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NAT KING COLE TRIO / COLE ESPAGNOL
R357
12,00 €
TTC
3 CD - 84 TITRES / NAT KING COLE TRIO & COLE ESPAGNOL ( ÉNORME SUCCÈS COMMERCIAL EN 1958 / JAZZ ARCHIVES COLLECTION
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CD 1Nat King Cole Trio
1 SWEET LORRAINE 3’00’’Burwell – M. Parish2 HONEYSUCKLE ROSE 2’31’’T. Waller- A. Razaf3 GONE WITH THE DRAFT 2’37’’Dramin- W. Prince – N. Cole4 THIS SIDE UP 2’46’’N. Cole5 BABS 2’04’’F.E. Ahlert – J. Young6 SCOTCHIN’ WITH THE SODA 2’31’’Riley7 SLOWDOWN 3’05’’Evans8 EARLY MORNING BLUES 2'43’’N. Cole9 THIS WILL MAKE YOU LAUGH 3’17’’I. Higginboham10 STOP THE RED LIGHT’S ON 2’34’’Miller11 HIT THE RAMP 3’07’’N. Cole – O. Moore12 I LIKE TO RIFF 2’46’’N. Cole13 CALL THE POLICE 3’10’’N. Cole14 ARE YOU FER IT ? 3’10’’N. Cole – C. Lee15 THAT AIN’T RIGHT 3’15’’N. Cole16 HIT THAT JIVE JACK 2’53’’M. Tobert / L. Aiston17 UNFORGETTABLE 3’13’’Gordon18 ON THE SUNNY SIDE OF THE STREET 2’30’’McHugh - Fields19 MY FUNNY VALENTINE 2’09’’Rodgers - Hart20 STRAIGHTEN UP AND FLIGHT RIGHT 2’25’’N. Cole - Mills21 GEE BABY, AIN’T IGOOD TO YOU 2’56’’Redman - Razaf22 I AM IN THE MOOD FOR LOVE 3’11’’McHugh - Fields23 I DON’T KNOW WHY 3’13’’F.E. Ahlert – Turk24 I CAN’T SEE FOR LOOKIN’ 3’08’’Robinson - Stanford25 IT ONLY HAPPENS ONCE 2’56’’Laine26 COME IN OUT OF THE RAIN 3’26’’Sigman - Russel27 YOU DON’T LEARN THAT IN SCHOOL 3’05’’Fisher - Alfred Nat King Cole Trio : Nat king Cole (p-vo), Oscar Moore, Johnny Moore (g), Wesley Prince. 1936 - 1941 CD 2Nat King Cole Trio
1 BESAME MUCHO 2’52’’Velazquez - Skylar2 TOO MARVELLOUS FOR WORDS 2’21’’Whiting - Mercer3 LAURA 3’10’’Raksin - Mercer4 IF YOU CAN’T SMILE AND SAY YES 3’06’’Jordan - Rogers5 BABY, BABY ALL THE TIME 3’16’’Troup6 WHAT IS THE THING CALLED LOVE 2’59’’C. Porter7 YOU MUST BE BLIND 3’03’’Fullerton - Danleavy8 SHOO-SHOO BABY 2’55’’Moore9 I REALISE NOW 3’02’’Cowan - Miller10 I GOT RHYTHM 2’20’’I. G. Gershwin11 LOOKWHAT YOU HAVE DONE TO ME 2’58’’Conrad – Gotler - Mitchell12 JUST YOU, JUST ME 3’18’’Greer - Klages13 YOU’RE THE CREAM IN MY COFFEE 2’30’’Henderson – Brown – De Sylva14 I AM THRU WITH LOVE 2’57Livingston - Klages15 AFTER YOU GET WHAT YOU WANT…. YOU DON’T WANT IT 2’34’’Berlin16 (GET YOUR KICKS ON) ROUTE 66 3’03’’Troup17 BEAUTIFUL MOONS AGO 2’25’’Moore / Cole18 BUT SHE’S MY BUDDY’S CHICK 3’04’’Oliver - Atkinson19 BRING ANOTHER DRINK 2’35’’Branker - Bell20 SOMEBODY LOVES ME 3’19’’Gershwin – De Sylva21 IT IS BETTER TO BE BY YOURSELF 2’51’’Cole22 YOU CAN CALL IT MADNESS ( BUT I CALL IT LOVE) 3’04Du-Bois – Conrad – Columbo- Gregory23 WHAT CAN I SAY AFTER I SAY I ‘M SORRY 3’03’’Donaldson - Lyman24 IT’S ONLY A PAPER MOON 2’55’’Arlen - Harburg
Hit songs
25 NATURE BOY 2’41’’Ahbez26 MONA LISA 3’29’’Livingston - Evans27 TOO YOUNG 3’26’’Lippman - Dee CD 3
Cole Espagnol (1958) 1 QUIZAS, QUIZAS, QUIZAS 2’44’’O. Farrés2 AQUELLOS OJOS VERDES 2’16’’N. Ménendez – A. Utrera3 CACHITO 2’50’’Consuelo Velasquez4 NOCHES DE RONDA 2’30’’M.T. Lara5 TE QUIERO DIJISTE 2’38’’M. Grever6 AY, COSITA LINDA 2’14’’P. Galani7 A MEDIA LUZ 2’06’’E. Leonardo – G.C. Lenzi8 MARIA ELENA 2’41’’L. Barcelata9 CAPULLITO DE ALELI 2’27’’R. Hernandez10 ACERCATE MAS 2’48’’O. Farrés11 ADIOS MARIQUITA LINDA 2’51’’Marcos A. Jimenez12 EL BODEGUERO 2’23’’R. Egües13 PIEL CANELA 2’09’’B. Capo14 ANSIEDAD 3’25’’R. Mendoza15 LAS MANANITAS 2’55’’Trad16 TRES PALABRAS 2’06’’O. Farrés17 YO VENDO UNOS OJOS NEGROS 2’21’’Trad18 ADELITA 2’07Trad19 FANTASTICO 1’54’’N. Sherman – J. Keller20 NADIE ME AMA 2’31’’F. Lobo – A. Maria21 PERFIDIA 2’19’’A. Dominguez22 NO ME PLATIQUES 2’58’’V. Garrido23 LA FERIA DE LAS FLORES 1’47’’J. Chucho Monge24 SOLAMENTE UNA VEZ 2’45’’A. Lara25 ARRIVERDERCI ROMA 2’41’’Rascel – Garnei - Giovannini26 LA GOLONDRINA 2’54’’N. Serradell27 LAS CHIAPANECAS 2’33’’Trad28 AQUI SE HABLA DE AMOR 1’59’’Trad29 EL CHOCLO 2’10’’A. Villolodo – E. Santos discépolo30 VAYA CON DIOS 2’30’’B. Pepper – I. James – L. Russell Il n'est pas inutile de rappeler