. Son fils Gilbert naît exactement le même jour. À ce moment-là, ce qui va devenir la salle de spectacle la plus célèbre de Paris, l'Olympia, est sur le point de rouvrir après vingt-cinq ans d'abandon. Le propriétaire, Bruno Coquatrix, pense à Bécaud pour la toute première affiche en février 1954. Bécaud n'est alors que vedette américaine. Mais lorsque, le 17 février 1955, il remonte sur la scène de l'Olympia, en vedette cette fois, le triomphe est au rendez-vous. À cette occasion a lieu la célèbre séance en matinée[Quand ?] au cours de laquelle quatre mille jeunes, emportés par l'incroyable énergie de Gilbert Bécaud, détériorent une partie de la salle[réf. nécessaire]. La presse relate largement les faits et Bécaud bénéficie de surnoms tels « Monsieur Dynamite », « Le champignon atomique » ou le plus célèbre d'entre eux, « Monsieur 100 000 volts ».
Cet incident marque le véritable départ de la carrière de Bécaud et surtout son attachement à l'Olympia, dont il reste l'emblème. Le nombre de ses passages dans cette salle, plus de trente fois de 1954 à 1999, est un record.
« Le marathonien des galas »
Dès 1955, Bécaud consacre une grande partie de son temps aux tournées qui l'emmènent de l'Europe à l'Amérique du Nord en passant par le Maghreb.
Parallèlement à la chanson, Gilbert Bécaud fait ses débuts au cinéma en 1956 dans Le pays d'où je viens de Marcel Carné. Il en compose également la musique. Cependant, le septième Art restera toujours en second plan dans la carrière du chanteur.
En 1957, Gilbert Bécaud enregistre la chanson Salut les copains, qui en 1959 donne son titre à une émission radiophonique d'Europe 19. Quatre ans plus tard, une autre chanson de Bécaud, nommée Tête de bois10, « soufflera », en 1961, son titre à une émission de télévision également destinée aux jeunes : Âge tendre et tête de bois.
En 1957 naît son second fils, Philippe. Fin 1958 disparaissent son père et son beau-père à deux semaines d'intervalle.
Gilbert Bécaud aborde les années 1960 en s'ouvrant à l'international ; son énergie enthousiasme des publics de toute nationalité. En 1960, il reçoit le Grand Prix du disque. Il crée, cette année-là, une cantate de Noël, L'Enfant à l'étoile, qui est diffusée à la télévision lors de la soirée du 24 décembre 1960 depuis l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris.
« Et maintenant »
Gilbert Bécaud en répétition au théâtre du Capitole de Toulouse en 1968.
1961 est l'année de Et maintenant, signé par Pierre Delanoë pour le texte13. Cette chanson sera reprise plus de cent cinquante fois, et la version anglaise What now my love fait le tour du monde.
Après sa cantate, Gilbert Bécaud se lance en 1962 dans une nouvelle expérience : un opéra. Déjà en partie composé depuis plusieurs années, l'entreprise est longue et complexe à monter avant le 25 octobre 1962 où, Gilbert Bécaud peut présenter son œuvre, L'Opéra d'Aran devant le Tout-Paris réuni pour la première au Théâtre des Champs-Élysées. Dirigé par le chef d'orchestre Georges Prêtre, cet opéra lyrique est joué cent fois.
Après l'épuisante expérience de l'Opéra, le chanteur reprend en 1963 ses tournées (le Japon) et ses enregistrements. Le titre phare de cette année-là est Dimanche à Orly, allusion à ses innombrables passages dans l'aéroport parisien.
Dans ce début des années 1960, une nouvelle vague de chanteurs, qu'on appelle les yéyés marquent l'arrivée du rock'n'roll dans le paysage musical français, et font une concurrence à la génération précédente, dont Bécaud fait partie. Comme Aznavour, Bécaud commence donc à écrire pour ces jeunes chanteurs, dont Richard Anthony ou Hervé Vilard, alors qu'il engage Sylvie Vartan en première partie de sa tournée (1962). Puis en 1966, Eddy Mitchell enregistre une reprise de Et maintenant.
