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Henri SALVADOR : CROONER JAZZY

Henri SALVADOR : CROONER JAZZY

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SPÉCIAL 100 ° ANNIVERSAIRE 4 CD / 103 SUCCÈS / COLLECTION ROUGE & NOIR

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CD1 Le crooner, îles et farniente 1948-1962

01 Le Voyageur (B. Michel / H. Salvador)  2’54’’
02 Y’a rien d’aussi beau (B. Vian / H. Salvador)   2’53’’
03 Le Gosse (B. Vian / H. Salvador)            3’10’’
04 Je peux pas travailler (B. Vian / H. Salvador)  3’08’’
05 Une île au soleil (H. Belafonte - adapt. J. Plante / L. Burgess)            2’23’
06 Oh ! Si y’avait pas ton père (B. Vian / H. Salvador)     2’27’’
07 J’aimerais tellement ça   (B. Vian / H. Salvador)          2’50’’
08 Tout doux, tout doucement (B. Ellis / G. Troxel / G. Christopher)     2’19’’
09 Ne dis plus rien (B. Vian / H. Salvador)            3’10’’
10 Toi mon bel amour (M. Pon / H. Salvador)      2’39’’
11 Ne sois pas méchante (M. Pon / H. Salvador)  2’23’’
12 Le Chercheur d’or (B. Michel / H. Salvador)    2’08’’
13 Verte campagne (R. Varnay - R. Mamoudy / T. Gilkyson - R. Dehr - F. Miller) 3’03’’
14 L’Amour est là (M. Pon / H. Salvador)  2’34’’
15 Pic nic (M. Pon / H. Salvador)    2’05’’
16 Comme j’aimais (M. Vandair / M. Lanjean)      3’04’’
17 Rendez-vous au Lavandou (A. Pascal / P. Mauriat)    2’36’’
18 Dis, dis, dis (M. Pon / H. Salvador)        2’30’’
19 C’est celle-là que j’aime (G. Moustaki / H. Salvador)   2’26’’
20 Boua-Nina (G. Weiss - H. Peretti / L. Creatore - H. Salvador)             2’07’’
21 Un garçon des îles (H. Salvador - M. Stelimann / K. Feltz - H. Salvador) 2’42’j’
22 Tout ça (B. Michel / B. Coquatrix)         2’54’’
23 C’était hier (J. Broussolle / H. Salvador)           2’41’’
24 Saint-Germain-des-Prés (L. Ferré / L. Ferré)   3’08’’
25 Amour de Saint-Tropez (F. Lithier - A. Maheux / G. Calvi)     2’36’’
26 Soleil de minuit (M. Guérin / Q. Jones - H. Salvador)  2’52’’

CD2 Rythmes et Jazz 1949-1962

01 C’est le be-bop (B. Vian / J. Diéval)       2’10’’
02 Papa Loves Mambo (A. Hornez / A. Hoffman - D. Manning - B. Reichner)  3’21’’
03 Le Roi du fox-trot (B. Michel / H. Salvador)     3’02’’
04 Le Roi des caves (B. Michel / H. Salvador)        3’55’’
05 Rock-Hoquet (B. Vian / H. Salvador)     2’30’’
06 Va t’ faire cuire un œuf man (B. Vian / M. Legrand)  2’53’’
07 Rock and Roll Mops (B. Vian / M. Legrand)      2’44’’
08 Le Cinglé de la grosse caisse (B. Michel / H. Salvador)           1’54’’
09 Trompette d’occasion (B. Vian / H. Salvador)              2’40’’
10 Oh ! Quand les saints (B. Vian / Trad. - arr. Q. Jones) 3’03’’
11 Mon ange gardien (B. Michel / H. Salvador)    2’35’’
12 Chiche (M. Trévières / H. Salvador)      1’55’’
13 Oh ! Quelle nuit (M. Tézé / M. Gibson) 2’35’’
14 Place Blanche (B. Vian / H. Salvador)   1’56’’
15 Mon Homme (A. Willemetz - J. Charles / M. Yvain)     2’06
16 Ma Louise (A. Willemetz - C.L. Pothier / R.A. Whiting)            2’22’’
17 C’est un gigolo (A. Mauprey / L. Casucci)         1’39’’
18 Je ne suis pas (R. Denoncin - E. Marnay / M. Philippe-Gérard)         2’31’’
19 Jalousie (.A. Mauprey - J. Larue / Gade)           2’27’’
20 Pas mon papa (P. Delanoë / H. Salvador)        2’34’’
21 La Bronzette (J. Constantin / E. Barclay)          2’17’’
22 Donne donne  donne (B. Vian / H. Salvador)  2’46’’
23 Tu me fais chaud partout (B. Michel / H. Salvador)    2’06’’
24 Papa Liszt Twist   (Wienzeri - Reiden / G. Aber - H. Salvador)           2’07’’
25 Sherry (H. Ithier / B. Gaudio)    2’37’’
26 Purée de pommes de terre (Rozier / C. Carrère - H. Salvador)         2’05’’

