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Liste des produits et biographie de James BROWN
musicien, chanteur américain
Voir la biographie
James Joseph Brown, Jr, né le 3 mai 1933 à Barnwell, Caroline du Sud, et mort le 25 décembre 2006 à Atlanta, est un musicien, chanteur, auteur-compositeur, danseur et producteur américain. Il est l'une des figures majeures du rhythm and blues, du funk, de la soul music, et du Black Arts Movement.
Un des initiateurs du funk, il est fréquemment surnommé « The Godfather of Soul » (« Le Parrain de la Soul »). Tout au long d'une carrière qui a couvert six décennies, Brown est l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du xxe siècle et est réputé pour ses performances scéniques. En 2004, le magazine Rolling Stone le classe à la 7e place dans sa liste des 100 plus grands artistes de tous les temps (List of the 100 Greatest Artists of All Time)2. James Brown a notamment été une grande source d'inspiration pour des chanteurs tels que Michael Jackson et Prince, pour ne citer qu'eux.
Après une période de prison pour cambriolage, James Brown commence sa carrière comme chanteur de gospel en Géorgie, avant d'intégrer un groupe de R&B vocal nommé The Famous Flames et d'en devenir la figure de proue. Brown accède à une notoriété nationale à la fin des années 1950 avec des balades comme Please, Please, Please ou Try Me, et se bâtit une réputation d'inlassable performeur scénique. Brown connaît son apogée dans les années 1960, avec des succès colossaux : Papa's Got a Brand New Bag, I Got You (I Feel Good) et It's a Man's Man's Man's World.
À la fin des années 1960, il modifie son approche musicale, passant d'un mix musical fondé sur le blues et le gospel vers une approche plus rythmique qui jette les bases et ouvre la voie au développement de l'ensemble du courant funk. Au début des années 1970, Brown établit le son du funk avec la formation The J.B.'s, et des enregistrements tels que Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine ou The Payback. James Brown chanta également des chansons engagées, notamment Say It Loud - I'm Black and I'm Proud (1968) pour soutenir la communauté afro-américaine. Brown a continué à se produire et à enregistrer jusqu'à son décès en 2006.
Biographie
Fils unique, James Brown est né en 1933 à Barnwell (Caroline du Sud) de façon dramatique. L'accouchement réalisé chez ses parents, Joe Brown et Susan Behlings, se passe mal : il est considéré comme mort-né et c'est sa tante Minnie qui va le réanimer. Ses parents déménagent peu de temps après sa naissance à Augusta (Géorgie), et sa mère abandonne la famille pour vivre avec un autre homme. Il est alors confié à sa tante Honey qui dirige une maison close. La famille étant pauvre, le jeune James l'aide en ramassant du coton chez les propriétaires environnants ou en cirant les chaussures dans le centre-ville8. À cette même époque, il commence à se produire dans les salles de danse de la région d'Augusta mais tombe petit à petit dans la délinquance. À quinze ans, il commet une attaque à main armée pour laquelle il est condamné et incarcéré dans un centre de détention juvénile au Camp Toccoa en Géorgie1. Pendant son séjour en prison, il fonde un groupe de gospel. En 1952, sa peine est allégée et il est relâché à la condition de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi stable.
En 1952, lors d'un match de baseball opposant l'équipe de la prison à une autre venue de l'extérieur, il rencontre le chanteur Bobby Byrd et se lie d'amitié avec lui, au point que sa famille l'aide à sortir de prison. Ensemble, ils créent le groupe de gospel The 3 Swanees. En se produisant à Macon en Géorgie, ils découvrent Little Richard et The "5" Royales, et orientent le groupe vers le rhythm and blues. Ils prennent le nom de The Flames, puis sur les conseils de Little Richard ils renomment le groupe The Famous Flames
Le groupe se produit principalement dans le sud des États-Unis lorsqu'en 1956 un agent du label King Records, Ralph Bass, leur fait enregistrer le titre Please, Please, Please, qui se vend à 1 million d'exemplaires. James Brown s'inspire de la façon de chanter de Little Richard, suppliante, qui restera un des éléments caractéristiques de son style.
Malgré ce succès les titres suivants ne se démarquent pas de la production ordinaire du rhythm and blues. Le producteur du groupe est prêt à rompre leur contrat, mais en 1958 le succès est à nouveau au rendez-vous avec Try Me (en), qui se place directement numéro 1 des titres R&B. Ce nouveau hit est suivi d'autres succès, I'll Go Crazy (1959) et Bewildered (1960). Avec I'll Go Crazy, le style James Brown se distingue par les staccatos des cuivres, une basse puissante, une guitare distordue et un jeu de scène innovant.