« Nathalie »
1964 est l'année où l'artiste chante Nathalie, titre phare de son répertoire et qui atteint en quelques mois des chiffres de ventes exceptionnels. Gilbert Bécaud l'interprète à l'Olympia pour son douzième passage sur la scène du boulevard des Capucines. Puis L'Opéra d'Aran tourne en France et l'Europe. L'année suivante, Bécaud repart en tournée à travers la France, puis s'envole pour l'URSS le 24 avril19. De 1965, on retient Quand il est mort le poète, et Tu le regretteras, chanson dédiée au général de Gaulle qui fit couler un peu d'encre en cette année d'élection présidentielle. D'ailleurs, Gilbert Bécaud choisit de ne jamais la chanter sur scène.
Quand il est mort le poète est un hommage à Jean Cocteau qui avait pris sa défense lors de critiques virulentes à l'encontre de son succès. Le poète dira de Gilbert Bécaud : « Bécaud a le courage d'être excessif — ce que si peu de gens osent — et de se montrer tel qu'il est, jusqu'au bout ».
Après six semaines de tournée en Allemagne début 1966, Gilbert Bécaud donne un concert au Philharmonic Hall de New York le 22 avril, avant de s'envoler pour l'Amérique du Sud. Le 8 octobre, il remonte son opéra en Belgique avant d'en effectuer un nouvel enregistrement plus moderne et dans lequel, il s'attribue pour la première fois un rôle.
Repris par James Brown, Bob Dylan et Nina Simone
Après l'incroyable succès de What now my love (Et maintenant), c'est la version anglaise de Je t'appartiens (1955), soit Let it be me, qui devient un succès planétaire en 1967, repris entre autres par Elvis Presley, Bob Dylan, Nina Simone, Sonny and Cher et James Brown. Il crée également en 1967 une autre de ses chansons les plus célèbres, L'important c'est la rose qu'il chante devant son public lors de son quatorzième Olympia à partir du 17 novembre.
La fin des années 1960 se termine entre tournées, émissions de télévision et enregistrements. Gilbert Bécaud est désormais considéré comme un artiste majeur de la chanson française, qui compte à son répertoire nombre de titres devenus des classiques.
Les années 1970 débutent avec le titre La solitude ça n'existe pas, écrit avec Delanoë. Mais Bécaud a un faible pour La vente aux enchères, dont le texte est signé Maurice Vidalin. Le chanteur enregistre un peu moins de nouveaux titres, mais ses récitals restent nombreux et sa puissance scénique n'a rien perdu de sa vigueur. Sa popularité ne se dément pas, et lors de son Olympia de février 197226, on compte dix-neuf rappels[réf. nécessaire]. Fin 1972, Gilbert Bécaud publie une intégrale en six triples albums. Cette année-là, il revient également devant les caméras dans le film de Roberto Muller, produit par Claude Lelouch, Un homme libre.
En 1973, il tourne pour Claude Lelouch, Toute une vie. Mais, après ces deux films, il se replonge dans la chanson et entame son dix-neuvième Olympia en octobre. Le rythme effréné de la vie du chanteur depuis une vingtaine d'années finit par se faire sentir. Gilbert Bécaud est fatigué. De plus, il fume beaucoup, et le tabac représente de plus en plus un handicap pour sa voix.
Décoré de la Légion d'honneur sur la scène de l'Olympia
Gilbert Bécaud en (1971).
Comme en 1960, sa cantate de Noël est diffusée à la télévision en mondovision le 24 décembre 1973. Trois semaines plus tard, le 14 janvier 1974, Gilbert Bécaud est nommé chevalier de la Légion d'honneur. La cérémonie a lieu — fait exceptionnel — sur la scène de l'Olympia et la décoration lui est remise par Louis Amade lui-même, poète et auteur du texte de certaines chansons de Gilbert Bécaud, mais aussi préfet.