CD3 Rigolo 1954-1962

01 Ha ! ha ! ha ! (H. Salvador / H. Salvador)          1’15’’
02 Colonel Bogey (R. Chabrier / K.J. Alford)          1’59’’
03 Buena noches mi amor (M. Fontenoy / H. Giraud)      3’00’’
04 Bon voyage (J. Larue / D. Small)            2’55’’
05 Gondolier (J. Broussolle / P. De Angelis)           2’40’’
06 Come prima “Tu me donnes” (M. Panzeri - J. Larue / V.Di Paola - S. Taccani) 2’03’’
07 Blues de la grève (H. Salvador / H. Salvador)              3’15’’
08 Flashes - Écoute ! (H. Salvador / H. Salvador)              2’28’’
09 Gertrude (H. Salvador / H. Salvador)    2’29’’
10 Les Enrhumés (H. Salvador / H. Salvador)       2’54’’
11 Hoy Tongtchi (H. Salvador / H. Salvador)         2’05’’
12 La Chanson d’Orphée (L. Lienas - M. Camus / A. Maria - L. Bonfa)   2’51’’
13 Ça c’est d’ la musique (M. Rivgauche / N. Glanzberg)                        2’28’’
14 Je ne peux pas rentrer chez moi (C. Aznavour / C. Aznavour)          2’19’’
15 Ah ! Si j’avais su (B. Michel / H. Salvador)        2’26’’
16 Dracula cha cha (F. Bonifay- B. Brighetti / M. Brunini)           2’44’’
17 Coutufon et Foncoutu (B. Michel / H. Salvador)          2’48’’
18 Allo Brigitte (Babylone 21-29) (N. Maine / G. Lifermann)     2’52’’
19 Scotch Cha-cha (J. Yanne / J. Bouchéty)           2’31’’
20 Le Cid-Rock (P. Corneille / H. Salvador)           2’16’’
21 Horace-Rock (P. Corneille / H. Salvador)          2’25’’
22 Athalie-Rock (J. Racine / H. Salvador)               2’31’’
23 Cinna-Rock (P. Corneille / H. Salvador)            2’28’
24 Dialogue de glace (H. Salvador / H. Salvador)             2’14’’
25 Le Twist de l’enrhumé (B. Michel / H. Salvador)         2’27’’
26 J’ m’en fous twist (B. Michel / H. Salvador)      1’53’’
27 Twist SNCF (B. Michel / H. Salvador)                2’20’’
28 Le Rire - Salvador s’amuse ! (H. Salvador)       2’40’’

CD4 Tubes et succès 1948-1962

01 Faut rigoler (B. Vian / H. Salvador)       3’25’’
02 Clopin-clopant (P. Dudan / B. Coquatrix)        2’24’’03 Ça pince (B. Vian / H. Salvador)                        2’21’’
04 À Cannes cet été (B. Vian / E. Barclay - Q. Jones)        2’36’’
05 Le Lion est mort ce soir   (adapt. H. Salvador / S. Linda)       2’45’’
06 Maladie d’amour (L. Gabriel - M. Lanjean / H. Salvador - G. Soime)  1’58’’
07 Quand je monte chez toi (J. Broussolle / H. Salvador)            3’03’’
08 Blouse du dentiste (B. Vian / H. Salvador)       3’38’’
09 Le Marchand de sable (B. Michel / H. Salvador)         2’57’’
10 L’Abeille et le papillon (M. Pon / H. Salvador)             2’28’’
11 Moi, j’ préfère la marche à pied (B. Vian / H. Salvador)         2’31’’
12 Petite fleur (F. Bonifay / S. Bechet)       2’43’’
13 C’était la Miss (B. Michel / H. Salvador)            2’22’’
14 Qui sait… qui sait… qui sait ! (J. Larue / O. Farrès)     3’09’’
15 Le Petit souper aux chandelles (P. Misraki - P. Misraki)         2’39’’
16 Parce que ça me donne du courage (J. Nohain / Mireille)     3’26’’
17 C’était pour jouer (B. Vian / H. Salvador)         2’33’’
18 Le Loup, la biche et le chevalier “Chanson douce” (M. Pon / H. Salvador)2’26’’
19 Adieu foulards, adieu madras (Trad.)  2’17’’
20 Il n’y a plus d’amandes (G. Moustaki / H. Salvador)   2’52’’
21 Dans mon île (M. Pon / H. Salvador)     3’19’’
22 Le Petit indien (M. Pon / H. Salvador)  3’10’’
23 Ma doudou (B. Michel / H. Salvador)    2’54’’
24 Si jolie (E. Marnay / M. Philippe-Gérard )        3’08’’
25 Maman, la plus belle du monde (F. Bonifay / M. Marini)       3’13’’
26 Bonne année (M. Pon / H. Salvador)    2’39’’

