Votre panier
Il n'y a plus d'articles dans votre panier
Berthe SYLVA : CŒUR D'OR
987036
13,00 €
TTC
3 CD - 77 TITRES / TOUTE LA CARRIÈRE DE CETTE INCROYABLE CHANTEUSE, LA PLUS POPULAIRE DE SON ÉPOQUE / ÉDITION EXCEPTIONNELLE
VOUS RECEVREZ UN BON D'ACHAT 10% À PARTIR DE 40 € DE COMMANDE
SI VOUS DÉSIREZ ÉCOUTER OU TÉLÉCHARGER UN OU PLUSIEURS TITRES ALLEZ EN BAS DE PAGE CD 1
1 Les roses blanches 3:31 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1937 2 Arrêtez les aiguilles 2:46 Paul Briollet / Paul van Trappe 1937 3 Chanson vécue 3:25 Pierre Forgettes / Henri Christiné 1939 4 La chanson que je viens d'écrire 3:18 Victor Alix / Roger Vaysse 1937 5 Lilas blanc 2:49 Théodore Botrel / Théodore Botrel 1933 6 On n'a pas tous les jours vingt ans 3:07 Charles Louis Pothier / Léon Raiter 1935 7 L'enfant de la misère 3:19Nicolas Claude Farbi / Nicolas Claude. Farbi 1937 8 Les rêves bleus 3:03 Jean Rodor / Joseph Gey 1937 9 A ta porte (Lettre d'un amant) 2:58 Eugène Christien / Henri Christiné 1939 10 Mon vieux pataud 3:05 André Valsien / Raoul Le Peltier 1934 11 C'est une boutonnière 3:04 Amelet / André Valsien 1934 12 Amour ? Chimère ! 3:00 Elvaury / Jean Eblinger 1934 13 Ce n'est qu'un souvenir 2:59 Pierre Bayle / Jean Eblinger 1934 14 Les mômes de la cloche 3:02 André Decaye / Vincent Scotto 1933 15 Ce que je sens dans tes bras 2:36 L. Quigars / F. Heitz 1934 16 J'ai voulu retrouver 3:07 Saint-Granier / Marguerite Monnot – Alex Rhegent 1936 17 Garde-moi sur ton cœur 2:31 Raoul Leblond / Victor Marceau – Edmond Pellemeulle 1934 18 Je voudrais ne plus me souvenir 3:16 André Hanot / André Valsien – Marcel Learsi 1936 19 Mon Lou, reviens 3:06 Raoul Leblond / Victor Marceau 1934 20 La petite maisonnette 2:58 Max Vière / Gaston Jean 1934 21 Dans les fortifs 3:15 René Champigny – Ferdinand Louis Bénech / Henri Piccolini 1934 22 Le petit bosco 3:24 Xam – E. Gitral / Vincent Scotto 1935 23 Personne 2:42 Maurice Aubret / Raoul Moretti 1934 24 Je n'ai qu'une maman 3:13 Roger Vaysse / Jacques Martel – Fernand Bousquet 1937 25 Berceuse tendre 3:04 Emile Ronn / Léon Daniderff 33 Pop CD 2 1 La java de Loulou 2:26 Géo Koger / Vincent Scotto 1933 2 Du gris 3:07 Ferdinand Louis Bénech / Ernest Dumont 1931 3 Je veux te donner toutes mes caresses 3:08 Désiré Berniaux – Pierre Alberty/ E. Giai-Levro – Désiré Berniaux 1931 4 La chaîne 2:47 Emile Ronn / Léon Daniderff 1934 5 Quand on s'est aimé (tendrement tous les deux) 2:58 Charlys / Charlys 1932 6 Ce n'est qu'une caresse 3:07 Léo Sevestre / Yan Béguin 1931 7 Les fleurs du pays 2:57 Louis Despax / Pierre Codini 1933 8 Seuls tous les deux 3:09 Etienne Recagno / Roger Dumas 1932 9 Il est un petit nid 2:40 Raymond Souplex / Ferdinand Heintz 1931 10 Amour nouveau 2:57 Pierre Alberty / Pierre Alberty – A. Mario 1933 11 Le moulin rose 2:42 Mariane Von Willemer / Paul Henrion 1931 12 Eperdument 2:49 Pierre