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YÉYÉ / BO DE LAISSE TOMBER LES FILLES
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BANDE ORIGINALE DU LIVRE « LAISSE TOMBER LES FILLES » de Gérard de Cortanze
3 CD – 98 titres
CD 1
1 Last Night ( Indicatif Salut les copains ) The Mar-Keys2 Laisse les filles Johnny Hallyday3 Laissez-Nous twister Chats Sauvages4 Ne boude pas Richard Anthony5 Le loco-motion Sylvie Vartan6 Leçon de twist Danyel Gérard7 J'irai twister le blues Richard Anthony8 Le nabout twist Claude François9 Oh! les filles Les Pingouins10 J'ai le coeurv qui chavire Gary L'Ange Noir11 Moi je pense encore à toi Sylvie Vartan12 Je suis d'accord Françoise Hardy13 Hey baby Lucky Blondo14 Oncle John El Toro Et Les Cyclones15 Panne d' essence Frankie Jordan, Sylvie Vartan16 Kili Watch Les Cousins17 Nut Rocker B. Bumble & The Stingers18 Oh Marie Line Les Dangers19 Ne me dis pas non Les Vautours20 Mon mari c'est Frankenstein Nicole Paquin21 Ma pt'ite amie est vache Les Chats Sauvages22 Multiplication Lucky Blondo23 Mon amour disparu Rocky Volcano24 Le jet Les Pirates25 Je bois du lait Les Pirates, Dany Logan26 Je reviens vers le bonheur Gillian Hills27 Il ne veut plus être un drageur Hedika28 Je reviendrai Long Chris Et Les Daltons29 On a juste l'age Sheila30 Ma premiere cigarette Gillian Hills31 L'idole des jeunes Johnny Hallyday32 J'entends siffler le train Richard Anthony33 Green Onions Booker T. & The MG's
CD2
1 Belles ! Belles ! Belles ! Claude François2 Dansons Sylvie Vartan3 le grand M Billy Bridge et les Mustangs4 Be Bop A Lula Les Chaussettes Noires5 Fort Chabrol Les Fantômes6 Apache The Shadows7 Dans le Train de Nuit Petula Clark8 Est-Ce Que Tu Le Sais? Sylvie Vartan9 Depuis qu'ma mome Johnny Hallyday10 Eddie sois bon Les Chaussettes Noires11 Croque, croque la pomme Nancy Holloway12 Dis-Lui Que Je L'Aime Nicole Paquin13 Docteur Miracle Gabriel Dalar14 Comme Un Volcan Rocky Volcano15 Dynamite Rocky Volcano16 Le Diable En Personne (Shakin' All Over) Dany Maranne] Les Fantômes17 En twistant le Madison Billy Bridge18 Derniers baisers Les Chats Sauvages, Mike Shannon19 Dans la rue des souvenirs Lucky Blondo20 Le Coup Du Charme Les Vautours21 Daniela Les Chaussettes Noires22 C'est Bien Mieux Comme Ça Gillian Hills et les Chaussettes noires23 Crever D'amour Teddy Raye24 Comme L'ete Dernier Long Chris Et Les Daltons25 C'est encore une souris Danny Boy Et Ses Pénitents26 Dactylo Rock Les Chaussettes Noires27 C'est le mashed potatoes Lucky Blondo28 Ali Baba Twist Claude François29 Bye Bye Mon Amour Petula Clark30 Ah! Quel Massacre Danny Boy Et Ses Pénitents31 La Bagarre Johnny Hallyday32 Telstar The Tornados
CD 3
1 Le petit Gonzales Danyel Gérard2 Viens danser Le twist [Parties 1 & 2] Johnny Hallyday3 Twist à Saint-Tropez Les Chats Sauvages4 St. Tropez Twist Peppino Di Capri5 Twistez Danny Boy Et Ses Pénitents6 Sheïla Sheila7 Tu mets le feu Les Pirates8 Souvenirs Souvenirs Johnny Hallyday9 24000 baisers Frankie Jordan10 Ya! Ya! Twist Petula Clark11 T'as Seize Ans Dany Fischer12 Sois Pas Cruel Sylvie Vartan13 Comme Un Clou Nicole Paquin14 Petit élephant twist Dalida15 Zou Bisou Bisou Gillian Hills16 Tout L'Amour Danyel Gérard17 Tous Mes Copains Sylvie Vartan18 Sidonie Brigitte Bardot19 Tu peins ton visage Les Vautours20 Pas de Chewing Gum Dany Fischer21 Tu Parles Trop Les Chaussettes Noires22 Peppermint Twist (1ère Partie) Les Chaussettes Noires23 Le temp de l'amour Françoise Hardy24 Rue des quatre vents Frankie Jordan25 Le Rock du bagne Les Champions26 Red River Rock Les Drivers27 Sag Warum Camillo28 Pour Une Amourette Leny Escudero29 Tous les garçons et les filles Françoise Hardy30 Retiens la nuit Johnny Hallyday31 Venus en Blue-Jeans Les Champions32 Trente neuf de fievre Gabriel Dalar33 Requiem pour un twisteur Serge Gainsbourg
