Jean YANNE
Le misanthrope provocateur
Jean-Roger Gouyé
18 juillet 1933 – 23 mai 2003
Chanteur, humoriste, musicien, compositeur, auteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste et acteur de grand talent…
Pendant la guerre son père, André Gouyé est prisonnier en Allemagne dans un camps de travail et Jean Yanne est réfugié à Celles-sur-Belle jusqu’en 1943. De retour à Paris il fait ses premières études dans une école primaire catholique et ensuite au lycée qu’il quitte après le BEPC, pour le Centre de formation des journalistes où il montre déjà ses talents d’amuseur et de provocateur. Il est ensuite pigiste pour plusieurs journaux avant de débuter comme humoriste dans les cabarets parisiens notamment à l’Amiral et ensuite à l’Olympia où il enchante le public avec ses premiers sketches et chansons(chansons bonnes ou mauvaises, Avec Maria, Le soufre et le bénitier…). Son premier 25cm (devenu culte) sort chez Barclay sa carrière est lancée, il enchaine les émissions comiques avec Jacques Martin (dans son émission très caustique 1=3)et avec Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault. Dans le même temps il enregistre sous les noms de Johnny Rock Feller et ses Rock Childs, et de Honzalagur Pompernickel et sa Dame, il écrit avec Pierre Dac dans l’Os à Moëlle, bref il est partout !… En 1964 il débute au cinéma dans La vie à l’envers et trouve bientôt le succès avec Que la bête meure de Claude Chabrol.
Il se concentre alors sur le cinéma, produit ou réalise une dizaine de longs métrages dont Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, il tourne comme acteur dans une centaine de films, sans compter qu’il est également l’auteur ou le co-auteur d’une vingtaine de romans, scénarios ou recueils…
Verbatim
« Il est interdit d’interdire … Il faut faire des enfants quand on est vieux, parce qu’on les emmerde pas longtemps… Le monde est peuplé d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde… L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, c’est une connerie : prenez les éboueurs… Mieux vaut être un crétin qui baise qu’un génie qui se masturbe !... Si les gens meurent moins de crises cardiaques, c’est qu’ils meurent avant pour d’autres raisons…Je suis passé à coté du show-business mais je ne suis certainement pas passé à coté de ma vie ! J’en ai bien croqué… »
Jean Yanne, de son vrai nom Jean Roger Gouyé, né le 18 juillet 1933 aux Lilas et mort le 23 mai 2003 à Morsains, est un acteur, humoriste, écrivain, réalisateur, chanteur, producteur et compositeur français.
Biographie
Son grand-père vient à Paris en arrivant de Bretagne, plus exactement de Liffré en Ille-et-Vilaine.
Les Gouyé, Gouyet, Gouyer sont à l'origine une famille de sabotiers qui, au xviiie siècle, habitaient dans la forêt de Mayenne5. À l'origine, gouyé veut dire « petite mare ». Jean Gouyé est le deuxième garçon d'André Gouyé, ouvrier-lithographe6 avant la Seconde Guerre mondiale, puis ébéniste auprès de son frère en 1945. Sa mère, Aimée Bonabeaux8 est couturière chez des grands couturiers3, notamment chez Jeanne Lanvin.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la famille de Jean Yanne est expédiée par son père à Celles-sur-Belle. Il y séjourne jusqu'en 1943, car son père est prisonnier en Allemagne et détenu dans un camp de travail. Ensuite, Jean Yanne effectue ses études aux Lilas dans l'enseignement primaire catholique, puis au collège. Il est renvoyé en sixième du lycée Turgot en 1945, et rejoint le lycée Chaptal où il obtient le brevet d’études du premier cycle du second degré (BEPC) et participe à une activité théâtre. Il décide alors de ne pas poursuivre ses études, et commence un apprentissage d'ébéniste chez son oncle, qu'il quitte rapidement, car ce dernier n'a pas les moyens de le rémunérer.
Il commence des études de journalisme au Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris à la rentrée 1950, où il reste cinq mois. Contrairement à ce que prétendent beaucoup de sources, il n'appartient pas à la promotion de Philippe Bouvard qui a intégré le CFJ en 1948. Ses condisciples du CFJ se souviennent de ses talents d'amuseur et de provocateur, avec lesquels il mettait en révolution cet établissement. Il est pigiste dans plusieurs journaux : L'Aurore, Paris-Presse, L'Écho de la Mode, L'Humanité Dimanche. Il couvre aussi une série de reportages pour Time-Life, et s'occupe de la rubrique Le coin du dragueur dans le journal Dragueur de mines.
