Chet BAKER / THE PACIFIC RECORDINGS
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CD1 The Pacific years
1 Freeway 2’46’’D. Elfman Chet Baker (tp), Gerry Mulligan (bari), Bobby Whitlock (b), Chico Hamilton (dm)Gold Star studios Los Angeles P Pacific 1952 2 My old flame 3’14’’A. JohnstonChet Baker (tp), Gerry Mulligan (bari), Carson Smith (b), Larry Bunker (dm)Radio Recorder p Pacific 1953 3 Five brothers 3’00’’G. Mulligan4 My funny Valentine 5’19’’R. RodgersChet Baker (tp), Gerry Mulligan (bari), ), Carson Smith (b), Larry Bunker (dm) Live at The Haig p Pacific 1953 5 I fall in love too easily 3’20’’J. Styne6 Let‘s get lostCh. BakerChet Baker (tp-vo), Russ Freeman (p) , Carson Smith (b), Bob Neel (dm)Capitol Studio p Pacific 1954 7 Russ job 6’05’’R. Freeman8 Lullaby of the leaves 4’32’’J. Young / B Petkere 9 A dandy line 6’ 26Ch. BakerChet Baker (tp-vo), Russ Freeman (p) , Carson Smith (b), Bob Neel (dm)Live at the Tifany Club p Pacific 1954 10 Carson city stage 4’53C. SmithChet Baker (tp-vo), Russ Freeman (p) , Carson Smith (b), Bob Neel (dm)Live at the Santa Cruz Civic Auditorium p Pacific 1954 11 All the things you are 17’46’’J. KernChet Baker (tp-vo), Russ Freeman (p) , Carson Smith (b), Shelly Manne (dm)Live at the Tiffany Club p Pacific 1954
12 Say when 5’01’’Ch. BakerChet Baker (tp), Russ Freeman (p) , Leroy Vinegar (b), Shelly Manne (dm)Los Angeles p Pacific 1956
13 Mythe 4’26’’Ch. Chevalier / P. MichelotChet Baker (tp), Bob Burgess (tp), Fred Waters (as), Phil Uros, Bob Graf (ts),Bill Hood (bari), Bobby Timmons (p), Jimmy Bond (b), Peter Littman (dm)Los Angeles p Pacific 1956 14 A Foggy day 3’28’’G. Gershwin / I. GershwinChet Baker, Norman Raye, Conte Condoli (tp), Art Pepper, Bud Shank (as), Phil Urso, Bill Perkins (ts), Bobby Yimmons (p), Lawrence Marable (d),Los Angeles p Pacific 1956 15 Let me be loved 4’11’’Livingston / B. EvansChet Baker, Don Fagerquist, Ray Linn (tp), Milt Bernhardt (tb), Bud Shank (as-cl), Charlie Mariano (as), Herbie Steward, Bill Holman (ts), Pepper Adams (ts), Claude Williamson (p), Monte Budwig (b), Mel Lewis (dm)Los Angeles p Pacific 1956 CD 2 1 Minor yours 7’15’’D. BeachChet Baker (tp), Art Pepper (as), Richie Kamuca (ts), Pete Jolly (p), Leroy Vinnegar (b), Stan Levey (dm). Los Angeles p Pacific 1956 2 Tynan time 5’33’’A. Pepper3 Picture of heath 6’45’’J. Heath4 CTA 5’11’’J. HeathChet Baker (tp), Art Pepper (as), Phil Urso (ts), Carl Perkins (p), Curtis Counce (b), Laurence Marable (dm) Los Angeles p Pacific 1956 5 To Mickey’s memory 5’16’’H. Leonard6 Lucius Lu 5’36’’Ph. Urso7 Jumpin’ off a clef 4’57’’A.Haig8 Music to dance by 4’37’’A. CohnChet Baker (tp), Phil Urso (ts), Bobby Timmons (p), Jimmy Bond (b), Peter Littman (dm), Bill Loughbrough (tympani). Los Angeles p Pacific 1956 9 Festive minor 4’11’’G. Mulligan10 The song is you 3’24’’O. Hammerstein II / J. Kern11 My old flame 3’50’’A. JohnstonChet Baker (tp), Gerry Mulligan (bari), Henry Grimes (b), Dave Bailet (dm), Annie Ross (vo). New York p Pacific 1957 12 Pro defunctus 3’29’’J. Montrose13 Bockhanal 3’00’’J. MontroseChet Baker (tp), Herb Geller (as-ts), Jack Montrose (ts), Bob Gordon (bari), Russ Freeman (p), Joe Mondragon (b), Shelly Manne (dm). New Yorkp Pacific 1953 14 Stella by starlight 3’55’’V. Young / N. Washington15 The half dozens 4’12’’B. HolmanChet Baker (tp), Bob Brookmeyer (tb), Bud Shank (bari), Russ Freeman (p), Carson Smith (p), Larry Bunker (dm). Los Angeles p Pacific 1954 16 Rebel at work 3’44’’B. HolmanChet Baker (tp), Bill Holman (ts), Claude Williamson (p), Monte Budwig (b), Mel Lewis (dm). Los Angeles p Pacific 1956 17 A minor benign 4’20’’B. ZieffChet Baker (tp), Jimmy Buffington (horn), Gene Allen (b-cl), Bob Tricarico (bs), Ross Savacus (b). New York p Pacific 1957