Henri Salvador (Cayenne (Guyane), 1917-Paris, 2008)

Troisième enfant de parents d’origine guadeloupéenne, Henri Salvador naît le 18 juillet 1917. Il a 12 ans en 1929 quand la famille s’embarque pour la France et rejoint la capitale. Dans un milieu où la musique est très présente, il apprend à jouer de plusieurs instruments, avant de choisir principalement la guitare, dont il deviendra plus tard un brillant instrumentiste de jazz… ce jazz qu’il découvre en 1933 (Louis Armstrong, Duke Ellington…). Le jeune Henri est littéralement fasciné par cette musique qui ne le quittera plus. Dès 1935, il chante et joue en duo avec son frère aîné André dans les cabarets parisiens, dont le Jimmy’s. Il effectue son service militaire à partir de 1937, puis est mobilisé à la déclaration de guerre. Après l’armistice, les frères se rendent en zone libre en 1941, se produisant à Biarritz et sur la Côte d’Azur. C’est là que le célèbre chef d’orchestre Ray Ventura remarque Henri et l’engage comme chanteur-guitariste dans sa formation avec laquelle il s’embarque pour le Brésil. Henri parcourra les pays du continent sud-américain jusqu’en 1945, révélant, outre ses qualités de musicien, des talents de fantaisiste et d’animateur hors pair. Il enregistrera abondamment avec Ray Ventura, de 1942 à 1945 à Buenos Aires, puis à Paris de 1946 à 1948.

De retour, donc, à Paris, Henri Salvador ne reprend pas sa place aux côtés de son frère, ce qui occasionne une rupture difficile dont André ne se remettra jamais vraiment. Désirant avant tout faire une carrière personnelle, Henri monte sa propre formation, obtenant un grand succès lors de son premier passage sur une grande scène parisienne, Bobino. Il a quitté Ray Ventura en bonne entente et le rejoindra sur le tournage de trois films, “Mademoiselle s’amuse” (1948), “Nous irons à Paris” (1949), et “Nous irons à Monte-Carlo” (1952). Il a également commencé à enregistrer des disques sous son nom en 1948 (Clopin clopant et Maladie d’amour) et obtient, l’année suivante, un Grand Prix de l’Académie Charles Cros (Parce que ça me donne du courage). Il passe ensuite à l’A.B.C dans la revue de Mistinguett et, en 1954, se présente en one man show sur la scène de la prestigieuse Salle Pleyel.

À partir de cette période, Henri Salvador va mener une carrière habile, en combinant « chansons douces » et tendres qui ont constitué ses premiers succès et dont certaines plaisent beaucoup aux enfants, sketchs et ritournelles comiques qui font crouler les salles grâce à son rire contagieux, ses mimiques et ses facultés à combiner toutes les voix. Il n’oublie pas le jazz et se révèle un excellent crooner, y compris dans les bossas novas qu’il a contribué à rendre populaires. Bref, un artiste de music-hall surdoué et absolument complet. Il signe une grande partie de son répertoire avec des auteurs fidèles comme Bernard Michel (Ma Doudou, Le Marchand de sable, Le Voyageur, Le Chercheur d’or, Le Roi du fox-trot, Twist SNCF…), Maurice Pon (Le Loup, la biche et le chevalier, Dans mon île, Le Petit indien, Toi mon bel amour, L’Abeille et le papillon…) et, bien sûr, son complice en farces Boris Vian (Faut rigoler, Blouse du dentiste, Moi j’ préfère la marche à pied, Je peux pas travailler, Trompette d’occasion…). Avec ce dernier (surnommé Vernon Sinclair) et Michel Legrand (Big Mike), il publie dès 1956 un disque de rock and roll parodique sous le nom de Henry Cording. Salvador excelle d’ailleurs dans les parodies de chansons à succès du moment, se moquant volontiers de Dalida (Buena noches mi amor, Come prima, Gondolier) et de Gloria Lasso (Bon voyage, Buena noches également), égratignant même Colette Renard (Ça c’est d’ la musique) et Charles Aznavour (Je ne peux pas rentrer chez moi). Il s’attaquera même aux tragédies de Corneille et de Racine !

En 1960, Salvador obtient un succès considérable avec Faut rigoler (« Nos ancêtres les Gaulois… »), une véritable « scie » qui va ouvrir la porte à de nombreuses chansons comiques, que le chanteur mettra en scène dans d’hilarants scopitones – les clips de l’époque – que l’on peut visionner dans les cafés et que l’on voit à la télévision où le fantaisiste fait de nombreuses apparitions, animant même sa propre émission “Salves d’Or”. Après Minnie petite souris et Mr Boum-Boum, tous ses tubes, souvent des paroles françaises sur des airs américains, paraitront à partir de 1964 sur son propre label Rigolo (Zorro est arrivé, Le Travail c’est la santé, Veunise, Juanita Banana…).

