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Sacha DISTEL
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1 CD / SACHA DISTEL / UN AIR DE BANJO
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SACHA DISTEL
UN AIR DE BANJO
1. Et nous aussi mon frère
2. La belle vie
3. Il tient le monde
4. La la song
5. J'aimerais être là
6. Où ça, où ça
7. Un air de banjo
8. Les amis de mes amis
9. La chanson orientale
10. Laisse moi m'habituer à t'oublier
11. Ils sont là
12. Quand j'entends les guitares
13. Je sais que je t'aime
14. C'est fait pour durer toujours
15. C'est drôle.
Alexandre Sacha Distel
29/01/1931 – 22/07/2004
Fils d’un père émigré russe et d’une mère pianiste lauréate du conservatoire (Andrée Ventura), il passe ses premières années à Paris. En 1942 sa mère est arrêtée et il se réfugie, avec d’autres enfants juifs, au collège de l’Immaculée Conception de Laval, sous le nom d’Alexandre Ditel où il reste jusqu’à la libération. De retour à Paris, il reprend ses études et joue de la guitare dans un groupe de son lycée, les Noise Makers. Son oncle Ray Ventura l’invite aux répétitions et enregistrements de son orchestre Les Collégiens. Henri Salvador, guitariste des Collégiens lui donne des cours de guitare et Ray Ventura l’invite à une soirée à l’Alhambra où se produit Dizzy Gillespie, il découvre le be-bop ! Il sera musicien de jazz… Il part en Amérique pour apprendre l’anglais et à son retour il joue dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés. Il devient rapidement l’un des meilleurs guitaristes français et accompagne beaucoup de chanteurs. Il décide alors de se lancer dans la chanson et rencontre rapidement le succès avec Scoubidou, Oh ! Quelle nuit, Mon beau chapeau… Il se produit sur de nombreuses scènes des pays anglo-saxons où il est très apprécié et devient le « french crooner » romantique… Il est alors partout sur les écrans de la télévision, anime les Sacha Show de Maritie et Gilbert Carpentier, produit avec succès de nombreuses émissions de variétés et jouera également dans Chicago, une comédie musicale à Londres… Quel talent !
Alexandre Sacha Distel, dit Sacha Distel, est un guitariste de jazz, compositeur et chanteur français d'origine franco-russe, né le 29 janvier 1933 à Paris 13e et mort le 22 juillet 2004 au Rayol-Canadel-sur-Mer (Var).
Biographie
D'origine juive russe par son père, Lionia (Léonide) né à Odessa1 en 1894 et mort en 1970, Sacha Distel est aussi le neveu de Ray Ventura par sa mère, Andrée Ventura (1902-1965), également d'origine juive, une pianiste ancienne lauréate du Conservatoire.
Son père arrive en France en 1917, au moment de la révolution russe, pour y rejoindre son frère qui y possède une usine de produits chimiques. Il fait des études d'ingénieur chimiste avec l’intention de travailler dans l'usine de son frère mais celui-ci, en raison de difficultés financières, part vivre au Mexique. Son père devient alors garagiste, puis commerçant en produits électroménagers.
Ses parents travaillant tous les deux, il est mis au jardin d'enfants à l'âge de 3 ans et entre au cours préparatoire huit jours après4.
Il apprend le piano très jeune. Bien qu'il l'admire, il ne voit alors jamais son célèbre oncle Ray Ventura, souvent parti en tournée, sauf lorsque celui-ci installe son orchestre à Paris. Sacha Distel intègre, le temps d'un dimanche après-midi, son orchestre, y jouant du saxophone miniature. Adorant chanter et en particulier imiter Maurice Chevalier, il participe à l'âge de 6 ans à un radio-crochet qu'il remporte.
Sous l'Occupation, la police française arrête sa mère le 7 février 19426, non pas parce qu'elle est juive, mais pour des raisons politiques. Elle est emprisonnée à la prison du Cherche-Midi, mais n’est pas déportée. Lors de l'arrestation de sa mère, espérant pouvoir empêcher la police d'emmener celle-ci (il a alors 9 ans), il se met à jouer du piano et à chanter. Sur l'initiative de son père, il est confié à Fernande Chaboche à La Baconnière9. Il est caché comme treize autres enfants juifs par Constant Domaigné au collège de l'Immaculée-Conception, rue Crossardière à Laval, où il est enregistré sous le nom d’Alexandre Ditel, afin d'éviter la curiosité des militaires allemands présents dans les locaux du collège. Il reste au collège jusqu'à la libération de Laval au début d'août 1944 où un jour son père vient le chercher et retrouve sa mère lors de la libération de Paris.
