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Liste des produits et biographie de Marie DUBAS
Chanteuse française
Voir la biographie
Chanteuse française de variétés, née à Paris en 1894 et décédée le 21 Février 1972.
Elle étudie l'art dramatique avec Paul Mounet au Conservatoire de Paris, et fait ses débuts dans les théâtres des quartiers Montparnasse, Grenelle et Gobelins. Se tournant vers les variétés et l'opérette, Marie Dubas paraît dans la revue de Jacques-Charles: “Dans un fauteuil” au Casino de Paris (1921) et dans “La Danse des Libellules” de Franz Lehar à Bataclan (1924). Elle remporte également un grand succès dans “Madame l'Archiduc” de Jacques Offenbach aux Variétés (1925), ainsi qu'au Théâtre de la Michodière dans l'opérette “Le Temps d'Aimer” de Reynaldo Hahn (1926).
Après une tournée en Egypte, Marie Dubas revient dans la capitale et se produit avec succès à l'Olympia (1927). Elle est la vedette du spectacle d'ouverture (1928) d'une nouvelle salle de variétés-music-hall, les Folies-Wagram (futur Théâtre de l'Etoile), dans laquelle elle crée son célèbre “Pedro”.
Marie Dubas paraît de nouveau sur la scène du Casino de Paris dans les revues “Paris qui charme” (1929) et “Sex-Appeal-Paris 32” (1932). Entre temps, elle est de la reprise de la pièce de Robert de Flers “Le Roi” au Théâtre des Variétés (1931), puis elle est constamment à l'affiche de l'A.B.C. au cours des années suivantes, où elle s'impose par son tour de chant et par l'interprétation de revues de Saint-Granier. Son répertoire varié lui permet de mettre en valeur tous les aspects de son talent. Citons ses chansons les plus marquantes: Les Houzards de la garde, La femme du roulier, Le doux caboulot, Quand je danse avec lui, Son voile qui volait, Mon légionnaire. Absente de Paris pendant la guerre 1940/1945, Marie Dubas reparaît à l'A.B.C. (1945), ainsi qu'au Théâtre de l'Etoile (1946).
En 1950, elle joue dans “Le Petit Café” de Tristan Bernard au Théâtre Antoine. Elle est à Bobino (1953) pour la célèbration de ses 25 ans de chansons. Sa dernière prestation a lieu sur la scène de l'Olympia (1955) avec Damia. La triomphale carrière de Marie Dubas s'achève en 1958, pour raison de santé.
Biographie
Débuts
Fille d'Isaac Dubas, caoutchoutier d'origine polonaise, et de Pauline Muschkat1, une famille juive, la jeune Anna Marie fait ses débuts en 1908 au théâtre de Grenelle, à peine âgée de 14 ans. Se destinant à une carrière au théâtre lyrique et à l'opérette, elle suit en parallèle des cours de danse, de chant et de comédie au Conservatoire d'art dramatique). Elle connaît rapidement un succès croissant et se retrouve en tête de distribution de plusieurs opérettes en vogue. Elle participe notamment à la création de L'Amour masqué (1923), opérette de Sacha Guitry et André Messager, aux côtés d'Yvonne Printemps. Mais en 1926 (elle a alors 32 ans), une défaillance des cordes vocales la prive d'une partie de ses moyens, réduisant irrémédiablement l'étendue de son registre.
Reconversion et consécration
Se croyant perdue pour le chant, Marie Dubas traverse une période douloureuse, jusqu'à ce que Pierre Wolff, qui donne des conférences sur l'histoire de la chanson, lui propose d'illustrer celles-ci en interprétant des thèmes du folklore. Repartant ainsi sur de bases techniques différentes, elle s'oriente alors vers le tour de chant et entame officiellement sa nouvelle carrière le 23 septembre 1927 sur la scène de l'Olympia de Paul Franck. S'inspirant d'Yvette Guilbert, elle commence à chanter dans les petits cabarets de Montmartre dans un registre fantaisiste. En mars 1928, elle participe à la Revue Wagram pour l'inauguration des Folies-Wagram avec Ruth Virginia Bayton comme partenaire4.
