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Liste des produits et biographie de Buddy TATE
Musicien américain
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Buddy Tate George "Buddy" Tate est né le 22 février 1914 à Sherman (Texas). Il joue trés jeune dans divers territory bands, ces orchestres régionaux véritables creusets musicaux, qui permirent à tant de jeunes musiciens d'apprendre le métier, de se perfectionner avant de pouvoir s'imposer sur le devant de la scène, et de faire partie ensuite des meilleurs big-bands. Il fait donc ses débuts professionnels en 1930 avec le Tee Holder's Band, puis avec Troy Floy, orchestre qui comptait dans ses rangs un autre saxophoniste texan : Herschel Evans, qui eut une grande influence sur lui. Il joue brièvement avec Andy Kirk avec lequel il a l'occasion de se produire pour la première fois à New York, pour un soir seulement, au fameux Savoy Ballroom! De retour à Kansas City, il participe au premier orchestre que cherche à monter Count Basie en 1934. Mais cette formation eut une vie bien courte, ce n'était pas encore pour Basie le bon moment, son heure arrivera un peu plus tard. Buddy Tate se trouve alors pour cinq années avec Nat Towles et c'est en 1939 qu'il reçoit, au même moment, deux propositions de deux chefs d'orchestre renommés, une d'Andy Kirk, et une autre de Count Basie qui lui demandait de remplacer le grand Herschel Evans qui venait de décéder. Buddy Tate choisit Basie avec lequel il restera pendant 10 ans, devenant petit à petit un des piliers indispensables de cette prestigieuse formation. Par la suite, il s'imposera comme un des plus ardents et talentueux propagateurs de la grande tradition Count Basie, avec quelques autres musiciens comme le trompette et arrangeur Buck Clayton (EPM/Jazz Archives 158682) et le chanteur Jimmy Rushing (EPM/Jazz Archives 157252). Après avoir quitté le Count en 1948, Buddy joue avec Hot Lips Page, Lucky Millinder et Jimmy Rushing, avant de fonder un orchestre stable faisant vivre à New York la musique de Kansas City. Cet orchestre fit pendant 21 ans (un record!) les beaux jours des hauts lieux du vrai jazz à New York! Basé au Celebrity Club sur la 125ème Rue, Buddy et ses Boys se produisaient également, à l'occasion, au Palm Garden, au Rockland Palace et bien sûr au mythique Savoy Ballroom. Pourquoi une telle longévité au Celebrity Club ? "Parce que c'était un endroit où l'on pouvait danser, répondait Buddy en riant, et l'on y jouait une musique qui swinguait!" Par la suite, il fit de nombreuses tournées en France et en Europe, d'abord avec son orchestre du Celebrity Club puis avec les organistes Milt Buckner et Wild Bill Davis. Il continuera à tourner et à enregistrer abondamment, étant le plus éminent représentant de l'école texane de saxos-ténors aux côtés de ses amis Illinois Jacquet et Arnett Cobb! Buddy Tate est le modèle de ce que l'on pourrait appeler le jazz naturel, chez lui depuis la sonorité, le vibrato en passant par les phrases mélodiques, la pulsation, tout semble couler de source, sans recherches vaines, sans surcharges, sans clichés pesants, sans excentricités, sans virtuosité gratuite (ce cache-misère des médiocres jazzmen). Sa musique respire et se déroule avec facilité et efficacité. Son discours mélodique est équilibré, aisé à suivre, articulé à la perfection, avec un swing qui ne fait que croître chorus après chorus. Sa musique comble tant les danseurs que les auditeurs! Quant au blues, il est insurpassable. Comme l'a dit le blues-singer Jimmy Rushing, un homme qui sait de quoi il parle : "Aucun saxo-ténor ne peut soutenir la comparaison avec Buddy Tate, lorsqu'il s'agit de jouer le blues!" Sa musique est tout aussi vibrante et émouvante sur les ballades. Grâce à sa splendide sonorité ferme au vibrato chaleureux, il fait passer dans un simple exposé d'un thème comme Blue And Sentimental autant d'émotion vraie que dans le blues le plus poignant! Il nous démontre, une fois de plus, que les grands joueurs de blues sont également de remarquables improvisateur sur d'autres morceaux aux accords plus complexes qu'il savent développer avec chaleur, émotion, lyrisme et logique. Ce feeling, ce don pour jouer le blues habituent le musicien à ne pas