Il entre au lycée Janson-de-Sailly, puis au lycée Claude-Bernard, où il est un élève moyen.
Grâce à son oncle Ray Ventura, Sacha Distel s’intéresse progressivement au jazz. Il assiste aux diverses répétitions et enregistrements de l'orchestre de celui-ci : Les Collégiens. En 1947, lors du tournage du film Mademoiselle s'amuse, il demande à Henri Salvador, guitariste de cet orchestre, de lui donner des leçons de son instrument, ayant deviné que c'était un puissant moyen de séduction auprès des femmes. Il devient son élèv tout en jouant dans les Noise Makers, l'orchestre de son lycée du 16e arrondissement de Paris (le lycée Claude-Bernard), aux sonorités jazz Nouvelle-Orléans.
Ray Ventura, qui a eu vent de cela, lui propose de venir à une soirée à l’Alhambra l’hiver de 1948. Dizzy Gillespie y joue avec son orchestre. Entouré par Bruno Coquatrix, Paul Misraki, et André Hornez, Sacha découvre le bebop. Dans la salle, c'est une bataille d'Hernani.
Débuts comme guitariste de jazz
Dès le lendemain, Sacha Distel tente le tout pour le tout, en essayant de rallier les Noise Makers à sa nouvelle passion. Cette tentative scelle la fin de l’orchestre et donne naissance à deux groupes concurrents : les « Irréductibles » du style New Orleans de Guy Wormser et les « Aficionados » du cool jazz et du be-bop menés par Sacha Distel. En rencontrant Hubert Damisch, saxophoniste et fan de cool jazz (devenu depuis un historien de l'art), Sacha Distel monte le groupe qui lui permet d’entrer dans la cour des grands. Avec l’aide de Jean-Marie Ingrand (bassiste), Mimi Perrin (pianiste) et Jean-Louis Viale (batterie), ils décrochent à la Nuit du jazz du Coliséum le prix du meilleur petit orchestre moderne6 (Hubert Damisch et Sacha Distel récoltant, quant à eux, des prix en tant que saxophoniste ténor et guitariste). Le café-restaurant Sully d’Auteuil les engage pour jouer tous les samedis après-midi, Jean-Louis Durand lui propose de l’accompagner pour une tournée en Bretagne. Pour Sacha Distel, une fois obtenu le baccalauréat, c’est le début de la carrière de musicien, qui commence l’année d’après. Il a 19 ans lorsque Ray Ventura l'expédie à New York pour y apprendre l'anglais et le métier d'éditeur.
À son retour, il commence par être guitariste de jazz dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés et du Quartier latin, notamment le Caveau de la Huchette. En 1955, il enregistre avec Lionel Hampton l'album French New Sound et avec John Lewis, le pianiste du Modern Jazz Quartet, Afternoon in Paris. En 1956, Sacha Distel est considéré comme l'un des meilleurs guitaristes de jazz français. Il joue avec Stéphane Grappelli, Roger Guérin, Maurice Vander, Michel Portal, et bien d'autres. Il accompagne Juliette Gréco, Sarah Vaughan et découvre Frank Sinatra.
Scoubidou et autres succès
Ce travail d'accompagnateur de chanteurs l'encourage à se lancer lui-même dans la chanson. Le titre Scoubidou le lance définitivement en 1959. Ce titre est au départ une pochade introduite dans un récital présenté au Casino d'Alger, en décembre 1958, avec un trio de jazz. Le refrain, « Des pommes, des poires et des scoubidous-bidous », inspiré du scat « shoo-bee-doo-be-doo », devient rapidement populaire.
La Belle Vie
En 1961, une mélodie, Marina (La Belle Vie) que Sacha Distel compose à la demande de Roger Vadim pour l'un des sketches du film Les Sept Péchés capitaux rencontre un beau succèsnote. Les succès s'enchaînent : Personnalités en 1959, Mon Beau Chapeau en 1960note 3, puis Quand on s'est connus, puis deux cha-chas bien dansants tels que Monsieur Cannibale et Scandale dans la famille, ainsi que L'Incendie à Rio, chanson humoristique sous forme de samba de carnaval.
