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Liste des produits et biographie de Pierre Mac ORLAN
Écrivain, poète, journaliste peintre français
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Écrivain, poète, journaliste peintre français
Pour commencer, l'homme ne s'est jamais appelé Mac Orlan, mais Dumarchais, comme tout un chacun. Pierre Dumarchais, né à Péronne, sur la Somme, le 26 février 1882, et mort à Saint-Cyr-sur-Morin, en Seine-et-Marne, à moins de cent cinquante kilomètres de là, aux premiers jours de l'été 1970. La banalité vous joue parfois de ces tours… lorsque l'on se sent une âme d'aventurier. Condisciple de Gaston Couté, au lycée d’Orléans, il s’en fera comme lui renvoyer pour mauvais résultats, paresse et indiscipline. Se sentant alors une vocation de peintre, il se met en route pour Paris, au début de l'hiver 1899. Commencent alors des années difficiles, pour celui qui ne prendra le pseudonyme de Mac Orlan qu'à partir de 1905. Difficiles sur le plan matériel ; mais les plus riches qui soient, du point de vue de l'aventurier. Entre deux séjours sur la Butte Montmartre, on le croise à Rouen, à Nancy, Naples, Palerme, Florence, Marseille, Bruges, Londres, Copenhague, Port-Saïd, etc. Une douzaine d'années d'errance où, selon ses propres termes, il vécut “ dans le climat d'une misère permanente… ”. En 1912, il entre au quotidien Le Journal, où il commence à publier des contes humoristiques. Mobilisé aux premiers jours de la Première Guerre mondiale, il est blessé, en 1916, au cours de l’offensive de la Somme ; ce qui lui vaut d'être réformé. Rendu à la vie civile, l'écrivain humoristique, complètement transformé par l'expérience de la guerre, publie bientôt ce qui reste l'un de ses meilleurs romans : Le chant de l'équipage. Au cours des années qui suivront, bien que devenu romancier à succès, Mac Orlan ne renoncera jamais à son travail de journaliste et livrera de passionnants reportages sur le Maroc, la Tunisie, l'Angleterre ou l'Espagne. Pourtant, à partir de 1927 - année de publication de Quai des brumes - il s'installe à Saint-Cyr-sur-Morin, dans une ancienne ferme restaurée dont il ne sortira pratiquement plus, consacrant désormais le plus clair de son temps à la seule écriture. Se penchant sur l'énorme masse de souvenirs, de rencontres, de choses vues et d'impressions notées au vol qu'il a accumulée au cours de ses années de vagabondage, il y puise la matière première de ce qu'il appelle "le fantastique social". Bien qu'il ait toujours écrits des poèmes et des bouts de chansons, la période où cette dernière s'affirme comme une composante à part entière de son œuvre d'écrivain est relativement brève et précise. Grosso modo, une petite décennie, entre la fin des années 40 et celle des années 50 ; mais, du propre aveu de leur auteur, ces textes font référence à ces années d'avant-guerre que l'on peut considérer comme ses années d'apprentissage. Ainsi affirme-t-il : “ Pour moi, écrire des chansons, c'est écrire mes mémoires : les textes rassemblés ici correspondent à une somme d'expériences vécues, pour l'essentiel, entre 1899 et 1918. Les images auxquelles ils se réfèrent sont aujourd'hui détruites. ” Elu, en 1950, à l'Académie Goncourt, Pierre Mac Orlan regroupera ses chansons dans deux recueils : Chansons pour accordéon et Mémoires en chansons où le vieux poète-aventurier semble jeter un dernier regard par dessus son épaule de voyageur revenu de tout.
Marc Robine
BIBLIOGRAPHIE (sélective)
Romans et poèmes
Editions Gallimard
Le chant de l’équipage
La cavalière Elsa
Le quai des brumes
La bandera
Quartier réservé
A bord de l’étoile Matutine
Mademoiselle Bambu
Le tueur No 2
Petit manuel du parfait aventurier
L’ancre de miséricorde
Le Bal du Pont du Nord
Chansons pour accordéon
Poèsies documentaires complètes
Mémoires en chansons
Editions Grasset
Marguerite de la nuit
La Musardine
Editions Arlea
Rues secrètes
Editions Le Castor Astral
La Seine
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