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Guy BÉART / CHANSONS INTEMPORELLES
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« … Il n’est pas une de mes chansons qui n’ait été dictée par un événement de ma vie, par une émotion vraie, par une nécessité absolue de dire quelque chose, de crier à partir d’une histoire vécue ou pour essayer de convaincre, d’emporter par la conviction de quelque chose de senti… » Guy Béart CD1
1 Qu’on est bien2 L’eau vive3 Bal chez Temporel4 Le chapeau5 Chandernagor6 Laura7 Il y a plus d’un an8 Le quidam9 Poste restante10 L’obélisque11 L’agent double12 Dans regrettable13 L’âne 14 Vous15 Sérénade à Madame16 Chanson pour la vieille17 Le terrien18 Moitié toi moitié moi19 L’oxygène
Paroles et musiques de Guy Béart sauf : 3 : André Hardellet – Guy Béart CD 2
1 Le matin je m’éveille en chantan2 Il n’y a plus d’après 3 Grenades’ 4 La chabraque5 Les pas réunis6 Ne tirez pas le diable’ 7 Pierrot la tendresse8 Le jardin d’Elvire 9 Ah ! quelle journée10 Printemps sans amour’ 11 Sac à malices12 En baignoire13 Grenouille de l’étang14 Au bout du chemin 15 Les enfants sages16 Les bras d’Antoine17 Battez-les 18 Plus jamaisParoles et musiques de Guy Béart sauf :18 : Louise de Vilmorin / Guy Béart
4-6-8-9 : Marcel Aymé / Guy Béart
Fils de David Béhart-Hasson, expert-comptable, catholique, et d'Amélia Taral, d'origine juive3, Guy Béart grandit dans différentes villes d'Europe et du Mexique — le travail de son père, comptable participant à la création d'entreprises, nécessitant des déplacements fréquents —, puis au Liban, où il fait ses études secondaires, entre dix et dix-sept ans, âge auquel il obtient son baccalauréat français en mathématiques élémentaires au Collège international de Beyrouth, avant de partir pour Paris.
Inscrit à l'École nationale de musique de Paris, il s'y initie à plusieurs instruments (comme le violon ou la mandoline). Il suit parallèlement les cours du lycée Henri-IV en classes préparatoires, maths sup et maths spé. Il est ensuite reçu à l'École nationale des ponts et chaussées, d'où il sort en 1952 avec un diplôme d'ingénieur et débute au bureau d'études de l'entreprise Sainrapt et Brice4, et dirige notamment la construction d'un pont à Maxéville (près de Nancy) pour l'accès aux carrières Solva
Guy Béart se lance dans la chanson à partir de 1954, dans les cabarets parisiens de la Rive gauche, notamment La Colombe de Michel Valette ou Les Trois Baudets de Jacques Canetti, qui le fait signer sur son label de musique Philips5 en 1957. Il y chante Bal chez Temporel, dont les paroles adaptent le poème Le Tremblay d'André Hardellet
Ce premier succès, qui lui apporte dès 1958 le Grand Prix du disque de l'Académie Charles-Cros, sera suivi de nombreux autres, comme L'Eau vive et Qu'on est bien (1958), Les Grands Principes (1965), Le Grand Chambardement (1967), La Vérité (1967), devenus des classiques. Il enregistre ensuite deux albums de chansons françaises traditionnelles, dont Vive la rose. Il écrit pour de nombreux artistes (Patachou, Zizi Jeanmaire, Juliette Gréco, qui chante Chandernagor et Il n'y a plus d'après).
Devenu producteur et animateur sur la première chaîne de l'ORTF, dans son émission de talk show Bienvenue chez Guy Béart, il reçoit à partir de 1966 nombre d'artistes et de personnalités, dont Duke Ellington ou Simon et Garfunkel.
Un cancer l'éloigne de la scène pendant plusieurs années6, mais il revient en 1986, avec un titre plein d’espoir, Demain je recommence. La même année, il participe à l'émission Apostrophes où il s'accroche avec Serge Gainsbourg sur la question de la chanson comme art majeur ou art mineur7 dans une altercation célèbre.