Il abandonne progressivement le journalisme pour écrire des sketches de cabaret à la suite des conseils de Bob du Pac. Ils débutent ensemble dans un petit cabaret : l'Académie des vins. Roger-Jean Gouyé devient alors pour la scène Jean Yanne, référence aux origines bretonnes de sa famille, car son nom est trop souvent transformé en Couillé.
En 1957, Jean Yanne pour les textes et Siné pour les dessins, animent une revue anticléricale J'y va-t-y j'y Vatican puis Ça fait des bulles.
Il commence une carrière de journaliste au Dauphiné libéré, puis d'animateur à la radio au début des années 1960. Joueur d'orgue (toute sa vie il en possèdera un) et de piano, il se lance également dans la chanson, comme compositeur et chansonnier, dans des émissions comiques avec Jacques Martin, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, notamment un disque de rock sous le nom de Johnny 'Rock' Feller et ses 'Rock' Child, avec des titres comme J'aime pas le rock, Le rock coco, Saint- Rock, en 1961 ; également des parodies comme celles des Élucubrations d'Antoine, écrites avec Jacques Martin : Les Émancipations d'Alphonse, Les Revendications d'Albert, Les Pérégrinations d'Anselme, et Les Préoccupations d'Antime (1966). Toujours à la recherche de son style, il écrira dans l'hebdomadaire L'Os à moelle, brièvement repris par Pierre Dac en 1965. Ces textes furent rassemblés dans un recueil paru peu avant sa mort.
Avec Jacques Martin, il apparaît dans une émission de télévision, Un égale trois, très caustique pour son temps, qui est arrêtée après cinq numéros car elle déplaît fortement au ministère de l'Information (il y interprète son fameux dialogue sur Ben Hur). Mais, passant à 20 h 30 sur l'unique chaîne de l'époque, les deux compères sont immédiatement connus de la France entière.
Sa carrière prend le tournant du cinéma en 1964 dans La Vie à l'envers d'Alain Jessua. Il tourne dans des dizaines de films, en multipliant les seconds et premiers rôles. Il incarne, avec une gouaille très parisienne et un humour grinçant, une figure de Français moyen, râleur, vachard, égoïste et roublard, mais avec un grand cœur.
Une confusion du public entre l'acteur et les rôles que celui-ci incarne ne sert pas son image, au début. Sa manière de plaisanter, agressive, débraillée, versant du vitriol sur des plaies ouvertes, tenant la compassion pour obscénité, choque un peu la France de l'époque. Il est de ce fait renvoyé de la radio ; son film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en parle de façon romancée.
En 1967, il joue dans Week-End de Jean-Luc Godard, puis se révèle véritablement en 1969 dans Que la bête meure de Claude Chabrol, où il incarne un homme intelligent, mais d'une absence de sensibilité qui le rend brutal. Il enchaîne avec Le Boucher de Claude Chabrol, où il se retrouve en inquiétant commerçant, amoureux et assassin. En 1969, il écrit également une BD avec Tito Topin au dessin : La langouste ne passera pas, publiée chez Casterman. Avec Maurice Pialat, en 1971, il tourne Nous ne vieillirons pas ensemble, où il incarne à nouveau son personnage d'insensible, et pour lequel il obtient le prix d'interprétation au festival de Cannes en 1972, récompense qu'il n'ira pas chercher.
Voulant changer de registre et préférant se tourner vers la comédie et l'humour satirique, il tourne ses premiers films à partir de 1972, dans lesquels il veut donner toute sa mesure à son esprit caustique, anticonformiste, parodique et parfois à la limite du délire.
Avec son compagnon d'écriture Gérard Sire, il brocarde la radio, qu'il connaît bien, dans le film Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil en 1972, la politique avec Moi y'en a vouloir des sous en 1973 et Les Chinois à Paris en 1974, le monde du spectacle avec Chobizenesse en 1975, et celui de la télévision avec Je te tiens, tu me tiens par la barbichette en 1978.
