ARLETTY
On réhabilitee Arletty en 1955 elle est président du Festival de Cannes, mais refuse d'être décorée de la légion d'honneur. En1966, à la suite d'une erreur de manipulation de gouttes oculaires, alors qu'elle joue "Les Monstres sacrés" de Cocteau, elle perd la vue.
Garance, Dominique et l'irrascible péripatéticienne de D’hôtel du Nord pourraient faire oublier quelle chanteuse a été Arletty... Ou plutôt avec quel allant elle a pu enlever ses chansons, comme on enlève une toilette. Oh, elle a juste quelques notes de plus que les trois notes de Mistinguett, son amie, dans le courant de qui elle s'inscrit : elle lui rendra un disque hommage après la guerre. Juste assez de notes pour que Reynaldo Hahn habille et chante avec elle des couplets irrévérencieux de Sacha Guitry. Beaucoup de chansons ici témoignent de l'époque révolue des revues, des opérettes brillantes. Duos avec Dranem, Koval, Aquistapace. Les paroles de "Dans sa baignoire" furent peu écoutées : Arletty trônait clans une baignoire, I'éponge à la main, faisant mine a tout moment de se lever... "La Baya" proposait de nouvelles paroles d'un grand succès 1900 de Christiné pour s'accorder à la trame du "Bonheur, Mesdames". En ces temps-là, il en fallait peu pour que la censure s'effaroucha: "Pourquoi gigolo peu scrupuleux ? Du taillé sur mesure comme ces trois airs signés Jean Lenoir (en collaboration avec Bernard Zimmer qui a écrit "Pluie" pour Damia, ou Jacques Charles, le co-signataire de "Mon homme"). Qu'elle évoque les gargotes de la Villette où l’on boit du gros rouge, qu'elle se moque des dames chic soupirant après les marlous "Si VOUS étiez un coquin", la gouaille exemplaire d'Arletty est toujours imbibée de charme et de poésie.
Biographie
Jeunesse
Léonie Marie Julia Bathiat raconte, dans son livre La Défense, qu'elle est née à Courbevoie, 33, rue de Paris, « dans un rez-de-chaussée sombre éclairé par le sourire de mes parents ». Elle est la fille de Michel Bathiat, ajusteur-tourneur pour les tramways de Paris, et de Marie Marguerite Philomène Dautreix, lingère3. Elle a un frère aîné, Pierre. Par ailleurs, on apprend de son biographe Michel Souvais que les Bathiat descendaient de l'épistolière Miette Tailhand-Romme, sœur du conventionnel auvergnat Gilbert Romme, auteur du calendrier républicain, « une miniature [de Miette Tailhand-Romme] d'Andreï Voronikhine témoigne également de l'étonnante ressemblance d'Arletty avec son aïeule du temps de 1789 ».
Souffrant de problèmes respiratoires, elle est mise en pension à l'âge de quatre ans et demi dans la ville de sa famille paternelle, Clermont-Ferrand. Elle reçoit une éducation religieuse dans l'institution privée Sainte-Thérèse jusqu'en 1910. Elle poursuit ses études à Puteaux à l'Institution Martinois. Le secrétariat étant pour les femmes un métier d'avenir, elle étudie la sténographie chez Pigier. La guerre de 1914 fauche sur le champ de bataille son premier amour, surnommé « Ciel » à cause de la couleur de ses yeux, drame à l'origine de sa promesse de ne jamais se marier pour ne pas être veuve de guerre. Son père, promu chef de traction, meurt le 2 décembre 1916, écrasé par un tramway. Arletty, son frère et sa mère sont alors expulsés du pavillon affecté aux employés des tramways de Paris.
Débuts dans le monde
En 1917, elle se laisse séduire par le jeune banquier Jacques-Georges Lévy qui l'emmène dans sa villa du 18, avenue Alphonse-de-Neuville, à Garches. Ils ont pour voisins Coco Chanel et André Brulé. Jacques-Georges lui fait connaître le théâtre, les grands couturiers, les bons restaurants et la haute société parisienne.