l'impact qu'eut le King Cole Trio sur le jazz. Né en 1937, ce petit groupe (piano, basse, guitare) connut un tel succès à partir des années 40, que la revue Metronome considéra que cette formule instrumentale constituait l'influence majeure de l'année 1946. Citons seulement, au fil des ans, les trios d'Art Tatum (en 1943), de Lennie Tristano (milieu des années 40), d'Ahmad Jamal et d' Oscar Peterson (au début des années 50). Le fait d'avoir remplacé le batteur par un guitariste constituait évidemment la véritable nouveauté. En effet, outre son rôle rythmique à proprement parler, la guitare peut être jouée en accords ou en single notes (notes successives), alternant donc deux dimensions (horizontale et verticale) à l'instar du piano. En outre, l'absence du batteur apporte un cachet particulier à la musique, le volume sonore même en est affecté, ce qui permet aux musiciens de mieux gérer l'intensité de leur jeu. Si la présence d'un batteur de génie ne peut que constituer un ajout pour un groupe quel qu'il soit, beaucoup de bassistes et de pianistes se plaignent que les batteurs jouent souvent trop fort, encore qu'en général le sujet soit tabou et que l'on convient de n'en pas parler. Au plan de l'intensité rythmique, Nat Cole eut probablement le meilleur maître que l'on puisse trouver en matière de piano : Earl Hines, qu'il écouta dans sa jeunesse à Chicago, où commença sa carrière musicale. Hines fut toujours un génie du swing et l'extrême indépendance de son jeu, qu'il joua seul ou à la tête de son grand orchestre, inspira beaucoup le jeune Cole. L'apport du guitariste Oscar Moore dans le trio historique fut déterminant car ce musicien possédait à la fois l'invention mélodique, la puissance rythmique et l'intelligence harmonique, qu'il joue en accords, intervienne en solo ou en contrepoint. Moore utilisait avec une science consommée la guitare électrique et ne fut pas "seulement" un disciple de Charlie Christian, comme la plupart des guitaristes apparus au début des années 1940. En outre, il sut tirer très tôt la leçon de Django Reinhardt. Et il serait bien dommage d'oublier dans ce trio l'importance du bassiste Johnny Miller (que nous entendons ici dans la majorité des faces) qui remplaça Wesley Prince et possédait une puissance rythmique propre à propulser l'ensemble et à lui donner son assise ; une force dont on ne se rend peut-être pas vraiment compte à l'écoute des disques et dont témoignent ceux qui ont écouté le trio sur scène.D'aucuns s'étonneront que nous n'ayons pas encore parlé de Nat King Cole chanteur, la raison est simple. Peu de gens ignorent que Nat King Cole est considéré comme un des plus grands chanteurs de charme qu'ait connue l'Amérique après la guerre ; en revanche peu de gens savent qu'il fut aussi et d'abord un pianiste de jazz fort remarquable et que son trio fut un phénomène en soi dans le jazz. En fait, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un chanteur de telle stature doive tant au jazz dont il est directement issu. Faut-il rappeler que Frank Sinatra, Mel Tormé, Ray Charles (qui commença à chanter à la manière de King Cole !) et bien d'autres ont fait leurs classes dans le jazz ? Rappelons, enfin, que Nat King Cole devint chanteur presque par hasard, à la demande d'un client fortuné d'une boîte où il se produisait. Cole dut s'exécuter et s'en tira fort bien, interprétant Sweet Lorraine (le morceau, justement qui inaugure notre sélection), que l'on retrouverait sur son premier disque pour Decca.François Billard The impact of the King Cole Trio on jazz is undeniable. This small group (piano, bass, guitar), founded in 1937, was so successful in the 40s that Metronome magazine declared it to be the major influence in 1946. In much the same way as the trios of Art Tatum (in 1943), Lennie Tristano (in the mid-forties) and those of Ahmad Jamal and Oscar Peterson (in the early 50s). Clearly the main innovation lay in the fact that the trio replaced drums by a guitar