Alberty / Pierre Alberty – Alcid Mario 1933 13 Souvenir 2:49 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1931 14 Soir de détresse 2:40 Lucien Dommel / Louis Izoird 1932 15 Dans la nuit 2:32 M. Lupin / Désiré Berniaux 1932 16 La source qui chante 2:42 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1931 17 Gosse de misère 2:56 René Flouron / Léon Dequin 1932 18 La prière des petits gueux 3:09Fernand Pottier / Léon Raiter 1932 19 Bonté de gosse 3:02 Paul Thomas / Pierre Codini 1931 20 Cœur de voyou 3:30 Léon Stollé –Ludovic Halvy / Emile. Spencer 1931 21 Fini... la chanson d'amour 3:02 Louis Dexpax / JeanEblinger 1932 22 Tu joues si bien la comédie 3:11 J. Romani / Chaura 1933 23 Tu devrais m'aimer autrement 2:37 Pierre Manaut / Jean Lenoir 1933 24 La fortune 2:43 Pierre Alberty / Alcid Mario 1931 Du film La Fortune 25 Jamais 3:18 Pierre Alberty / Marie Cazes 1931 26 Lorsque je vois tes yeux 3:02 L. Egloff / P. Bréhant 1931 27 Mon cher amour 3:00 J. Sorbier / F. Loevenbruck 1932 CD 3 1 Frou-Frou 3:07 Henri Chatau – Lucien Delormel / Marie Blondeau – Joseph Rieunier 1930 2 Tu sais si bien parler aux femmes 3:42 Henri Poupon / Henri Poupon 1929 3 Le raccommodeur de faïence 2:54 Raoul Soler / André Dedcoq 1929 4 Les yeux des femmes 3:07 Ferdinand Beissier / Jean Delaunay 1930 5 Mélodie d'amour 3:03 Emile Despaz / Vincent Scotto 1929Avec Louis Lynel 6 Le tango des fauvettes 3:15Chérubini Bixio / Carlo Bixio 1930 7 Tango d'adieu 3:01 Géo Koger / Léon Raiter 1930 8 Fleur de misère 3:10 Paul Haldy / Léon Stollé 1931 9 La berceuse de la vague (dodo mes petits enfants) 3:25 René Paul Groffe / Joseph Gey 1930 10 Le coeur de Jeannette 2:59 René de Buxeuil / Paul Chagnoux 1931 11 Déjà 3:13 Sergio Alvaz / J. Lenoir 1929 12 J'ai compris 3:10 Luis Poterat - Jean Lenoir / Jean Lenoir 1929 13 Désir 2:56 Manfred / Bertal Maubon 1930 14 C'est pour Raymond 3:04 Charles Seider / Michel Puig 1930 15 Petite fleur 3:12 François Pottier / Léon Raiter 1930 16 Marida 3:00 Jane Bos / Jane Bos 1930 17 Novia 2:46 M. Aubret / Aantonio Parera 1930 18 Roule ta bosse 3:15 Bétove / Bétove 1930 19 Folie 2:59 Pierre Alberty / Mario Cazes 1930 20 La Vira 3:12 Jean Michel Goudart / Mario Cazes 1930 21 Celle que vous attendez 3:29 Jean Lenoir / Tom Burke 1930 22 Lassitude 2:50 Nathalie Bruard – Parrisé / Raymond de Buxeuil 1930 23 C'est sa java 2:49 Edith Cavel –Lucien Combe / René Margrand 1931 24 Rupture 3:02 Pierre Alberty / Léojac 1930 25 Détresse 3:16 Jean Charpentier / Biletta 1930
Berthe SYLVAOn la surnommait "Cœur d'or", et c'est tout dire ! Elle fut, indiscutablement la plus populaire des grandes chanteuses populaires d'une époque qui n'en manquât pourtant point. Plus qu'une vedette populaire : une "idole", au sens plein et entier que les chanteurs de rock'n'roll donneront à ce mot, au cours des années 60 ; c'est-à-dire, plus de vingt ans après sa mort.
