Dizzy GILLESPIE / THE BE-BOP REVOLUTION
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Dizzy GILLESPIE / THE BE-BOP REVOLUTION

Dizzy GILLESPIE / THE BE-BOP REVOLUTION

R323
10,00 €
TTC
2 CD - 31 TITRES / 1940 - 1953 / INCLUS "BIRD & DIZ" AVEC CHARLIE PARKER ALBUM CLASSÉ DANS LES 100 MEILLEURS CD DE JAZZ.

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LENREGISTREMENT « BIRD & DIZ » EST CLASSÉ DANS LES 100 MEILLEURS ALBUMS DE JAZZ
 
CD 1

Bird & Diz (1950)

1 Bloomdido                  3’30’’
Parker
2 My melancholy baby  3’30’’
Burnett - Norton
3 Relaxing with Lee       2’50’’
Gillespie
4 Passport                     2’50’’
Parker
5 Leap frog                    2’36’’
Harris - Parker
6 An oscar for treadwell  3’29’’
Parker
7 Mohawk                      3’40
Parker
8 Visa                             2’59’’
Parker

Jazz at Massey Hall (1953)

9 Perdido                       7’48’’
Tizol – Drake - Lenk
10 Salt peanuts              7’45’’
Gillespie- Clarke
11 All the things you are  7’55’’
Hammerstein - Kern
12 Wee                            6’46’’
Best - Paparelli
13 Hot house                   9’07’’
Dameron
14 A night in Tunisia        7’40’’
Gillespie-Paparelli

Diz ‘N’ Bird in concert (1947)

15 Dizzy atmosphere       2’44’’
Gillespie-Paparelli
16 Groovin’ high                2’01
Gillespie
 
Les enregistrements
 
1 to 8 : Dizzy Gillespie, Kenny Dorham (tp), Charlie Parker (as), Tommy Turk (tb), Thelonious Monk, Al Haig (p), Tommy Potter (b), Carlos Vidal (bgo), Max Roach, Buddy Rich (dm), New York
9 to 14 : Dizzy Gillespie (tp), Charlie Parker (as), Bud Powell (p), Charles Mingus (b), Max Roach (dm), Toronto
15-16 : Dizzy Gillespie (tp), Charlie Parker (as), Bill Graham (bs), John Lewis, Wade Legge (p), Al McKibbon, Lou Hackney (b), Al Jones, Joe Harris (dm), Joe Carroll (vo), New york
 
CD 2

1940 - 1949

1 Pickin’ the gabbage    2’45’’
D. Gillespie
2 Opus X      2’36’’
J. Malachi
3 I can’t get started        3’00’’
I. Gershwin – V. Duke
4 Good bait                        2’57’’
T. Dameron – C. Basie
5 Salt peanuts      2’55’’
D. Gillespie – K. Clarke
6 Bebop       3’06’’
D. Gillespie
7 Something for you      2’28’’
O. Pettiford
8 Interlude (Night in Tunisia)          3’10’’
D. Gillespie – F. Paparelli
9 Blue n’ boogie   2’54’’
D. Gillespie
10 Shaw nuff         2’52’’
D. Gillespie – C. Parker
11 Lover man       3’16’’
Ramirez – Davis - Sherman
12 Dynamo B        2’57’’
D. Gillespie
13 When I grow toot old to dream  2’54’’
Hammerstein – Romberg
14 Round about midnight      2’49’’
D. Gillespie – F. Paparelli
15 52nd street theme   3’10’’
T. Monk
16 Ol’ man rebop            2’43’’
F. Wilson
17 Antropologie  2’35’’
D. Gillespie – C. Parker
18 Oop-Pop-A-Da           3’11’’
D. Gillespie – J. Brown
19 Two bass hit   2’45’’
D. Gillespie – J. Lewis
20 Stay on it          3’12’’
D. Gillespie – T. Dameron
21 Cool breeze     2’44’’
D. Gillespie – T. Dameron
22 Duff capers      4’13’’
L. Garner
23 Overtime          4’32’’
P. Rugolo
24 Victory ball      4’11’’
L. Tristano – B. Bauer – C. Parker
25 Katy (Dizzier & Dizzier) 3’01’’
G. Wilson – C. Basie
 