Henri Salvador est à l’apogée de sa popularité, mais la disparition de sa femme (et impresario) Jacqueline en 1976 le plonge dans une profonde dépression. Il refait surface en 1979, participant au conte musical pour enfants “Émilie Jolie” et, s’il ralentit un peu ses activités musicales durant les années 1980-90, il donne à plusieurs reprises de grands récitals parfaitement mis en scène. En 1998, il reçoit une Victoire d’honneur de la Musique avant d’effectuer, deux ans plus tard, un retour triomphant avec l’album “Chambre avec vue” où ses talents de crooner font merveille, en particulier dans la chanson Jardin d’hiver qui grimpe au sommet des hit-parades. Dès lors, il remonte sur les planches et effectue des tournées dans toute la France et à l’Étranger, jusqu’à plus de 90 ans. Salvador fera ses adieux en décembre 2007 au Palais des Congrès à Paris, et s’éteindra quelques semaines plus tard, le 13 février 2008.

Cent ans après sa naissance, dix ans après sa disparition, et après une carrière au sommet de plus de soixante ans, Henri Salvador demeure l’une des plus grandes figures de la chanson française, toutes époques confondues. La popularité de cet artiste prodigieux reste intacte et la simple évocation de son nom fait immédiatement sourire petits et grands. Son étoile brille au firmament et ne semble pas près de s’éteindre. Un monument.. Jean Buzelin


 