Son interprétation de Night Train en 1961, issue de l'album du même nom, est un succès du rhythm and blues qui figure au box office. La majorité des titres de l'album étant écrits ou coécrits par James, et la prégnance de ses interprétations faisant la réputation du groupe, il s'impose naturellement comme leader, et le groupe prend le nom de James Brown & His Famous Flames.
Conscient qu'il donne le meilleur de lui-même en public, James Brown décide en 1963, malgré les réticences de son manager, de produire lui-même un concert public qui sera diffusé sous le nom de Live at the Apollo. Les performances du chanteur et des musiciens sont accueillies favorablement par la critique et leur assurent une notoriété nationale, puis internationale.
James Brown sort alors une série de titres qui deviennent tous des numéros 1 dans les classements R&B : Out of sight et Night train en 1964, Papa's Got A Brand New Bag et I Got You (I Feel Good) en 1965.
En 1967, Cold Sweat pose le premier jalon du funk. Les critiques voient dans cette chanson un point d'orgue de la musique des années 1960 et 1970, considérant le titre comme une démarcation au niveau des paroles et de l'arrangement musical. Le nouveau son de James Brown, le funk, qui va atteindre l'apothéose entre 1969 et 1974, se caractérise par un son brut et sans fioritures, des rifs de cuivres puissants, une basse amplifiée, une batterie qui donne la pulsation de l'orchestre et un chant incantatoire.
À partir de Cold Sweat, et jusqu'au début des années 1970, toutes les chansons de James Brown font place à l'affirmation de soi, à l'entraide communautaire et à la sexualité. Les batteurs Jabo Starks et surtout Clyde Stubblefield introduisent des rythmes de batterie syncopés et accrocheurs pour s'accorder à la basse métronomique et souligner les cuivres (Fred Wesley au trombone, Maceo Parker et Sainclair Pinckney au saxophone). Pendant cette période funk (1967-1974), James Brown nomme quatre chefs d'orchestre successifs : Nat Jones (batterie, 1966-1967), Maceo Parker (sax alto, 1967-1968), Pee Wee Ellis (sax ténor, 1968-1970) et Fred Wesley (trombone, 1970-1974).
James Brown emploie des musiciens et des arrangeurs issus du jazz mais, en tant que leader et auteur, il privilégie la simplicité du rythme R&B par rapport à la complexité et à la précision du jazz. Le groupe inclut le trompettiste Lewis Hamlin, le saxophoniste Alfred « Pee Wee » Ellis, le guitariste Jimmy Nolen (en) qui impose des riffs simples pour chaque chanson et le saxophoniste Maceo Parker. D'autres formations temporaires incluent le chanteur Bobby Byrd, le batteur John « Jabo » Starks, Clyde Stubblefield, Melvin Parker (frère de Maceo), le saxophoniste Sainclair Pinckney, le tromboniste Fred Wesley et le guitariste Alphonso Kellum.
À la fin des années 1960 Brown redéfinit encore son style avec I Got the Feelin, Licking Stick-Licking Stick (1968) et Funky Drummer (1969). Dans ces titres il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique. Régulièrement apparaissent des parties parlées s'adressant souvent directement au public. Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et de breaks, on parle de déstructuration. Ce nouveau style, le funk, influence beaucoup d'artistes comme Sly and The Family Stone ou The Temptations, et toute la Motown jusqu'aux nouvelles générations, dont Michael Jackson ou Prince. James Brown deviendra ainsi l'artiste le plus samplé, que ce soit par des DJ ou d'autres artistes.
Ses chansons se politisent également, portent une critique de la société et revendiquent la fin des discriminations raciales, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) en 1968 et I Don't Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I'll Get It Myself) en 1970. Un événement marquant semble l'avoir conforté dans cet engagement nouveau : le 5 avril 1968, 24 heures après l'assassinat de Martin Luther King, James Brown donne un concert à Boston dans un contexte d'émeutes urbaines faisant suite à l'assassinat, alors qu'il a failli être annulé. James a tenu à maintenir le concert, et le maire de Boston, Kevin White, ouvre le spectacle avec un discours appelant au calme, et le concert se déroulera finalement sans débordements du public. Cette soirée est devenue “La nuit où James Brown sauva Boston” .
James Brown avec DJ Lars Jacob après un concert à Tampa en 1972.
En 1970, la majorité des membres du groupe quittent James Brown pour de meilleures opportunités. Il crée donc un nouveau groupe avec Bobby Byrd, incluant le bassiste Bootsy Collins, le guitariste Catfish Collins (en) et le tromboniste Fred Wesley. Ce nouveau groupe est baptisé The JB's et fait ses armes avec le titre Get Up (Sex Machine).
Brown développe son influence et sa notoriété en achetant des stations de radio et en créant son propre label chez Polydor, People, dans lequel il produit aussi certains de ses amis (dont Bobby Byrd, Lyn Collins, Myra Barnes ou Hank Ballard). Il s'investit beaucoup dans les albums qu'il produit. En 1973 il signe également la bande originale du film de blaxploitation Black Caesar.