Elle le quitte pour le marchand de tableaux Paul Guillaume — l'ami de Picasso, Modigliani, Soutine — qui la recommande à Armand Berthez, directeur du théâtre des Capucines. Un temps mannequin chez Poiret, sous le pseudonyme d'Arlette (prénom choisi dans le roman Mont-Oriol de Maupassant8), Berthez anglicise son nom en Arletty9 pour mener les revues de Rip, où la fantaisie et le luxe sont de mise, et chanter, dès 1928, dans les opérettes de Maurice Yvain comme Yes, Gabaroche, Azor (1932), de Raoul Moretti (Un soir de réveillon, 1932), et de Reynaldo Hahn (Ô mon bel inconnu).
En 1928, elle rencontre l'homme d'affaires de bonne famille Jean-Pierre Dubost qui restera son fidèle compagnon.
Cinéma
Arletty fait ses débuts au cinéma en 1930 avec Victor Boucher dans La Douceur d'aimer. Elle se distingue dans un premier rôle, dès 1931, dans le film de Jean Choux, Un chien qui rapporte. Arletty inspire les peintres Marie Laurencin, Kees van Dongen, Moïse Kisling, Fujita et Jean-Gabriel Domergue qui la prennent comme modèle. Elle a pour ami Pierre de Régnier, fils de Marie et Henri de Régnier, mais enfant naturel de Pierre Louÿs.
Sa carrière sur scène prend un tournant décisif, en 1932, dans l'opérette de Raoul Moretti, Un soir de réveillon, aux Bouffes-Parisiens, avec Henry Garat, Dranem et Koval. Elle joue ensuite dans Ô mon bel inconnu, une opérette de Reynaldo Hahn, sur un livret de Sacha Guitry. Puis c'est Au Bonheur des dames avec Michel Simon, joué près de 500 fois sans interruption malgré leurs désaccords successifs.
Elle fait la connaissance de Louis-Ferdinand Céline ; celui-ci lui dédiera en 1948 son scénario Arletty, jeune fille dauphinoise. Elle tourne La Guerre des valses de Ludwig Berger avec Fernand Gravey, Dranem et Madeleine Ozeray. Elle rencontre Marcel Carné dans Pension Mimosas de Jacques Feyder où elle a notamment Françoise Rosay comme partenaire.
Ancien hôtel de Donnant à Belle-Île-en-Mer. Arletty possédait une maison à la sortie du village de Donnant. Marcel Carné lui offre alors l'un de ses plus mémorables rôles au cinéma : celui de « Mme Raymonde » dans Hôtel du Nord sur un scénario coécrit par Henri Jeanson, rôle qui la rend célèbre et la fait entrer de son vivant dans la légende du Paris populaire : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? », lance-t-elle à Louis Jouvet sur une porte d'écluse du canal Saint-Martin (et non pas sur la passerelle jouxtant cette écluse).
Dans le même registre, elle incarne Marie qu'a-d'ça dans Circonstances atténuantes de Jean Boyer auprès de Michel Simon. Elle lance, gouailleuse : « Pas folle, la guêpe ! » Elle enregistre la chanson de ce film, Comme de bien entendu et de nombreuses ritournelles de ses revues ainsi que La Java et Mon Homme, pour rendre hommage à sa grande amie Mistinguett.
En 1939, elle reprend dans le film réalisé par Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, Fric-Frac, son rôle de « Loulou » créé à la scène en 1936 dans la pièce du même nom d'Édouard Bourdet. Dans ce film, elle forme avec Michel Simon un inénarrable duo de petits malfrats dont les accents canailles mâtinés d'argot parisien et même de javanais séduisent leur victime, le naïf bijoutier incarné par Fernandel.
