Liste des produits et biographie de GILLES et JULIEN

GILLES et JULIEN
Duo franco-suisse
Gilles (Jean Villard) est né à Montreux en juin 1895. Il préfère le théâtre à l’école et fait la connaissance de Jacques Copeau qui l’engage au théâtre du Vieux Colombier à Paris. Il fera des petits boulots au théâtre avant de devenir « acteur ». Il forme une petite troupe Les Copiaux et fait la connaissance de Arman Maistre (acteur Toulonnais) avec lequel il décide de chanter ses propres chansons, sous le nom de Gilles et Julien. Gilles (au piano) et Julien pour le spectacle… Ils triomphent à l’Européen, Bobino, l’ABC, l’Empire et obtiennent le Grand Prix du Disque en 1934… C’est le succès ! La chanson française a connu plusieurs groupes : les Compagnons de la chanson, les Frères Jacques, les Quatre Barbus, les Trois Horaces, les Trois Ménestrels, les Troubadours, les Garçons de la rue, les Chanteurs de Paris - et nous oublierons les groupes des années soixante, Chaussettes noires et compagnie - ; plusieurs duos également : Bach et Laverne, Charles et Johnny, Mireille et Jean Sablon, Pills et Tabet, les Sœurs Étienne, Varel et Bailly (sans compter les duos plus ou moins temporaires : Henri Garat et Lilian Harvey, par exemple, ou tous ceux dans lesquels a figuré Mistinguett) ; elle a même connu des duos de compositeurs - moins productifs et moins légendaires que leurs pendants Américains mais quand même assez réguliers dans leur collaboration : Bénech et Dumont, Gaston Couté et Léo Daniderff, Lucien Delormel et Gaston Villemer, Willemetz et Henri Christiné, pour n'en citer que quatre ; mais rien de comparable à ce duo d'interprètes qui évolua de 1932 à 1939. Formé de Gilles (Jean Villard) et de Julien (Amand Maistre), ce duo allait révolutionner non seulement les tours de chant à deux interprètes mais tout simplement le tour de chant tel qu'on le concevait au milieu des années trente. Issus du théâtre du Vieux-Colombier, sous la direction de Jacques Copeau, Gilles et Julien firent un temps partie des Copiaux dont ils transférèrent la technique de scène et l'esprit dans leurs chansons qui devinrent ainsi des mini-pièces en trois actes jouées, pour la musique, par Gilles au piano et, pour la mime, Julien devant ou appuyé sur l'instrument. Revêtus, à partir de 1935, du pantalon et du chandail noir, ils préparèrent ainsi la voie aux tours de chants de ceux qui, après la guerre, ne se contentèrent plus de chanter n'importe quelles rengaines, debout devant un rideau, et qui décidèrent d'axer leurs prestations vers le côté dramatique ou anecdotique de leurs chansons. Ils annoncent en quelque sorte les éclairages de Juliette Gréco, la gestuelle de Montand, les spectacles des Frères Jacques tout en ouvrant la voie à des auteurs-interprètes dont le seul nom a suffit, à partir des années cinquante, à imposer au public un certain atmosphère, unique à chacun d'eux, et dans lesquels ils ont pu dorénavant évoluer. Sur disques, Gilles et Julien n'ont laissé qu'une pâle image de leurs prestations mais avec un peu d'imagination, on peut réussir à se faire une idée de ce que pouvait être leur tour de chant. - Surtout si on n'oublie pas que c'était avant la guerre. Nous écouterons d'eux, une chanson de Jean Villard et C. François datant de 1935 : (Au verso : "La pêche à la ligne"). "Faut bien qu'on vive" 78 T - Columbia n° DF 1824 Less
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