Il est sans doute difficile d'imaginer, de nos jours, pourquoi les spectateurs, saisis d'un enthousiasme qui frisait l'hystérie, brisaient les fauteuils des music-halls où elle se produisait, allant jusqu'à enfoncer les portes de sa loge, à l'Alcazar de Marseille, en 1935 : une époque où les conventions sociales exigeaient un comportement public on ne peut plus mesuré (pour ne pas dire coincé). Mais, dans un autre ordre d'idées, un seul de ses passages sur les ondes de Radio Toulouse, en 1930, lui vaudra seize mille lettres d'auditeurs. De même que sa chanson Le raccomodeur de faïence se vendra à plus de trois cent mille exemplaires en quelques mois. Trois fois le disque d'or, aujourd'hui ; un chiffre astronomique pour l'époque. Mieux, Les roses blanches, qui fut son plus gros succès (et dont le petit format se vendra à plus de trois millions d'exemplaires !) est toujours régulièrement plébicitée par le public à chaque fois que l'on organise un référemdum sur le thème : "Qu'elle est, à votre avis, la plus grande chanson française du siècle ?" Même s'il est certain que de tels palmarès sont toujours un peu vains et ridicules - comment vouloir, en effet, mettre en compétition des chansons aussi différentes et aussi éloignées dans le temps - une telle fidélité ne manque quand même pas de signification.
Pourtant - et bien que des titres comme On n'a pas tous les jours vingt ans, Du gris ou Frou frou restent présents dans toutes les mémoires - Berthe Sylva demeure sans doute la plus mal connue de toutes les grandes chanteuses populaire de l'entre deux guerres. Et cela tient à l'extrême discrétion du personnage qui, de son vivant, affichait une modestie exemplaire. Avare de détails sur sa vie, la chanteuse fuyait avec une belle constance les interviews et les photographes. A peine sait-on qu'elle naquit à Saint-Brieuc, en 1886, sous le nom de Berthe Faquet, et qu'elle passa la plus grande partie de sa jeunesse à Brest, où elle commença par gagner sa vie comme femme de chambre. Débutant dans la chanson vers 1925, c'est-à-dire à presque quarante ans, ce qui est énorme lorsque l'on sait que la plupart de ses rivales étaient déjà des vedettes confirmées à moins de vingt-cinq ans, elle accède à la notoriété à partir de 1928, en se produisant au Caveau de la République où ses chansons mélodramatiques reçoivent un accueil triomphal. Dès lors le succès ne se démentira jamais, et Berthe Sylva, dont l'énorme répertoire couvrait près de mille chansons, enregistrera un peu plus de cent vingt disques 78 tours en l'espace de dix ans.
Pourtant, malgré sa popularité (qui ne faillira jamais) c'est dans la misère qu'elle s'éteindra, à Marseille, le 24 mai 1941, minée par la boisson, les tournées incessantes et les difficultés matérielles. Sa générosité et sa prodigalité sans bornes - bref, son "Coœur d'or" -lui ayant fait dilapider, au jour le jour, les véritables fortunes que lui rapportaient ses innombrables succès.