Les enregistrements :
1 Cab Calloway & His Orchestra : Mario Bauza, Dizzy Gillespie, Lamar Wright (tp), Tyree Glenn (tb-vib), Quentin Jackson, Keg Johnson (tb), Hilton Jefferson, Andy Brown (as), Jerry Blake (as-cl), Chu Berry, Walter Thomas (ts), Benny Payne (p), Danny Barker (g), Milt Hinton (b), Cozy Cole (dm).1940
2 Billy Eckstine & His Orchestra : Dizzy Gillespie, Shorty McConnel, Gail Brockman, Marion « Boonie » Hazel (tp), Dexter Gordon, Gene Ammons (ts), Leo Parker (bs), John Malachi (p), Connie Wrainwright (g), Tommy Potter (b), Art Blakey (dm)
3-6 Dizzy Gillespie All Stars : Dizzy Gillespie (tp), Trummy Young (tb), Don Byas (ts), Clyde hart (p), Oscar Pettiford (b), Shelly Manne (dm), 1945
Oscar Pettiford & His All Stars : Dizzy Gillespie, Bill Coleman, Benny Harris (tp), Trummy Young, Benny Morton (tb), Johnny Bothwell (as), Don Byas (ts), Serge Chaloff (bs), Clyde Hart (p), Al Casey (g), Oscar Pettiford (b), Shelly Manne (dm), 1945
8 Boyd Raeburn & His Orchestra : Dizzy Gillespie, Stan Fishelson, Tommy Allison, Benny Harris (tp),Ollie Wilson, Jack Carmen, Walt Robertson, Trummy Young (tb), Johnny Bothwell, Hal McKusic (as), Joe Magro, Al Cohn (ts), Serge Chaloff (bs), Boyd Raeburn (bass-s), Ike Carpenter (b), Steve Jordan (g), Oscar Pettiford (b),Shelly Manne (dm) 1945
9 Dizzy Gillespie Sextet : Dizzy Gillespie (tp), Dexter Gordon (ts), Frank Paparelli (p), Chuck Wayne (g), Murray Shipinski (b), Shelly Manne (dm) 1945
10-11 Dizzy Gillespie & His All Stars : Dizzy Gillespie (tp-vo), Charlie Parker (as), Al Haig (p), Curley Russel (b), Sidney Catlett (dm), Sarah Vaughan (voc) 1945
12-13-14 Dizzy Gillespie Tempo Jazzmen : Dizzy Gillespie (tp), Lucky Thompson (ts-vo), Milt Jackson (vib), Al Haig (p), Arv Garrison (g), Ray Brown (b), Stan Levey (dm) 1946
15-25 Dizzy Gillespie & His Orchestra (1946 – 1949)
 