Henri Salvador, né le 18 juillet 1917 à Cayenne (Guyane) et mort le 13 février 2008 à Paris 1er, est un auteur, compositeur, interprète, humoriste et musicien français. Guitariste, il joue à ses débuts dans des orchestres de jazz français. Sa longue carrière (commencée dans les années 1930), prend une nouvelle dimension lorsqu'il entame à partir de 1948, une carrière de chanteur. Artiste populaire, apprécié d'un large public, on lui doit de nombreuses chansons qui aujourd'hui encore demeurent dans les mémoires : Syracuse, Maladie d'amour, Le Loup, la Biche et le Chevalier (Une chanson douce), Le lion est mort ce soir, Dans mon île, Le travail c'est la santé, Zorro est arrivé3, ou encore Jardin d'hiver. Sacha Distel et lui sont les deux seuls artistes français de variété à figurer dans le Dictionnaire du Jazz. D'ailleurs, chacun avait bien connu le compositeur Ray Ventura, Sacha Distel étant son neveu et Henri Salvador, à ses débuts, chanteur dans son orchestre. Biographie Famille Henri Gabriel Salvador naît au 19, rue de la Liberté, à Cayenne, le 18 juillet 1917. Son père Clovis Salvador, percepteur des impôts, et sa mère Antonine Paterne, fille d’une Amérindienne caraïbe, sont tous deux natifs de Guadeloupe : son père de Morne-à-l'Eau, et sa mère de Port-Louis. Le jeune Henri débarque du paquebot Pérou au Havre le 16 août 1929, à l’âge de 12 ans, en compagnie de toute sa famille. Il est le benjamin d'une fratrie comprenant sa sœur Alice et son frère André, avec lequel il chantait en duo au début de sa carrière, et avec qui il fit les beaux jours du Jimmy’s, à Paris et à Biarritz. Son frère reçut le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1947 pour Hey-ba-ba-re-bop avec l’orchestre d’André Ekyan. Billet de voyage de la famille Salvador rejoignant la métropole à bord du Pérou en 1929. Henri Salvador est par ailleurs le père biologique du photographe Jean-Marie Périer, conçu lors d'une liaison avec l'actrice Jacqueline Porel. L'enfant a ensuite été reconnu par François Périer. Les circonstances de la rencontre entre Jean-Marie Périer et son père naturel à Los Angeles en 1982 sont relatées dans son autobiographie Enfant gâté. Il se marie en 1940 avec une jeune Corse, Lili Susini, qui l'accompagnera pendant son périple sud-américain avec l'orchestre de Ray Ventura jusqu'à son retour en France en 1945. Il se remarie avec Jacqueline Garabédian en 1950. Après la mort de sa seconde épouse en 1976, Henri Salvador se remarie, en mai 1986, avec Sabine de Ricou, de qui il divorcera en 1995. En novembre 2001, il épouse Catherine Costa, femme de radio et productrice d'émissions télévisées rencontrée lors d'un tournoi de tennis à Monte-Carlo12. Influencé par sa tante par alliance Léona Gabriel qui chante dans un cabaret parisien, il apprend la musique (trompette et violon, instruments dont joue son père, mais surtout la batterie et la guitare). En 1933, un de ses cousins lui fait entendre les disques de Louis Armstrong et Duke Ellington. Fasciné par le jazz, il écoute cette musique à longueur de journée jusqu'au jour où il accompagne son frère André dans des cabarets parisiens. Ses talents de musicien, mais aussi d’humoriste, le font connaître et apprécier du public. En 1935, ils jouent au Jimmy’s Bar, cabaret renommé de l’époque situé au 4, rue Huyghens (angle 206, boulevard Raspail) (Paris 14e), Django Reinhardt qui trouve des parfums tropicaux dans le jeu d'Henri l'engage alors comme accompagnateur. En septembre 1937, il est affecté pour son service militaire dans un régiment d'infanterie dans l'est de la France puis est muté à Paris, grâce aux relations du patron du Jimmy's, dans le 213e régiment d'infanterie. À nouveau confronté au racisme et peu fait pour la vie de caserne, il déserte et est emprisonné dans la prison militaire de Maisons-Laffitte. Réintégré, il est envoyé en juin 1940 sur le front Nord. La guerre est rapidement remportée par les Allemands, si bien qu'il est contraint de revenir à Paris en pleine débâcle. En 1941, il fuit la zone occupée pour la zone libre, où il est d'abord chanteur d'orchestre à Nice puis en avril à Cannes (son frère le fait engager au Maxim's comme guitariste dans l'orchestre de Bernard Hilda où Ray Ventura le remarque). Il fait partie de décembre 1941 à décembre 1945 de l’orchestre de Ventura lors de son séjour en Amérique du Sud — Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay, etc. Il part seul, sans son frère qui était pourtant le leader de leur duo, signant les contrats. Il y exerce ses talents de guitariste-chanteur, et de comique, avec une imitation de Popeye. C'est là qu'il connaît son premier succès personnel, « sauvant » la première soirée de l'orchestre de Ray Ventura au casino d'Urca (Rio de Janeiro) par son imitation de Popeye puis l'interprétation de Maladie d'amour. Ventura revient à Paris en 1945 mais Henri accepte un contrat pour effectuer une tournée solo au Brésil. En jouant une samba au ralenti , Henri Salvador joue de la bossa-nova . Lorsqu'il retrouve son frère