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LE MYSTÈRE DES VOIX BULGARES
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1CD / LE MYSTÈRE DES VOIX BULGARES / BOOCHEEMISH / AVEC LISA GERRARD

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LE MYSTÈRE DES VOIX BULGARES

« BooCheeMish » est donc un disque d’ouverture, d’influences et de confluences. Des mondes qui se croisent pour en créer de nouveaux. Des ondulations orientales qui caressent le marbre blanc des voix slaves. Une parenthèse de rêverie jazzy (« Sluntse ») où le chœur reste presque muet, puis on part tenter l’aventure au Brésil («Tropanitsa»). Cette musique d’élévation transcende les genres musicaux et les publics. Toutes ces chansons sont comme des arcs de lumière, des couchers de soleil ardents. Toujours, on pense à la murmuration, ces nuages d’oiseaux qui créent des vagues poétiques dans le ciel. Si ces oiseaux pouvaient chanter tous ensemble, sans doute qu’on les entendrait sur « BooCheeMish »...

Le vrai mystère des Voix Bulgares, c’est la beauté universelle.

Stéphane Deschamps


LES TITRES

1 Mome Malenko

2 Pora Sotunda
avec Lisa Gerrard 

3 Rano Ranifa 

4 Mani Yanni
avec Lisa Gerrard

5 Yove 

6 Sluntse 

7 Unison 

8 Zableyafo Agne 

9 Tropanitsa 

10 Ganka 

11 Shandai Ya
avec Lisa Gerrard 

12 Stanka 

Le mystère reste entier.

Depuis sa création au début des années 1950, cette chorale d’une vingtaine de femmes bulgares chante les légendes de terres inconnues, d’étendues au-dessus des frontières et de voyages dans l’espace-temps. Ce groupe est lui-même deve- nu une légende. Depuis sa découverte massive par le public d’Europe de l’Ouest et d’Amérique au milieu des années 80, le Mystère des Voix Bulgares a marqué d’une façon ou d’une autre toutes les générations d’auditeurs, et inspiré d’autres artistes.

 

Un ethnomusicologue suisse qui parcourait l’Europe de l’Est à l’époque de la Guerre froide, Marcel Cellier, fut le premier à les Un ethnomusicologue suisse qui parcourait l’Europe de l’Est à l’époque de la Guerre froide, Marcel Cellier, fut le premier à les enregistrer, et à éditer un album sur son propre label en 1975. Mais c’est une dizaine d’années plus tard que la chorale ac- cède au succès mondial, quand le label anglais branché 4AD ressort le disque produit par Marcel Cellier. Les musiciens du monde du rock s’y reconnaissent et aiment s’y perdre. Kate Bush, Gorillaz ou les Cocteau Twins se pâment. U2, Drake ou l’an dernier Ibeyi les samplent. La musique du Mystère des Voix Bulgares a aussi inspiré la bande-son du film Ghost In the Shell, entre beaucoup d’autres. Sur un répertoire tradi- tionnel et des arrangements contemporains, le vent des voix gonfle les voiles de l’imagination, et tout le monde décolle. On croit entendre la liturgie de mythologies antiques, si anciennes qu’elles n’existent peut-être que dans l’imagination.

 

Mais le Mystère des Voix Bulgares n’est pas qu’un écho venu du passé, aussi glorieux fut-il. La chorale n’avait pas enregis- tré d’album depuis une vingtaine d’années, mais elle toujours existé, au moins sur scène. Et la voici de retour avec un nouvel album dont le titre, «BooCheeMish» sonne comme une for- mule magique, un « abracadabra », un sésame qui révèle l’en- trée dans les mystères et les délices des voix bulgares, tout en allant beaucoup plus loin que l’entrée. En vrai et en bulgare, le mot «bučimiš» désigne une danse folklorique, mais aussi l’idée de bousculer la tradition de manière positive, pour réveil- ler la belle (parfois) endormie et lui remettre du rose aux joues. Et c’est bien ce qui se passe sur cet album du Mystère des Voix Bulgares.

