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Charles TRENET / L'IRREMPLACABLE FOU CHANTANT (COFFRET 5 CD-100 CHANSONS)
6753770
10,00 €
TTC
5 CD / 100 TITRES / ÉDITION SPÉCIALE / TOUS SES SUCCÈS
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CD1 | 1 | Je chante |
2 | Fleur bleue | |
3 | Y'a d'la joie | |
4 | J'ai ta main | |
5 | Pigeon vole | |
6 | Vous êtes jolie | |
7 | Boum !... | |
8 | Le grand café | |
9 | La Polka du roi | |
10 | J'ai connu de vous | |
11 | Vous oubliez votre cheval | |
12 | Il pleut dans ma chambre | |
13 | Ah ! dis, Ah ! dis, Ah bonjour | |
14 | La vie qui va | |
15 | La route enchantée | |
16 | Miss Emily | |
17 | Tout me sourit | |
18 | Mam'zelle Clio | |
19 | La vieille | |
20 | Les oiseaux de Paris | |
CD2 | 1 | Le soleil et la lune |
2 | Ménilmontant | |
3 | Annie-Anna | |
4 | Hop ! hop ! | |
5 | Jardin du mois de Mai | |
6 | Quand j'étais petit | |
7 | Pic pic pic | |
8 | Prés de toi mon amour | |
9 | Papa pique (et maman coud) | |
10 | Verlaine | |
11 | Bonsoir jolie Madame | |
12 | Un rien me fait chanter | |
13 | La romance de Paris | |
14 | Swing Troubadour | |
15 | Terre ! | |
16 | La cigale et la fourmi |
|
17 | Papa peint dans les bois |
18 | Le bonheur ne passe qu'une fois | |
19 | Sur le fil | |
20 | l'héritage infernal | |
CD3 | 1 | Douce France |
2 | Que reste-t'il de nos amours ? | |
3 | Devant la mer | |
4 | La poule zazou | |
5 | Frédérica | |
6 | C'est bon | |
7 | Quand un facteur s'envole | |
8 | Débit de l'eau, débit de lait | |
9 | Je n'y suis pour personne | |
10 | Ding ! Dong ! | |
11 | Imaginez | |
12 | Liberté | |
13 | La mer | |
14 | Seul ... depuis toujours | |
15 | Revoir Paris | |
16 | Tombé du ciel | |
17 | N'y pensez pas trop | |
18 | Coquelicot | |
19 | Formidable | |
20 | De la fenêtre d'en haut | |
CD4 | 1 | L'âme des poètes |
2 | Moi j'aime le Music-Hall | |
3 | France Dimanche | |
4 | Grand-maman, c'est New-york | |
5 | Voyage au Canada | |
6 | Mes jeunes années | |
7 | Dans les rues de Québec | |
8 | Le roi Dagobert | |
9 | Raphaël | |
10 | Dans les pharmacies | |
11 | Le serpent python | |
12 | La cité de Carcassonne | |
|
13 |
Mon vieux ciné |
14 | Ohé Paris | |
15 | La jolie sardane | |
16 | Coin de rue | |
17 | Fermier Isidore | |
18 | La java du diable | |
19 | Route nationale 7 | |
20 | Paie tes dettes |
CD5
1 Le jardin extraordinaire
2 Le piano de la plage
3 Les coupeurs de bois
4 Où sont ils donc ?
5 A la porte du garage
6 Rien qu'une chanson
7 L'âne et le gendarme
8 Marie-Thérèse
9 Ma philosophie
10 J'ai mordu dans le fruit
11 Les filles de chez nous
12 C'était... c'était... c'était
13 Pauvre Georges André
14 Les relations mondaines
15 Obéis au Bey
16 Dis-moi quel est ton nom
17 Sacré farceur
18 Barcelone
19 Narbonne, mon amie
20 L'horrible Tango
S'il n'est pas tout à fait le premier à avoir fait entrer le swing et le jazz dans la chanson française - sur ce point, Mireille et Jean Nohain le précèdent d'une courte tête - Charles Trenet n'en reste pas moins celui qui a bousculé une fois pour toutes les habitudes et les conventions formelles du genre - tant au niveau des paroles que de la musique - au point d'être considéré, aujourd'hui, par les spécialistes, comme "le père de la chanson française moderne".
Né à Narbonne, en 1913, il touche avec talent à de nombreuses disciplines artistiques (dessin, peinture, écriture, décoration, etc.), avant de fixer son choix sur la chanson, à partir de 1933, date à laquelle il forme le duo "Charles & Johnny", en compagnie du suisse Johnny Hess. L'originalité de leur ton et l'extrême fantaisie de leur répertoire leur vaudront un succès assez rapide ; mais le duo se séparera un peu moins de trois ans plus tard, lorsque Charles Trenet sera appelé à remplir ses obligations militaires.
