VERDI GIUSEPPE
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1 à 3 - Messa da Requiem
Robert Shaw Chorale
NBC Symphony Orchestra
Direction : Arturo Toscanini
enregistré en janvier 1951
Nabucco
4 - Va, pensiero; sull'ali dorate (Chœur des Hébreux)
Westminster Choir, direction John Finlay Williamson
NBC Symphony Orchestra
Direction : Arturo Toscanini
enregistré en janvier 1953
La Traviata
5 - Noi siamo zingarelle (Chœur des Bohémiennes)
Chœur Cetra et orchestre de la radio de Turin
Direction : Gabriele Santini
enregistré en septembre 1953
Le Trouvère
6 - Vedi ! le fosche notturno spolie (Chœur des Bohémiens et des Bohémiennes)
7 - Squilli, echeggi la tromba guerriera (Chœur des soldats)
Robert Shaw Chorale
RCA Victor Orchestra
Direction : Renato Cellini
enregistré en mars 1952
Un bal masqué
8 - Posa in pace (Chœur d'introduction)
Robert Shaw Chorale
NBC Symphony Orchestra
Direction : Arturo Toscanini
enregistré en janvier 1954
La Force du destin
9 - Compani, sostiamo, il campo esploriamo
10 - Nella guerra è la follia
11 - Rataplan, rataplan, della gloria
Chœur et orchestre de la Scala de Milan
Direction : Armando La Rosa-Parodi
enregistré en 1952
Aida
12 - Gloria all Egitto (Scène et marche triomphale)
Robert Shaw Chorale
NBC Symphony Orchestra
Direction Arturo Toscanini
enregistré en mars 1949
Otello
13 - Fuo di gioia
14 - Dove guardi splendono (Hommage à Desdémone)
Chœurs mixtes Peter Wilhousky / Chœur d'enfants Eduardo Petri
NBC Symphony Orchestra
Direction Arturo Toscanini
enregistré en mars 1949
15 - Te Deum pour chœur et orchestre
Robert Shaw Chorale
NBC Symphony Orchestra
Direction Arturo Toscanini
enregistré en mars 1954
Giuseppe VERDI
Né en 1813 et mort en 1901, Giuseppe Verdi a marqué la deuxième moitié du XIXe siècle en créant un nouveau modèle d'opéra italien après celui dont Rossini, Donizetti et Bellini avaient été les architectes. Il commence à écrire après avoir été nommé maître de chapelle à Busseto en 1836 et s'est essentiellement consacré à la composition d'opéras, laissant une production lyrique prolifique : outre les grands ouvrages les plus couramment représentés, ses opéras de jeunesse sont également donnés sur les scènes lyriques actuellement. Au niveau musical, l'écriture mélodique de Verdi opère une transition entre les opéras aux formes stéréotypées du bel canto des décennies 1820-1830 vers une déclamation plus proche de l'arioso, tout en conservant le primat d'une ligne vocale ample, signature du lyrisme italien. De façon plus frappante encore, sa conception de la dramaturgie avec une unité dramatique renforcée et l'approfondissement de la psychologie des personnages constituent des apports primordiaux de Verdi à l'opéra du XIXe siècle.
Contemporain de plusieurs compositeurs majeurs du XIXe siècle, Verdi est à la croisée de plusieurs générations et tendances marquant son temps. Un parcours atypique à l'instar de Wagner ou Berlioz, dont la formation quasi « auto-didacte » (aucun n'était instrumentiste) pourrait expliquer le dépassement des conventions opératiques chez ces trois compositeurs. Verdi avait déjà tenté de percer à Milan mais a échoué au concours d'entrée au Conservatoire de la ville avant d'être nommé maître de chapelle à Busseto.
Le premier opéra de Verdi date de 1839 : il s'agit d'Oberto, qui remporte un succès modeste à la Scala de Milan. Malgré l'échec de son deuxième opéra Un jour de règne (1840) dans le genre bouffe, Verdi se voit proposer une troisième commande sur le livret de Nabucco, premier véritable triomphe du compositeur en 1842 à la Scala. Dès lors, les commandes affluent de deux à trois opéras par an et plusieurs œuvres telles que Les Lombards (1843), Ernani (1844), Macbeth (1847) ou encore Luisa Miller (1849) voient le jour.
À partir de 1845, Verdi rompt avec le directeur de la Scala pour se consacrer aux autres grands théâtres lyriques de Naples, Venise, Florence, ou même Londres en 1847 avec Les Brigands. Les opéras de la décennie 1840 sont marqués par de nombreuses références patriotiques en écho au mouvement du Risorgimento, mais également par le début de la collaboration entre Verdi et le librettiste Francesco Maria Piave. Souvent considérées comme les années de galère du compositeur, cette première période prend fin avec Luisa Miller, opéra de transition qui s'éloigne des grands tableaux historiques pour un drame plus introspectif. Après ce tournant, ce sont trois opéras décisifs qui sont créés : Rigoletto en 1851, puis Le Trouvère et La Traviata en 1853, « trilogie » qui permet à Verdi d'accéder à une reconnaissance européenne. La trilogie populaire marque un tournant dans la conception dramaturgique de Verdi : avec le succès croissant qu'il acquiert à partir des années 1850, il peut s'émanciper peu à peu des modèles opératiques que les directeurs d'opéras lui ont imposés jusqu'alors, à la recherche d'une plus grande unité dramatique. Verdi enchaîne les opéras, et honore notamment des commandes internationales : Les Vêpres siciliennes (1855) et Don Carlos (1867) pour Paris, La Force du Destin (1862) pour Saint-Pétersbourg et enfin Aida (1867) pour l'Opéra du Caire.
À partir de La Force du Destin, la cadence ralentit et Verdi élabore minutieusement la conception des livrets, le rythme dramatique ainsi que l'orchestration de ses ouvrages, qui peuvent être considérés comme des opéras de la maturité avec Otello (1887) et Falstaff (1893). Verdi ne revient au genre bouffe qu'avec son dernier opéra achevé, Falstaff, une fois libre de réaliser son opéra comme il l'entend. C'est également à la fin de sa vie qu'il compose son Requiem, à la mémoire de son ami Alessandro Manzoni.
Les influences musicales de Verdi se situent tant du côté français et du Grand Opéra Historique (par exemple la place des chœurs, comme dans Nabucco) que du côté germanique, avec Wagner, son exact contemporain dont l'œuvre a cherché par d'autres biais à atteindre l'unité dramatique tant recherchée au XIXe siècle. Ces deux influences musicales seront plus manifestes encore dans l'orchestration des derniers opéras, à la fois plus théâtrale et plus raffinée. Son œuvre ne peut être dissociée d'une dimension politique, perceptible dans les opéras de la décennie 1840 (avec le mouvement du Risorgimento proclamant l'identité et l'unité italiennes contre l'hégémonie germanique) dès Oberto, ainsi que ceux de la fin de sa carrière dans les grandes tragédies que sont Aida et Otello. Enfin, les influences littéraires qui marquent la production lyrique de Verdi ancrent véritablement ce compositeur dans son temps avec des auteurs comme Schiller (Giovanna D'Arco, Les Brigands, Luisa Miller puis Don Carlos), Victor Hugo (Ernani, Rigoletto), Alexandre Dumas fils (La Traviata), et enfin Shakespeare (Macbeth, Otello, Falstaff et un opéra inachevé sur Le Roi Lear).