Sous l'Occupation
En 1941, Arletty interprète Madame sans gêne de Roger Richebé, Dominique dans le film Les Visiteurs du soir avec Alain Cuny, Jules Berry, Marie Déa, et surtout Garance des Enfants du paradis, réalisé par Marcel Carné sur le scénario de Jacques Prévert, avec Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur et Maria Casarès. Elle entretient alors une relation amoureuse avec Antoinette d'Harcourt, épouse de François-Charles d'Harcourt, puis avec Hans Jürgen Soehring, un officier allemand, l'un des hommes de confiance de Göring à Paris. Ils se rencontrent à Paris, le 25 mars 1941, présentés par Josée de Chambrun, épouse de René de Chambrun et fille de Pierre Laval. Soehring est, à l'époque, assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris. Elle aurait dit à Michèle Alfa et Mireille Balin qui avaient aussi comme amants des officiers allemands : « On devrait former un syndicat ». Sur le tournage des Enfants du paradis, Arletty, alors enceinte de son amant, avorte.
Au théâtre des Bouffes-Parisiens, elle joue Isabelle dans Voulez-vous jouer avec moa, une comédie de Marcel Achard, avec Pierre Brasseur.
Après la guerre
À la Libération, en juillet 1944, Soehring lui propose de fuir avec lui. Arletty refuse. Le 20 octobre 1944, elle est arrêtée, non pour fait de collaboration, mais en raison de sa liaison affichée avec Hans Jürgen Soehring. Elle est internée quelques jours à Drancy, puis quelques semaines à Fresnes, avant d'être astreinte à la résidence surveillée pendant 18 mois. Prise à partie par l'un des FFI lors de son arrestation, elle répond : « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! », phrase qui lui avait été suggérée par Henri Jeanson, mais qui est peut-être apocryphe. Elle répond à une détenue qui lui demandait des nouvelles de sa santé : « Pas très résistante ». Elle passe sa propre situation avec: "Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la femme la plus évitée".
Symbolisant la collaboration horizontale, elle aurait répondu à ses juges « Si vous ne vouliez pas que l'on couche avec les Allemands, fallait pas les laisser entrer », renvoyant ainsi la République à ses responsabilités.
Lorsqu'elle est libérée, on lui conseille de quitter la capitale. Elle trouve refuge pour dix-huit mois au château de La Houssaye-en-Brie chez des amis résistants. Son idylle avec l'officier allemand se poursuit secrètement, ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage, mais elle refuse, fidèle à sa promesse de jeunesse6.
En 1946, le comité d'épuration lui inflige un blâme, assorti d'une interdiction de travailler pendant trois ans.
Plaque commémorative au no 14 de la rue de Rémusat à Paris, où Arletty vécut de 1969 à sa mort.
En 1949, elle se sépare de Soehring qui se marie en Allemagne.
Elle renoue avec le théâtre et joue Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, dans une adaptation de Jean Cocteau, mise en scène par Raymond Rouleau, avec Yves Vincent, Héléna Bossis, Daniel Ivernel et un Louis de Funès débutant, puis La Descente d'Orphée avec Jean Babilée. Elle paraît aussi dans Un otage de Brendan Behan avec Georges Wilson.
Elle joue encore dans une vingtaine de films : Portrait d'un assassin de Bernard Roland avec Erich von Stroheim, Gibier de potence avec Georges Marchal, L'Amour, Madame avec François Périer, Le Grand Jeu avec Jean-Claude Pascal et Gina Lollobrigida, Maxime d'Henri Verneuil avec Michèle Morgan et Charles Boyer. En tournant Et ta sœur, elle fait la connaissance de Jean-Claude Brialy qui fait ses débuts. Plus tard, elle retrouve Marie Déa et Hélène Perdrière, des amies qui lui sont restées fidèles.
Parmi ses relations amicales, elle compte Paul Chambrillon.
En 1966, elle perd son frère ainsi que Jean-Pierre Dubost, son ami intime et unique compagnon de route malgré des « hauts et des bas ». Elle perd aussi partiellement la vue et doit interrompre Les Monstres sacrés de Jean Cocteau au théâtre des Ambassadeurs. Elle disparaît de la scène et de l'écran, mais prête sa voix à différents documentaires.
