Liste des produits et biographie de Éric CHARDEN
Éric Charden, nom de scène de Jacques André Gilbert Charden, né le 15 octobre 1942 à Haïphong en Indochine française (actuel Viêt Nam) et mort le 29 avril 2012 à Paris 10e, est un auteur-compositeur et chanteur français.
Éric Charden naît au Tonkin (nord de l'actuel Viêt Nam), d'un père français et d'une mère tibétaine2 (Indochine 42 comporte un hommage à sa mère). Il passe les sept premières années de sa vie au Tonkin et quitte le pays avec sa mère pour Marseille : son père, ingénieur en chef des ports de France et d'outremer, reste sur place et ne reviendra en France qu'en 1954 à la suite de l'indépendance de l'Indochine.
Après avoir obtenu son baccalauréat, il monte à Paris pour poursuivre ses études. Il décide de se consacrer totalement à sa passion, la musique, et enchaîne les petits boulots pour gagner sa vie. Il vit chez un peintre Henri Mahé (le "Riton la barbouille" du Voyage au bout de la nuit où il rencontre un patron de maison de disques qui lui met le pied à l'étrier. Bourgeois, ancien président de Pathé-Marconi. En 1963, il sort son premier 45 tours composé de quatre chansons : Symphonie en bleu – Casoar / Toi - Quatre cent vingt. La même année, il est récompensé par le premier prix du festival d’Enghien pour la chanson Le Printaniste. Peu après sort son premier album, J'ai la tête pleine de Provence. Deux ans plus tard, il connaît son premier succès avec Amour limite zéro.
Contrairement à de nombreuses vedettes françaises des années 1960, qui adaptent et reprennent des chansons anglo-saxonnes, il préfère se créer un répertoire original en s'inspirant de nouvelles sonorités[réf. nécessaire].
En janvier 1966, au Bus Palladium, étant membre du jury de l’élection de Miss Beatnik, il rencontre la lauréate Annie Gautrat, tout juste dix-huit ans, qu'il retrouve plus tard à son retour d’un séjour en Angleterre. Charden écrit deux chansons originales et adapte deux titres des Beatles pour le premier 45 tours d’Annie, rebaptisée Stone pour sa coiffure en référence à celle du fondateur des Rolling Stones, Brian Jones4. Ils se marient ensuite.
Parallèlement à sa carrière de chanteur, il s’occupe de celle de son épouse et commence à écrire aussi pour Johnny Hallyday, Sheila, Sylvie Vartan, ou Dalida.
Avec Monty, il écrit Le monde est gris, le monde est bleu, sorti en 1967, et qui lui permet de s'internationaliser puisqu’il l’interprète en italien, espagnol et allemand. Cette même année, toujours avec Monty, il coécrit la chanson Mais quand le matin qu’il propose à Claude François5,6. Charden ayant dissimulé la participation de Monty à cette chanson7, ce dernier n’a pas été crédité et mit fin définitivement à une collaboration de deux ans8.
En 1970, il part pour le Québec et y chante la chanson Montréal ; le succès est au rendez-vous.[réf. nécessaire]
Entre 1971 et 1975, Stone et Charden, qui se sont associés, écument les scènes de France et accumulent les tubes et les disques d’or. Devenus phénomènes de société, ils véhiculent, sans le vouloir, l’image du bonheur parfait. La naissance de leur fils Baptiste en juillet 1972 ne fait que renforcer cette image. Cependant, Éric Charden ne veut pas se laisser enfermer dans un style duo et sort en 1974 l’album 14 ans, les Gauloises, écrit avec Guy Bontempelli.
En 1975, il crée, avec Guy Bontempelli à l'écriture, la comédie musicale Mayflower — d'après l'histoire du navire Mayflower, emportant les premiers émigrants anglais vers le Nouveau Monde en 1620 —, comédie qui sera inaugurée à Washington, puis jouée avec succès pendant deux ans au Théâtre de la Porte-Saint-Martin : avec Stone, sa nouvelle compagne Pascale Rivault, Christine Delaroche, Patrick Topaloff, et où débutent, entre autres, Roland Magdane, Terry Brossard (Rascal Poupon), Grégory Ken (Chagrin d'amour), Roger Miremont (Gaston Lagaffe), Gérard Wagner, Michel Elias, etc.
Il crée deux autres comédies musicales, L'Opéra vert et La Cinquième Dimension, qui rencontrent des problèmes de production mais dont il reste les disques.
À la fin des années 1970, à l'instar de Claude François, il incorpore des éléments disco dans certains de ses tubes comme L'Été s'ra chaud (1979).
En tandem avec Didier Barbelivien, il diversifie également sa palette de compositeur en créant et interprétant les thèmes musicaux français de séries japonaises de science-fiction, dont le dessin animé Albator, le corsaire de l'espace en 1979 — on lui doit aussi le nom de baptême « Albator », alors internationalement distribué sous le nom de « Captain Harlock » —, ainsi que la série live San Ku Kaï, en 1980. Sans forcément avoir été médiatisés avec son nom, les génériques disco de ces séries futuristes restent très présents dans la mémoire des francophones nés dans les années 1970.
Au tournant des années 2000, il est d'ailleurs ouvertement associé au phénomène culturel nostalgique de « revival cathodique » pour jeunes trentenaires, souvent désigné par l'expression « Génération Albator ». À ce titre, en 1999, Charden sort un nouveau générique d’Albator avec une instrumentation dance intitulé Albator 2000.
En 2001 paraît La Baraque au néon, conte onirique et surréaliste sur le thème de la naissance et de la renaissance, de même que Le monde est gris, le monde est bleu, recueil de maximes, d'aphorismes, illustrés de ses peintures. En 2007, il intègre la saison 2 de la tournée Âge tendre et Têtes de bois, où il chante avec Stone et présente aussi ses propres chansons. Le duo poursuit la tournée jusqu'en 2010, puisqu'ils participent aux saisons 3 et 4.
Il signe la même année avec le marchand de tableaux Cortade Art, un contrat d'exclusivité pour l'exposition de ses différentes œuvres graphiques, « Fractures », peintures, dessins, pastels, désormais exposées en Europe, aux États-Unis, en Chin. En avril, il présente aux médias son nouvel album avec Stone, Made in France, reprise de duos célèbres. En mai paraît son autobiographie, De l'encre sur les doigts, écrite avec la collaboration d'Alain Vernassa.
Après être tombé dans le coma à son domicile et transporté aux urgences de l'hôpital américain de Paris où la maladie de Hodgkin lui est diagnostiquée en tout début 2011, il est ensuite rapidement transféré à l'hôpital Paul-Brousse.
Éric Charden meurt le 29 avril 2012 d'un lymphome à l’hôpital Saint-Louis après quatre protocoles de chimiothérapie.
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