Liste des produits et biographie de Robert SHUMANN
Né le 8 juin 1810, à Zwickau, ville du Royaume de Saxe, Robert Schumann est le cinquième et dernier enfant d'August Schumann (1773-1826), libraire, éditeur, mais aussi écrivain et de Christiane Schnabel (1771-1836).
Son fils Robert effectue sa scolarité dans une école privée puis au lycée de Zwickau, où il apprend le latin, le grec et le français. Il reçoit ses premiers cours de piano de l'organiste de la cathédrale, Johann Gottfried Kuntsch. Il commence à composer relativement tôt.
Schumann est peu assidu dans ses études et fréquente plutôt les sociétés musicales et philosophiques de la ville. C'est dans ces salons qu'il rencontrera le facteur de pianos Friedrich Wieck. Wieck, ambitieux et âpre au gain, avait mis au point une nouvelle méthode d'apprentissage du piano. Robert, qui a 18 ans, décide de devenir l'élève de Wieck et prend des cours de piano, d'harmonie et de contrepoint. Il compose entre autres des polonaises pour piano à quatre mains et des lieder. À Pâques 1829, il décide de s'installer à Heidelberg pour bénéficier de son climat culturel, et mettre de l'ordre dans ses études. Wieck rassure Christiane Schumann en lui promettant de faire de son fils « en trois ans l'un des plus grands pianistes vivants.
À cette époque (1831-1832), il a une liaison avec une certaine Christel Mc Garten, à qui il donnera le surnom de « Charitas ». Il contracte auprès d'elle une infection vénérienne, qui lui fera dire le 19 février 1855 « En 1831 j'ai été infecté syphilitiquement et traité à l'arsenic…
En 1834, Schumann se fiance avec Ernestine von Fricken, fille d'un riche baron de Bohême et élève de Friedrich Wieck. Les fiançailles seront rompues en moins d'un an — entre autres parce qu'Ernestine, fille adoptive, ne peut prétendre à l'héritage – mais cet épisode nous vaut deux grandes œuvres. Le Carnaval, op. 9 fait référence à la ville d'Ernestine, Asch ; la séquence A-Es-C-H (la—mi –do–si) détermine la première partie, As-C-H (la —do — si) est intégrée dans la seconde.
Entre-temps Clara Wieck, la petite fille d'autrefois, est devenue une jeune femme reconnue et adulée. L'admiration de la jeune fille pour le « cher Monsieur Schumann » et l'affection de Robert pour la jeune pianiste se transforment peu à peu en passion, et le premier baiser est échangé fin novembre 1835. Les années qui suivent voient s'épanouir une romance. Le 13 septembre 1837, Schumann demande officiellement la main de Clara et essuie un refus brutal.
À l'automne 1839, à Paris, Clara (défendue par son avocat) et Robert portent plainte contre Wieck pour refus de consentement de mariage. Schumann parvient à convaincre le tribunal de la solidité de ses finances, présente des certificats de moralité et le titre de docteur que l'université d'Iéna lui a conféré le 24 février 1840. Le jugement favorable est rendu le 1er août 1840 et le mariage a lieu à Schönefeld le 12 septembre, la veille du vingt-et-unième anniversaire de Clara. Celle-ci étant mineure le jour du mariage, Robert peut disposer de ses biens. En avril 1841, Wieck sera condamné dans le procès en diffamation que Schumann lui a intenté.
1840 voit le début d'une nouvelle phase créatrice pour Schumann avec la composition de cent trente huit lieder. Alors que ses compositions précédentes pour piano étaient peuplées de son seul imaginaire, il s'ouvre à l'imaginaire des poètes. La perspective du mariage avec Clara élargit sa fantaisie créatrice et le voyage à Vienne l'a mis en contact direct avec la création de Schubert.
