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1939-1945 LA GUERRE
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1939-1945 DOCUMENTS HISTORIQUES ET CHANSONS. Avec les voix de REYNAUD, HITLER, DALADIER, PÉTAIN, LAVAL, DE GAULLE, CHURCHILL ET VIDÉOS
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LA GUERRE
1939 – 1945 CD101) Nouveaux décrets-lois économiques
Paul Reynaud. Allocution radiodiffusée du 21 avril 193902) Tout fout le camp 2' 48 ''
Damia03) Entrée des troupes allemandes en PologneAdolf Hitler . Discours au Reichstag du 1er septembre 193904) Il travaille du pinceau 2' 49''Georgius05) Entrée en guerre de la FranceEdouard Daladier : Discours radiodiffusé du 3 septembre 193906) Ils ne la gagneront pasGeorges Thill07) Réserviste français Actualités cinématographiques du 23 août 193908) Appel pour les bons d'armementsSpeaker09) On ira pendre notre linge sur la ligne SiegfriedRay Ventura et son Orchestre10) Accueil de 5 divisions anglaisesGénéral Maurice Gamelin11) Matignon : Réception des ministres des Dominions de Grande-BretagneEdouard Daladier – Anthony Eden12) Bonjour Tommy !Léo Marjane13) Tommy and the French girlGermaine Lix 14) It's a long way to Tipperary Léo Marjane15) Soldat de FranceRenée Dyane16) Informations radiophoniqueRadio Paris17) Mon p'tit Kaki Lucienne Boyer18) Soldats britanniques en FranceReportage hiver 193919) Mam'zelle MaginetteMonty20) PropagandeTexte : Paul Ferdonnet21) Francine
Fernandel22) Mimile soldatMaurice Chevalier23) Message de NoëEdouard Daladier24) On n'est jamais seulFernandel25) Biscottes Delphes : colis militairePublicité radiophonique26) Ça fait d'excellents français Maurice Chevalier27) Quand on vient en permissionMalloire28) Une chanson de FranceRenée Dyane29) Vaincre l'ennemiPaul Reynaud30) La Marie-Anne Marcel Enot31) Message à la FrancePhilippe Pétain32) Lecture du message du Général De GaulleSpeaker de Radio Londres33) Ah ! Que la France est belleMarcelle Bordas34) Maréchal nous voilàHenri Jossy35) Quatre mois ont passéPhilippe Pétain36) Semons le grain de la lumièreAndré Dassary37) Message aux paysans Philippe Pétain 1939 – 1945 CD201) Un caillou blanc, un caillou noirFred Hébert02) Nous les FrançaisGeorges Milton03) Debout la FranceRobert Jeantet04) Discours au Service d'Ordre Légionnaire Joseph Darnand05) Une lettre de FranceJean Lumière06) EspoirCharles Trenet07) Discours à Compiègne : La relèvePierre Laval08) Compagnons, dormez-vous ?Fred Hébert09) Appel aux ouvriers pour partir en AllemagnePierre Laval10) Le chant des partisans(Chant de la libération)Gilbert Moryn et les chœurs11) Un bruit de sabotsAndré Claveau12) Dans son sac à mainAndrex13) DiscoursAndré Philip14) Marche des F.F.I.Gourgues15) Sérénade à AdolfPierre Dac16) Verlaine Yvon Jeanclaude17) Messages Annonce du débarquementBBC Radiodiffusion du 6 juin 194418) Ceux du maquisPierre Lefèvre19) Discours à l'Hôtel de Ville de Paris Charles de Gaulle20) Fleur de ParisMaurice Chevalier21) Discours de FontainebleauPhilippe Leclerc22) Marche de la 2ème D.B.Pierre Nougaro23) Bonjour mon villageJacques Pills24) Oh ! Là ! Là !Jacques Pills25) Libération de Colmar Jean de Lattre de Tassigny26) LibertéCharles Trenet27) Congrès des prisonniers : Hôtel de Ville de ParisFrançois Mitterrand28) Rhin et DanubeJoseph Peyron29) Je suis …Georges Milton30) Capitulation de l'Allemagne Charles de Gaulle31) The End of the War in EuropeWinston Churchill32) Reddition du JaponEmpereur Hiro Hito33) Capitulation du JaponPhilippe Leclerc de Hautecloque34) J'ai laissé mon cœur à ParisGeorges Tabet35) Chansons grises, chansons rosesLucienne Dugard La guerre de 1939 – 1945 CD 1En avril 1939, un « Nouveaux train de décrets-lois économiques » est promulgué par le ministre des finances Paul Raynaud. Damia, dans « Tout fout le camp », « la vie pourrait être si belle... quand il y a du bon soleil dehors », ramène à la réalité. Mais non, les hommes sont ainsi faits, les ambitions grossissent de plus en plus jusqu'à ce que tout éclate ! C'est ce qui se passe le 1er septembre avec « l'entrée des troupes allemandes en Pologne » par Hitler. Georgius en fait une satyre avec « Il travail du pinceau ». La France et l'Angleterre entrent en guerre, annonce faite par le Président du Conseil Édouard Daladier « Entrée en guerre de la France » le 3 septembre. Neuf armées françaises représentant plus de 120 divisions avec l'incorporation de « réservistes français », auxquelles s'ajoutent neuf divisions britanniques commandées par le général Gort, ont été déployées de la mer du Nord à la Suisse. Georges Thill dans « Ils ne la gagneront pas » exhorte au patriotisme. La France a besoin d'argent et lance un « Appel pour les bons d'armements ». L'enthousiasme du début de la drôle de guerre est visible dans cette chanson de Ray Ventura « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried ». A Matignon, Édouard Daladier Président du Conseil accueille la « Réception des ministres des Dominions de Grande-Bretagne ». Léo Marjane en profite pour chanter « Bonjour Tommy ! », et Germaine Lix « Tommy and the French girl ». Le général Gamelin : « Accueil de 5 divisions anglaises ». « It's a long way to Tipperary » célèbre l'arrivée des troupes britanniques sur notre sol. « Soldat de France » chantée par Renée Dyane, « Mon petit Kaki » par Lucienne Boyer, « Mam'zelle Maginette » par Monty, toutes ces chansons sont censées rendre compte de l'atmosphère et du vécu des soldats sur le front ainsi que le reportage en hiver 1939 sur les « Soldats britanniques en France ». C'est aussi le début de la ''guerre des ondes''. « Informations radiophonique » par Radio Paris et « Propagande » par Paul Ferdonnet. Une chanson remarquable « Francine » interprètée par Fernandel dépeint cet aspect de la situation. Maurice Chevalier nous dépeint dans un texte et une chanson, « Mimile soldat », la vie au front. Le Président du Conseil Édourd Daladier adresse un « Message de Noël » pour cette fin d 'année. Nostalgie de Fernandel dans cette chanson « On n'est jamais seul », et avec cette publicité radiophonique « Biscottes Delphes : colis militaire » pour remonter le moral qui en a bien besoin pour la nouvelle année. Avec « Ça fait d'excellents français », « Quand on vient en permission », cela change les idées. A l'arrière de la ligne Maginot, on est déjà dans l'ambiance. « Une chanson de France » reflète cette anxiété : le soldat veillant dans la brume, espérant bientôt le retour. Paul Raynaud nouveau Président du Conseil veut « Vaincre l'ennemi » le 26 mars 1940. Cependant les avions et la percée dans les Ardennes par les blindés de Guderian réduisent cet espoir à néant et le 14 juin 1940, la croix gammée flotte sur l'Arc de Triomphe. La pauvre Marianne est obligée de se transporter à Bordeaux. « Marie Anne » avec son bonnet de paysanne, alors que les financiers et les parlementaires se la disputent, trouve son Maréchal (Philippe Pétain). Celui-ci est ''contraint'' de demander l'armistice « Message à la France ». Un autre militaire, le général de Gaulle, n'est pas de son avis. Il s'expatrie à Londres et lance à la radio de Londres un appel à la résistance « Lecture du message du Général de Gaulle » le 18 juin 40. Bordas chante « Ah ! Que la France est belle » et, dans la chanson : « Comme on se sent fier d'être un de ses enfants », traduit bien le sentiment national.La lugubre période qui commence va se teinter de diverses couleurs. Le maréchal a installé son gouvernement à Vichy et entre dans la voie de la collaboration « Quatre mois ont passé » soutenu par des chansons de propagande telles que la célébrissime « Maréchal nous voilà » chantée par André Dassary ou, dans une version plus rare, par Henri Jossy à la gloire de Pétain. Les thèmes : ''Travail'', ''Famille'', ''Patrie'', ''Terre'', ''Sol français'' sont omniprésents dans les discours de Pétain. Un exemple rarissime, un « Message aux paysans » transmis par la radio de Vichy et captée en ondes courtes à Boston, a pu être conservé. André Dassary, quant à lui, avait déjà ensemencé les sillons et donné son cœur et ses bras pour rebâtir la France dans « Semons le grain de la lumière ». La guerre de 1939 – 1945 CD 2« Un caillou blanc, un caillou noir » chanté par Fred Hébert, évoque avec nostalgie la vie d'antan et aussi l'espoir des jours meilleurs. Mais nous ne sommes qu'en 1941 et les nouveaux temps, pour restrictifs qu'ils s'annoncent, donnent de l'optimisme et encouragent la débrouillardise chez certains Français. Georges Milton en est un exemple convaincu dans « Nous les Français », insouciant malgré le froid et l'absence de charbon, (ce sont les restrictions !) et il y a le marché noir... Comme le chante Robert Jeantet dans «Debout la France » , il faut travailler pour son avenir, car de beaux jours vont revenir, faire un bouquet de tous les cœurs dans les plis des trois couleurs, et Joseph Darnand de surenchérir en s'exprimant lors d'une cérémonie « Discours au Service d'Ordre Légionnaire » (S.O.L.), pour inviter à combattre contre ceux dont les fautes et les crimes sont la cause de ces malheurs !L'attente du retour des prisonniers a été longtemps le meilleur prétexte à l'effusion mélancolique. « Une lettre de France » chantée par Jean Lumière est un produit de cet état d'esprit. Que l'on soit en ''zone nono'' ou non, il y a deux millions de prisonniers de guerre en Allemagne. La politique du Maréchal Pétain et celle de Pierre Laval, Chef de Gouvernement, ont pour objectif la relève des prisonniers par un volontariat et ensuite par un Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) exigés par les Allemands. Les Français sont pleins d' « Espoir » comme le chante Charles Trenet, car les grandes histoires ont une fin. Cela commence à se réaliser en juin 1942, un premier convoi parti d'Allemagne arrive à Compiègne. Pierre Laval au nom de la France accueille les prisonniers libérés et encourage les ouvriers qui partent pour les remplacer : « Discours à Compiègne : La relève ».Dans « Compagnons, dormez-vous ? » chanté par Fred Hébert, les prisonniers dans la tristesse des camps, espèrent la fin des misères, pour rentrer chez eux. Laval lance un « Appel aux ouvriers pour partir en Allemagne ». Comme le nombre des travailleurs partant en Allemagne n'est pas suffisant, Laval est contraint au S.T.O. Cela provoque chez les ''réfractaires'', comme cela se dit à Vichy, un mouvement massif de gens qui rejoignent le maquis fin 1942.Anna Marly, d'origine russe, et réfugiée à Londres fin 1942, au cours d'une soirée chez Loubia d'Astier de la Vigerie, fait entendre la musique d'une chanson qu'elle vient de composer : ''La marche des partisans''. Sa prestation est remarquée par Joseph Kessel et Maurice Druon qui lui proposent un peu plus tard des paroles. Ainsi nait « Le chant des partisans », ici chanté par Gilbert Moryn, et qui deviendra l'hymne de tous les maquisards.Incompatible avec l'état de guerre, la haute-couture parisienne s'éclipse. Les Allemands tentent d'installer les maisons de couture parisiennes à Berlin et à Vienne. Puis renonçant à leur projet, ils finissent par accepter de limiter les restrictions de tissu aux entreprises en activité. Dans la grande majorité, la clientèle est allemande, car peu de Françaises peuvent réunir les fameux points ''textiles'', comme il y a les points ''viandes'' ou les points ''lait'', qui feront si cruellement défaut. Egalement par manque de cuir, les chaussures sont remplacées par des sabots ou équipées de semelles en bois. « Un bruit de sabots » chanté par André Claveau, rappelle ces temps de restrictions. Quant à Andrex, il raconte en chanson avec beaucoup d'humour, « Dans son sac à main » le marché noir, le passage de l'octroi, le système ''D'' des Français pour contourner les restrictions en 1943.En France, les maquis sont maintenant regroupés (C.N.R.) et la résistance armée unifiée dans les F.F.I. André Philip, commissaire à l'intérieur dans le C.F.L.N. (Comité Français de Libération National) auprès du Général de Gaulle à Alger, dénonce dans un « discours » le travaille forcé, la collaboration de la police avec la Gestapo, et demande de soutenir les maquisards. La « Marche des F.F.I. » chantée par Gourgues, de l'Opéra, est une marche d'espoir pour libérer le pays, glorifiant Leclerc et de Gaulle, le premier résistant. À la BBC de Londres l'émission ''Un Français parle aux Français'' une nouvelle recrue a fait son apparition fin octobre 1943, c'est Pierre Dac. Il va combattre l'occupant à travers ses éditoriaux et ses chansons. Il remonte le moral des Français qui espèrent en une victoire prochaine des Alliés. « Sérénade à Adolf » est un exemple de prémonition de la fin de la guerre. La résistance intérieure doit, dès réception du message annonçant le déclenchement d'Overlode, nom de code du débarquement, appliquer les plans vert (sabotage des voies ferrés), bleu (sabotage des lignes à haute-tension, violet (mise hors d'état des lignes téléphoniques). Le débarquement doit avoir lieu une nuit de pleine lune, suivie de la marée basse à l'aube, afin de découvrir et de détruire les obstacles dont les plages normandes sont hérissées. Ces deux conditions sont réunies du 5 au 7 juin 1944, puis ensuite seulement au mois de juillet. Eisenhower fixe la date du 5 juin, mais le mauvais temps oblige à repousser l'opération. Parallèlement Radio-Londres aide les résistants à rompre leur isolement et, par des messages codés, permet le déclenchement des actions clandestines. La BBC, qui répétait depuis plusieurs jours trois vers de « Verlaine » à destination de la résistance en France, en ajoute soudain trois autres : ''Les sanglots long des violons...''