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Liste des produits et biographie de Serge GAINSBOURG
Auteur, chanteur, compositeur, peintre français
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Serge Gainsbourg, nom de scène de Lucien Ginsburg1,2, né le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 dans cette même ville, est un auteur-compositeur-interprète, d'abord artiste peintre et scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et enfin cinéaste français3.
Il accède à la notoriété en tant qu'auteur-compositeur-interprète, abordant de nombreux styles musicaux. Il s'essaie également au cinéma et à la littérature, réalise plusieurs films et vidéo-clips et compose plus de quarante musiques de films. Au milieu des années 1950, il utilise les pseudonymes Julien Gris puis Julien Grix avant de choisir Serge Gainsbourg comme nom d'artiste. Dans les années 1980, il s'invente aussi un alter ego appelé Gainsbarre.
Ses débuts sur scène sont difficiles en raison de son physique. Toute sa vie, Serge Gainsbourg souffre d'un sentiment de rejet et de l'image que lui renvoie le miroir : celle d'un homme que l'on qualifie de laid. Au fil des années, il se crée une image de poète maudit et provocateur, mais pas pour autant en marge du système : « J'ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison » déclare-t-il à Denise Glaser à propos de sa conversion dans les années 1960 d'une musique variété / jazz de facture classique à la pop musique alors en plein essor4. Les textes de ses chansons jouent souvent sur le double sens, et illustrent son goût pour la provocation (Nazi Rock, Aux armes et cætera, Lemon Incest) et l'érotisme (Les Sucettes, Je t'aime… moi non plus, Love on the Beat), voire la scatologie5 (Vu de l'extérieur, La poupée qui fait, Des vents des pets des poums, Evguénie Sokolov), ce qui lui vaut nombre de polémiques. Serge Gainsbourg aime également jouer avec les références littéraires, comme Verlaine (Je suis venu te dire que je m'en vais), et recycler des thèmes de musique classique (Initials B.B., Lemon Incest). Cependant, il considère la chanson, et en particulier les paroles de chanson, comme un « art mineur3 », puisque ne nécessitant, contrairement à la peinture par exemple, aucune initiation pour être apprécié6. Il travaille cependant, parfois jusqu'à l'obsession, la forme poétique de ses textes, les parsemant de rimes sophistiquées, de jeux de mots, d'allitérations et autres figures de style peu communes dans la musique populaire.
Auteur prolifique de chansons pour d'autres artistes, en particulier des femmes, Gainsbourg traverse la vie de chanteuses et actrices renommées, dont Brigitte Bardot, avec qui il a une brève liaison, et Jane Birkin3, qui est sa compagne pendant plus de douze ans (restant sa principale muse même après leur séparation) et avec qui il a son troisième enfant, Charlotte Gainsbourg. Durant les années 1980, il fréquente Caroline von Paulus dite « Bambou »7, qui lui donne son quatrième et dernier enfant, Lucien Gainsbourg, dit « Lulu ».
Il influencera considérablement des artistes français comme le groupe Taxi Girl, Renaud ou encore Étienne Daho8, mais aussi des artistes non francophones tels que Beck Hansen, Mike Patton9, le groupe Portishead ou le compositeur David Holmes.
Si sa notoriété à l'extérieur du monde francophone se limite aux professionnels de la musique, il réussit à classer deux de ses albums dans les meilleures ventes de disques aux États-Unis : Bonnie and Clyde10 (avec Brigitte Bardot) se classe 12e au Billboard 200 au cours de l'année 1968, et Jane Birkin / Serge Gainsbourg11 se classe 196e au cours de l'année 1970. Sa chanson Je t'aime… moi non plus se classe 58e au Billboard Hot 10012, malgré des diffusions à la radio limitées en raison de la censure13, mais rencontre un plus grand succès encore au Royaume-Uni où elle se classe numéro 1 des ventes14. Avec celles de la chanteuse belge Sœur Sourire15 et les albums francophones de Céline Dion, ces performances sont inégalées pour des chansons en langue française aux États-Unis.
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