Dizzy Gillespie
A l’avènement du be-bop, comme souvent — en tout cas bien plus souvent qu’on ne l’admet —, la révolution s’arc-bouta sur la tradition. En d’autres termes, si Dizzy Gillespie révolutionna si radicalement le jazz c’est que sa musique avait de profondes racines et qu’en fait, il commença même par copier, intelligemment (mais quand même) Roy Eldridge avant de tirer au futur et de proposer des solutions nouvelles.
Il avait d’abord commencé, à l’instar de la majorité des jazzmen de sa génération, à travailler dans des grands orchestres, là où se fortifie le jeu des trompettistes au sein de leur section. Il prit d’ailleurs de (déjà) remarquables solos chez Teddy Hill (où en 1937 il remplaça Eldridge), puis chez Cab Calloway (de 1939 à 1941), montrant une autorité et un culot qui ne manquèrent pas d’attirer l’attention de ses pairs. Il possédait déjà ce quelque chose qui fait se dresser une oreille avertie, même si ce n’était là que science de l’écart avant de devenir celle du grand écart. Il serait probablement resté dans le giron d’une grande formation si la guerre ne s’en était pas mêlée. Le bel optimisme lié à la Swing Era céda le pas aux rigueurs des vaches maigres (pas encore folles). Ceux qui n’étaient pas mobilisés n’avaient plus autant de travail (le rationnement de l’essence nuisait évidemment aux tournées des grandes formations dans tout le pays) et le travail de studio, autre base de ressources importantes avec la radio, fut interrompu par la grève de l’enregistrement (entre août 1942 et décembre 1944).
Néanmoins, de telles rigueurs peut naître l’invention et les hommes qui ne passaient plus leur vie à parcourir le pays ou à enregistrer en studio trouvèrent davantage de temps pour se retrouver en petit comité et jouer vraiment pour le plaisir.
C’est dans des boîtes de Harlem, notamment, que grandit le nouveau jazz, soir après soir et sans grand fracas (le fracas viendrait plus tard, en attendant on inventait !) ; les petites formations avaient l’avantage de permettre à chacun de se faire entendre aisément. Ce qui se perdait en décibels se retrouvait en complexité et les petites trouvailles d’un soir, assorties à celles du lendemain finissaient par subvertir le langage tout entier et ceux qui n’avaient pas tout découvert sur le tas, nuit après nuit, se sentaient parfois bien désorientés au milieu des jeunes expérimentateurs.
Gillespie était plus cultivé que la moyenne des jazzmen et, tout trompettiste qu’il était, il avait étudié le piano pour son plaisir, et surtout, pour aller regarder de près à quoi ressemblaient ces fichus accords, les désosser et leur offrir de nouvelles relations, sans parler des altérations. Cette science-là, assortie à une technique développée systématiquement à partir d’exercices croquignolets (jouer des partitions pour clarinette à la trompette, par exemple) ou simplement en travaillant avec acharnement des traits qui décontenanceraient le gogo et laisseraient sur le flanc le musicien lambda.
“Travaillez, il en restera toujours quelque chose !” fut le mot d’ordre secret des meilleurs ; seulement ça ne se disait pas, mieux valait mettre en avant une certaine folie cultivée (diziness), un accoutrement curieux (bêret, barbiche, etc.), en somme l’inspiration artistique !
On aura compris que le dévoilement de tels secrets ne donne tout de même pas le mode d’emploi de la musique de Diz, pour l’obtenir il suffit de rajouter l’intelligence, l’humour, la finesse, un sens du rythme qui se cultive, aussi, grâce à l’amour de la danse et quelques autres ingrédients de son cru.
Le petit périple que nous vous avons préparé comporte un passage (obligé) par la jeunesse (chez Cab Calloway), dans les grands orchestres de Billy Eckstine et de Boyd Raeburn (un peu plus tard, nous en sommes au début “semi-officiel” du be-bop) et, bien entendu, quelques-unes des faces les plus marquantes du chef (ses premières en tant que leader), dont certaines en compagnie de Charlie Parker ; celles réunissant les deux grands génies du be-bop ne sont malheureusement pas légion.