Après une idylle de huit mois avec Brigitte Bardot, rencontrée à Saint Tropez, Sacha Distel épouse en 1963, à Megève, la skieuse Francine Bréaud avec qui il aura deux fils, Laurent en 1964, et Julien en 1967.
Couronné en 1959 par le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros, il débute à l'écran dans le film Les Mordus de René Jolivet. Pendant le milieu des années 1960 et la période yé-yé en France, Sacha Distel se fait discret sur les scènes hexagonales et se construit avec succès une carrière internationale. Il est très apprécié dans les pays anglo-saxons. Il s'investit également comme animateur à la télévision française. À partir de 1963 (et jusqu'en 1971), il anime des émissions de variétés à la télévision, notamment les Sacha Show de Maritie et Gilbert Carpentier, émission qui avait notamment pour auteurs Serge Gainsbourg et Jean Yanne. Il chante entre autres avec Joe Dassin L'équipe à Jojo (1970), Henri Salvador, Mireille Mathieu et Joe Dassin dans un pastiche des Platters où ils interprètent la chanson Only You dans les années 1970
En 1960, Europe 1 dirige une enquête sur les goûts musicaux des jeunes. Ce dernier confirme la popularité de Sacha Distel auprès de vingt-six mille auditeurs entre 13 et 24 ans, puisque ce dernier arrive en tête du sondage.
Il produit et anime ensuite l'émission La Belle Vie sur TF1, de 1984 à 198522. Durant la décennie 1960, il change trois fois de maison de disques : Philips (1959-63), RCA (1963-66), Pathé-Marconi (1966-1974).
Dans les années 1970 et 1980, il connaît encore de beaux succès. Il signe pour la distribution chez Disques Carrère en 1975. Ses principaux tubes sont Vite chérie, vite, Toutes les mêmes, Y en a qui font ça, Pour une nuit avec toi, Toute la pluie tombe sur moi, Le Bateau blanc. Au Royaume-Uni, le titre Toute la pluie tombe sur moi (Raindrops keep falling on my head) atteint la 10e place des ventes. Il rechante sur scène avec Ray Ventura Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux, dans les années 1970.
Le 28 avril 1985, au volant de sa Porsche 924 Carrera GT, il est victime d'un accident de la route, sur la RN 7 dans la traversée du hameau de Maltaverne (commune de Tracy-sur-Loire, à proximité de Cosne-sur-Loire). Sa passagère, l'actrice Chantal Nobel, alors héroïne du feuilleton télé Châteauvallon, est grièvement blessée, et restera handicapée à vie. Sacha Distel, légèrement blessé à la tête, est condamné à un an de prison avec sursis, pour blessures involontaires .
Revenant à nouveau aux succès de Ray Ventura, Sacha Distel enregistre en 1993, à l'instar du Grand Orchestre du Splendid en 1977, un disque complet des reprises des chansons de son oncle, avec la participation d'Henri Salvador, Paul Misraki, Salvatore Adamo, Michel Fugain, Philippe Lavil, Guy Marchand, Francis Perrin, Claude Brasseur, Jean-Pierre Foucault, Michel Legrand, Gérard Holtz, Michel Drucker, Enrico Macias, Christian Morin, Popeck, Jean-Pierre Cassel, Darry Cowl, Jacques Martin, Carlos, Sim et Stéphane Grapelli31. Il sort deux albums, l'un en 1993 Sacha Distel et ses collégiens jouent Ray Ventura, l'autre Swinguer la vie (1995).
Il tient le rôle principal dans la comédie musicale Chicago à Londres en 2001. En 2003, il tente un autre retour dans la chanson française avec un double CD, En vers et contre vous, recueil de mélodies jazzy associant de nouvelles compositions et des reprises de standards. Sans grand succès.
Sacha Distel meurt le 22 juillet 2004 à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer. Il avait survécu précédemment à un cancer de la peau (mélanome) et à un cancer de la glande thyroïde. Il repose dans la crypte familiale de la propriété de ses beaux-parents au Rayol-Canadel.
Par son charme et son physique de play-boy, Sacha Distel a eu de très nombreuses aventures sentimentales, notamment avec Juliette Gréco, Jeanne Moreau et Brigitte Bardot, Annette Stroyberg. En 1961 il rencontre Francine Bréaud, championne de ski, avec qui il fonde une famille.
Wikipédia