Marc ROBINE
1 Les roses blanches 3:31 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1937 2 Arrêtez les aiguilles 2:46 Paul Briollet / Paul van Trappe 1937 3 Chanson vécue 3:25 Pierre Forgettes / Henri Christiné 1939 4 La chanson que je viens d'écrire 3:18 Victor Alix / Roger Vaysse 1937 5 Lilas blanc 2:49 Théodore Botrel / Théodore Botrel 1933 6 On n'a pas tous les jours vingt ans 3:07 Charles Louis Pothier / Léon Raiter 1935 7 L'enfant de la misère 3:19Nicolas Claude Farbi / Nicolas Claude. Farbi 1937 8 Les rêves bleus 3:03 Jean Rodor / Joseph Gey 1937 9 A ta porte (Lettre d'un amant) 2:58 Eugène Christien / Henri Christiné 1939 10 Mon vieux pataud 3:05 André Valsien / Raoul Le Peltier 1934 11 C'est une boutonnière 3:04 Amelet / André Valsien 1934 12 Amour ? Chimère ! 3:00 Elvaury / Jean Eblinger 1934 13 Ce n'est qu'un souvenir 2:59 Pierre Bayle / Jean Eblinger 1934 14 Les mômes de la cloche 3:02 André Decaye / Vincent Scotto 1933 15 Ce que je sens dans tes bras 2:36 L. Quigars / F. Heitz 1934 16 J'ai voulu retrouver 3:07 Saint-Granier / Marguerite Monnot – Alex Rhegent 1936 17 Garde-moi sur ton cœur 2:31 Raoul Leblond / Victor Marceau – Edmond Pellemeulle 1934 18 Je voudrais ne plus me souvenir 3:16 André Hanot / André Valsien – Marcel Learsi 1936 19 Mon Lou, reviens 3:06 Raoul Leblond / Victor Marceau 1934 20 La petite maisonnette 2:58 Max Vière / Gaston Jean 1934 21 Dans les fortifs 3:15 René Champigny – Ferdinand Louis Bénech / Henri Piccolini 1934 22 Le petit bosco 3:24 Xam – E. Gitral / Vincent Scotto 1935 23 Personne 2:42 Maurice Aubret / Raoul Moretti 1934 24 Je n'ai qu'une maman 3:13 Roger Vaysse / Jacques Martel – Fernand Bousquet 1937 25 Berceuse tendre 3:04 Emile Ronn / Léon Daniderff 33 Pop CD 2 1 La java de Loulou 2:26 Géo Koger / Vincent Scotto 1933 2 Du gris 3:07 Ferdinand Louis Bénech / Ernest Dumont 1931 3 Je veux te donner toutes mes caresses 3:08 Désiré Berniaux – Pierre Alberty/ E. Giai-Levro – Désiré Berniaux 1931 4 La chaîne 2:47 Emile Ronn / Léon Daniderff 1934 5 Quand on s'est aimé (tendrement tous les deux) 2:58 Charlys / Charlys 1932 6 Ce n'est qu'une caresse 3:07 Léo Sevestre / Yan Béguin 1931 7 Les fleurs du pays 2:57 Louis Despax / Pierre Codini 1933 8 Seuls tous les deux 3:09 Etienne Recagno / Roger Dumas 1932 9 Il est un petit nid 2:40 Raymond Souplex / Ferdinand Heintz 1931 10 Amour nouveau 2:57 Pierre Alberty / Pierre Alberty – A. Mario 1933 11 Le moulin rose 2:42 Mariane Von Willemer / Paul Henrion 1931 12 Eperdument 2:49 Pierre Alberty / Pierre Alberty – Alcid Mario 1933 13 Souvenir 2:49 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1931 14 Soir de détresse 2:40 Lucien Dommel / Louis Izoird 1932 15 Dans la nuit 2:32 M. Lupin / Désiré Berniaux 1932 16 La source qui chante 2:42 Charles Louis Pottier / Léon Raiter 1931 17 Gosse de misère 2:56 René Flouron / Léon Dequin 1932 18 La prière des petits gueux 3:09Fernand Pottier / Léon Raiter 1932 19 Bonté de gosse 3:02 Paul Thomas / Pierre Codini 1931 20 Cœur de voyou 3:30 Léon Stollé –Ludovic Halvy / Emile. Spencer 1931 21 Fini... la chanson d'amour 3:02 Louis Dexpax / JeanEblinger 1932 22 Tu joues si bien la comédie 3:11 J. Romani / Chaura 1933 23 Tu devrais m'aimer autrement 2:37 Pierre Manaut / Jean Lenoir 1933 24 La fortune 2:43 Pierre Alberty / Alcid Mario 1931 Du film La Fortune 25 Jamais 3:18 