Chet BakerChesney Henry Baker est né à Yals (Oklaoma) en 1929 mais, sa famille s’installe en Californie. Passionné de musique il écoute Harry James, s’initie à la musique à Glendale, se passionne pour les saxophonistes de l’époque, dont Lester Young, tout en jouant dans des orchestres de danse…C’est la guerre, en 1946 il est à Berlin a le temps de découvrir le bebop, Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Woody Herman, Stan Kenton. De retour en Californie il complète ses études musicales (harmonies, arrangements), joue dans les premières sessions de Dexter Gordon et Paul Desmond, mais tombe amoureux et s’engage à nouveau, déserte, se retrouve dans un bataillon disciplinaire avant de se faire réformer !...De retour à la vie civile il jour avec Stan Getz et Charlie Parker qu’il accompagne dans sa tournée en Californie et au Canada. En 1952 il rejoint le Quartet de Gerry Mulligan qui deviendra rapidement très populaire. Il forme ensuite son propre Quartet avec Russ Freeman. Avec son disque Chet Baker sings (1954…) (à sortir sur EPM) il rencontre un succès foudroyant, devient très vite « à la mode », une vedette fragile mais rebelle. Il est alors le trompettiste N° 1 dans tous les magazines de jazz. Par la suite il fera de nombreux séjours en France —où il signera même un contrat avec Barclay— et dans toute l’Europe . Il décède dans des circonstances étranges à Amsterdam en 1988.Son style est inimitable, tout en délicatesse, alternant de longues envolées lyriques et délicates, souvent à la limite de la rupture, mais toujours proche de la perfection.
Chet Baker (Chesney Henry Baker, Jr.), né le 23 décembre 1929 à Yale (en) (Oklahoma, États-Unis) et mort le 13 mai 1988 à Amsterdam (Pays-Bas), est un trompettiste, bugliste, pianiste et chanteur-crooner de jazz américain (un des fondateurs des cool jazz et jazz West Coast). Stationné à Berlin, il découvre le bebop (Dizzy Gillespie, Charlie Parker) et les orchestres modernes blancs de l'époque (Woody Herman, Les Brown (en), Stan Kenton). Rendu à la vie civile en 1948, il étudie l'harmonie et la théorie musicale. Il s'engage de nouveau, en 19503, à la suite d'une déception amoureuse. Il joue dans ses premières jam-sessions avec Dexter Gordon et Paul Desmond.
En 1951, il est muté dans un bataillon disciplinaire, déserte et se fait réformer pour manque d'adaptabilité à la vie militaire. En 1952, il joue avec Vido Musso, Stan Getz et surtout Charlie Parker qui le choisit parmi une cohorte de jeunes trompettistes californiens pour l'accompagner dans une tournée sur la Côte Ouest de Los Angeles à Vancouver au Canada. Il grave ses premiers témoignages discographiques sous la responsabilité de Harry Babasin.
Cette même année, débute la collaboration avec le saxophoniste baryton Gerry Mulligan au sein d'un quartet sans piano (pianoless quartet), formation inhabituelle à l'époque. Le groupe, qui joue tous les lundis soirs au club The Haig à Hollywood pendant plusieurs mois, devient rapidement très populaire. Début 1953, le saxophoniste Lee Konitz se joint au quartet à plusieurs reprises. Mulligan forme un tentet auquel participe Chet.
En juin 1953, Mulligan est arrêté pour détention de stupéfiants. Il est condamné à six mois de prison. Un mois plus tard, Chet Baker forme son propre quartet (1953-54) avec Russ Freeman au piano. De l'été 1953 à l'été 1955, Chet enregistre abondamment et dans divers contextes, quartet, sextet, septet, avec ensemble à cordes. Il est entouré par des pointures du Jazz West Coast tels Bud Shank, Zoot Sims, Jack Montrose, Shelly Manne.
Un disque va connaître un véritable triomphe à travers tout le pays : Chet Baker Sings (1954-1956). Chet devient une icône américaine, à la fois rebelle et fragile. Les photos de son ami William Claxton contribuent à véhiculer cette image idéalisée de playboy. Avec ses premiers cachets, Chet achète ses premières automobiles, une passion qui l'accompagnera toute sa vie. En 1954, Chet Baker est élu trompettiste de l'année par tous les référendums des magazines de jazz, "ce que Miles Davis apprécie modérément"4.