François Billard.
Dizzy Gillespie A l’avènement du be-bop, comme souvent — en tout cas bien plus souvent qu’on ne l’admet —, la révolution s’arc-bouta sur la tradition. En d’autres termes, si Dizzy Gillespie révolutionna si radicalement le jazz c’est que sa musique avait de profondes racines et qu’en fait, il commença même par copier, intelligemment (mais quand même) Roy Eldridge avant de tirer au futur et de proposer des solutions nouvelles. Il avait d’abord commencé, à l’instar de la majorité des jazzmen de sa génération, à travailler dans des grands orchestres, là où se fortifie le jeu des trompettistes au sein de leur section. Il prit d’ailleurs de (déjà) remarquables solos chez Teddy Hill (où en 1937 il remplaça Eldridge), puis chez Cab Calloway (de 1939 à 1941), montrant une autorité et un culot qui ne manquèrent pas d’attirer l’attention de ses pairs. Il possédait déjà ce quelque chose qui fait se dresser une oreille avertie, même si ce n’était là que science de l’écart avant de devenir celle du grand écart. Il serait probablement resté dans le giron d’une grande formation si la guerre ne s’en était pas mêlée. Le bel optimisme lié à la Swing Era céda le pas aux rigueurs des vaches maigres (pas encore folles). Ceux qui n’étaient pas mobilisés n’avaient plus autant de travail (le rationnement de l’essence nuisait évidemment aux tournées des grandes formations dans tout le pays) et le travail de studio, autre base de ressources importantes avec la radio, fut interrompu par la grève de l’enregistrement (entre août 1942 et décembre 1944). Néanmoins, de telles rigueurs peut naître l’invention et les hommes qui ne passaient plus leur vie à parcourir le pays ou à enregistrer en studio trouvèrent davantage de temps pour se retrouver en petit comité et jouer vraiment pour le plaisir. C’est dans des boîtes de Harlem, notamment, que grandit le nouveau jazz, soir après soir et sans grand fracas (le fracas viendrait plus tard, en attendant on inventait !) ; les petites formations avaient l’avantage de permettre à chacun de se faire entendre aisément. Ce qui se perdait en décibels se retrouvait en complexité et les petites trouvailles d’un soir, assorties à celles du lendemain finissaient par subvertir le langage tout entier et ceux qui n’avaient pas tout découvert sur le tas, nuit après nuit, se sentaient parfois bien désorientés au milieu des jeunes expérimentateurs. Gillespie était plus cultivé que la moyenne des jazzmen et, tout trompettiste qu’il était, il avait étudié le piano pour son plaisir, et surtout, pour aller regarder de près à quoi ressemblaient ces fichus accords, les désosser et leur offrir de nouvelles relations, sans parler des altérations. Cette science-là, assortie à une technique développée systématiquement à partir d’exercices croquignolets (jouer des partitions pour clarinette à la trompette, par exemple) ou simplement en travaillant avec acharnement des traits qui décontenanceraient le gogo et laisseraient sur le flanc le musicien lambda. “Travaillez, il en restera toujours quelque chose !” fut le mot d’ordre secret des meilleurs ; seulement ça ne se disait pas, mieux valait mettre en avant une certaine folie cultivée (diziness), un accoutrement curieux (bêret, barbiche, etc.), en somme l’inspiration artistique ! On aura compris que le dévoilement de tels secrets ne donne tout de même pas le mode d’emploi de la musique de Diz, pour l’obtenir il suffit de rajouter l’intelligence, l’humour, la finesse, un sens du rythme qui se cultive, aussi, grâce à l’amour de la danse et quelques autres ingrédients de son cru. Le petit périple que nous vous avons préparé comporte un passage (obligé) par la jeunesse (chez Cab Calloway), dans les grands orchestres de Billy Eckstine et de Boyd Raeburn (un peu plus tard, nous en sommes au début “semi-officiel” du be-bop) et, bien entendu, quelques-unes des faces les plus marquantes du chef (ses premières en tant que leader), dont certaines en compagnie de Charlie Parker ; celles