Pierre Alberty / Marie Cazes 1931 26 Lorsque je vois tes yeux 3:02 L. Egloff / P. Bréhant 1931 27 Mon cher amour 3:00 J. Sorbier / F. Loevenbruck 1932 CD 3 1 Frou-Frou 3:07 Henri Chatau – Lucien Delormel / Marie Blondeau – Joseph Rieunier 1930 2 Tu sais si bien parler aux femmes 3:42 Henri Poupon / Henri Poupon 1929 3 Le raccommodeur de faïence 2:54 Raoul Soler / André Dedcoq 1929 4 Les yeux des femmes 3:07 Ferdinand Beissier / Jean Delaunay 1930 5 Mélodie d'amour 3:03 Emile Despaz / Vincent Scotto 1929Avec Louis Lynel 6 Le tango des fauvettes 3:15Chérubini Bixio / Carlo Bixio 1930 7 Tango d'adieu 3:01 Géo Koger / Léon Raiter 1930 8 Fleur de misère 3:10 Paul Haldy / Léon Stollé 1931 9 La berceuse de la vague (dodo mes petits enfants) 3:25 René Paul Groffe / Joseph Gey 1930 10 Le coeur de Jeannette 2:59 René de Buxeuil / Paul Chagnoux 1931 11 Déjà 3:13 Sergio Alvaz / J. Lenoir 1929 12 J'ai compris 3:10 Luis Poterat - Jean Lenoir / Jean Lenoir 1929 13 Désir 2:56 Manfred / Bertal Maubon 1930 14 C'est pour Raymond 3:04 Charles Seider / Michel Puig 1930 15 Petite fleur 3:12 François Pottier / Léon Raiter 1930 16 Marida 3:00 Jane Bos / Jane Bos 1930 17 Novia 2:46 M. Aubret / Aantonio Parera 1930 18 Roule ta bosse 3:15 Bétove / Bétove 1930 19 Folie 2:59 Pierre Alberty / Mario Cazes 1930 20 La Vira 3:12 Jean Michel Goudart / Mario Cazes 1930 21 Celle que vous attendez 3:29 Jean Lenoir / Tom Burke 1930 22 Lassitude 2:50 Nathalie Bruard – Parrisé / Raymond de Buxeuil 1930 23 C'est sa java 2:49 Edith Cavel –Lucien Combe / René Margrand 1931 24 Rupture 3:02 Pierre Alberty / Léojac 1930 25 Détresse 3:16 Jean Charpentier / Biletta 1930
Berthe SYLVAOn la surnommait "Cœur d'or", et c'est tout dire ! Elle fut, indiscutablement la plus populaire des grandes chanteuses populaires d'une époque qui n'en manquât pourtant point. Plus qu'une vedette populaire : une "idole", au sens plein et entier que les chanteurs de rock'n'roll donneront à ce mot, au cours des années 60 ; c'est-à-dire, plus de vingt ans après sa mort.
Il est sans doute difficile d'imaginer, de nos jours, pourquoi les spectateurs, saisis d'un enthousiasme qui frisait l'hystérie, brisaient les fauteuils des music-halls où elle se produisait, allant jusqu'à enfoncer les portes de sa loge, à l'Alcazar de Marseille, en 1935 : une époque où les conventions sociales exigeaient un comportement public on ne peut plus mesuré (pour ne pas dire coincé). Mais, dans un autre ordre d'idées, un seul de ses passages sur les ondes de Radio Toulouse, en 1930, lui vaudra seize mille lettres d'auditeurs. De même que sa chanson Le raccomodeur de faïence se vendra à plus de trois cent mille exemplaires en quelques mois. Trois fois le disque d'or, aujourd'hui ; un chiffre astronomique pour l'époque. Mieux, Les roses blanches, qui fut son plus gros succès (et dont le petit format se vendra à plus de trois millions d'exemplaires !) est toujours régulièrement plébicitée par le public à chaque fois que l'on organise un référemdum sur le thème : "Qu'elle est, à votre avis, la plus grande chanson française du siècle ?" Même s'il est certain que de tels palmarès sont toujours un peu vains et ridicules - comment vouloir, en effet, mettre en compétition des chansons aussi différentes et aussi éloignées dans le temps - une telle fidélité ne manque quand même pas de signification.