. Les services secrets de l'amiral Canaris, qui avaient appris quelques mois auparavant que ces mots étaient liés au débarquement Allié, ne réagissent pas au nouveau message. Le 6 juin 1944, à 6h 30, le débarquement a lieu en Normandie. « Messages Annonce du débarquement » sont diffusés par la BBC et captés malgré le brouillage des Allemands. Pour célébrer le jour du débarquement, Pierre Lefèvre, de Radio-Londres, chante « Ceux du maquis » sur des paroles de Van Moppes, rappelant qu'à l'aube de la victoire, ils ont frappé les Allemands, luttant contre les miliciens et les nazis, dans les forêts, jusqu'aux barricades (de Paris). En effet, Paris se soulève le 20 août 1944 et dresse des barricades. Le Général de Gaulle arrive le 25 août à Paris et prononce son « Discours à l'Hôtel de Ville de Paris ».« Fleur de Paris » l'hymne de la libération de Paris, est chanté par Maurice Chevalier, qui partage la création de ce succès avec un nouveau venu : Jacques Hélian. Mais il reste à libérer le territoire ; la division Leclerc, qui vient de libérer Paris, reprend sa route vers l'Est, en direction de Strasbourg, pour tenir son engagement de Kouffra. Ce qui sera fait le 23 novembre 1944 « Discours de Fontainebleau ». « Marche de la 2ème D.B. » rappelle ce serment fait par le général Leclerc.Le sol de la France est libéré en décembre 1944, et chaque soldat comme dans « Bonjour mon village » chanté par Jacques Pills, pense au retour au village et à son amour qui l'attend.Les Français, après les quatre années de guerre, se mettent à glorifier les Américains à qui ils doivent d'avoir retrouvé la liberté. Sur une musique de Bruno Coquatrix et Albert Lasry et des paroles de Jean-Jacques Vital et Jean Granier, Jacques Pills dans « Oh ! Là ! Là ! » donne une vision idyllique du rapprochement franco-américain. Les Alliés sont en plein effort sur le front Ouest et fin janvier les troupes américaines pénètrent en Allemagne près d'Oberhausen. Colmar sera libérée par le général de Lattre de Tassigny le 8 février 1945 : « Libération de Colmar ». Cette progression des Alliés en Allemagne va se concrétiser par les premières libérations des camps de concentration de ''Meppel'' et ''Assen'' le 13 avril 1945. « Liberté » chanté par Charles Trenet, en est un témoignage optimiste. Ce même jour, se tient à l'Hôtel de ville de Paris le Congrès des prisonniers où François Mitterrand, président du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, dit dans son discours « Congrès des prisonniers : Hôtel de ville de Paris » la part prise par ceux-ci dans la libération de Paris. La chanson « Rhin et Danube » est un vibrant hommage, chanté avec talent par Adrien Legros, à cette action.Le 25 avril 1945, date de la jonction des forces américaines avec les Russes, près de ''Torgau'', sur l'Elbe, est évoquée dans cette chanson encore à la gloire des Américains par Georges Milton dans : « Je suis ».Enfin, le 8 mai 1945 a lieu la signature définitive à Berlin de la capitulation sans condition de l'Allemagne. Le général de Gaulle dans son discours « Capitulation de l'Allemagne » le rappelle. En Angleterre, Winston Churchill, annonce aussi à la radio « The End of the War in Europe ». Le 30 juin 1945, le gouvernement français décide de bloquer les prix et de lutter contre le marché noir. En effet, on manque de tout en France du fait des usines détruites par la guerre, et dans « J'ai laissé mon cœur à Paris », Georges Tabet, avec un formidable accent anglophone, parle de cigarettes, de thé, de caramel, de savon, qu'il aurait oubliés et dont il n'aurait retrouvé que la moitié (!), denrées précieuses et rares à cette époque, que les Français avaient beaucoup de mal à trouver.Puis le 15 août 1945, Tokyo accepte la reddition, suivant les termes qui lui furent adressés par ultimatum lors de la conférence de Potsdam du 3 août 1945. La seule condition émise, acceptée par les États-Unis, était le maintient de l'empereur Hiro Hito sur son trône. C'est la première fois que l'empereur Hiro Hito s'adresse à son peuple dans une allocution radiodiffusée « Reddition du Japon », (connue sous le nom de ''Gyokuon-hōsō'' littéralement ''Voix radiodiffusée du Joyau''). Le général Leclerc annonce pour les Français la « Capitulation du Japon » à bord du cuirassé ''USS Missouri (BB-63)'' dans la baie de Tokyo, le 2 septembre 1945.Le 29 août 1945, le rationnement alimentaire est allégé. Le 21 octobre : Référendum constitutionnel et élections pour l'assemblée constituante. Formation du ministère Charles de Gaulle (21/11/1945 au 21 janvier 1946). La nostalgie d'avant-guerre est présente en cette fin d'année 1945. « Chansons grises, chansons roses » chantée par Lucienne Dugard (qui est la femme d'André Baugé) en est le témoignage. Charles de Gaulle quitte le pouvoir le 20 janvier 1946. Le pays ne devait juger nécessaire cet appel à ''l'homme providentiel'' que douze ans plus tard.Jacques BERNARD