André le 5 décembre 1945, ce dernier souhaite reformer leur duo mais Henri, devenu une vedette, refuse, ce qui provoque une douloureuse rupture affective. Il réintègre l'orchestre de Ventura puis, lassé d'être le fantaisiste surtout reconnu pour son jeu scénique, monte son propre orchestre en 1946, avec succès. En 1947, il propose au directeur de Bobino de l’embaucher en vedette à part entière, prenant le pari de n'être payé que par les entrées. Dès sa première scène le 18 octobre 1947, il rencontre le succès qui lance sa carrière de « chanteur créole ». En mars 1948 Jacques Canetti , enthousiasmé par sa voix de crooner, lui propose de passer au Théâtre des Trois Baudets dont c'est le premier spectacle. Énorme succès ! Dans la foulée il enregistre avec Canetti chez Polydor Maladie d'amour et Clopin-Clopant qui recevra le Grand Prix du Disque 1949. Cette collaboration durera jusqu'en 1956 au moment où Michel Legrand et Jacques Canetti, de retour des États Unis, reviennent avec le premier disque de rock. Avec Boris Vian et Henri Salvador ils lanceront les premiers rocks français. Il participe, en 1949, au film Nous irons à Paris, de Jean Boyer, aux côtés de l’orchestre de Ray Ventura, des Peter Sisters, de Martine Carol et d’autres vedettes de l’époque. En 1949 il passe à l'ABC, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de Mistinguett Paris s’amuse. C’est là qu’il rencontre Jacqueline Garabédian, étudiante égyptienne qui devient son épouse le 24 janvier 1950 et son imprésario. Par la suite, devenu chanteur, il est accompagné par plusieurs musiciens tels que Philippe Gérard, Henri Leca, Jack Diéval, surnommé le « Debussy du jazz », Joe Boyer, Michel Legrand… Il fait toujours en sorte de combiner sur ses albums chansons très fantaisistes et chansons douces, bien que le grand public se montre plus enthousiaste sur les premières, tandis que la concurrence est sévère dans le domaine des secondes (André Claveau, Georges Ulmer, etc.). En 1956, sous le pseudonyme d’Henry Cording — en référence à recording (enregistrement en anglais), il est l'un des premiers à interpréter des airs de rock 'n' roll en français, sur des textes de Boris Vian (sous le pseudonyme de Vernon Sinclair) mis en musique par Michel Legrand sous l'impulsion de Jacques Canetti (Jack K Netty). Il s’agit, en fait, de parodies de ce nouveau style de musique alors en vogue aux États-Unis. Parallèlement, la même année, il enregistre un 45-tours à la guitare jazz, intitulé Salvador Plays the Blues. C'est en débutant dans l'orchestre de Ray Ventura qu'Henri Salvador révèle ses qualités d'interprète et de fantaisiste. Il y fait la rencontre déterminante de Bernard Michel et Maurice Pon, avec qui il écrira de nombreux succès : Le Loup, la Biche et le Chevalier (communément appelée « Une chanson douce »), Le travail, c'est la santé, Dans mon île, Croqu'Soleil, Les Bestioles, etc. La complicité de Bernard Michel et Henri Salvador engendre plus de quarante-cinq ans de créations artistiques fructueuses, telles que : Ah Ah Ah, Ma Doudou, Twist SNCF, Zorro est arrivé, Minnie, petite souris, Tout ça, c'est pas grave, Monsieur Boum Boum, J'étais une bonne chanson, Une femme d'affaires, Pauvre Jésus-Christ, Le Voyageur, Une blonde en or, Les Aristochats, C'est pas la joie, J'aime tes genoux, etc. Télévision Sa carrière prend un tournant dans les années 1960, en grande partie grâce aux émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier, dans lesquelles il interprète ses chansons humoristiques dans de petits sketches qui le consacreront comme chanteur populaire : Faut rigoler, Juanita Banana, etc. Il obtient même, en première partie de soirée, sa propre émission, intitulée « Salves d’Or », qui connaîtra plusieurs éditions. Il crée en 1964 son propre label, « Rigolo », qui publiera dorénavant tous ses disques jusqu'en 1984, ainsi que ceux de quelques autres artistes : Tiny Yong, Jacky Moulière, Baris Manço, les Bretell's, Jacqueline Boyer, Audrey Arno… Supporter du Paris Saint-Germain depuis le début des années 1970, Henri Salvador possédait quatre abonnements à vie au Parc des Princes depuis l’ère Hechter. Le club était en effet dans une mauvaise passe financière et Daniel Hechter avait demandé à ses amis de mettre la main à la poche. En contrepartie de 10 000 francs de dons, Hechter a offert un abonnement à vie au Parc pour tous les matches du club. Henri Salvador en prit quatre. Le 19 septembre 1976, sa femme Jacqueline meurt d'un cancer à 50 ans. Il sombre alors dans une grave dépression et perd son manager. Son imprésario Charley Marouani le convainc de venir quelques jours à Tahiti chez un autre de ses artistes, Jacques Brel, séjour qui lui redonne le goût de la musique. En 1979, il participe au conte musical Émilie Jolie, écrit par Philippe Chatel, dans lequel il incarne le conteur, et interprète trois chansons, dont l’une avec Françoise Hardy et Émilie Chatel. Certains de ses innombrables succès ont été repris sur disque par d'autres artistes, en particulier Le