Pourtant - et bien que des titres comme On n'a pas tous les jours vingt ans, Du gris ou Frou frou restent présents dans toutes les mémoires - Berthe Sylva demeure sans doute la plus mal connue de toutes les grandes chanteuses populaire de l'entre deux guerres. Et cela tient à l'extrême discrétion du personnage qui, de son vivant, affichait une modestie exemplaire. Avare de détails sur sa vie, la chanteuse fuyait avec une belle constance les interviews et les photographes. A peine sait-on qu'elle naquit à Saint-Brieuc, en 1886, sous le nom de Berthe Faquet, et qu'elle passa la plus grande partie de sa jeunesse à Brest, où elle commença par gagner sa vie comme femme de chambre. Débutant dans la chanson vers 1925, c'est-à-dire à presque quarante ans, ce qui est énorme lorsque l'on sait que la plupart de ses rivales étaient déjà des vedettes confirmées à moins de vingt-cinq ans, elle accède à la notoriété à partir de 1928, en se produisant au Caveau de la République où ses chansons mélodramatiques reçoivent un accueil triomphal. Dès lors le succès ne se démentira jamais, et Berthe Sylva, dont l'énorme répertoire couvrait près de mille chansons, enregistrera un peu plus de cent vingt disques 78 tours en l'espace de dix ans.
Pourtant, malgré sa popularité (qui ne faillira jamais) c'est dans la misère qu'elle s'éteindra, à Marseille, le 24 mai 1941, minée par la boisson, les tournées incessantes et les difficultés matérielles. Sa générosité et sa prodigalité sans bornes - bref, son "Coœur d'or" -lui ayant fait dilapider, au jour le jour, les véritables fortunes que lui rapportaient ses innombrables succès.
Marc ROBINE
On la surnommait "Cœur d'or", et c'est tout dire ! Elle fut, indiscutablement la plus populaire des grandes chanteuses populaires d'une époque qui n'en manquât pourtant point. Plus qu'une vedette populaire : une "idole", au sens plein et entier que les chanteurs de rock'n'roll donneront à ce mot, au cours des années 60 ; c'est-à-dire, plus de vingt ans après sa mort.
Il est sans doute difficile d'imaginer, de nos jours, pourquoi les spectateurs, saisis d'un enthousiasme qui frisait l'hystérie, brisaient les fauteuils des music-halls où elle se produisait, allant jusqu'à enfoncer les portes de sa loge, à l'Alcazar de Marseille, en 1935 : une époque où les conventions sociales exigeaient un comportement public on ne peut plus mesuré (pour ne pas dire coincé). Mais, dans un autre ordre d'idées, un seul de ses passages sur les ondes de Radio Toulouse, en 1930, lui vaudra seize mille lettres d'auditeurs. De même que sa chanson Le raccomodeur de faïence se vendra à plus de trois cent mille exemplaires en quelques mois. Trois fois le disque d'or, aujourd'hui ; un chiffre astronomique pour l'époque. Mieux, Les roses blanches, qui fut son plus gros succès (et dont le petit format se vendra à plus de trois millions d'exemplaires !) est toujours régulièrement plébicitée par le public à chaque fois que l'on organise un référemdum sur le thème : "Qu'elle est, à votre avis, la plus grande chanson française du siècle ?" Même s'il est certain que de tels palmarès sont toujours un peu vains et ridicules - comment vouloir, en effet, mettre en compétition des chansons aussi différentes et aussi éloignées dans le temps - une telle fidélité ne manque quand même pas de signification.
Pourtant - et bien que des titres comme On n'a pas tous les jours vingt ans, Du gris ou Frou frou restent présents dans toutes les mémoires - Berthe Sylva demeure sans doute la plus mal connue de toutes les grandes chanteuses populaire de l'entre deux guerres. Et cela tient à l'extrême discrétion du personnage qui, de son vivant, affichait une modestie exemplaire. Avare de détails sur sa vie, la chanteuse fuyait avec une belle constance les interviews et les photographes. A peine sait-on qu'elle naquit à Saint-Brieuc, en 1886, sous le nom de Berthe Faquet, et qu'elle passa la plus grande partie de sa jeunesse à Brest, où elle commença par gagner sa vie comme femme de chambre. Débutant dans la chanson vers 1925, c'est-à-dire à presque quarante ans, ce qui est énorme lorsque l'on sait que la plupart de ses rivales étaient déjà des vedettes confirmées à moins de vingt-cinq ans, elle accède à la notoriété à partir de 1928, en se produisant au Caveau de la République où ses chansons mélodramatiques reçoivent un accueil triomphal. Dès lors le succès ne se démentira jamais, et Berthe Sylva, dont l'énorme répertoire couvrait près de mille chansons, enregistrera un peu plus de cent vingt disques 78 tours en l'espace de dix ans.