LA GUERRE
1939 – 1945 CD101) Nouveaux décrets-lois économiques
Paul Reynaud. Allocution radiodiffusée du 21 avril 193902) Tout fout le camp 2' 48 ''
Damia03) Entrée des troupes allemandes en PologneAdolf Hitler . Discours au Reichstag du 1er septembre 193904) Il travaille du pinceau 2' 49''Georgius05) Entrée en guerre de la FranceEdouard Daladier : Discours radiodiffusé du 3 septembre 193906) Ils ne la gagneront pasGeorges Thill07) Réserviste français Actualités cinématographiques du 23 août 193908) Appel pour les bons d'armementsSpeaker09) On ira pendre notre linge sur la ligne SiegfriedRay Ventura et son Orchestre10) Accueil de 5 divisions anglaisesGénéral Maurice Gamelin11) Matignon : Réception des ministres des Dominions de Grande-BretagneEdouard Daladier – Anthony Eden12) Bonjour Tommy !Léo Marjane13) Tommy and the French girlGermaine Lix 14) It's a long way to Tipperary Léo Marjane15) Soldat de FranceRenée Dyane16) Informations radiophoniqueRadio Paris17) Mon p'tit Kaki Lucienne Boyer18) Soldats britanniques en FranceReportage hiver 193919) Mam'zelle MaginetteMonty20) PropagandeTexte : Paul Ferdonnet21) Francine
Fernandel22) Mimile soldatMaurice Chevalier23) Message de NoëEdouard Daladier24) On n'est jamais seulFernandel25) Biscottes Delphes : colis militairePublicité radiophonique26) Ça fait d'excellents français Maurice Chevalier27) Quand on vient en permissionMalloire28) Une chanson de FranceRenée Dyane29) Vaincre l'ennemiPaul Reynaud30) La Marie-Anne Marcel Enot31) Message à la FrancePhilippe Pétain32) Lecture du message du Général De GaulleSpeaker de Radio Londres33) Ah ! Que la France est belleMarcelle Bordas34) Maréchal nous voilàHenri Jossy35) Quatre mois ont passéPhilippe Pétain36) Semons le grain de la lumièreAndré Dassary37) Message aux paysans Philippe Pétain 1939 – 1945 CD201) Un caillou blanc, un caillou noirFred Hébert02) Nous les FrançaisGeorges Milton03) Debout la FranceRobert Jeantet04) Discours au Service d'Ordre Légionnaire Joseph Darnand05) Une lettre de FranceJean Lumière06) EspoirCharles Trenet07) Discours à Compiègne : La relèvePierre Laval08) Compagnons, dormez-vous ?Fred Hébert09) Appel aux ouvriers pour partir en AllemagnePierre Laval10) Le chant des partisans(Chant de la libération)Gilbert Moryn et les chœurs11) Un bruit de sabotsAndré Claveau12) Dans son sac à mainAndrex13) DiscoursAndré Philip14) Marche des F.F.I.Gourgues15) Sérénade à AdolfPierre Dac16) Verlaine Yvon Jeanclaude17) Messages Annonce du débarquementBBC Radiodiffusion du 6 juin 194418) Ceux du maquisPierre Lefèvre19) Discours à l'Hôtel de Ville de Paris Charles de Gaulle20) Fleur de ParisMaurice Chevalier21) Discours de FontainebleauPhilippe Leclerc22) Marche de la 2ème D.B.Pierre Nougaro23) Bonjour mon villageJacques Pills24) Oh ! Là ! Là !Jacques Pills25) Libération de Colmar Jean de Lattre de Tassigny26) LibertéCharles Trenet27) Congrès des prisonniers : Hôtel de Ville de ParisFrançois Mitterrand28) Rhin et DanubeJoseph Peyron29) Je suis …Georges Milton30) Capitulation de l'Allemagne Charles de Gaulle31) The End of the War in EuropeWinston Churchill32) Reddition du JaponEmpereur Hiro Hito33) Capitulation du JaponPhilippe Leclerc de Hautecloque34) J'ai laissé mon cœur à ParisGeorges Tabet35) Chansons grises, chansons rosesLucienne Dugard La guerre de 1939 – 1945 CD 1En avril 1939, un « Nouveaux train de décrets-lois économiques » est promulgué par le ministre des finances Paul Raynaud. Damia, dans « Tout fout le camp », « la vie pourrait être si belle... quand il y a du bon soleil dehors », ramène à la réalité. Mais non, les hommes sont ainsi faits, les ambitions grossissent de plus en plus jusqu'à ce que tout éclate ! C'est ce qui se passe le 1er septembre avec « l'entrée des troupes allemandes en Pologne » par Hitler. Georgius en fait une satyre avec « Il travail du pinceau ». La France et l'Angleterre entrent en guerre, annonce faite par le Président du Conseil Édouard Daladier « Entrée en guerre de la France » le 3 septembre. Neuf armées françaises représentant plus de 120 divisions avec l'incorporation de « réservistes français », auxquelles s'ajoutent neuf divisions britanniques commandées par le général Gort, ont été déployées de la mer du Nord à la Suisse. Georges Thill dans « Ils ne la gagneront pas » exhorte au patriotisme. La France a besoin d'argent et lance un « Appel pour les bons d'armements ». L'enthousiasme du début de la drôle de guerre est