which, apart from its basic rhythmic role could, like the piano, play either chords or single notes, thus alternating between a vertical and horizontal dimension. Furthermore, the absence of a drummer gave the music a completely different flavour, the change in volume affording the musicians more complete control over their individual playing. While it is true that a good drummer can contribute to the over-all excellence of any group, many bass players and pianists complain that drummers often play too loudly—but this is a somewhat taboo subject and is rarely discussed openly. The young Nat Cole, starting out in Chicago, was greatly influenced by the rhythmically vital playing of Earl Hines, probably the best mentor he could have had. Hines was a master of swing who, whether solo or fronting his big band, retained his individual style, some of which rubbed off on to Cole.Guitarist Oscar Moore played a decisive role in the legendary trio, his inventive melodies, powerful rhythm and sense of harmony always evident, either in his chord playing, solos or counterpoint. His electric guitar playing was something special, its Django Reinhardt overtones setting him apart from the numerous Charlie Christian disciples of the early 40s. Neither should we forget Wesley Price’s replacement Johnny Miller (heard on most of the present sides), whose compelling rhythmic bass propelled the trio along. This solid drive, while perhaps not quite so evident on recordings, can be vouched for by those fortunate enough to have heard him live.There is little need to mention Nat King Cole’s vocal talents for he is generally recognised as one of the most successful popular singers in post-war America but, on the other hand, few people know that he was an outstanding jazz pianist and that his trio deserves a place in jazz history. Yet it is hardly surprising that a singer of his renown owed so much to his jazz roots. Might not the same be said of Frank Sinatra, Mel Torme, Ray Charles (who started out by modelling himself on King Cole) and so many others whose earliest influences came from jazz? In fact, Nat King Cole became a singer almost by accident: a wealthy customer in a club where he was appearing paying him to interpret Sweet Lorraine, the title that opens our selection and was featured on his first record for Decca.Adapted from the French by Joyce Waterhouse
Il n'est pas inutile de rappeler l'impact qu'eut le King Cole Trio sur le jazz. Né en 1937, ce petit groupe (piano, basse, guitare) connut un tel succès à partir des années 40, que la revue Metronome considéra que cette formule instrumentale constituait l'influence majeure de l'année 1946. Citons seulement, au fil des ans, les trios d'Art Tatum (en 1943), de Lennie Tristano (milieu des années 40), d'Ahmad Jamal et d' Oscar Peterson (au début des années 50). Le fait d'avoir remplacé le batteur par un guitariste constituait évidemment la véritable nouveauté. En effet, outre son rôle rythmique à proprement parler, la guitare peut être jouée en accords ou en single notes (notes successives), alternant donc deux dimensions (horizontale et verticale) à l'instar du piano. En outre, l'absence du batteur apporte un cachet particulier à la musique, le volume sonore même en est affecté, ce qui permet aux musiciens de mieux gérer l'intensité de leur jeu. Si la présence d'un batteur de génie ne peut que constituer un ajout pour un groupe quel qu'il soit, beaucoup de bassistes et de pianistes se plaignent que les batteurs jouent souvent trop fort, encore qu'en général le sujet soit tabou et que l'on convient de n'en pas parler. Au plan de l'intensité rythmique, Nat Cole eut probablement le meilleur maître que l'on puisse trouver en matière de piano : Earl Hines, qu'il écouta dans sa jeunesse à Chicago, où commença sa carrière musicale. Hines fut toujours un génie du swing et l'extrême indépendance de son jeu, qu'il joua seul ou à la tête de son grand orchestre, inspira beaucoup le jeune Cole.