réunissant les deux grands génies du be-bop ne sont malheureusement pas légion. François Billard. John Birks Gillespie dit Dizzy Gillespie, né à Cheraw (Caroline du Sud) le 21 octobre 1917 et mort le 6 janvier 1993 à Englewood (New Jersey), est un trompettiste, auteur-compositeur-interprète et chef d'orchestre de jazz américain. Avec Louis Armstrong, Roy Eldridge, Henry "Red" Allen, Chet Baker, Miles Davis, Clifford Brown, Thad Jones, il est l'un des plus importants trompettistes de l'histoire du jazz. Avec Charlie Parker, Kenny Clarke, Thelonious Monk, Charlie Mingus, il est une des figures fondatrices du style bebop et il a contribué à introduire les rythmes afro-cubains dans le jazz. Dizzy Gillespie se distinguait en particulier par sa trompette au pavillon incliné vers le haut, il jouait parfois avec une sourdine. Ses joues gonflées à bloc comme celles d'un crapaud, sa joie de vivre et son humour ravageur sont pour beaucoup dans sa popularité auprès du public. En tant que trompettiste, il est considéré par ses pairs comme un virtuose hors normes. Biographie Jeunesse et formation John Birks « Dizzy », est le benjamin des neuf enfants, de James Gillespie, un maçon et un musicien occasionnel, et de Lottie Gillespie. Dizzy apprend le piano dès l'âge de quatre ans, son père dirige en tant qu'amateur un orchestre et lui apprend les bases de la musique. Il débute la trompette à l'âge de 12 ans en autodidacte et parvient à gagner une bourse pour le Laurinburg Institute (en) (Caroline du Nord) où il étudie le piano et la trompette. Il quitte l'institut en 1935 pour rejoindre sa famille qui s'est installée à Philadelphie dans l'état de Pennsylvanie5. Après avoir écouté Roy Eldridge à la radio, il décide de devenir un trompettiste de Jazz. Gillespie commence sa carrière de trompettiste professionnel en étant engagé au sein de l'orchestre de Frank Fairfax (en) où il fait la connaissance de Charlie Shavers, qui comme lui est au pupitre des trompettes et qui lui apprend les solos de Roy Eldridge. C'est au sein de cet orchestre que le pianiste Bill Doggett le surnomme Dizzy (le dingue) du fait qu'il amenait sa trompette dans un sac en papier, au lieu de l'étui traditionnel, et le surnom ne quittera plus. En 1937, Dizzy quitte Philadelphie pour se rendre à New York, la capitale du jazz, après un essai infructueux au sein de l'orchestre de Lucky Millinder, il est embauché par Teddy Hill pour remplacer Roy Eldridge au sein de son big-band , Roy n'étant pas disponible pour une tournée européenne. La même année, le 17 mai 1937, il figure sur un premier enregistrement de l'orchestre de Teddy Hill : King Porter Stomp pour le label Bluebird. De retour en Europe, Dizzy travaille dans diverses formations, en 1938, travaillant pour le big-band de Chick Webb, il fait la connaissance du trompettiste cubain Mario Bauza qui lui fait découvrir la musique cubaine. Lorsque Mario Bauza est engagé par Cab Calloway, avec le soutien de Chu Berry, il persuade ce dernier d'embaucher Dizzy, collaboration qui durera de 1939 à 1941. Dizzy est crédité sur trois enregistrements du Cab Calloway Orchestra (en) : Jiveformation Please / I Ain't Gettin' Nowhere Fast (novembre 1939) pour le label Vocalion Records, Pickin' the Cabbage / Paradiddle13, qui sont ses premières compositions enregistrées (avril 1940) toujours pour le label Vocalion, enfin Come On With the "Come On" / A Ghost of a Chance (août 1940) pour le label Okeh Records En 1941, il est finalement renvoyé à la suite d'une altercation avec Cab Calloway qui n'apprécie ses envolées qu'il qualifie de chinoiseries Gillespie joue alors dans diverses formations comme celle de Duke Ellington et effectue des arrangements pour Woody Herman. Avec Bud Powell, Charlie Parker ou Thelonious Monk, il fréquente la pianiste et compositrice Mary Lou Williams, qui lui donne des conseils et accompagne cette nouvelle génération de musiciens, qu'elle invite à son émission de radio hebdomadaire sur WNEW, Mary Lou Williams's Piano Workshop Mais en peu de temps, Gillespie