À partir de 1984, elle soutient activement l'Association des artistes aveugles et sa présidente fondatrice Marguerite Turlure (qu'elle surnomme « ma Marguerite du Faubourg St-Martin » en ajoutant toujours « moi aussi je suis une fleur des faubourgs » — témoignage de Didier Guelfucci, habitué des après-midi de la rue de Rémusat et bras droit de Mme Turlure), amie de longue date rencontrée par l'entremise de la chanteuse Renée Lebas… Jusqu'à sa mort, Arletty reste fidèle à l'Association des artistes aveugles dont elle est pour toujours la présidente d'Honneur. Cet engagement s'explique par le drame qu'a vécu l'actrice en 1966, un accident oculaire qui l'a rendue quasiment aveugle.
En 1989, elle accepte la présidence d'honneur de l'association "Souvenance de cinéphiles" sise à Puget-Théniers.
Elle meurt le 23 juillet 1992, à 94 ans, dans son appartement parisien de la rue de Rémusat. Elle est incinérée au crématorium du Père Lachaise et ses cendres sont inhumées dans le caveau familial du cimetière des Fauvelles à Courbevoie.
Rôles marquants
Si son souvenir semble, pour beaucoup, indissociable de son rôle de « Mme Raymonde » dans Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné (« Atmosphère, atmosphère ! Non mais est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? »), son interprétation de Garance, dans un autre Carné Les Enfants du paradis (1943), est souvent considéré comme son rôle le plus marquant et le point culminant de sa carrière d'actrice. Cette interprétation a parfois été qualifiée de « lumineuse »[réf. nécessaire], ce qui pourrait tenir tant au jeu de l'actrice qu'au traitement particulier des éclairages mis en place par Roger Hubert, directeur de la photographie du film.
Ces principaux films ont fait l'objet de censure étatique et seront interdits au Québec.
Prix Arletty
En 1981, la comédienne Fanny Vallon fonde les Prix Arletty en hommage à la célèbre comédienne du film Hôtel du Nord. La comédienne a présidé à la remise des Prix portant son nom jusqu'à sa mort. Parmi les lauréats, on compte les comédiennes Zabou Breitman, Isabelle Carré et Dominique Blanc. Le jury de ces Prix était composé de grands noms du cinéma et du théâtre, Pierre Arditi, Gérard Depardieu, Jackie Sardou, Micheline Presle, ou encore l'acteur et metteur en scène Robert Hossein.
Filmographie complète
1930 : La Douceur d'aimer de René Hervil : une dactylo
1931 : Un chien qui rapporte de Jean Choux : Josyane Plaisir
1932 : Enlevez-moi de Léonce Perret : Lulu
1932 : Une idée folle de Max de Vaucorbeil : Anita, une danseuse
1932 : La Belle Aventure de Reinhold Schünzel et Roger Le Bon : Mme Desminières
1933 : Je te confie ma femme de René Guissart : Totoche
1933 : Le Voyage de monsieur Perrichon de Jean Tarride : Anita
1933 : Un soir de réveillon de Karl Anton : Viviane
1933 : La Guerre des valses de Ludwig Berger et Raoul Ploquin : la chocolatière
1934 : Pension Mimosas de Jacques Feyder : Parasol
1934 : Le Vertige de Paul Schiller : Emma
1935 : La Garçonne de Jean de Limur : Niquette
1935 : Amants et Voleurs de Raymond Bernard : Agathe
1935 : La Fille de madame Angot de Jean Bernard-Derosne : Mme Ducoudray
1935 : Aventure à Paris de Marc Allégret : Rose de Saint-Leu
1936 : Le Mari rêvé de Roger Capellani : Ève Roland
1936 : Faisons un rêve de Sacha Guitry : participation au prologue
1936 : Messieurs les ronds-de-cuir d'Yves Mirande : la belle-sœur de La Hourmerie
1936 : Feu la mère de madame, court métrage de Germain Fried : Yvonne, l'épouse de Lucien