 

    Les chansons ne sont pas issues du patrimoine, elles sont nouvelles. Certaines ont été écrites pour la chorale par Petar Dundakov, jeune compositeur bulgare renommé pour son tra- vail sur des musiques de films et de ballets. D’autres ont été confiées à l’Irlandais Jules Maxwell, qui lui aussi a beaucoup composé pour des chorégraphes. Jules Maxwell a d’autre part tenu les claviers en 2012 et 2013 lors de la tournée de reforma- tion du groupe culte Dead Can Dance. Lorsqu’on lui a proposé cette collaboration avec le Mystère des Voix Bulgares, il s’est sans doute souvenu qu’une des fans de longue date de la cho- rale n’était autre que Lisa Gerrard, la chanteuse de Dead Can Dance. Tellement fan qu’elle avait appris la technique de chant diphonique de la chorale bulgare. Il l’a donc invitée à composer et chanter sur ce nouveau projet. Ses chansons sur l’album, Lisa Gerrard les chante dans une langue de son invention. Ce qui ne fait qu’ajouter au mystère, et aussi à la cohérence de cet album ouvert sur le monde et d’autres cultures. Les chan- teuses viennent de différentes régions de Bulgarie, chacune apporte sa propre tradition et la mêle aux autres, pour un résul- tat unique. Le beatboxer bulgare de classe internationale SkilleR a rejoint le projet. Ainsi que le percussionniste allemand David Kuckhermann. Sur « BooCheeMish », on entendra aussi des instruments à cordes, guitare et gadulka.

 

« BooCheeMish » est donc un disque d’ouverture, d’influences et de confluences. Des mondes qui se croisent pour en créer de nouveaux. Des ondulations orientales qui caressent le marbre blanc des voix slaves. Une parenthèse de rêverie jazzy (« Sluntse ») où le chœur reste presque muet, puis on part ten- ter l’aventure au Brésil («Tropanitsa»). Cette musique d’élé- vation transcende les genres musicaux et les publics. Toutes ces chansons sont comme des arcs de lumière, des couchers de soleil ardents. Toujours, on pense à la murmuration, ces nuages d’oiseaux qui créent des vagues poétiques dans le ciel. Si ces oiseaux pouvaient chanter tous ensemble, sans doute qu’on les entendrait sur « BooCheeMish »...

Le vrai mystère des Voix Bulgares, c’est la beauté universelle.

Stéphane Deschamps


Le Mystère des voix bulgares
 ou Bulgarian State Television Female Vocal Choir est un chœur bulgare a cappella formé en 1952 et ayant acquis une renommée mondiale en alliant répertoire traditionnel et arrangements modernes.

Il fut créé en 1952 par 

Philip Koutev, en tant que chœur de la télévision et de la radio nationales bulgares. Il est actuellement dirigé par Dora Hristova.

Les chanteuses sont sélectionnées dans les villages pour la clarté de leur voix. Elles reçoivent ensuite une formation intensive à la musique bulgare. Le style est caractérisé par la diaphonie, et la dissonance (nombreux intervalles de seconde, septième et neuvième), l'échelle modale, le rythme syncopé, etc et qui est totalement différent de la musique grecque ou ottomane.

Leurs premiers enregistrements sont l'œuvre de l'ethnomusicologue suisse Marcel Cellier. Ils ont reçu un Grammy Award en 1989 pour le second album.

Trois solistes éminents ont créé le Trio Bulgarka, audible dans les ale Kate Bush : The Sensual World et The Red Shoes.

En 1992, le chœur s'est séparé en deux, l'un pour la radio, Angelite - The Bulgarian Voices, l'autre pour la télévision, le Chœur féminin de la télévision d'État bulgare.

En 2008, le Mystère des voix bulgares illustre de leurs chœurs la musique d'Olivier Derivière pour le jeu vidéo Alone in the Dark. C'était la première fois que le chœur participe à une musique de jeu vidéo.

Discographie

  • Music of Bulgaria, The Ensemble of the Bulgarian Republic, (1966)
  • Le Mystère des voix bulgares, volume I, (1986)
  • Cathedral Concert (Live), (1987)
  • Le Mystère des Voix Bulgares, volume II, (1988)
  • Le Mystère des Voix Bulgares, volume III, (1991)
  • From Bulgaria with Love: The Pop Album, (1993)
  • Melody Rhythm & Harmony, (1993)
  • Ritual, (1994)
  • Box Set: Le Mystère des Voix Bulgares, volumes I, II and Ritual, (1995)
  • Le Mystère des Voix Bulgares, volume IV, (1998)
  • Bulgarian Custom Songs, (2001)
  • A Portrait of Nikolai Kaufmann, (2003)
  • Temen Oblak, chanson de l'album The Drop That Contained The Sea, de Christopher Tin, (2014)
  • BooCheeMish, Le Mystère des voix bulgares featuring Lisa Gerrard, (2018)
  • Wikipédia

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