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Liste des produits et biographie de Marianne OSWALD
chanteuse, diseuse réaliste
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Marianne Oswald, nom de scène de Sarah Alice Bloch, est une chanteuse et actrice française née le 9 janvier 1901 à Sarreguemines en Lorraine annexée et morte le 25 février 1985 à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne.
Biographie
Fille d'un père lorrain et d'une mère originaire d'Alsace, Marianne Oswald naît dans une famille juive à Sarreguemines, pendant la première annexion allemande. Orpheline à l'âge de seize ans, elle est alors envoyée en pension à Munich.
Elle prend son nom de scène du personnage Oswald qu'elle admire dans Les Revenants d'Henrik Ibsen.
Marianne Oswald entame sa carrière de chanteuse dans les années 1920, dans les cabarets de Berlin, après avoir été opérée d'un goitre thyroïdien, selon ses termes « après s'être fait trancher la gorge ».
En 1931, du fait de la montée du parti nazi et de la menace qu'il fait peser, elle s'exile à Paris, où elle introduit dans la chanson française des techniques propres à l'expressionnisme allemand. Elle séduit par sa diction très particulière, son « parlé-chanté » brechtien, un accent dialectal de l'est mosellan, sa voix tour à tour brute et tendre.
Elle enregistre en juin 1932, pour la firme Salabert, ses deux premières chansons : En m'en foutant et Pour m'avoir dit je t'aime, avec le pianiste Henri Monfreid. Elle se produit au Bœuf sur le toit où elle chante les chansons de Bertolt Brecht et Kurt Weill : La Complainte de Mackie, La Fiancée du pirate, Le Chant des canons, Sourabaya Johnny. Sa voix plaît à Jean Bérard, président de Columbia France, qui lui fait enregistrer ces deux dernières chansons ainsi que deux autres de Jean Tranchant, La Complainte de Kesoubah et Le Grand Étang. En mars 1934, elle enregistre encore Le Jeu de massacre, chanson d'Henri-Georges Clouzot sur une musique de Maurice Yvain.
C'est la même année que Jean Cocteau lui écrit Anna la bonne, « chanson parlée » qui sera suivie par La Dame de Monte-Carlo en 1936. Anna la bonne donnera également lieu, en 1958, à un court-métrage homonyme de Claude Jutra.
En 1934, Marianne Oswald chante à Pleyel la chanson Appel, de Jean Tranchant. Elle est sifflée, mais Jacques Prévert prend sa défense avec quelques amis. De cette rencontre naît une collaboration fertile entre le poète et la chanteuse : dès avril 1935, elle enregistre Embrasse-moi , sur une musique de Wal-Berg.
Pendant l'été 1934, un fait-divers scandalise Jacques Prévert : une trentaine d'enfants s'étant évadés du bagne de Belle-Île-en-Mer en réponse aux violences des surveillants du réfectoire, l'administration propose une prime de vingt francs pour chaque enfant capturé ; les badauds et les touristes se joignent au personnel du bagne pour leur donner la chasse. Prévert réagit en écrivant d'une traite le poème Chasse à l'enfant, mis en musique par Joseph Kosma et enregistré par Marianne Oswald le 20 octobre 1936. Prévert a aussi l'intention de tirer de l'anecdote un film que doit réaliser Marcel Carné, et tout d'abord intitulé L'île des enfants perdus. Le projet est abandonné à plusieurs reprises avant de donner lieu en 1947 à un tournage, qui restera malheureusement inachevé, sous le titre La Fleur de l'âge.
En mai-juin 1936, elle vient chanter pour les ouvriers en grève qui occupent leurs usines4.
En décembre 1937, le contrat d'exclusivité de Marianne Oswald chez Columbia prend fin avec une autre chanson de Prévert et Kosma, Les Bruits de la nuit.
En 1938, elle entame une carrière d'actrice dans Le Petit Chose de Maurice Cloche avec Arletty.
De 1940 à 1946, elle s'exile aux États-Unis où elle se produit dans les cabarets et à la radio sous le pseudonyme de Marianne Lorraine5. En 1942, elle joue avec l'accordéoniste John Serry Sr. à New York. Elle chante également des poèmes écrits par le poète Carl Sandburg.
En 1948, après la mort par suicide de son ami, l'acteur Louis Salou, elle décide de renoncer à chanter sur scène.
De retour à Paris, elle joue de nouveau au cinéma, dans Les Amants de Vérone (1949) et plus tard dans Le Guérisseur (1954), Notre-Dame de Paris (1956), Montparnasse 19 et Sans famille (1958).
Elle se consacre ensuite à la production d'émissions télévisées pour enfants, et intervient à la radio, sur Paris Inter, en présentant la rubrique Terre des enfants dans l'émission Les Beaux Jeudis de Jacques Pauliac.
En 1966, le temps d'une émission, elle chante à la télévision La Dame de Monte-Carlo.
Marianne Oswald meurt le 25 février 1985 à l'hôpital de Limeil-Brévannes, et peu de gens assistent à ses obsèques. En juin 1991, à l'initiative de sa ville de naissance et de l'Association des amis de Marianne Oswald, ses restes sont réinhumés dans le cimetière de la rue des Bosquets de Sarreguemines et une plaque est apposée à l'endroit où se trouvait, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, l'immeuble où elle est née.
« Elle chante des chansons réalistes, cependant elle dépasse le réalisme, elle ne fait pas semblant, elle transpose, elle taraude l'âme humaine, elle dessine au burin. » (Louis Léon Martin, Petit Parisien, 10 décembre 1933)
Oswald "Mon rêve à moi, C’était d’chanter des Lieder"
Wikipédia
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