Le 22 juin 1963, quatre adolescents assistent, place de la Nation à Paris, au concert donné à l’occasion du premier anniversaire de Salut les Copains. Trois garçons : François, rocker au cœur tendre, tenté par les substances hallucinogènes ; Antoine, fils d’ouvrier qui ne jure que par Jean Ferrat ; Lorenzo, l’intellectuel, fou de cinéma et champion de 800m. Une fille : Michèle, dont tous trois sont amoureux, fée clochette merveilleuse, pourvoyeuse de rêve et féministe en herbe. Ce livre pétri d’humanité, virevoltant, joyeux, raconte, au son des guitares et sur des pas de twist, l’histoire de ces baby-boomers devenus soixante-huitards, fougueux, idéalistes, refusant de se résigner au monde tel qu’il est et convaincus qu’ils pouvaient le rendre meilleur.
Après Zazous, qui connut un vif succès, Gérard de Cortanze, prix Renaudot 2002, auteur du Dictionnaire amoureux des sixties (Plon,2018) a écrit avec Laisse tomber les filles, livre traversé par cinquante ans d’histoire de France, le grand roman de la Génération Yéyé.
Bien qu’elle figure déjà dans la chanson de Jo Bouillon – « Un, Deux, Trois, Swing ! » » – enregistrée en pleine période zazoue et qui se clôt sur ce refrain « yé… yé… », tout comme Stéphane Grapelli et Django Reinhardt qui terminent leur virevoltant « Minor Swing » par « Oh yé », l’interjection « yé » qui a donné « yéyé » n’entre pleinement dans la lumière qu’à l’aube des années 60. Transcription française du yeah américain, lui-même déformation du fameux yes qui ponctue les airs rocks puis twists venus d’outre-Atlantique, yé qui va vite donner yéyé est en réalité une invention du marketing musical destiné à opposer un certain type de chanteurs français à un autre puis, par métonymie, une génération toute entière : celle des jeunes gens et des jeunes filles qui écoutent ces nouveaux chanteurs.
. A la fin des années 50 marquées par l’arrivée du rock américain, la chanson française ne cherche pas vraiment un nouveau souffle, mais développe, en parallèle des chanteurs déjà cités une autre musicalité adaptée à un nouveau public. Les pré-adolescents qui ont entre 10 et 15 ans en 1960, les fameux baby-boomers ne se reconnaissent pas dans la chanson française des auteurs-compositeurs à textes, plutôt poétique, aux orchestrations qui ne leur parlent pas, qui ne les font pas danser, ni rire, qui ne les amusent pas. Trop graves, trop sérieuses. Si le terme de « yéyé » pour qualifier des jeunes réunis autour de mêmes valeurs, qui s’habillent tous de la même manière et écoutent la même musique, est utilisé pour la première fois par le sociologue Edgar Morin dans un article du « Monde » suite à la fameuse nuit du 22 juin 1963, durant laquelle près de 150 000 jeunes, lecteurs du mensuel culte Salut les Copains, se sont réunis place de la Nation – de manière quelque peu bruyante – pour fêter à la fois le premier anniversaire de leur journal fétiche et les 20 ans de Johnny Halliday, le phénomène « yéyé » est déjà bien présent, dans la chanson française, dès 1960.