visible dans cette chanson de Ray Ventura « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried ». A Matignon, Édouard Daladier Président du Conseil accueille la « Réception des ministres des Dominions de Grande-Bretagne ». Léo Marjane en profite pour chanter « Bonjour Tommy ! », et Germaine Lix « Tommy and the French girl ». Le général Gamelin : « Accueil de 5 divisions anglaises ». « It's a long way to Tipperary » célèbre l'arrivée des troupes britanniques sur notre sol. « Soldat de France » chantée par Renée Dyane, « Mon petit Kaki » par Lucienne Boyer, « Mam'zelle Maginette » par Monty, toutes ces chansons sont censées rendre compte de l'atmosphère et du vécu des soldats sur le front ainsi que le reportage en hiver 1939 sur les « Soldats britanniques en France ». C'est aussi le début de la ''guerre des ondes''. « Informations radiophonique » par Radio Paris et « Propagande » par Paul Ferdonnet. Une chanson remarquable « Francine » interprètée par Fernandel dépeint cet aspect de la situation. Maurice Chevalier nous dépeint dans un texte et une chanson, « Mimile soldat », la vie au front. Le Président du Conseil Édourd Daladier adresse un « Message de Noël » pour cette fin d 'année. Nostalgie de Fernandel dans cette chanson « On n'est jamais seul », et avec cette publicité radiophonique « Biscottes Delphes : colis militaire » pour remonter le moral qui en a bien besoin pour la nouvelle année. Avec « Ça fait d'excellents français », « Quand on vient en permission », cela change les idées. A l'arrière de la ligne Maginot, on est déjà dans l'ambiance. « Une chanson de France » reflète cette anxiété : le soldat veillant dans la brume, espérant bientôt le retour. Paul Raynaud nouveau Président du Conseil veut « Vaincre l'ennemi » le 26 mars 1940. Cependant les avions et la percée dans les Ardennes par les blindés de Guderian réduisent cet espoir à néant et le 14 juin 1940, la croix gammée flotte sur l'Arc de Triomphe. La pauvre Marianne est obligée de se transporter à Bordeaux. « Marie Anne » avec son bonnet de paysanne, alors que les financiers et les parlementaires se la disputent, trouve son Maréchal (Philippe Pétain). Celui-ci est ''contraint'' de demander l'armistice « Message à la France ». Un autre militaire, le général de Gaulle, n'est pas de son avis. Il s'expatrie à Londres et lance à la radio de Londres un appel à la résistance « Lecture du message du Général de Gaulle » le 18 juin 40. Bordas chante « Ah ! Que la France est belle » et, dans la chanson : « Comme on se sent fier d'être un de ses enfants », traduit bien le sentiment national.La lugubre période qui commence va se teinter de diverses couleurs. Le maréchal a installé son gouvernement à Vichy et entre dans la voie de la collaboration « Quatre mois ont passé » soutenu par des chansons de propagande telles que la célébrissime « Maréchal nous voilà » chantée par André Dassary ou, dans une version plus rare, par Henri Jossy à la gloire de Pétain. Les thèmes : ''Travail'', ''Famille'', ''Patrie'', ''Terre'', ''Sol français'' sont omniprésents dans les discours de Pétain. Un exemple rarissime, un « Message aux paysans » transmis par la radio de Vichy et captée en ondes courtes à Boston, a pu être conservé. André Dassary, quant à lui, avait déjà ensemencé les sillons et donné son cœur et ses bras pour rebâtir la France dans « Semons le grain de la lumière ». La guerre de 1939 – 1945 CD 2« Un caillou blanc, un caillou noir » chanté par Fred Hébert, évoque avec nostalgie la vie d'antan et aussi l'espoir des jours meilleurs. Mais nous ne sommes qu'en 1941 et les nouveaux temps, pour restrictifs qu'ils s'annoncent, donnent de l'optimisme et encouragent la débrouillardise chez certains Français. Georges Milton en est un exemple convaincu dans « Nous les Français », insouciant malgré le froid et l'absence de charbon, (ce sont les restrictions !) et il y a le marché noir... Comme le chante Robert Jeantet dans «Debout la France » , il faut travailler pour son avenir, car de beaux jours vont revenir, faire un bouquet de tous les cœurs dans les plis des trois couleurs, et Joseph Darnand de surenchérir en s'exprimant lors d'une cérémonie « Discours au Service d'Ordre Légionnaire » (S.O.L.), pour inviter à combattre contre ceux dont les fautes et les crimes sont la cause de ces malheurs !L'attente du retour des prisonniers a été longtemps le meilleur prétexte à l'effusion mélancolique. « Une lettre de France » chantée par Jean Lumière est un produit de cet état d'esprit. Que l'on soit en ''zone nono'' ou non, il y a deux millions de prisonniers de guerre en Allemagne. La