1974 et 1975 se déroulent sur fond de tournées internationales. En 1976, il commence à collaborer avec un autre jeune auteur, Pierre Grosz Mais où sont-ils les jours heureux ?
Toujours en 1976, Gilbert Bécaud épouse une jeune Américaine, Kitty St John, dont il a eu une fille, Emily, en 1972. Il a maintenant cinq enfants : Gaya, Philippe, Anne (décédée le 3 septembre 2019 dans l'incendie de son domicile à l'âge de 55 ans30), Emily et Jennifer, née à la fin des années 1960 et fille de Janet Woollacott. À cette époque, il acquiert une immense ferme dans le Poitou[réf. nécessaire] qui représente un des ports d'attache de sa famille.
Une fois encore, Gilbert Bécaud occupe le devant de la scène pour le réveillon de Noël en chantant, le 24 décembre 1976, La Première Cathédrale en direct du parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, titre écrit avec un autre jeune auteur, Franck Thomas.
L'année 1977 est dominée par la création de la chanson L'Indifférence, co-signée par Maurice Vidalin. Le titre reçoit l'Oscar de la meilleure chanson française.
Si 1979 fut une année silencieuse, 1980 démarre avec un nouvel album Moi, je veux chanter. Les tournées reprennent, précédant un nouvel Olympia à l'automne pendant cinq semaines. Il se produit avec succès au Japon et au Canada. Il reçoit la médaille d'or de la SACEM en 1982 pour l'ensemble de sa carrière et crée, cette année-là, Désirée, qui sera son tube des années 1980.
À partir du 30 septembre 1983, Bécaud est une nouvelle fois à l'Olympia et en profite pour célébrer ses trente ans de carrière.
En 1986 se déroule un événement important pour Gilbert Bécaud : la création mondiale de sa nouvelle comédie musicale Madame Roza. Inspiré du roman La Vie devant soi d'Émile Ajar (alias Romain Gary), ce spectacle est finalisé depuis 1983, mais de nombreuses difficultés[Lesquelles ?] ont obligé Bécaud à attendre trois ans avant de pouvoir enfin monter sa nouvelle création sur une scène. C'est aux États-Unis que le spectacle est créé. Gros Succès à Baltimore, puis à Los Angeles. Puis Broadway le 1er octobre 1987, c'est un échec, le rideau tombe au bout de 10 jours, le spectacle ne sera jamais présenté en France, malgré l'adaptation française de Claude Lemesle et Didier Van Cauwelaert.
En 1988, pour son vingt-sixième Olympia, Gilbert Bécaud met au point deux séries de concerts, le spectacle rouge et le spectacle bleu, qu'il donne en alternance. À chaque soirée correspond un répertoire différent d'une trentaine de titres. Cette année-là, Gilbert Bécaud quitte sa maison de disques EMI pour intégrer BMG, qui rachète la quasi-totalité de son répertoire. C'est donc chez BMG, sous le label Ariola, qu'il publie un nouvel album en 1989, Fais-moi signe. Outre des textes de Pierre Delanoë et de Louis Amade, Bécaud est aussi entouré de Claude Lemesle Quand la musique s'arrête et de Didier Barbelivien Après toi c'est la mer.
En 1991, la mère de Gilbert Bécaud meurt à l'âge de 100 ans. Cette année-là, le chanteur donne deux cent quarante-neuf concerts à travers le monde, dont plusieurs à l'Olympia où il s'installe du 1er au 20 octobre. Il déclare toutefois que ce sera son dernier Olympia.[réf. nécessaire].
Le disque d'une vie
Gilbert Bécaud à Rome.
Pourtant, dès 1992, il retrouve le chemin des studios et enregistre une troisième version de son opéra réalisée par son fils, Gaya. En outre, il écrit avec Pierre Delanoë, et Louis Amade, un nouvel album qui, en seize titres, résume la vie du chanteur. Enregistré aux États-Unis sous l'égide du producteur Mick Lanaro, Une vie comme un roman sort le 2 février 1993, quelques mois après la disparition d'un de ses auteurs fétiches et amis proches, Louis Amade. Du 2 au 24 octobre, Gilbert Bécaud retrouve son public sur la scène du Palais des congrès de Paris.