En septembre 1955, il repart pour la première fois en Europe. Il signe rapidement un contrat avec le label français Barclay. Il enregistre dès le mois d'octobre avec son groupe des faces composées pour la plupart par Bob Zieff. Quelques jours plus tard, son pianiste Dick Twardzik meurt d'overdose dans sa chambre d'hôtel. Accusé par les parents du pianiste, Chet décide malgré tout de poursuivre la tournée et enregistre à la tête de diverses formations, surtout françaises.
Après sept mois en Europe, Chet revient aux États-Unis début 1956. Après une longue tournée sur la côte Est, il revient à Los Angeles et grave de nombreux disques notamment aux côtés du saxophoniste Art Pepper (The Route (1956), Playboys (1956)). À la fin de l'année, il est arrêté une nouvelle fois en possession de stupéfiants. Au cours de l'année 1957, sa dépendance à l'héroïne se fait plus intense. En 1958, il signe avec le label Riverside et enregistre plusieurs albums dont Chet avec Bill Evans et Philly Joe Jones.
De nouveau en Europe de 1959 à 1964, il est arrêté, emprisonné ou expulsé à plusieurs reprises en Allemagne et en Italie. Ses ennuis avec la justice sont largement couverts par la presse à scandales. Avec sa nouvelle épouse Carol, il a trois enfants, Dean (1962), Paul (1965) et Melissa (1966). Il rencontre aussi en Europe, des amis, de nombreux musiciens et un public plus réceptif que le public américain[réf. nécessaire]. Il s'initie alors au bugle à Paris.
En 1965, Chet Baker revient aux États-Unis et enregistre une série de disques pour le label Prestige. Sa popularité n'est plus celle des années 1950 et il a des difficultés à trouver des engagements. En 1966, il est agressé par des dealers à San Francisco ; sa mâchoire fracturée, ses nombreuses dents cassées l'empêchent de jouer, il connaît une longue traversée du désert mais, après plusieurs années d'apprentissage à jouer avec un dentier, il remonte sur scène en 1973.
De 1975 à sa mort il joue et enregistre abondamment en Europe et aussi aux États-Unis. Parmi les musiciens qui l'accompagnent, on peut citer les pianistes Phil Markowitz (en), Enrico Pieranunzi, Michel Graillier, Alain Jean-Marie ; les guitaristes Doug Raney, Philip Catherine et les contrebassistes Jean-François Jenny-Clark, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Riccardo Del Fra, Charlie Haden, Jean-Louis Rassinfosse, Jean Bardy, Alby Cullaz ainsi que le saxophoniste Stan Getz.
En 1986 il est filmé en live au Ronnie Scott's de Londres par Stephen Cleary et Robert Lemkin, accompagné de Riccardo Del Fra à la contrebasse, Michel Grailler au piano, Van Morrison et Elvis Costello au chant6. Bertrand Fèvre à Paris, le 25 novembre 1987, le filme avec Riccardo Del Fra à la contrebasse, George Brown et Alain Jean-Marie au piano.
Ses nombreux voyages s'achèvent le 13 mai 1988 : il est retrouvé mort à Amsterdam, à l'age de 58 ans, après être tombé par la fenêtre de sa chambre du deuxième étage de l'hôtel Prins Hendrik. Sa chute est survenue après la prise d'importantes quantités de cocaïne et d'héroïne. Une plaque commémorative lui rend hommage sur la façade.
Chet Baker repose au Inglewood Park Cemetery (en) d'Inglewood en Californie.
D'emblée témoignant délicatesse, fragilité, son style évolue dans la deuxième partie de sa carrière : son jeu semble souvent à la limite de la rupture, alternant léger staccato et legato, en de longues phrases sinueuses, sensuelles et vaporeuses, souvent dans le registre grave, soulignées par des effets de souffle et par la proximité du pavillon et du microphone. Il maîtrise surtout à merveille l'art de la ballade7.
Son chant présente les mêmes caractéristiques, même dans l'improvisation « scat », pourtant fort éloignée de l'exubérance d'un Dizzy Gillespie ou d'une Ella Fitzgerald. Ses improvisations restent surtout dans un registre médium loin des envolées suraiguës de Dizzy Gillespie.
Le bassiste Riccardo del Fra, qui a longtemps joué avec Chet, explique sa conception particulière de la musique8 :
« Je sentais chez lui une profondeur qui me bouleversait, j'ai aussi appris avec lui le contrôle de soi-même : c’est-à-dire essayer de faire l'essentiel. La perfection, on le sait, n'existe pas. Mais lui, quand il joue, il en est très proche. Et quand on joue avec lui, il faut vraiment servir la musique et se libérer de son ego. Disons que sa virtuosité est plus magique que technique. »
Son œuvre exprime, par antithèse, un lyrisme délicat et pudique.
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