politique du Maréchal Pétain et celle de Pierre Laval, Chef de Gouvernement, ont pour objectif la relève des prisonniers par un volontariat et ensuite par un Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) exigés par les Allemands. Les Français sont pleins d' « Espoir » comme le chante Charles Trenet, car les grandes histoires ont une fin. Cela commence à se réaliser en juin 1942, un premier convoi parti d'Allemagne arrive à Compiègne. Pierre Laval au nom de la France accueille les prisonniers libérés et encourage les ouvriers qui partent pour les remplacer : « Discours à Compiègne : La relève ».Dans « Compagnons, dormez-vous ? » chanté par Fred Hébert, les prisonniers dans la tristesse des camps, espèrent la fin des misères, pour rentrer chez eux. Laval lance un « Appel aux ouvriers pour partir en Allemagne ». Comme le nombre des travailleurs partant en Allemagne n'est pas suffisant, Laval est contraint au S.T.O. Cela provoque chez les ''réfractaires'', comme cela se dit à Vichy, un mouvement massif de gens qui rejoignent le maquis fin 1942.Anna Marly, d'origine russe, et réfugiée à Londres fin 1942, au cours d'une soirée chez Loubia d'Astier de la Vigerie, fait entendre la musique d'une chanson qu'elle vient de composer : ''La marche des partisans''. Sa prestation est remarquée par Joseph Kessel et Maurice Druon qui lui proposent un peu plus tard des paroles. Ainsi nait « Le chant des partisans », ici chanté par Gilbert Moryn, et qui deviendra l'hymne de tous les maquisards.Incompatible avec l'état de guerre, la haute-couture parisienne s'éclipse. Les Allemands tentent d'installer les maisons de couture parisiennes à Berlin et à Vienne. Puis renonçant à leur projet, ils finissent par accepter de limiter les restrictions de tissu aux entreprises en activité. Dans la grande majorité, la clientèle est allemande, car peu de Françaises peuvent réunir les fameux points ''textiles'', comme il y a les points ''viandes'' ou les points ''lait'', qui feront si cruellement défaut. Egalement par manque de cuir, les chaussures sont remplacées par des sabots ou équipées de semelles en bois. « Un bruit de sabots » chanté par André Claveau, rappelle ces temps de restrictions. Quant à Andrex, il raconte en chanson avec beaucoup d'humour, « Dans son sac à main » le marché noir, le passage de l'octroi, le système ''D'' des Français pour contourner les restrictions en 1943.En France, les maquis sont maintenant regroupés (C.N.R.) et la résistance armée unifiée dans les F.F.I. André Philip, commissaire à l'intérieur dans le C.F.L.N. (Comité Français de Libération National) auprès du Général de Gaulle à Alger, dénonce dans un « discours » le travaille forcé, la collaboration de la police avec la Gestapo, et demande de soutenir les maquisards. La « Marche des F.F.I. » chantée par Gourgues, de l'Opéra, est une marche d'espoir pour libérer le pays, glorifiant Leclerc et de Gaulle, le premier résistant. À la BBC de Londres l'émission ''Un Français parle aux Français'' une nouvelle recrue a fait son apparition fin octobre 1943, c'est Pierre Dac. Il va combattre l'occupant à travers ses éditoriaux et ses chansons. Il remonte le moral des Français qui espèrent en une victoire prochaine des Alliés. « Sérénade à Adolf » est un exemple de prémonition de la fin de la guerre. La résistance intérieure doit, dès réception du message annonçant le déclenchement d'Overlode, nom de code du débarquement, appliquer les plans vert (sabotage des voies ferrés), bleu (sabotage des lignes à haute-tension, violet (mise hors d'état des lignes téléphoniques). Le débarquement doit avoir lieu une nuit de pleine lune, suivie de la marée basse à l'aube, afin de découvrir et de détruire les obstacles dont les plages normandes sont hérissées. Ces deux conditions sont réunies du 5 au 7 juin 1944, puis ensuite seulement au mois de juillet. Eisenhower fixe la date du 5 juin, mais le mauvais temps oblige à repousser l'opération. Parallèlement Radio-Londres aide les résistants à rompre leur isolement et, par des messages codés, permet le déclenchement des actions clandestines. La BBC, qui répétait depuis plusieurs jours trois vers de « Verlaine » à destination de la résistance en France, en ajoute soudain trois autres : ''Les sanglots long des violons...''