Pourtant, malgré sa popularité (qui ne faillira jamais) c'est dans la misère qu'elle s'éteindra, à Marseille, le 24 mai 1941, minée par la boisson, les tournées incessantes et les difficultés matérielles. Sa générosité et sa prodigalité sans bornes - bref, son "Coœur d'or" -lui ayant fait dilapider, au jour le jour, les véritables fortunes que lui rapportaient ses innombrables succès.
MARC ROBINE
Berthe Sylva, pseudonyme de Berthe Francine Ernestine Faquet, est une chanteuse française, née le 7 février 1885 à Lambézelle (commune fusionnée avec Brest en 1945), morte le 24 mai 1941 à Marseille.
Biographie
Fille de Joseph Faquet (1860-1946), un marin, et d'Anne Poher (1863-1923), une couturière, Berthe Faquet aurait passé son enfance à Brest avant de se faire employer comme femme de chambre. Elle y rencontre Yves Tillenon, un jeune poète d'un an son aîné, originaire de Lannilis, étudiant alors au lycée Saint-François de Lesneven. De leur amour naîtra un petit garçon, alors que Berthe n'est encore que femme de chambre ; elle a 16 ans. Bien qu'elle ait reconnu son fils le 27 décembre 1901, elle ne s'en occupera jamais, laissant l'éducation de l'enfant à ses grands-parents. Il est donc élevé à Brest et ne vit sa mère que trois fois dans sa vie. Elle aura également une fille. Par son arrière-grand-père maternel Guillaume Poher (1804-1883), elle est une cousine issue de germains d'Alain Poher.
Elle se serait mise à la chanson vers 1908.
De ses débuts, on ne possède pas beaucoup de témoignages, excepté une interview où elle évoque des voyages en Amérique du Sud, en Russie, en Roumanie et en Égypte. Elle aurait débuté sur les planches du Casino Saint-Martin fin 1908, en reprenant La Marche Fière, de Karl Ditan. Elle restera pendant plusieurs années sur cette scène, puis sur celle du Casino Montparnasse. Elle interprète notamment Fioretta d'Amore, Les Braves Gens de la nuit, Les grognards qui passent ou encore Eh ! Ha ! fin 1911, puis elle est embauchée au Casino de Montmartre. Mais la collaboration avec Bernard, le patron de cette salle, se termine mal. Alors qu'elle était en pleine représentation, deux de ses robes furent volées, pour une somme de 900 francs de l'époque. Elle assigna le propriétaire en justice mais fut déboutée.
Elle fait ensuite une carrière très remarquée fin 1912 à Alger où elle chante au Casino Music-Hall8. Elle y obtient un certain succès avec un Chant en l'honneur des morts de l'Armée d'Afrique9. Rentrée à Paris en novembre 1912, elle se rend de nouveau à Alger début 1913 pour le Festival de la Presse, puis en décembre de la même année. Pendant la guerre, de retour en métropole, elle s'engage auprès d'une troupe aux côtés d'Eugénie Buffet, du chansonnier aveugle René de Buxeuil, du parolier Jean Deyrmon et de l'acteur Édouard de Max. L'œuvre La Chanson aux blessés sera interprétée notamment en octobre 1915 auprès des soldats au Cercle du Soldat à Paris. Une photo prise pendant la Première Guerre mondiale en témoigne.