Les Chinois à Paris et plus encore Chobizenesse lui valent l'attention des producteurs américains en raison des sujets traités, moins exclusivement français que dans les deux films précédents, notamment le recours aux danses et ballets.
Il réalise ensuite une parodie de péplum, Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982), avec Coluche et Michel Serrault, qui remporte un gros succès public, puis, de nouveau, une charge contre le monde politique avec Liberté, Égalité, Choucroute.
Pour ce fils d'ouvrier, fin lettré (il est également conseiller international en achat d'œuvres d'art), l'art n'est qu'un attrape-gogos. Il lance sur RTL : « quand j'entends le mot culture, j'ouvre mon transistor » (parodie de l’aphorisme célèbre de Hanns Johst, homme de théâtre allemand [dans la pièce Schlageter] : « Quand j'entends parler de culture, je sors mon revolver »).
Il s'expatrie, en 1979, pour raisons financières, à Los Angeles (Californie), mais revient régulièrement en France, pour se ressourcer dans sa propriété de Morsains, petit village d'une centaine d'habitants en Champagne, entre Montmirail et Esternay ; pour apparaître dans des émissions de radio, comme sa chronique matinale sur RTL et aussi pour tourner au cinéma et à la télévision. La plupart de ses derniers rôles ressemblent à ceux de ses débuts, mettant en scène des personnages râleurs et individualistes, mais au grand cœur.
Il est l'un des sociétaires des Grosses Têtes, l'émission de Philippe Bouvard sur la station de radio française RTL, aux côtés de ses amis Jacques Martin et Olivier de Kersauson, se livrant à d'hilarants numéros d'improvisation. Il rejoint l'émission de Laurent Ruquier On va s'gêner sur Europe 1 en 2000.
Côté audiovisuel, il est également le créateur, avec Jacques Antoine, de Je compte sur toi !, jeu diffusé sur La Cinq. Présenté par Olivier Lejeune, le programme a créé une polémique, à l'époque de sa diffusion car, lors de l'épreuve finale, les candidats devaient compter des centaines de véritables billets de banque pendant qu'ils étaient déstabilisés par de nombreux éléments perturbateurs. Si le compte des billets est bon, la somme est gagnée. Cet étalage d'argent en choque beaucoup, qui considèrent cela comme vulgaire et choquant. Pourtant, cette émission ne fait que parodier les codes existants des jeux télés (femmes-objets sur le plateau, étalage de cadeaux de luxe pour appâter le candidat…). De 1987 à 1990, il est invité à plusieurs reprises de l'émission culinaire Quand c'est bon ?… Il n'y a pas meilleur ! diffusée sur France 3 et animée par François Roboth.
Jean Yanne est aussi l'auteur du célèbre slogan "il est interdit d'interdire", qu'il prononça par dérision, lors d'une de ses émissions radiophoniques du dimanche au printemps 1968, et qu'il fut tout surpris d'entendre repris ensuite « au premier degré ».
Longtemps considéré comme un simple amuseur, Jean Yanne prend, avec le temps, la dimension d'un critique des travers et des aspects ridicules de son époque
Il épouse, le 19 mars 1960, Jacqueline Renée Guellerin Allard. En 1971, il quitte régulièrement le plateau du tournage de Nous ne vieillirons pas ensemble pour l'accompagner dans la maladie malgré leur séparation. Jacqueline meurt en 1972 des suites d'un cancer du poumon.
De sa liaison avec Sophie Garel, il a un fils Thomas né en 1970. On lui connaît une longue liaison avec Nicole Calfan puis, à partir de 1976, avec Mimi Coutelier.
En 1990, il rencontre Christiane Fugger von Babenhausen, fille d'un aristocrate allemand et d'une brahmane indienne. En 1991, ils ont un fils, Jean-Christophe. Christiane meurt en 2009.
Il meurt le 23 mai 2003 d'une crise cardiaque dans sa propriété de Morsains et est inhumé au cimetière communal des Lilas (Seine-Saint-Denis). Ses obsèques furent célébrées en l'église Notre-Dame-du-Rosaire des Lilas, où il fut baptisé étant enfant.
