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Liste des produits et biographie de Jean RICHEPIN
Auteur et poète français
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(1849-1926). Né à Médéa, en Algérie, Jean Richepin, brillant élève de l’École normale supérieure, s’engage comme volontaire dans un corps de francs-tireurs durant la guerre de 1870. Sympathisant des communards, il mène jusqu’à son premier mariage en 1879 une vie errante durant laquelle il est comédien, matelot, docker à Naples ou à Bordeaux, journaliste à Lyon puis à Marseille. Il se fait remarquer au quartier latin à Paris par ses excentricités et fonde avec Raoul Ponchon et Maurice Bouchor le groupe des Vivants par opposition à l’esthétique parnassienne.
En 1876, le scandale provoqué par son premier recueil La Chanson des gueux lui apporte la célébrité. Dans une langue truculente exploitant sa grande connaissance de l’argot et des formes du folklore, il donne la parole aux opprimés, aux marginaux, aux enfants vagabonds. Il s’y exprime une révolte profonde et un refus violent des conventions sociales. L’ombre menaçante de la Commune est trop proche : l’ouvrage est saisi, Richepin écope d’un mois de prison et se voit temporairement privé de ses droits civils et politiques.
Dans cette veine où transparaissent le parler populaire et l’influence de la chanson, le poète Richepin donne deux autres recueils d’importance, La Mer en 1886 et La Bombarde, contes à chanter en 1889. Mais Richepin a d’autres cordes à son arc. S’il compte parmi les tous premiers chantres des courses cyclistes, il est surtout l’auteur de 14 pièces en vers qui rompent avec les moules classique et romantique et ouvre la voie à Edmond Rostand. Après Nana Sahib qu’il joue avec Sarah Bernardt en 1883, il triomphe avec Le Chemineau en 1897. Richepin est aussi l’auteur de chansons qu’il porte lui-même sur scène, au club des Hydropathes puis au cabaret du Chat Noir. Il compte de nombreuses interprètes : Eugénie Buffet, Thérésa, Damia, Lucienne Boyer, Suzy Solidor… Il est encore l’auteur de romans (entre autres La Glu en 1881, Miarka ou la fille à l’ourse en 1883) dont le succès populaire est prolongé par des versions lyriques et des adaptations cinématographiques.
Ainsi Richepin, depuis la notoriété acquise par La Chanson des gueux connut-il toujours la célébrité, mais celle-ci changea grandement de nature. La veine de son œuvre initiale devenant un filon exploité jusqu’à la corde, Richepin ne pouvait, en dépit de sa sincérité première, conserver à sa parole son potentiel crédible de révolte et c’est en gloire officielle et tout couvert d’honneurs qu’il entra, en 1908, à l’Académie française.
Jean Richepin
Bibliographie originale
1876 La Chanson des gueux
1877 Les Caresses
1884 Les Blasphèmes
1886 La Mer
1894 Mes paradis
1899 La Bombarde, contes à chanter
1901 Églogues marines
1919 Poèmes durant la guerre
1922 Les Glas
1923 Interludes
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