L'année suivante, il publie chez Robert Laffont L'Espérance folle, livre dans lequel il évoque sa maladie8. Il reçoit le prix Balzac.
En pleine guerre du Liban, en juin 1989, il retourne à Beyrouth sur les lieux de son enfance où il découvre, très affecté, un champ de ruines. Il y chante la chanson Liban libre qu'il a écrite et composée spécialement9, et participe à une manifestation organisée en France en faveur de la paix10.
En 1994, il est distingué par l'Académie française, qui lui décerne la grande médaille de la chanson française (médaille de vermeil) pour l'ensemble de ses chansons.
En août 1998, il est membre du comité d'honneur du Congrès mondial d'espéranto de Montpellier11, Guy Béart étant sympathisant de l'espéranto12,13.
Jusqu'en 1999, date à laquelle il revient sur la scène de Bobino, il donne des concerts, enregistrés et édités dans un album double simplement intitulé En public.
En 2010, après quinze années loin des studios, il enregistre le disque Le Meilleur des choses, faisant référence à ses dernières « années de vaches maigres » pendant lesquelles il a dû vendre un appartement et de nombreux meubles14. Appuyé par une importante promotion qui le voit notamment passer dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier ou au journal de 13 heures de France 2, l'album se classe, à son meilleur, à la 60e place du Top Albums et y reste dix semaines, de fin septembre à fin décembre 201015. Sa maison de disques en profite également pour sortir, au même moment, une anthologie comprenant ses meilleurs titres en trois CD.
Le 17 janvier 2015, Guy Béart donne le dernier concert de sa carrière à l'Olympia, avec seulement trois musiciens à ses côtés dont Roland Romanelli. Le spectacle dure quatre heures, ponctué d'anecdotes entre deux chansons. Plusieurs invités montent sur scène, dont Julien Clerc – qui interprète la chanson Vous – et la fille de Guy Béart, Emmanuelle Béart16.
Controverse
En mars 2011, Guy Béart est appelé comme témoin dans l'affaire Delassein-Perret. La journaliste Sophie Delassein avait accusé dans un article du Nouvel Observateur le chanteur Pierre Perret d'avoir inventé son amitié avec Paul Léautaud. Guy Béart affirme que :
« L'adorable, le gentil Perret, tout le monde lui a foutu la paix pendant des années, lui et ses rodomontades. Même lorsqu'il s'attribuait l'étiquette de « Pierrot la tendresse » en la chapardant ailleurs. Jusqu'à ce jour de 2008 où il a publié un livre, A cappella, dans lequel il a dit un peu de mal de tout le monde, de moi compris. Et aussi de Brassens. Perret n'a jamais cessé de mentir sur sa prétendue gentillesse. Et il a fini par se dévoiler. J'ai moi-même téléphoné à Jérôme Garcin à L'Observateur, qui, comme d'autres, se posait depuis longtemps des questions sur la prétendue relation entre Pierre Perret et Paul Léautaud17. C'est ainsi que l'enquête de Sophie Delassein a démarré18. »Le procès en diffamation met en lumière Guy Béart en tant qu'initiateur de l'affaire et donne raison à Pierre Perret le 13 mai 201119,20.
Guy Béart épouse à Neuilly-sur-Seine le 7 mars 195921 Cécile de Bonnefoy du Charmel, issue de la noblesse d'Empire, fille d'Aymar de Bonnefoy, sixième baron du Charmel, et de Paula Faraut. Le 10 juillet de la même année naît leur fille, Ève, future créatrice de bijoux. Ils divorcent en juillet 1960.Il entame une relation avec l'actrice et ex-mannequin Geneviève Galéa ; leur fille, la future actrice Emmanuelle Béart, naît le 14 août 1963, à Gassin (Var).
Guy Béart, victime d'une crise cardiaque, fait une chute dans la rue22 le 16 septembre 2015, à Garches (Hauts-de-Seine). Il ne peut être ranimé
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