surcharger inutilement, à aller à l'essentiel, à parfaitement choisir ses notes, à établir entre elles le rapport idéal qui favorise l'envolée de la phrase musicale. Une école de rigueur, oubliée par beaucoup, hélas! Contrairement à beaucoup de "tenor stars" de sa génération comme l'opposé des Lester Young, Don Byas, Illinois Jacquet, ou Lucky Thompson qui tenaient chez Basie l'autre poste de saxo-ténor vedette, Buddy Tate a commencé à enregistrer sous son nom, relativement tard Avant d'en venir aux disques enregistrés sous sa direction, nous proposons tout d'abord des titres du big band de Count Basie qui contiennent tous des interventions de Buddy Tate d'un niveau exceptionnel. On peut ainsi mesurer l'importance de son rôle dans cette formation au cours de ses 10 ans de présence! Ayant rejoint Basie à Kansas City le 2 mars 1939, Buddy n'eut pas à attendre longtemps avant de se retrouver en studio avec l'orchestre. Ce sera à New York, au cours de la séance du 19 mars, que l'occasion lui est donnée de démontrer à tous ses qualités dans le magnifique Rock-A-Bye Basie, un des chefs-d'œuvre de l'orchestre! Pour son premier enregistrement, il démontre sans équivoque combien il est proche d'Herschel Evans et digne de lui succèder. Sa collaboration avec Basie commence par un coup de maître et justifie le choix de l'avisé leader. Ce dernier, sachant combien son nouveau ténor est dans son domaine de prédilection avec le blues, lui donnera l'occasion de briller sur les 12 mesures magiques dans de nombreux titres que ce soit sur tempo lent, moyen ou vif (Riff Interlude, Gone With What Wind) ou mieux encore sur Blues I Still Think Of Her dont Buddy est le héros au cours de plusieurs interventions vibrantes encadrant les vocaux de Jimmy Rushing, le tout sur un sobre et efficace arrangement de Buck Clayton. Comme Herschel Evans dont il possède l'émotion et la véhémence, Buddy Tate aime parsemer ses solos de longues notes tenues, de grandes "clameurs", qui rendent sa musique tellement éloquente, (It's Sand Man). Il sait faire monter la tension de chorus en chorus pour arriver à un maximum de swing, car pour lui la bonne musique est celle qui donne irrésistiblement envie de danser. Dans certains titres, il improvise longuement, faisant preuve de cette autorité tranquille qui caractérise l'artiste dominant parfaitement son sujet (64 mesures dans Gremlins, de même dans Playhouse ou Taps Miller avec un chorus exemplairement construit et développé). Buddy et Jimmy Rushing brillent tous deux dans Bye Bye Baby, titre qui sera leur dernier disque en commun, sous la baguette de Count Basie. Peu après Buddy quitte l'orchestre pour tenter sa chance comme free-lance avant de créer son propre groupement. Pendant un séjour de l'orchestre Basie en Californie à Los Angeles en décembre 1947, une marque de disques locale proposa, enfin, à notre saxo-ténor de diriger quelques séances, en faisant appel à certains de ses collègues de l'époque : Emmett Berry à la trompette, Ted "Mutton Leg" Donnelly au trombone et Charles Q. Price à l'alto. Ce sont de brillantes interprétations qui permettent à tous les solistes de pouvoir s'exprimer longuement sans retenue, notamment Emmett Berry dont la sonorité pleine et l'autorité font merveille. Bien sûr Buddy est très en évidence, prenant plusieurs chorus à la file, montrant que chez lui fougue n'est jamais confondue avec fébrilité (Tate's A Jumpin'). Tempo élastique dans un hommage à la Vine Street, la fameuse rue des cabarets de la grande époque de Kansas City. Ballin' From Day To Day est un blues de grande cuvée, avec un bon vocal de Charles Price! Pour Early Morning Blues et Six Foot Twos toujours aussi souverain sur le blues, il a pour partenaire Jimmy Witherspoon, jeune chanteur admirateur de Big Joe Turner (EPM/Jazz Archives 159112) qui commençait à faire parler de lui sur la Côte Ouest, avant de connaître une longue et fort brillante carrière. Il participe en 1945 à deux séances d'enregistrements, l'une dirigée par le trompette Karl George, l'autre par celui qui allait devenir son futur pianiste et arrangeur au Celebrity Club : Skip Hall. Là aussi ses improvisations au punch musclé sont les moments fort des deux titres présentés. Lorsque l'on parle à