ajoute ses propres ingrédients : vitesse d’exécution, acrobaties musicales, harmonies originales. Il développe son propre style et son talent lui rapporte de jolis contrats au sein d’orchestres triés sur le volet. Celui qu’il crée en 1946 regroupe autant Thelonious Monk, Milt Jackson que John Coltrane. Naissance du Bebop Il joue avec Charlie Parker dans des clubs de jazz tels que Minton's Playhouse et Monroe's Uptown House (le berceau du bebop). Ses compositions (Groovin' High, Woody n' You, Anthropology, Salt Peanuts, et A Night in Tunisia) sonnent radicalement différemment du swing de l'époque. Un de leurs premiers concerts (au New York's Town Hall le 22 juin 1945) est seulement sorti en 2005. Gillespie enseigne le nouveau style à de jeunes musiciens de la 52e rue, dont Miles Davis et Max Roach. Le groupe se sépare, après un séjour au Billy Berg Club à Los Angeles où le bebop reçoit un accueil mitigé. Contrairement à Parker, qui aime jouer dans des petites formations et occasionnellement en tant que soliste dans des big bands, Dizzy Gillespie préfère diriger un big band; il tente l'expérience pour la première fois en 1945, mais le succès n'est pas trop au rendez-vous. Après ses travaux avec Charlie Parker, Gillespie mène d'autres petites formations avec des musiciens tels que Milt Jackson, John Coltrane, Lalo Schifrin. Il apparaît également fréquemment en tant que soliste au Jazz at the Philharmonic sous la direction de Norman Granz. Le 11 mars 1952, Gillespie quitte les États-Unis pour la France. Il est invité par Charles Delaunay pour jouer au Salon du Jazz. Gillespie qui n'a pas d'autre engagement à Paris en profite pour créer son troisième big band. Grâce à ses succès, il peut enregistrer dans les lieux les plus prisés de Paris (comme au Théâtre des Champs-Élysées). En 1953, il revient aux États-Unis après une série de concerts et d'enregistrements. Cet épisode parisien le conforte également dans son idée de pouvoir être leader de big band. Il sera pendant des années le meilleur ami du trompettiste français Roger Guérin. Il participera au Grand Échiquier, l'émission de télévision de Jacques Chancel, en même temps que le célèbre trompettiste classique Maurice André. Jazz afro-cubain Dès la fin des années 1940, Gillespie est impliqué dans le mouvement appelé « musique afro-cubaine ». En 1947, il écrit Manteca avec Chano Pozo et jette ainsi les bases du jazz afro-cubain. En 1956, Gillespie reçoit du Département d'État américain la tâche d'aller faire découvrir le jazz en Yougoslavie, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. Gillespie se déclare candidat à l'élection présidentielle aux États-Unis de 1964. Il promet que, s'il est élu, la Maison Blanche serait renommée The Blues House, que Ray Charles serait nommé président de la Bibliothèque du Congrès, Miles Davis directeur de la CIA, et Malcolm X Attorney General, avant de se retirer en faveur de Lyndon B. Johnson. Il se convertit au bahaïsme quelques années plus tard et poursuit sa carrière jusqu'au début des années 1990. Pendant cette période, il alterne entre petites formations et big bands, et aide plusieurs jeunes musiciens à faire leurs preuves (Jon Faddis, Danilo Perez, Antonio Hart, Lewis Nash, etc.). En 1937, Dizzy rencontre Lorraine Willis, danseuse dans l'orchestre d'Edgar Hayes, ils se marient le 9 mai 1940, elle devient sa muse et la gestionnaire financière et commerciale de sa carrière, Dizzy dira d'elle « Lorraine knows how to handle money, ]...[ Without her, I wouldn't have a quarter / Lorraine sait comme gérer l'argent ]...[ sans elle je n'aurais pas un sou ». En 1953, il entame une liaison avec la compositrice Connie Bryson, de cette relation naît une fille Jeanie Bryson (en) le 10 mars 1958 qui deviendra une chanteuse de jazz. Dizzy participera à son éducation. Dizzy décède des suites d'un cancer du pancréas, le 6 janvier 1993, à hôpital Englewood Hospital and Medical Center (en) d'Englewood (New Jersey) WIKIPÉDIA

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