Loup, la Biche et le Chevalier (plus connu de tous sous le titre Une chanson douce). Enzo Enzo ou Thierry Gali, entre autres, ont repris ce titre dans leurs albums à destination d'un jeune public. De 1971 à 1975, il participe, avec bonheur, à plusieurs séries de variétés pour la jeunesse produites sur la Première Chaîne de télévision par Gilbert Richard. Notamment, il compose et interprète l'indicatif de son émission du mercredi après-midi : Papa Tête en l'Air. Sa carrière connaît une éclipse dans les années 1980 et 1990. Il passe même alors auprès des jeunes pour un musicien « ringard », et la télévision ne le montre plus. Le chanteur se consacre alors surtout à la pétanque, dont il est un joueur de haut niveau25. Il publie un album de bande dessinée sur le sujet, Passion… Pétanque26, et invente même des boules : une première série est commercialisée d’abord par le fabricant JB, puis il dépose trois brevets pour la boule de haute technologie « VMS Plot ». Il se perfectionne au piano durant ces années avec le pianiste-compositeur pédagogue Michel Sogny. Essentiellement reconnu comme chanteur fantaisiste (alternant de fréquents succès de chansons drôles et de rares succès de chansons douces), ce qu'il regrette parfois, il renoue avec le jazz avec l'album Monsieur Henri enregistré à New York en 1994 et qui est un grand échec artistique et commercial28. En 2000, Keren Ann et Benjamin Biolay, grâce au mécénat de Philippe Ulrich, lui offrent l’occasion de revenir au sommet avec son disque Chambre avec vue et son titre phare : Jardin d’hiver. La collaboration avec Benjamin Biolay s’envenime quelque temps plus tard mais n'empêche pas le retour gagnant du crooner jazzy. Dernières années Henri Salvador s’est également prêté au doublage de films d’animation, en prêtant sa voix en 1989 au crabe Sébastien dans La Petite Sirène, des Studios Disney. En 2006, à l’occasion de la sortie DVD du film, il réenregistra également les dialogues de sa suite, La Petite Sirène : Retour à l'océan, dialogues confiés à un autre comédien sur la version originale de 2000. Parolier pour de nombreux artistes, notamment pour Régine, Sheila, il a fait connaître au grand public Keren Ann. Plusieurs musiciens, comme Laurent Voulzy, Gabriel Yared, Eddy Mitchell et Art Mengo, ont composé pour lui. Son dernier album, intitulé Révérence, sort fin octobre 2006. Il met fin à sa carrière active lors d’un dernier spectacle donné au palais des Congrès de Paris le 21 décembre 2007. Entre les deux tours de l'élection présidentielle française de 2007, Henri Salvador a participé à un meeting de soutien à Nicolas Sarkozy30, au cours duquel il a pris la parole en faveur de son candidat. Il meurt le 13 février 2008 d’une rupture d'anévrisme à son domicile parisien, au 6, place Vendôme, à l’âge de 90 ans. Sa dernière émission aura été enregistrée quelques jours avant sa mort par Laurent Baffie sur Europe 1 et diffusée le 10 février. Ses obsèques ont lieu le 16 février en l'église de la Madeleine à Paris, en présence de Nicolas Sarkozy et du prince Albert de Monaco. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (97e division, à côté d'Édith Piaf)13. La date de naissance à l'état civil est bien 1917, et non pas 1918 comme indiqué par erreur sur sa pierre tombale. Discographie 1948 : Maladie d'amour / Clopin clopant (réf. 560 039) 1948 : Le Portrait de tante Caroline / Parce que ça me donne du courage (réf. 560 069) (réédité en 1949 réf. 560 116) 1948 : Mon Ange / Tout ça (réf. 560 073) 1948 : Chanson surréaliste / Salvador s'amuse (réf. 560 076) 1949 : Ma Doudou / Un p'tit air dans la caboche (réf. 560 118) 1949 : Bedelia / 24 Heures par jour (réf. 560 119) 1949 : El a diz que tem / Qui sait, qui sait, qui sait (réf. 560 130) 1949 : Son P'tit Bonhomme de chemin / Comme jamais (réf. 560 133) 1950 : Je ne suis pas / Charlot (réf. 560 140) 1950 : Les Maris, les Papas et les Chats / Que si, que no (réf. 560 156) 1950 : Adieu foulard, adieu Madras / Ti Paule (réf. 560 165) 1950 : C'est Noël m'amie / Léger (réf. 560 180) 1950 : C'est le be-bop (Boris Vian) / Saint-Germain des Prés (Léo Ferré) (réf. 560 181) 1950 : Quand je me souviens / Si jolie (réf. 560 182) 1950 : Un clin d'œil / Avec un tout p'tit rien (réf. 560 183) 1950 : Le Marchand de sable / Le Loup, la Biche et le Chevalier (réf. 560 184) 1951 : Enfance de mon cœur / Rebonjour (réf. 560 196) 1951 : Ma Chansonnette / Bon à rien (réf. 560 246) 1951 : La Vie grise (Boris Vian) / Le Scaphandrier(Léo Ferré) (réf. 560 253) 1951 : Ciel de Paris / Monsieur l'bon Dieu (réf. 560 268) 1951 : Tout est tranquille / Le Téléphone (réf. 560 341) 1951 : Dors mon petit ange / Doucement, doucement (réf. 560 342) 1952 : Ma Petite Folie / Ma Petite Jacqueline (réf. 72 106) 1952 : L'Abeille et le Papillon / Je vous aime (réf. 72 109) 1952 : Gade boug'la / Haïti (réf. 72 121) 1952 : En traînant la savate / Quand on s'aime à Paris (réf. 72 158) 1952 : Les Oiseaux et les Rêves / La mort passe (réf. 72 174) 1953 : Elle me donne / Le Petit Indien (réf. 