De 1992 à 1996, Gilbert Bécaud prend du temps pour se remettre en forme. Le tabac est encore un problème et c'est entre la Corse, le Poitou et la péniche sur laquelle le couple s'est installé en 1992 à Paris que le chanteur se repose. Cela ne l'empêche pas de travailler avec ses auteurs, Delanoë, Claude Lemesle, Pierre Grosz, Franck Thomas ou Jean-Michel Bériat. On commence à reparler de la comédie musicale Madame Roza qui pourrait bien être enfin montée en France. La chanteuse Annie Cordy est pressentie pour le rôle vedette. En 1996, l'auteur dramatique Didier van Cauwelaert commence à travailler sur une adaptation qui serait mise en scène par Jérôme Savary.
Le 15 novembre 1996 sort l'album Ensemble écrit au cours de ces années sabbatiques, avec en outre un titre de sa comédie musicale Madame Roza. Puis il repart en tournée à travers le monde ; Belgique, Italie, Tunisie (en décembre), Japon (en janvier), Turquie (en mars).
1997 est l'année de ses 70 ans. Cet anniversaire est célébré lors de son trentième Olympia du 13 au 23 novembre, Olympia d'autant plus exceptionnel que Gilbert Bécaud en fait la réouverture après la destruction puis (quelques mètres plus loin) la reconstruction de la célèbre salle32. À la suite de cette série de récitals, le chanteur repart en tournée à travers la France et le monde, dont le Canada en octobre 1998.
Au mois d'octobre 1998, la saison lyrique du Grand Théâtre de Tours s'ouvre sur l'Opéra d'Aran, de retour sur une scène française. Ce spectacle, qui se passe en Irlande, rassemble 11 rôles principaux, 40 choristes et une cinquantaine de musiciens. Avant de revenir en France, il avait été présenté dans de nombreux pays d'Europe.
Maladie et dernières scènes
Gilbert Bécaud, en 1999, sort un nouvel album intitulé Faut faire avec... réalisé par André Manoukian et dirigé par Jean Mareska qui a travaillé avec Jean-Jacques Goldman. Le disque, très acoustique, est enregistré avec une petite formation. Pierre Delanoë y signe six des douze textes qui composent l'opus, Didier Barbelivien, deux. Bécaud chante en duo avec sa fille Emily, un titre écrit par Luc Plamondon La Fille au tableau. Faut faire avec... est le dernier album du chanteur à paraître de son vivant.
En novembre 1999, Gilbert Bécaud retrouve sa scène fétiche l'Olympia pour un 31e lever de rideau. Malade, atteint d'un cancer, il trouve cependant l'énergie de chanter. Le public le soutient et l'encourage. Le tout dernier concert de sa carrière a lieu en Allemagne à Fribourg-en-Brisgau le 15 juillet 2001.
Mort
Gilbert Bécaud enregistre un ultime album, avant de mourir d'un cancer généralisé le 18 décembre 2001, chez lui à Boulogne-Billancourt, sur sa péniche nommée Aran. Toute la profession lui rend hommage le vendredi 21 décembre lors de ses obsèques en l'église de La Madeleine à Paris.
Son dernier album sort post mortem le 19 mars 2002. Son fils Gaya a sélectionné, parmi une trentaine, onze chansons enregistrées sur les thèmes de la mort et de Dieu. Un de ces titres est un duo avec Serge Lama, Le Train d'amour. Le disque contient également deux extraits de la comédie musicale Madame Roza, interprétés par Annie Cordy.
Gaya Bécaud fait paraître en 2005 un second album posthume, Suite, comprenant trois inédits, un duo virtuel avec la chanteuse Fella et six anciens morceaux dans une nouvelle version réorchestrée.