Ses productions personnelles, à cette époque, résument les innovations musicales des vingt années précédentes, c'est l'époque de The Payback (1973), Papa Don't Take No Mess (1974), Funky President (1975), Get Up Offa That Thing (1976). Miles Davis et d'autres musiciens de jazz citent alors James Brown comme une influence majeure de leurs propres styles.
À la fin des années 1970, Mr Dynamite a déjà définitivement assis son statut de star internationale. Son groupe se sépare néanmoins, chacun ayant ses propres ambitions, comme Bootsy Collins. C'est alors l'avènement du disco ; James Brown, qui avait anticipé le mouvement, y participe un peu, mais l'époque a changé.
À partir de cette période, James Brown est beaucoup moins prolifique. Cela lui laisse davantage de temps pour des tournées où son succès sur scène ne se dément pas. Il est ainsi invité à participer en Corse à la Fiera di Calzarellu de Prunelli di Fiumorbo, en compagnie de Johnny Hallyday et de nombreux artistes. En 1983, au cours d'un concert à l'Apollo, il invite sur scène ses « successeurs » Michael Jackson et Prince, qui se sont mêlés aux spectateurs. Michael réalise des pas de danse rapides et précis plus proches du style de Brown que du sien, ainsi que son célèbre « moonwalk ». Prince joue ensuite de la guitare et danse également, faisant honneur à son hôte en exécutant le célèbre « Trick » avec le micro, indissociable de James Brown. Le public est conquis.
À cette époque, James Brown adopte un style musical plus grand public. Il obtient dans le film The Blues Brothers (1980) le rôle d'un prêtre prédicateur mystique subjuguant toute l'assistance, et est l'un des interprètes de la bande originale. Il apparaît également dans Rocky 4 avec le titre Living in America (1985) qui devient un hit mondial. En 1987 il joue dans la série Deux Flics à Miami (Miami Vice) le personnage de Lou De Long « Missing Hours »), où est joué le titre I Feel Good. Il enregistre aussi en duo avec le rappeur Afrika Bambaataa (Unity, 1984) et collabore avec des groupes hip-hop (Full Force, 1988).
À partir de la fin des années 1980, malgré un réel retour en haut des charts, the Godfather of Soul se fait surtout remarquer pour ses démêlés judiciaires. Ainsi, en 1988 il est arrêté pour excès de vitesse, puis emprisonné pour détention d'armes et consommation de PCP : il est condamné à six ans de prison (peine commuée à trois ans, il sort en 1991).
Jusqu'à sa mort, il alterne périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue ou violences conjugales et périodes où il continue à enregistrer et à se produire à travers le monde.
Le 23 octobre 2000, aux Vogue Fashion Awards, il monte sur scène pour chanter en duo, avec Lenny Kravitz, Papa's Got A Brand New Bag.
En 2002, il fait une brève apparition dans le film Le Smoking, aux côtés de Jackie Chan et Jennifer Love Hewitt.
En 2004, il est soigné, avec succès, d'un cancer de la prostate.
En 2005, il chante en duo la chanson They Don't Want Music avec les Black Eyed Peas, sur leur album Monkey Business.
Le 23 décembre 2006 James Brown, malade, se rend avec quelques heures de retard à un rendez-vous chez son dentiste à Atlanta (Géorgie) pour une implantation dentaire. Durant cette visite, le dentiste de James Brown se rend compte que le chanteur est « en mauvaise santé et très fatigué ». Plutôt que de réaliser l'implantation dentaire, le dentiste lui conseille de consulter un médecin.
Le lendemain, James Brown est admis à l'Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta, où les médecins diagnostiquent une pneumonie.
Selon Charles Bobbit, manager et ami personnel du chanteur depuis de longues années, James Brown souffrait de sévères quintes de toux depuis qu'il était revenu d'un voyage en Europe en novembre 2006.
Bien que James Brown ait dû annuler des concerts imminents à Waterbury (Connecticut) et Englewood (New Jersey), le chanteur espère que les médecins le laisseront quitter l'hôpital à temps pour des concerts prévus lors du passage à l'année 2007. En effet, il est prévu qu'il chante au Count Basie Theatre (New Jersey) et au club de blues de B.B. King à New York. Il doit aussi chanter une chanson en direct sur la chaîne de télévision CNN.
Mais Brown reste hospitalisé, et son état de santé se dégrade fortement tout au long de la journée.
James Brown meurt le 25 décembre 2006 à 1 h 45 (heure locale) d'une insuffisance cardiaque congestive, causée par une complication de sa pneumonie. Il avait 73 ans.
Wikipédia
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