72 191) 1954 : Le Roi du fox-trot / Le Roi des caves (réf. 72 275) 1955 : Margaret / Papa loves mambo (réf. 72 276) 1956 : Qu'ech que ch'est qu'cha / As-tu vu Adèle (réf. 72 292) 45 tours Henri Salvador a sorti plusieurs dizaines de 45 tours, parmi lesquels : Philips 432.736 : Le lion est mort ce soir / Twist SNCF / Dis, dis, dis / Twist de l'enrhumé Philips 432.828 : Sherry / Le chercheur d'or / Le voyageur / Purée de pommes de terre Philips 432.868 : Retour au porteur / Dis-moi que tu m'aimes / Va-t-en vite mon amour / Minnie, petite souris Philips 432.919 : Monsieur Boum Boum / Sûrs de nous / Grosse fille pleure pas / Cœur brisé à prendre Rigolo 18.717 : Avec la bouche / Madame tristesse / Le petit clown / Zorro est arrivé Rigolo 18.733 : La danse de Zorba / Loin sur les grands chemins / Tant qu'il y aura des filles sur la terre / Sophia Rigolo 18.734 : Le travail c'est la santé / Dis, Monsieur Gordon Cooper / Bouli-bouli / Hula-Hula Rigolo 18.739 : Juanita Banana / Caroline / Soleil blanc / Avant Rigolo 18.741 : Quand faut y aller faut y aller / Je bois à ton souvenir / Socialement parlant / Trois roues à mon chariot Rigolo 10.082 : Petit Lapin / La vallée Albums 1955 : Henri Salvador chante ses derniers succès, Polydor (Le Loup, la Biche et le Chevalier, Maladie d’amour, Clopin-clopant, etc.) 1956 : Henri Salvador alias Henry Cording and his original Rock and roll boys, Philips 1957 : Sous les tropiques, Philips (Adieu foulards, adieu madras, Oh si y avait pas ton père, etc.) 1958 : Dans mon île, Barclay 1959 : Chanté par Henri Salvador, Barclay 1960 : Salvador s’amuse, Barclay (Blouse du dentiste, Gondolier, Moi j’préfère la marche à pied, etc.) 1962 : Succès, Philips/Salvador (Le lion est mort ce soir, Twist SNCF, etc.) 1963 : Henri Salvador, Philips/Salvador (Minnie petite souris, etc.) 1964 : Zorro est arrivé, Rigolo 1965 : Le travail c'est la santé, Rigolo 1967 : Henri Salvador, Rigolo (J’étais une bonne chanson, Enfoncez-vous ça dans la tête, Claire, ma secrétaire, etc.) 1968 : Salvador, Rigolo (Une chanson douce, Quand faut y aller, faut y aller, etc.) 1969 : Henri Salvador, Rigolo 1970 : Chante Boris Vian, Barclay 1972 : Le Petit Poucet, Rigolo 1977 : Salvador 77, Rigolo 1978 : Henri Salvador, Rigolo 1979 : Salvador/Boris Vian, Rigolo 1980 : Salvador en fête, Rigolo 1985 : Henri, Pathé Marconi 1989 : Des goûts et des couleurs, Pathé Marconi Les Voleurs d’eau – Je ne le dirai pas – La Dernière Danse – Pense Henri – Blues dingue – Donne, donne – Des goûts et des couleurs – Où, quand, comment – Tu es entrée dans mon âme – Debout dans un hamac. 1994 : Monsieur Henri, Sony Music Qu’ça saute – En plantant des navets – Qu’est-c’que j’aime – Layla – J’ai dû faire le con quelque part – La Main au cul – Vas-y mollo – Pieds palmés – Yes or no – Rock Hoquet – Envie de toi. 1995 : Au Casino de Paris (Enregistrement public), Tristar 2000 : Chambre avec vue, Virgin Jardin d’hiver – Chambre avec vue – J’ai vu – Il fait dimanche – La Muraille de Chine – Jazz Méditerranée – Un tour de manège – Vagabond – Je sais que tu sais – Mademoiselle – Le Fou de la reine – Faire des ronds dans l’eau – Aime-moi. 2002 : Performance ! (Enregistrement public), EMI Bonjour et bienvenue – Il fait dimanche – Ma Doudou (avec Laurent Voulzy) – Qu’elle est con – Mademoiselle – Muraille de Chine – Quoique l’on fasse – J’ai beaucoup trop envie de toi – Chiche (avec Bireli Lagrène) – Tu es entrée dans mon âme (avec Bireli Lagrène) – Oléo – Duke, Basie, Louis – All I really want (avec Lisa Ekhdal) – Syracuse – Jardin d’hiver – Le Loup, la Biche et le Chevalier (Chanson douce) – Avec le temps – Bonsoir amis 2002 : l' essentiel henri salvador, EMI Syracuse - Mais non, mais non - Zorro est arrivé - Une bonn' paire de claques - Faut rigoler - Clopin clopant - C'est pas la joie - Un sacré menteur - Ouais - L'amour - Blues dingue - La jalousie - Tout au fond de mon coeur - Fugue en rires 2003 : Ma chère et tendre, EMI Ma chère et tendre – Vous – C’était un jour comme les autres – Le voyage dans le bonheur – Toi – J’ai tant rêvé – Quand un artiste – Sans toi – Ailleurs – Itinéraire – Tu es venue – Bormes-Les-Mimosas – Les Chemins de la nuit (édition limitée) – Dans tes yeux. 2006 : Révérence, V2 La vie c’est la vie – Mourir à Honfleur – Dans mon île – Cherche la rose (avec Caetano Veloso) – L’amour se trouve au coin de la rue – Tu sais je vais t’aimer – J’aurai aimé – Italie (un tableau de maître) – D’abord – Les amours qu’on délaisse – Alléluia ! je l’ai dans la peau – Les Dernières Hirondelles – Tu sais je vais t’aimer (avec Gilberto Gil) . 2012 : Tant de temps (album posthume composé de titres inédits enregistrés en 1999 - paru le 18 juin 2012)36 Ça n'a pas d'importance – Tant de temps (avec Céline Dion) – Une Île sans elle – Mon Amour – Une Belle Journée – Qui es-tu ? (avec Hubert Mounier) – Paname à La Havane – Mes Petites Préférences – Ça leur passera (avec Benjamin Biolay) – Doucement – Syracuse. Wikipédia

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