Romans, scénarii
1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, récit adapté par Jean Yanne et Gérard Sire
1973 : Moi y en a vouloir des sous (coécrit avec Gérard Sire)
1973 : Les Chinois à Paris (coécrit avec Gérard Sire)
1975 : Chobizenesse (coécrit avec Gérard Sire)
1977 : L'Apocalypse est pour demain ou les aventures de Robin Cruso, illustré par Cardon (Éditions Jean-Claude Simoën)
roman d'anticipation sur les dérives possibles de l'automobile
1978 : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (coécrit avec Gérard Sire)
1982 : Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ
1984 : Liberté, Égalité, Choucroute
Recueils
1999 : Pensées, répliques, textes et anecdotes (Prix Alphonse-Allais 200028)
2000 : Dictionnaire des mots qu’il y a que moi qui les connais
2001 : Sketches joués, non-joués, à jouer ou injouables
2001 : Je suis un être exquis
2003 : J'me marre
2010 : On n'arrête pas la connerie (anthologie posthume)
2013 : Tout le monde il est gentil (anthologie posthume)
Filmographie
Réalisateur
1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil 29
1973 : Moi y'en a vouloir des sous
1974 : Les Chinois à Paris
1975 : Chobizenesse
1978 : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette
1982 : Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ
1984 : Liberté, Égalité, Choucroute
Producteur
1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil
1973 : Moi y'en a vouloir des sous
1974 : Touche pas à la femme blanche !, de Marco Ferreri
1974 : Les Chinois à Paris
1975 : Chobizenesse
1979 : Je te tiens, tu me tiens par la barbichette
Acteur
Cinéma
1952 : Nez de cuir de Yves Allégret : figurant
1952 : Il est minuit, docteur Schweitzer d'André Haguet : figurant
1952 : Le Chemin de Damas de Max Glass : figurant
1954 : Avant le déluge d'André Cayatte : un lycéen (figuration)
1955 : Les Carnets du major Thompson de Preston Sturges : figurant
1963 : La Femme spectacle de Claude Lelouch - Le présentateur
1964 : La Vie à l'envers d'Alain Jessua : Kerbel
1964 : Jaloux comme un tigre de Darry Cowl : Alphonse
1965 : L'Amour à la chaîne de Claude de Givray : Pornotropos
1965 : Dis-moi qui tuer d'Étienne Périer : Federucci
1966 : Monnaie de singe d'Yves Robert : Félix
1966 : Le Saint prend l'affût de Christian-Jaque : Müller-Strasse
1966 : La Ligne de démarcation de Claude Chabrol : Tricot, le professeur
1966 : Le vicomte règle ses comptes de Maurice Cloche : Billette
1967 : Bang-Bang (Les aventures de Sheila !) de Serge Piollet : Robert Vaucarnu, dit "Bob la rafale"
1967 : Week-end de Jean-Luc Godard : Roland
1967 : Ces messieurs de la famille de Raoul André : Marco Broca
1968 : Erotissimo de Gérard Pirès : Philippe
1968 : Un drôle de colonel de Jean Girault : Barton
1969 : Que la bête meure de Claude Chabrol : Paul Decourt
1970 : Le Boucher, de Claude Chabrol : Paul Thomas, dit "Popaul"
1970 : Fantasia chez les ploucs, de Gérard Pirès : Doc Noonan
1970 : Êtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne ? de Jean Aurel : Roger Blanchard
1971 : Laisse aller... c'est une valse de Georges Lautner : Serge Aubin
1971 : Le Saut de l'ange, d'Yves Boisset : Louis Orsini
1972 : Nous ne vieillirons pas ensemble, de Maurice Pialat : Jean
1972 : Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (+ réalisation, scénario, auteur des textes des chansons) : Christian Gerber
1973 : Moi y'en a vouloir des sous (+ réalisation, scénario) : Benoît Lepape
1974 : Les Chinois à Paris (+ réalisation, scénario) : Régis Forneret
1975 : Chobizenesse (+ réalisation, scénario) : Clément Mastard
1976 : Armaguedon, d'Alain Jessua : Louis Carrier