1936 : Mais n'te promène donc pas toute nue, court métrage de Léo Joannon : Clarisse Ventroux
1937 : Désiré de Sacha Guitry : Madeleine, la femme de chambre
1937 : Aloha, le chant des îles de Léon Mathot : Ginette
1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : la reine d'Éthiopie
1938 : Mirages ou Si tu m'aimes d'Alexandre Ryder : Arlette
1938 : Hôtel du Nord de Marcel Carné : Mme Raymonde, la prostituée
1938 : La Chaleur du sein de Jean Boyer : Bernadette, la plus jeune mère
1938 : Le Petit Chose de Maurice Cloche : Irma Borel
1939 : Circonstances atténuantes de Jean Boyer : Marie-Jeanne dite « Marie qu'a d'ça »
1939 : Fric-Frac de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann : Loulou
1939 : Le jour se lève de Marcel Carné : Clara, la partenaire de Valentin
1940 : Tempête de Dominique Bernard-Deschamps : Ida Maulaincourt
1941 : Madame Sans-Gêne de Roger Richebé : Catherine Hubscher, blanchisseuse
1942 : Boléro de Jean Boyer : Catherine, l'amie d'Anne-Marie
1942 : Les Visiteurs du soir de Marcel Carné : Dominique, troubadour dépêché par le diable
1942 : L'Amant de Bornéo de Jean-Pierre Feydeau et René Le Hénaff : Stella Losange
1942 : La Femme que j'ai le plus aimée de Robert Vernay : La Divette
1942 : La Loi du 21 juin 1907, court métrage de Sacha Guitry : Gertrude
1943 : Les Enfants du paradis, première époque Le Boulevard du crime de Marcel Carné : Garance, la beauté
1943 : Les Enfants du paradis, deuxième époque L'Homme en blanc de Marcel Carné : Garance, la beauté
1947 : La Fleur de l'âge, film inachevé de Marcel Carné
1948 : Madame et ses peaux-rouges (Buffalo Bill et la bergère), film inachevé de Serge T. de Laroche
1949 : Portrait d'un assassin de Bernard Roland : Marthe
1950 : Georges Braque, documentaire d'André Bureau : narratrice
1951 : L'Amour, Madame de Gilles Grangier : elle-même
1951 : Gibier de potence de Roger Richebé : Mme Alice
1953 : Le Père de Mademoiselle de Marcel L'Herbier et Robert-Paul Dagan : Édith Mars
1954 : Le Grand Jeu de Robert Siodmak : Mme Blanche
1954 : Huis clos de Jacqueline Audry : Inès
1954 : L'Air de Paris de Marcel Carné : Blanche Le Garrec
1956 : Mon curé chez les pauvres d'Henri Diamant-Berger : Nine, l'épouseuse
1956 : Vacances explosives de Christian Stengel : Arlette Bernard
1958 : Le Passager clandestin de Ralph Habib : Gabrielle, l'amie de Lotte
1958 : Et ta sœur de Maurice Delbez : Lucrèce du Boccage
1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret : Juliette Harmier
1958 : Maxime d'Henri Verneuil : Gazelle
1959 : Paris la belle, court métrage documentaire de Pierre Prévert et Marcel Duhamel : narratrice
1960 : Les Primitifs du XIIIe, court métrage documentaire de Pierre Guilbaud : narratrice
1961 : Les Petits Matins (Mademoiselle stop) de Jacqueline Audry : Gabrielle, la maîtresse de Rameau
1962 : La Loi des hommes de Charles Gérard : la comtesse
1962 : La Gamberge de Norbert Carbonnaux : la mère d'Albert
1962 : Le Jour le plus long de Ken Annakin et Andrew Marton : Mme Barrault
1962 : Tempo di Roma de Denys de La Patellière : Cri-cri
1962 : Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier : Fernande
1967 : Dina chez les rois, court métrage documentaire de Dominique Delouche : narratrice et lectrice
1977 : Jacques Prévert, moyen métrage documentaire de Jean Desvilles : narratrice et témoignage
1985 : Carné, l'homme à la caméra, documentaire de Christian-Jaque
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