Le couple s'installe dans sa vie conjugale. Robert compose, effectue le travail d'éditeur de sa revue (il écrit des critiques, entretient un réseau de correspondants en Allemagne et à l'étranger, dirige la publication). En 1843, il enseigne au conservatoire de Leipzig, créé par Mendelssohn. Clara s'occupe du foyer, parfait sa culture générale négligée durant ses années d'enfant prodige en lisant Goethe, Shakespeare, Jean Paul, étudie les œuvres de Bach, Beethoven, Chopin et bien sûr de Schumann. Elle réalise les réductions pour piano de ses œuvres orchestrales, compose quelques pièces pour piano. Les Schumann font salon, organisent des concerts et des lectures, reçoivent…
En 1841, Schumann écrit sa première symphonie, la Symphonie du printemps, op. 38, qui sera créée par Felix Mendelssohn à la direction de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Ouverture, Scherzo et Finale pour orchestre op. 52, une Fantaisie pour piano et orchestre qui, quatre années plus tard, sera complétée de deux mouvements pour devenir le Concerto pour piano, op. 54, une symphonie en ré mineur qui, réorchestrée, deviendra la Quatrième Symphonie, op. 120.
En janvier 1844, les Schumann partent pour une tournée de quatre mois en Russie. Schumann y trouve le moyen de satisfaire sa curiosité intellectuelle mais considère dégradant son rôle de « mari de la pianiste ». En outre sa santé empire. Il est sujet à des phobies, des crises d'angoisse, des vertiges, qui s'accentuent au cours des voyages. Au retour de Russie les symptômes s'aggravent et à l'automne 1844, il sombre dans une
La proposition de Düsseldorf offre à Schumann le prestige d'une position de Generalmusikdirektor et un revenu annuel de 750 thalers. Pour Clara c'est la perspective de reprendre une activité régulière de concertiste..
La ville fait un accueil chaleureux aux deux musiciens et les débuts de Robert Schumann à la tête de l'orchestre sont concluants dans sa première saison où a lieu, le 6 février 1851, la brillante première de sa troisième symphonie, la Symphonie « Rhénane », op. 97, mais son peu d'aptitude à la direction d'orchestre va vite amener une situation de conflit, Les critiques enflent.
Les troubles le reprennent l'été suivant, accentués de douleurs rhumatismales et de lombalgie. En août apparaissent des troubles de la parole. Le 30 septembre Johannes Brahms se présente aux Schumann et leur joue ses premières compositions. Ils l'accueillent avec enthousiasme. En octobre Schumann compose les Contes, op. 132, pour clarinette, alto et piano et les Chants de l'aube, op. 133 pour piano. Le 27 octobre la première de la Fantaisie pour violon, op. 131 avec Joachim en soliste est le dernier concert qu'il dirige à Düsseldorf. À la proposition de ne diriger que ses propres œuvres et de laisser le reste à Tausch, Schumann répond par un « ultimatum » qui correspond de facto à une démission, laquelle ne deviendra effective qu'en octobre 1854.
De retour à Düsseldorf, son acouphène le reprend et le 17 février tourne en hallucinations acoustiques. Le 27, il sort de chez lui, en pantoufles, et, après avoir traversé Düsseldorf sous la pluie, se jette dans le Rhin. Clara se réfugie avec ses enfants chez une amie et le 4 mars Robert est conduit à l'asile du Dr Richarz à Endenich, près de Bonn, dont il ne sortira plus.
Pendant l'été 1854 il se repose, lit, effectue de nombreuses promenades à pied dans les environs en compagnie d'un gardien. Il attend en vain des nouvelles de Clara qui ne lui communique même pas la naissance de son fils Felix le 11 juin. Elle lui écrit une première lettre en septembre.
Clara rencontre alors le Dr Richarz et lui expose qu'il n'est pas question de faire rentrer un Robert « à demi-guéri » à la maison. Le déclin de celui-ci s'accentue lorsqu'il se rend compte qu'il n'a plus d'espoir de sortir. Il écrit sa dernière lettre à Clara le 5 mai. À partir du printemps 1856 il refuse la nourriture. Les 16 et 17 avril 1856 il brûle les lettres de Clara et d'autres papiers personnels. Le 23 juillet 1856, Robert est mourant. Clara se décide finalement à le revoir. « Il me sourit, écrira-t-elle, et d'un grand effort m'enserra dans ses bras. Et je ne donnerais pas cette étreinte pour tous les trésors du monde ». Le 29 juillet, dans l'après-midi, Robert Schumann meurt des suites d'une cachexie.
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