Buddy Tate de son succès personnel et de celui de son orchestre du Celebrity Club qui fût pendant de si longues années le rendez-vous des danseurs, des amateurs de jazz et de tous les musiciens de passage à New York, il répond simplement : "Nous avions un orchestre soudé, de bons solistes jouant des orchestrations tout pour le swing dûs à la plume de nos arrangeurs "maison" Eli Robinson et Skip Hall!" Il a dit à Hank O'Neal : "Les musiciens dits modernes ont commencé à jouer pour eux-mêmes et ont oublié le public, ils jouent pour ce faire plaisir et ont perdu le sens du swing, alors que le jeune public de l'époque voulait danser". Tout à l'inverse, Buddy Tate est un musicien sincère, chaleureux, soucieux de rendre danseurs et auditeurs heureux, cela a toujours été le but recherché par cet exceptionnel serviteur du jazz, du jazz qui swingue! Jacques Morgantini BUDDY TATE George “Buddy” Tate was born on 22 February 1914 in Sherman, Texas. From a very early age he played in various “territory bands”, local orchestras in which young musicians could serve their apprenticeship, learn what the job was all about, polish up their style, before affronting the limelight and joining the ranks of the best big bands. He made his professional debut in 1930 with Tee Holder’s Band, then with Troy Floyd whose orchestra included another Texan saxophonist, Herschel Evans, who had a great influence on him. A brief stint with Andy Kirk gave him the chance to appear for the first time, and for one night only, in New York’s famous Savoy Ballroom! Back in Kansas City in 1934 he was a member of the first, but short-lived, band that Count Basie set up (the time was not yet ripe for Basie). Which is why Buddy Tate spent the next five years with Nat Towles before, in 1939, he received two offers at the same time: one from Andy Kirk and the other from Count Basie, asking him to replace Herschel Evans who had just died. Buddy Tate opted for Basie with whom he stayed for ten years, gradually becoming one of the stalwarts of this prestigious formation. He would later feature as one of the most outstanding Basie sidemen, alongside trumpeter/arranger Buck Clayton (EPM /Jazz Archives158682) and singer Jimmy Rushing (EPM /Jazz Archives 157252). After leaving the Count in 1948, Tate played with Hot Lips Page, Lucky Millinder and Jimmy Rushing, before founding his own band that was to make Kansas City jazz the rage of all New York night clubs for 21 years (a record!). Based at the Celebrity Club on 125th Street, Buddy and his Boys also appeared at the Palm Garden, the Rockland Palace and the legendary Savoy Ballroom. Why such a long residency at the Celebrity Club? According to Buddy “because it was a place where you could dance and where the music swung!” He later made several European tours, first with his Celebrity Club band and then with organists Milt Buckner and Wild Bill Davis. He continued to tour and record extensively, one of the most outstanding of the Texan school of tenor sax players, alongside his friends Illinois Jacquet and Arnett Cobb. Buddy Tate’s style is a model of what might be termed “Natural Jazz”: his sound, vibrato, melodic phrasing and beat all appear to flow naturally, never over-done, never clichéd, with none of the eccentricities and gratuitous virtuosity that lesser jazzmen often fall back on! His delicately-balanced, melodic line is easy to follow, beautifully linked, with a swing that generates chorus upon chorus, to the delight of both dancers and listeners. His blues are unsurpassable. Blues singer Jimmy Rushing, who should know what he is talking about, said that no other tenor sax player could be compared to Buddy Tate when it came to playing the blues! His treatment of ballads is equally moving, his beautifully rounded tone and warm vibrato can infuse a theme such as Blue And Sentimental with as much emotion as the most poignant blues. He provides further proof that all great blues players are also capable of improvising on more complex themes for this feeling, this gift for playing the blues, accustoms a musician to going straight to the heart of the matter, using no fancy frills, each note chosen not only for its own intrinsic value but for its part in the whole. An