En 1928, Berthe Sylva se produit au Caveau de la République. L'accordéoniste et compositeur Léon Raiter la remarque et lui propose de passer à l'antenne de Radio Tour Eiffel, où elle se produira, occasionnellement au moins, jusqu'en 1937, si l'on s'en réfère aux programmes radio de l'époque. C'est grâce à Léon Raiter, l'auteur des Roses blanches, qu'elle se met à enregistrer, tout d'abord chez Idéal puis chez Odéon, firme pour laquelle elle aura gravé en tout près de 250 titres pour de bien maigres profits…
Le succès est foudroyant. Le Raccommodeur de faïence, enregistré en 1929, se serait vendu à 200 000 exemplaires en deux ans. Les tournées en province se multiplient. À Paris, on l'entend au concert Pacra, à l'Européen, au Bataclan, à la Gaîté-Montparnasse, mais les salles les plus prestigieuses la boudent. Elle partage un moment l'affiche avec Fred Gouin, chanteur très prolifique en enregistrements (450 faces de 78 tours pour Odéon entre 1927 et 1935), aujourd'hui tombé dans l'oubli. Elle grave avec lui des duos tels Ferme tes jolis yeux (1932) et Un soir à La Havane (1933). Leur relation est passionnelle. Fred Gouin fut très affecté par la perte de son amante et amie. Il prit le maquis durant les années de guerre, puis quitta le monde de la chanson pour se reconvertir dans le commerce des frites.
Quelques anecdotes d'une authenticité plus ou moins douteuse jalonnent le parcours flamboyant de Berthe Sylva. En 1935, ses admirateurs marseillais lacèrent les banquettes de l'Alcazar, où elle joue à guichets fermés au début de la guerre, et enfoncent la porte de sa loge. En 1936, à l'enquête « quelle est votre chanteuse préférée ? », une majorité de jeunes filles entre 13 et 15 ans répondent « Berthe Sylva ». Une autre source mentionne un passage sur Radio-Toulouse en 1925 qui lui aurait valu 16 000 lettres d'admirateurs.
L'une de ses dernières présentations sur les ondes date de mai 1940, avec un passage chanté sur Radio-Lyon. Sur scène, un dernier tour de piste lui est offert à Lyon, en novembre de la même année, au Grand Palais.
Berthe Sylva se fixe à Marseille au moment de l'armistice de 1940. Le chanteur Darcelys y fut l'un de ses amis les plus fidèles.
Elle meurt minée par la boisson et la pauvreté. Sa maison de disques finance des obsèques auxquelles seuls quelques amis assistent. Elle est inhumée au cimetière Saint-Pierre de Marseille16. L'emplacement de sa sépulture a été repris par l'administration.
Les légendes entourant Berthe Sylva auraient été créées de toutes pièces ou à partir d'extrapolations journalistiques de faits réels après sa disparition. La diffusion de ces légendes fut facilitée par le fait qu'on ne possède quasiment aucun témoignage solide de nature biographique et par l'absence de documents cinématographiques. En outre, si l'on relativise l'importance de ses prestations sur scène, l'immense succès de Berthe Sylva est avant tout lié à ses nombreux enregistrements.
Sa voix précise qui se marie très bien avec la technologie en plein essor du microphone et de l'enregistrement électrique. Son registre vocal étendu, la qualité de son interprétation, tantôt pathétique, tantôt enjouée, son physique ingrat de femme meurtrie par la vie furent les clefs du succès qu'elle connut de son vivant. Sa discographie puise à toutes les sources, sauf américaines : succès anciens des années 1900, succès d'opérette comme de cabaret, chanson réaliste, musette, musiques de films à grand succès. Berthe Sylva excelle dans la chanson narrative.
Après sa disparition, on retiendra d'elle les chansons qui racontent non pas les bluettes et les joies du bal, mais celles qui dénoncent la misère, l'injustice, l'enfance blessée, la perte d'un être cher, la désillusion et l'échec sentimental.
Il faut noter que les « masters » d'un grand nombre de ses enregistrements des années 1930 ont été conservés et ont pu permettre des rééditions d'une très bonne qualité sonore. Encore aujourd'hui, il se vend chaque année un nombre non négligeable de ses enregistrements.
Wikipédia