1977 : L'Imprécateur, de Jean-Louis Bertuccelli : le directeur des ressources humaines
1977 : Moi, fleur bleue, d'Éric Le Hung : Max
1978 : La Raison d'État, d'André Cayatte : Jean-Philippe Leroi
1979 : Je te tiens tu me tiens par la barbichette (+ réalisation, scénario) : l'inspecteur Chodaque
1980 : Asphalte, de Denis Amar : Arthur Colonna
1981 : Une journée en taxi de Robert Ménard : Michel
1982 : Deux Heures moins le quart avant Jésus-Christ (+ réalisation, scénario, coauteur de la musique) : Paulus
1983 : Hanna K. de Costa-Gavras : Victor Bonnet
1983 : Papy fait de la résistance, de Jean-Marie Poiré : Murat
1984 : Liberté, Égalité, Choucroute (+ réalisation, scénario, cocompositeur de la musique) : Marat
1985 : Le téléphone sonne toujours deux fois, de Jean-Pierre Vergne : l'homme au téléphone
1985 : Gauguin, le loup dans le soleil d'Henning Carlsen : William Molard
1986 : Le Paltoquet, de Michel Deville : le capitaine de police
1986 : Attention bandits !, de Claude Lelouch : Simon Verini, dit "L'Expert"
1987 : Cayenne Palace, d'Alain Maline : Équateur
1987 : Fucking Fernand, de Gérard Mordillat : André Binet
1988 : Passe-passe (Quicker than the eye) de Nicolas Gessner : l'inspecteur Sutter
1990 : Sacré Père Noël (voix) dessin animé de Dianne Jackson et Dave Urwin
1991 : Madame Bovary, de Claude Chabrol : M. Homais, le pharmacien
1991 : Indochine, de Régis Wargnier : Guy
1991 : Les Secrets professionnels du docteur Apfelglück comédie à sketches réalisés par Hervé Palud, Alessandro Capone, Mathias Ledoux, Stéphane Clavier et Thierry Lhermitte : Germain, l'escroc
1992 : Le Bal des casse-pieds, d'Yves Robert : H 33
1992 : La Légende, de Jérôme Diamant-Berger : Roland Pikas
1992 : La Sévillane, de Jean-Philippe Toussaint : Polougaievski
1993 : Pétain, de Jean Marbœuf : Pierre Laval
1993 : Profil bas, de Claude Zidi : Plana
1993 : Chacun pour toi, de Jean-Michel Ribes : Georges Flavier
1993 : Fausto, de Rémy Duchemin : Mietek Breslauer
1994 : Regarde les hommes tomber, de Jacques Audiard : Simon
1995 : Victory, de Mark Peploe : Schomberg
1995 : Des nouvelles du bon Dieu, de Didier Le Pêcheur : Louis-Albert Dieu
1995 : Le Hussard sur le toit, de Jean-Paul Rappeneau : le colporteur
1996 : Beaumarchais, l'insolent, d'Édouard Molinaro : Louis Goezman
1996 : Désiré, de Bernard Murat : Corniche
1996 : Enfants de salaud, de Tonie Marshall : Julius
1996 : Mo' d'Yves-Noël François : Ned
1996 : Fallait pas !... de Gérard Jugnot : Magic
1996 : Un complot de saltimbanques de Jean Labib
1997 : Tenue correcte exigée, de Philippe Lioret : M. Bruckner, le directeur de l'hôtel
1997 : La Dame du jeu d'Anna Brasi : Evaristo Della Porta
1998 : Le Radeau de La Méduse, d'Iradj Azimi : Duroy de Chaumareys
1999 : Hygiène de l'assassin, de François Ruggieri : Prétextat Tach
1999 : Je règle mon pas sur le pas de mon père, de Rémi Waterhouse : Bertrand
1999 : Belle Maman, de Gabriel Aghion : Paul
2000 : Les Acteurs, de Bertrand Blier : le docteur Belgoder
2001 : Le Pacte des loups, de Christophe Gans : le comte de Morangias
2001 : Vertiges de l'amour, de Laurent Chouchan : le beau-père
2002 : Adolphe, de Benoît Jacquot : le comte
2002 : Tamango, de Jean Roke Patoudem
2003 : Petites Coupures, de Pascal Bonitzer : Gérard, l'oncle de Bruno
2003 : Gomez et Tavarès, de Gilles Paquet-Brenner : Tonton
(2004 : Jean Yanne est mort alors qu'il avait commencé à travailler sur le film Atomik Circus, le retour de James Bataille, de Didier Poiraud, Thierry Poiraud ; il fut remplacé par Jean-Pierre Marielle)
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