approach that is sadly all-too-often forgotten today! Unlike many tenor stars of his generation—including Lester Young, Don Byas, Illinois Jacquet and Lucky Thompson who all, at one time or another, filled the other tenor sax seat with Basie—Buddy Tate began to record under his own name relatively late. Before presenting the records he made as leader, we first offer some titles by Count Basie’s big band, all featuring first-rate contributions by Buddy Tate and clearly illustrating the important role he played during his ten-year stint with the formation. After joining Basie in Kansas City on 2 March 1939, it was not long before Buddy found himself in the studio with the orchestra. During the New York session on 10 March he was given the chance to show what he could do on the magnificent Rock-A-Bye Basie, one of the band’s masterpieces. This first recording shows in no uncertain terms that he was close to Herschel Evans and fully justified Basie’s choice of him as replacement. The latter, well aware of his new tenor’s predilection for the blues, offered him the opportunity to shine on several titles, either slow, medium or up-tempo (Riff Interlude, Gone With What Wind). On Buck Clayton’s skilful arrangement of Blues, I Still Think Of Her Buddy provides a particularly brilliant framework for Jimmy Rushing’s vocals. He possesses the same ardour and vehemence as Herschel Evans and, like his predecessor, loves to intersperse his solos with long-held notes and rousing blasts (It’s Sand Man). He builds up each succeeding chorus to achieve a maximum of swing for, in his view, the best music was an irresistible invitation to dance. His long improvisations on certain titles reveal an artist perfectly in control of his material (64 beats on Gremlins as on Playhouse… or the intricately constructed chorus on Taps Miller). On what was to be their last joint record under Count Basie, Buddy and Jimmy Rushing excel on Bye Bye Baby. Shortly after, Buddy left the orchestra to chance his arm at free-lancing before creating his own group. During a trip that the Basie orchestra made to Los Angeles in December 1947, a local recording company finally suggested that Buddy Tate should lead a few sessions, accompanied by some of his then colleagues: Emmett Berry on trumpet, Ted “Mutton Leg” Donnelly on trombone and Charles Q. Price on alto. The result is a series of brilliant interpretations on which each soloist is given ample space to express himself, with Emmett Berry’s full tone and power particularly in evidence. Naturally Buddy, himself, is very much to the fore, often taking chorus after chorus (Tate’s A-Jumpin’), yet never confusing brio with brashness. Vine Street, an homage to the celebrated “cabaret” street of Kansas City’s heyday, bounces along, while Ballin’ From Day To Day is a vintage blues with an excellent vocal from Charles Price. Buddy is partnered on Early Morning Blues and Six Foot Two by the young Jimmy Witherspoon, a fan of Big Joe Turner (EPM /Jazz Archives 159112) who was just beginning to make a name for himself on the West Coast. 1945 brought two recording sessions for Buddy Tate, one fronted by trumpeter Karl George and the other by Skip Hall who would later become his pianist and arranger at the Celebrity Club. Once more his muscular improvisations provide the highlights of the two tracks included here. When people questioned Buddy Tate about his personal success and that of his orchestra at the Celebrity Club which, for so many years, remained the favourite rendez-vous of dancers, jazz fans and visiting musicians alike, he simply replied that they had “a tight band, with good soloists” playing swinging orchestrations by the house arrangers Eli Robinson and Skip Hall. He told Hank O’Neal that, in his opinion, so-called modern musicians had begun by playing for themselves and, having forgotten the public, played to please themselves and had lost all sense of swing, while young people of the time just wanted to dance. Buddy Tate, on the contrary remained a sincere, warm-hearted musician whose sole aim was to please both dancers and listeners with his swinging jazz! Adapted from the French by Joyce Waterhous
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