Le premier yéyé est incontestablement Johnny Halliday, mais celui-ci a très vite troqué son habit de cuir censé marquer une forme de rébellion pour des vêtements plus sages. Les vedettes françaises, imitations fidèles des chanteurs et des groupes anglo-américains, adaptent très vite leurs répertoires à une demande plus « nationale ». Le rock endiablé rentre dans le rang, le twist qui prend la relève se danse en rang serré et rejette toute sensualité. Quant au répertoire, il hésite entre des textes à l’eau de rose et une prosodie affligeante. Mais pour les pré-adolescents ou adolescents que nous sommes, cela ne semble guère nous gêner. Ces chansons ne racontent que de gentilles histoires, ne choquent ni ne provoquent jamais, n’abordent jamais des questions politiques. C’est le temps des copains, des amours qui finissent toujours bien ou qui ne rendent tristes qu’un court instant, les filles sont charmantes, les hommes prévenants, jupes sages, costumes cravates, coupes de cheveux laquées, tout le monde est poli, et les parents peuvent même reprendre avec leurs progéniture les airs à la mode. Les yéyés ont pour noms : Sylvie Vartan, Sheila, Richard Antony, Claude François, etc. Une photo témoigne de cette période. Elle est prise par Jean-Marie Périer et publiée dans le magazine Salut les copains. On y voit la génération yéyé poser pour la postérité. Mais le photographe a utilisé un subterfuge pour mettre en valeur, le leader incontesté des yéyés, sans que cela perturbe les autres : il laisse une échelle contre le mur, et, au dernier moment, demande à Johnny Halliday de monter sur l’échelle, prétextant qu’il ne le voit pas bien…
C’est un monde étrange. D’un côté, cette cité calme et proprette, où l’on ne chante que l’adolescence gentiment rebelle, de l’autre un monde en ébullition. N’est-ce pas, en effet, l’époque de la construction du mur de Berlin, de l’intensification des bombardements au Vietnam, de la répression en Espagne et au Portugal toujours sur la botte de dictateurs féroces. Un autre courant s’annonce, lentement, avec des chanteurs et des groupes différents, plus impliqués dans le monde réel, et qui ne veulent plus d’une nouvelle guerre – 1945 n’est pas si loin…
De nouvelles appellations naissent : rockers, mods, beatniks, hippies et vont raconter à leur manière une nouvelle histoire. Christian Eudeline a étudié ce phénomène dans un livre passionnant : Anti yéyé. Le phénomène yéyé contient évidemment son antidote, monnaie à double face. Ils ont pour noms Antoine, Hector, Ronnie Bird, Michel Polnareff et lorsqu’ils forment un groupe Les Problèmes ou Les Lionceaux. Ils dénoncent la guerre, la société de consommation, parlent de la pilule, de substances hallucinogènes diverses, de l’Inde, de l’Union soviétique, et des jeunes filles qui désormais affichent minijupe et collants. Les vêtements ne sont plus les mêmes : Antoine porte une veste de treillis de couleur kaki, un blue-jeans délavé, de grosses bottes de cuir noir… Dans « La guerre », il chante : « Notre monde entier s’effondre,Les spectres sortent de l’ombre,Les Indiens se font la guerre,Mahatma n’a pas su faireLa bombe est prête à sauter,Le bouton à s’enfoncer… »Le mouvement est enclenché. Outre-Atlantique des voix s’élèvent venant des Etats-Unis : le Protest Song. Un chanteur français le relaie en France : Hughes Aufray. Adaptant « King of the Road », il chante « On est les rois » :« On couche n’importe où, dans des chambres à cent sousOn est des gratte-guitares, on chante sur les trottoirsOui mais on n’est pas syndiqués, nos blues-jeans sont râpésEt dans tous les coins où l’on va, on est les rois.. »C’est le chant du cygne des années yéyé. 1966, 1967… mai 1968 arrive qui clôt une époque yéyé déjà moribonde.