En 2011, année de la commémoration de sa disparition, sort chez EMI, Bécaud, le coffret essentiel, recueil de 267 chansons en douze CD : albums originaux, 45 tours rares, 38 chansons enregistrées lors de 13 passages à l’Olympia, trente-deux titres inédits en CD, etc.35.
Vie privée
Gilbert Bécaud épouse Monique Nicolas (1929-2002) en 1952. Leur premier fils, Gilbert dit « Gaya », naît le 2 février 1953. Un deuxième fils, Philippe, verra le jour en 1957, et une fille, Anne (1961-2019). Le couple se sépare dans les années 196036.
Après une courte liaison avec Brigitte Bardot, Gilbert Bécaud aura une fille, Jennifer, avec Janet Woollacott, alors épouse de Claude François.
En 1972 naît une fille, Emily, avec Cathryn Lee St. John, dite « Kitty », mannequin américain de l'agence Catherine Harlé rencontrée en 1965. Ils se marient en 1980, après le divorce de Gilbert et Monique. Le couple adopte, en 1993 une enfant laotienne, Noï.
Depuis 2010, Kitty Bécaud gère la société de production et d'éditions musicales Nouvelles éditions Rideau Rouge, créée par Gilbert Bécaud, et s'occupe de la mémoire et de l’œuvre de son mari.
Tombe de Gilbert Bécaud au cimetière du Père-Lachaise (division 45).
Gilbert Bécaud a vécu au Chesnay (Yvelines) dans les années 1950 et 6039, puis dans la tour France à Puteaux dès 1973, y faisant transporter son piano par une grue avant la construction du toit40. Par la suite, il s'installe dans une ferme du Poitou41 sur la commune de La Bussière (Vienne), qu'il quitte régulièrement pour sa péniche Aran amarrée au pont de Saint-Cloud à Paris.
Grand fumeur et amateur de whisky qui menait une vie effrénée, il meurt sur sa péniche43 à l'âge de 74 ans des suites d'un cancer du poumon opéré plusieurs fois. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (division , transversale 1), voisin de Sophie Daumier, Marie Trintignant, Alain Corneau et Daniel Toscan du Plantier.
L'Olympia
L’Olympia est étroitement associé à la carrière de Gilbert Bécaud. Il figure en première partie lors de sa réouverture par Bruno Coquatrix en février 1954, dans un programme où les têtes d'affiche sont Lucienne Delyle et son mari Aimé Barelli. En février 1955, Coquatrix propose d'offrir le spectacle de Bécaud aux étudiants. Plus de 4 000 spectateurs se pressent alors que la salle ne contient que 2 000 places. Les adolescents sont pris de frénésie et s'emballent jusqu'à casser des fauteuils.
Gilbert Bécaud inaugure la réouverture du lieu en novembre 1997, quelques années après avoir écrit la chanson Il est à moi L'Olympia.
Au total, l'artiste s'est produit à 31 reprises sur cette scèneNote 1.
Le jour de ses obsèques, alors que le corbillard passe sur le boulevard des Capucines pour se rendre à l'église de La Madeleine, le fronton du music-hall affiche en lettres de feu Salut Gilbert Bécaud.
Le style Bécaud
Ses paroliers
Il travaillait essentiellement avec trois paroliers :
le poète et préfet humaniste Louis Amade (Les marchés de Provence, L'important c'est la rose, On prend toujours un train pour quelque part, Le Petit Prince est revenu…) ;
Maurice Vidalin, aux textes exprimant souvent souffrance intérieure et désespoir (L'Indifférence, L'Indien…) ou plus ambigus comme La vente aux enchères ;
Pierre Delanoë, aux thèmes chargés de tension affective (Mes mains, Et maintenant, Nathalie, Je t'appartiens…).
Mais aussi avec Charles Aznavour, Frank Thomas, Pierre Grosz, Serge Lama, Claude Lemesle, Didier Barbelivien, Luc Plamondon, etc.