. Les services secrets de l'amiral Canaris, qui avaient appris quelques mois auparavant que ces mots étaient liés au débarquement Allié, ne réagissent pas au nouveau message. Le 6 juin 1944, à 6h 30, le débarquement a lieu en Normandie. « Messages Annonce du débarquement » sont diffusés par la BBC et captés malgré le brouillage des Allemands. Pour célébrer le jour du débarquement, Pierre Lefèvre, de Radio-Londres, chante « Ceux du maquis » sur des paroles de Van Moppes, rappelant qu'à l'aube de la victoire, ils ont frappé les Allemands, luttant contre les miliciens et les nazis, dans les forêts, jusqu'aux barricades (de Paris). En effet, Paris se soulève le 20 août 1944 et dresse des barricades. Le Général de Gaulle arrive le 25 août à Paris et prononce son « Discours à l'Hôtel de Ville de Paris ».« Fleur de Paris » l'hymne de la libération de Paris, est chanté par Maurice Chevalier, qui partage la création de ce succès avec un nouveau venu : Jacques Hélian. Mais il reste à libérer le territoire ; la division Leclerc, qui vient de libérer Paris, reprend sa route vers l'Est, en direction de Strasbourg, pour tenir son engagement de Kouffra. Ce qui sera fait le 23 novembre 1944 « Discours de Fontainebleau ». « Marche de la 2ème D.B. » rappelle ce serment fait par le général Leclerc.Le sol de la France est libéré en décembre 1944, et chaque soldat comme dans « Bonjour mon village » chanté par Jacques Pills, pense au retour au village et à son amour qui l'attend.Les Français, après les quatre années de guerre, se mettent à glorifier les Américains à qui ils doivent d'avoir retrouvé la liberté. Sur une musique de Bruno Coquatrix et Albert Lasry et des paroles de Jean-Jacques Vital et Jean Granier, Jacques Pills dans « Oh ! Là ! Là ! » donne une vision idyllique du rapprochement franco-américain. Les Alliés sont en plein effort sur le front Ouest et fin janvier les troupes américaines pénètrent en Allemagne près d'Oberhausen. Colmar sera libérée par le général de Lattre de Tassigny le 8 février 1945 : « Libération de Colmar ». Cette progression des Alliés en Allemagne va se concrétiser par les premières libérations des camps de concentration de ''Meppel'' et ''Assen'' le 13 avril 1945. « Liberté » chanté par Charles Trenet, en est un témoignage optimiste. Ce même jour, se tient à l'Hôtel de ville de Paris le Congrès des prisonniers où François Mitterrand, président du Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés, dit dans son discours « Congrès des prisonniers : Hôtel de ville de Paris » la part prise par ceux-ci dans la libération de Paris. La chanson « Rhin et Danube » est un vibrant hommage, chanté avec talent par Adrien Legros, à cette action.Le 25 avril 1945, date de la jonction des forces américaines avec les Russes, près de ''Torgau'', sur l'Elbe, est évoquée dans cette chanson encore à la gloire des Américains par Georges Milton dans : « Je suis ».Enfin, le 8 mai 1945 a lieu la signature définitive à Berlin de la capitulation sans condition de l'Allemagne. Le général de Gaulle dans son discours « Capitulation de l'Allemagne » le rappelle. En Angleterre, Winston Churchill, annonce aussi à la radio « The End of the War in Europe ». Le 30 juin 1945, le gouvernement français décide de bloquer les prix et de lutter contre le marché noir. En effet, on manque de tout en France du fait des usines détruites par la guerre, et dans « J'ai laissé mon cœur à Paris », Georges Tabet, avec un formidable accent anglophone, parle de cigarettes, de thé, de caramel, de savon, qu'il aurait oubliés et dont il n'aurait retrouvé que la moitié (!), denrées précieuses et rares à cette époque, que les Français avaient beaucoup de mal à trouver.Puis le 15 août 1945, Tokyo accepte la reddition, suivant les termes qui lui furent adressés par ultimatum lors de la conférence de Potsdam du 3 août 1945. La seule condition émise, acceptée par les États-Unis, était le maintient de l'empereur Hiro Hito sur son trône. C'est la première fois que l'empereur Hiro Hito s'adresse à son peuple dans une allocution radiodiffusée « Reddition du Japon », (connue sous le nom de ''Gyokuon-hōsō'' littéralement ''Voix radiodiffusée du Joyau''). Le général Leclerc annonce pour les Français la « Capitulation du Japon » à bord du cuirassé ''USS Missouri (BB-63)'' dans la baie de Tokyo, le 2 septembre 1945.Le 29 août 1945, le rationnement alimentaire est allégé. Le 21 octobre : Référendum constitutionnel et élections pour l'assemblée constituante. Formation du ministère Charles de Gaulle (21/11/1945 au 21 janvier 1946). La nostalgie d'avant-guerre est présente en cette fin d'année 1945. « Chansons grises, chansons roses » chantée par Lucienne Dugard (qui est la femme d'André Baugé) en est le témoignage. Charles de Gaulle quitte le pouvoir le 20 janvier 1946. Le pays ne devait juger nécessaire cet appel à ''l'homme providentiel'' que douze ans plus tard.Jacques BERNARD