L'apport du guitariste Oscar Moore dans le trio historique fut déterminant car ce musicien possédait à la fois l'invention mélodique, la puissance rythmique et l'intelligence harmonique, qu'il joue en accords, intervienne en solo ou en contrepoint. Moore utilisait avec une science consommée la guitare électrique et ne fut pas "seulement" un disciple de Charlie Christian, comme la plupart des guitaristes apparus au début des années 1940. En outre, il sut tirer très tôt la leçon de Django Reinhardt. Et il serait bien dommage d'oublier dans ce trio l'importance du bassiste Johnny Miller (que nous entendons ici dans la majorité des faces) qui remplaça Wesley Prince et possédait une puissance rythmique propre à propulser l'ensemble et à lui donner son assise ; une force dont on ne se rend peut-être pas vraiment compte à l'écoute des disques et dont témoignent ceux qui ont écouté le trio sur scène.
D'aucuns s'étonneront que nous n'ayons pas encore parlé de Nat King Cole chanteur, la raison est simple. Peu de gens ignorent que Nat King Cole est considéré comme un des plus grands chanteurs de charme qu'ait connue l'Amérique après la guerre ; en revanche peu de gens savent qu'il fut aussi et d'abord un pianiste de jazz fort remarquable et que son trio fut un phénomène en soi dans le jazz. En fait, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un chanteur de telle stature doive tant au jazz dont il est directement issu. Faut-il rappeler que Frank Sinatra, Mel Tormé, Ray Charles (qui commença à chanter à la manière de King Cole !) et bien d'autres ont fait leurs classes dans le jazz ? Rappelons, enfin, que Nat King Cole devint chanteur presque par hasard, à la demande d'un client fortuné d'une boîte où il se produisait. Cole dut s'exécuter et s'en tira fort bien, interprétant Sweet Lorraine (le morceau, justement qui inaugure notre sélection), que l'on retrouverait sur son premier disque pour Decca.
François Billard
The impact of the King Cole Trio on jazz is undeniable. This small group (piano, bass, guitar), founded in 1937, was so successful in the 40s that Metronome magazine declared it to be the major influence in 1946. In much the same way as the trios of Art Tatum (in 1943), Lennie Tristano (in the mid-forties) and those of Ahmad Jamal and Oscar Peterson (in the early 50s). Clearly the main innovation lay in the fact that the trio replaced drums by a guitar which, apart from its basic rhythmic role could, like the piano, play either chords or single notes, thus alternating between a vertical and horizontal dimension. Furthermore, the absence of a drummer gave the music a completely different flavour, the change in volume affording the musicians more complete control over their individual playing. While it is true that a good drummer can contribute to the over-all excellence of any group, many bass players and pianists complain that drummers often play too loudly—but this is a somewhat taboo subject and is rarely discussed openly. The young Nat Cole, starting out in Chicago, was greatly influenced by the rhythmically vital playing of Earl Hines, probably the best mentor he could have had. Hines was a master of swing who, whether solo or fronting his big band, retained his individual style, some of which rubbed off on to Cole.
Guitarist Oscar Moore played a decisive role in the legendary trio, his inventive melodies, powerful rhythm and sense of harmony always evident, either in his chord playing, solos or counterpoint. His electric guitar playing was something special, its Django Reinhardt overtones setting him apart from the numerous Charlie Christian disciples of the early 40s. Neither should we forget Wesley Price’s replacement Johnny Miller (heard on most of the present sides), whose compelling rhythmic bass propelled the trio along. This solid drive, while perhaps not quite so evident on recordings, can be vouched for by those fortunate enough to have heard him live.
There is little need to mention Nat King Cole’s vocal talents for he is generally recognised as one of the most successful popular singers in post-war America but, on the other hand, few people know that he was an outstanding jazz pianist and that his trio deserves a place in jazz history. Yet it is hardly surprising that a singer of his renown owed so much to his jazz roots. Might not the same be said of Frank Sinatra, Mel Torme, Ray Charles (who started out by modelling himself on King Cole) and so many others whose earliest influences came from jazz? In fact, Nat King Cole became a singer almost by accident: a wealthy customer in a club where he was appearing paying him to interpret Sweet Lorraine, the title that opens our selection and was featured on his first record for Decca.
Adapted from the French by Joyce Waterhouse