Son piano
Gilbert Bécaud se produisait toujours sur scène avec le même piano, qui avait une particularité : il était légèrement incliné vers l'avant. En effet, Gilbert tenait à voir la salle lorsqu'il était assis au piano et, pour cela, il avait demandé à Jacques Dinnat (son régisseur) de faire couper et raccourcir le pied avant de l'instrument afin de lui donner l'inclinaison nécessaire, ce qui a été réalisé par un menuisier de la région parisienne. Cette inclinaison, à peine visible pour un œil non averti, était suffisante pour obtenir le résultat voulu, sans être gênante pour son jeu ou celui de Gilbert Sigrist, pianiste qui l'accompagnait alors régulièrement.
Sa cravate à pois
Cette cravate à pois, tissu de la société des tissus Buche dans les années 1950, était pour lui un fétiche et un porte-bonheur, car elle avait une histoire : encore jeune pianiste, Bécaud cherche du travail. Il se présente pour faire un essai dans un piano-bar qui recrute un pianiste remplaçant (le pianiste habituel étant Jacques Datin). Le patron refuse de lui laisser passer une audition en justifiant que, compte tenu de l'image de marque de son établissement, il faut porter une cravate pour pouvoir y travailler. Or, Bécaud n'en portait pas à ce moment-là mais était heureusement accompagné de sa mère. Celle-ci sacrifie la robe bleue à pois blancs qu'elle portait, en découpant le bas de son vêtement, improvisant ainsi une cravate de fortune qu'elle remet à son fils. Ainsi cravaté, Bécaud retourne voir le patron du bar, qui le laisse enfin jouer, puis l'embauche dans la foulée. Depuis ce jour, Gilbert Bécaud s'est toujours présenté sur scène avec une vraie cravate à pois, sans jamais changer de modèle, en souvenir de ce premier épisode de sa carrière et en hommage à sa mère.
Son association avec Monsieur Pointu
En 1970, il forme un duo avec Monsieur Pointu (de son vrai nom Paul Cormier), un « violoneux » autodidacte traditionnel du Québec, pour enregistrer la chanson La vente aux enchères. Ce duo fit plusieurs tournées en France. Dès le début de leur association, Bécaud est allé quelques fois dans les fêtes de la famille Cormier.
Discographie
La carrière discographique de Gilbert Bécaud s'est étalée sur 54 années, comprenant 27 albums studios, 20 albums live et plus d'une cinquantaine de 45 tours ou CD single, sortis en partie par La Voix de son Maître50.
Albums studio
1953 : Gilbert Bécaud et ses chansons
1955 : Récital numéro 1 - Mes grands succès
1956 : Alors raconte
1957 : Salut les copains
1958 : Croquemitoufle
1959 : Pilou… Pilou… hé
1960 : Tête de bois
1962 : Le Bateau blanc
1964 : Mes mains - Nouveaux enregistrements
1965 : La Vie d'garçon
1967 : Âge tendre et tête de bois
1968 : Le Rideau rouge
1969 : bécaud
1972 : Gilbert raconte et Bécaud chante
1974 : Hier et Aujourd'hui
1976 : L'amour c'est l'affaire des gens
1978 : C'est en septembre
1979 : Moi, je veux chanter
1981 : Bonjour la vie
1984 : Bécaud...
1987 : Le Retour
1989 : Fais-moi signe
1993 : Une vie comme un roman
1996 : Ensemble
1999 : Faut faire avec...
2002 : Je partirai
2005 : Suite
Chansons emblématiques
années 1950 : Mes mains, Les croix, Mé qué mé qué, Je t'appartiens, Les marchés de Provence, Le jour où la pluie viendra, La ballade des baladins, Salut les copains
années 1960 : Et maintenant, Âge tendre et Tête de bois, Dimanche à Orly, Quand Jules est au violon, Nathalie, L'Orange, Quand il est mort le poète, L'important c'est la rose, Je reviens te chercher
années 1970 : C'est en septembre, La solitude ça n'existe pas, L'Indifférence, Un peu d'amour et d'amitié
années 1980 : Désirée, L'amour est mort, Faut faire avec