Profitant de cette semi-oisiveté forcée, il écrit en quelques mois une poignée de titres qui, dès leur publication, bouleverseront le paysage de la chanson française et feront que rien n'y sera plus jamais comme avant. Des titres comme "Je chante", "Boum !" ou "Y'a d'la joie", qui, à plus d'un demi-siècle de distance, n'ont pas pris une ride et continuent d'enchanter de nouvelles générations d'interprètes et d'auditeurs.
Mieux : ces chansons sont, d'une certaine manière, très étroitement liées à l'histoire contemporaine de la France et des Français. En effet, lorsqu'elles seront créées, par des artistes au sommet de leur gloire, comme Maurice Chevalier, ou par de simples débutants comme Yves Montand - voire par Trenet lui-même, qui, dès sa libération, s'est lancé dans une nouvelle carrière de chanteur soliste - elles trouveront immédiatement une résonance particulière dans l'actualité sociale et politique du moment. Car la France vit, alors, à l'heure du Front populaire, dont l'un des principaux acquis reste l'obtention des premiers congés payés. Si bien qu'en quelques semaines, le pays tout entier a découvert les vacances ; c'est-à-dire le charme de la bicyclette et de l'évasion en famille vers la campagne, la mer ou la montagne. Or, les chansons de Trenet, ne parlent que de soleil, de joie de vivre, de jeunesse, d'insouciance et de bonheur. Leurs titres sont, d'ailleurs, on ne peut plus explicites : "La mer", "Nationale 7", "La route enchantée", "En quittant la ville", "Y'a d'la joie", etc.
Le personnage de Trenet, lui-même, participe de cette inépuisable joie de vivre. Feutre rond sur l'arrière de la tête, œillet à la boutonnière, celui que les critiques ne tardent pas à surnommer "Le fou chantant", swingue, danse, saute sur le piano, roule des yeux ronds et n'hésite pas à entrecouper ses couplets poétiques d'onomatopées fantaisistes. Bref, il respire la jeunesse. Cette jeunesse qui exprime les aspirations et la sensibilité de toute une génération, pour laquelle la vie semble commencer avec les conquêtes du Front populaire.
Rarement un artiste aura été en aussi étroite communion avec la sensibilité de son époque. Ce qui explique, sans doute, la longévité d'un succès qui ne s'est jamais démenti ; puisque, aujourd'hui encore, à plus de quatre-vingt trois ans, Charles Trenet reste l'un des chanteurs les plus populaires qui soient en France : chacun de ses spectacles affichant complet, longtemps à l'avance.
MARC ROBINE
Although he was not quite the first to introduce swing and jazz into French songs , (on this particular point, Mireille and Jean Nohain won by a short head), Charles Trenet, once and for all, remains the man who upset all the formal habits and conventions of the genre both in terms of lyrics and music. This is why he is now considered the father of French song.
Born at Narbonne in 1913, he successfully dabbled in such forms of art as drawing, painting, writing, decoration etc.) before devoting himself to singing : in 1933, with Johnny Hess from Switzerland, he formed the "Charles & Johnny duet". Original in their tone and unconventional in their repertoire, they quickly achieved success, but they had to part three years later when Charles Trenet was drafted.
Taking advantage of this forced idleness, he wrote in a few months' time a handful of songs which, when published, brought about an upheaval in the field of French songs which is still to be felt today : half a century later, pieces such as "Je chante", "Boum !" or "Y'a d'la joie", have not aged in the slightest and keep on delighting new generations of singers and listeners.
What's more these songs are, so to speak, closely linked to France's contemporary history. Whether they were sung by singers at the height of their glory like Maurice Chevalier, by beginners like Yves Montand - or by Trenet himself who started a soloist's career when he was released from the army, they echo France's social and political concerns of the time. One of the Front Populaire's social conquests was paid vacations and in a few weeks' time the whole country discovered the joys of cycling and the exhilaration of escapades to the sea, the mountain, or the countryside. Now Trenet's songs were permeated with sunshine, youth, and happy-go-lucky exuberance : "La mer", "Nationale 7", "La route enchantée", "En quittant la ville" (Leaving the city), "Y'a d'la joie", etc.
Trenet himself strongly related to this endless joie de vivre. With a round hat on the back of his head, a carnation stuck in his lapel, the man soon to be nicknamed by the critics "Le fou chantant" ("the singing lunatic") danced, swung, jumped on the top of the piano, rolled his eyes and never hesitated to intersperse his lyrics with delirious onomatopoeia. In short, he exuded youth, at a time when the Front Populaire's conquests crystallized the yearnings and sensibility of a whole generation.
This undoubtedly accounts for Charles Trenet's perennial success : today, aged 83, he remains one the most popular French singers, still performing to packed houses.