Votre panier
Il n'y a plus d'articles dans votre panier
- -25%
- Nouveauté
BERTRAND LOUIS / LE CENTRE COMMERCIAL
MVS10069
9,00 €
12,00 €
-25%
TTC
Temps restant
13 j. 06 : 42 : 31
1CD - 2010 / LE CENTRE COMMERCIAL OU HISTOIRE D'UN MEURTRIER
VOUS RECEVREZ UN BON D'ACHAT 10% À PARTIR DE 40 € DE COMMANDE
1CD - 2010 / LE CENTRE COMMERCIAL OU HISTOIRE D'UN MEURTRIER
TÉLÉRAMA
Désespéré sans doute, mais pas désespérant ! Le quatrième album de Bertrand Louis étincelle même d'une noirceur mali-gne. A priori pourtant, le tableau qu'il brosse du monde alentour ou de ses propres amours serait propre à nous faire sombrer dans une dépression grave. Si ce n'est qu'il y injecte une distance amusée, un humour glacial et une lucidité aiguë qui nous attirent au lieu de nous effrayer. Histoire d'une maturation réussie : hier, son cynisme abrupt l'isolait derrière une carapace dédaigneuse ; aujourd'hui, il le manie avec assez de doigté pour en faire le contraire, un atout de communication.
Que nous raconte son disque ? Le cheminement zigzagant d'un homme sur la brèche, à deux doigts d'imploser - ou en train de le faire ; son abrutissement volontaire et décomplexé devant les images ensanglantées des journaux télévisés, qui, à force de se répéter, se sont vidées de leur sens ; ses pulsions meurtrières face aux foules consuméristes ou aux filles inaccessibles ; ses désillusions narquoises face aux succès improbables. Entre le piano bastringue et la pop électro, les constats mécaniques à la Katerine ou les énoncés à double fond façon Arnaud Cathrine, Bertrand Louis trace sa voie et impose son timbre, chaud ou synthétique, et très juste. La première moitié de l'album, surtout, brille - et brûle - de tous ces feux.
TÉLÉRAMA
Désespéré sans doute, mais pas désespérant ! Le quatrième album de Bertrand Louis étincelle même d'une noirceur mali-gne. A priori pourtant, le tableau qu'il brosse du monde alentour ou de ses propres amours serait propre à nous faire sombrer dans une dépression grave. Si ce n'est qu'il y injecte une distance amusée, un humour glacial et une lucidité aiguë qui nous attirent au lieu de nous effrayer. Histoire d'une maturation réussie : hier, son cynisme abrupt l'isolait derrière une carapace dédaigneuse ; aujourd'hui, il le manie avec assez de doigté pour en faire le contraire, un atout de communication.
Que nous raconte son disque ? Le cheminement zigzagant d'un homme sur la brèche, à deux doigts d'imploser - ou en train de le faire ; son abrutissement volontaire et décomplexé devant les images ensanglantées des journaux télévisés, qui, à force de se répéter, se sont vidées de leur sens ; ses pulsions meurtrières face aux foules consuméristes ou aux filles inaccessibles ; ses désillusions narquoises face aux succès improbables. Entre le piano bastringue et la pop électro, les constats mécaniques à la Katerine ou les énoncés à double fond façon Arnaud Cathrine, Bertrand Louis trace sa voie et impose son timbre, chaud ou synthétique, et très juste. La première moitié de l'album, surtout, brille - et brûle - de tous ces feux.
1) Les yeux secs
2) La putain publicitaire
3) Le degré zéro de mon écriture
4) 20H00
5) Scène de crime
6) Le monde à l'envers
7) On n'est pas à l'abri d'un succès
8) Fin septembre début octobre
9) Le centre commercial
10) Hypermarché Novembre
Voilà dix-sept ans, depuis la sortie de son premier album en 2001, que les chansons de Bertrand Louis accompagnent celles et ceux qui connaissent sa voix grave, musicale et tranchante. Après la poésie hyper contemporaine de Philippe Muray auquel le compositeur a consacré un disque en 2013 (Sans moi, primé par l’Académie Charles Cros), Bertrand Louis s’attaque à Baudelaire ! Avec un panache salutaire. D’une dizaine de chefs-d’œuvre extraits du recueil Les Fleurs du Mal paru en 1857, Bertrand Louis a fait des chansons d’aujourd’hui qui sortiront en septembre 2018 chez EPM Musique. « Ce projet n’a pas d’autre dessein que de remettre un peu d'essence dans le moteur baudelairien », explique le chanteur. Pari gagné. Haut la main. Car par-delà toute espérance, Bertrand fait des souffrances de Baudelaire une projection actuelle, d’un bleu azur métallisé. En grec ancien, « L’Héautontimorouménos », qui se niche au cœur du CD, signifie « bourreau de soi-même ». Tout un symbole puisque Bertrand Louis, dont la voix n’a jamais paru aussi profonde et généreuse, confronte avec éclat la légèreté d’une harpe (la lyre antique) aux grognements basiques du rock (basse, batterie, guitare électrique). Surgit alors de ce cocktail étonnant l'univers post-punk de Joy Division, de Bauhaus, des premiers Cure et de Nick Cave... Sans oublier l’ombre sensuelle du père Gainsbourg dans l’élégance qu’a Bertrand Louis de mordre les syllabes. Dans cet assaut plein de fièvre, « Élévation », sur les mots duquel Bertrand Louis surfe avec une grâce désinvolte, a tout du single radiophonique, hypnotique, obsédant. « À une passante » et « La Beauté » sont stupéfiantes. « Le chat » est sensuel et dangereux. Et « L’invitation au voyage », ce classique absolu, jouit ici d’une robe si légère qu’elle parvient à mettre en relief ses formes rondes et parfaites ! Avec cet album de rentrée, Bertrand Louis accomplit un véritable coup de maître qui l’inscrit tout de go parmi les grands interprètes du poète, mais dans une forme totalement originale et novatrice !
Baptiste Vignol