En quelques mois la voilà reconnue comme l'une des reines du music-hall. Elle inaugure en 1932 la formule du « récital » (deux heures sur scène, sans micro). Enchaînant ses passages dans les plus grandes salles, elle établit une sorte de record en étant cinq fois à l'affiche de l'ABC au cours de la seule saison 1935-36. Elle est également en tête d'affiche au Casino de Paris et à Bobino. Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre assistent régulièrement à ses spectacles, qu’ils prisent fort, tenant Marie Dubas pour une « anarchiste »
Exploitant à fond les multiples facettes de son talent et jouant sur plusieurs registres à la fois, pour mieux mélanger les genres établis, elle passe en un instant de la fantaisie à l'émotion et du drame à la futilité. Chantant, dansant, mimant ses textes, parfois jusqu'à la caricature, jouant des hanches, des yeux, de sa frange brune ou des intonations aiguës de sa voix, qu'elle fait mine de rattraper d'un geste de la main, lorsqu'elle se lance dans une parodie d'opérette, Marie Dubas occupe toute la scène avec une vitalité et une jubilation communicatives. Ce qui fit écrire à Michel Georges-Michel : « Avec elle, le sujet ne compte plus. Le texte et la musique même s'effacent. C'est Marie Dubas que l'on regarde, que l'on écoute ; rien d'autre. »
Sa chanson la plus célèbre est Mon légionnaire (sur des paroles de Raymond Asso et une musique de Marguerite Monnot), qu'elle enregistre en 1936. Elle crée également Le Doux Caboulot (sur le poème de Francis Carco), Le Tango stupéfiant (« Je me pique à l'eau de Javel / Pour oublier celui que j'aime / Je prends ma seringue / Et j'en bois même »), et interprète en 1933 La Prière de la Charlotte de Jehan Rictus.
Sa popularité et sa renommée, qui lui valent d'être à l'affiche des plus prestigieux casinos, lui permettent également de faire une tournée aux États-Unis en 1939.
Dernières années
Tombe de Marie Dubas au cimetière du Père-Lachaise.
Bien que mariée à un noble ayant servi dans l'aviation[réf. nécessaire], elle doit s'exiler durant l'Occupation à Lausanne en raison de ses origines juives ; elle y restera jusqu'à la fin de la guerre. À son retour elle apprend que sa sœur a été exécutée et son neveu envoyé en camp de concentration[réf. nécessaire].
Elle remonte sur les planches en 1954 à la réouverture de l'Olympia. Mais, atteinte de la maladie de Parkinson, elle doit se retirer en 19587. Elle meurt à Paris en 1972 et est inhumée au Père Lachaise (36e division).
Marie Dubas, « cette grande comédienne de la chanson aujourd'hui tombée dans l'oubli »8, fut la principale inspiration d'Édith Piaf (de 21 ans sa cadette) : « Je dois beaucoup à Marie Dubas. Elle a été mon modèle, l'exemple que j'ai voulu suivre ; et c'est elle qui m'a révélé ce qu'est une artiste de la chanson… » Elles avaient trois chansons en commun à leurs répertoires : Mon légionnaire, Le Fanion de la légion et Monsieur est parti en voyage.
Vie privée
Marie Dubas a été mariée avec Georges-Roger Adolphe-Bellaire du 21 novembre 1951 au 15 novembre 19561. Elle a un fils, François Bellair-Dubas.
Chanson interprétées par Marie Dubas
1927 : L'amour est un jeu ; T'aimer librement
1928 : Ça fait peur aux oiseaux
1929 : Pedro ; Mais qu'est ce que j'ai ?
1930 : Quand je danse avec lui ; C'est si bon quand c'est défendu ; Les hussards de la garde, d'Eugénie Buffet ; La chanson du roulier
1931 : Butterfly-Tox ; Quand la dame ; Ca m'fait mal
1932 : Son voile qui volait ; J'suis bête ; La java du crochet ; Rengaine ; Le doux Caboulot
1933 : (Quand) Charlotte prie Notre-Dame (la nuit du Réveillon)
1934 : Croyez-vous ma chère ! ; Les chansons du Monsieur Bleu ; D'amour et D'eau Fraîche
1935 : C'est toujours ça d'pris ; Le dimanche à Nogent ; C'est pour lui plaire
1936 : Mon légionnaire ; Le fanion de la Légion ; Le tango stupéfiant10
1937 : Monsieur est parti en voyage (repris par Édith Piaf en 1946)
1938 : La Java en Mineur, créé par Maurice Chevalier et interprété par Édith Piaf et Nita Raya 11 (enregistrement introuvable)
1944 : Ce soir je pense à mon pays
1945 : Les voilà
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