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Aristide BRUANT / MONOLOGUES
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INTÉGRALE DES MONOLOGUES
Par Yves MATHIEU
2 CD Livret avec les textes originaux
Par Yves MATHIEU
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Dits par Yves Mathieu et Zouzou Thomas
Bonne année.
Fantaisie triste.
Sonneur.
Récidiviste.
Les vrais dos .
AmoureuxCôtier.
Soulaud.
Jaloux.
Gréviste.
Casseur de gueule.
Lézard.
Grelotteux.
Marche des dosRonde des marmites. Dans la Rue 2Pilon.
Aux arts libéraux.
Foies blancs.
Monsieur l’ bon.
Fossoyeur.
Bavarde.
Coquette.
Concurrence.
Crâneuse. Conasse.
Soupé du mac.
Les quat’ pattes.Fins de siècle.
Heureux. Lézard.
Marchand d’crayon. Dans la Rue 3Les loupiots.
Sous les ponts.
Pour les fortifs.
Jalouse.
Paillasse.
Baryton.
Tzigane
VacheLa terreur des fortifs.
La lionne.
Galvaudeux.
Sous la pluie.
Le dimanche du trimardeur.
PiliLes braves gens.
Statuophobe.
Ta gueule.
Pestailles.
Mercuriale.
Ma rosse de gosse.
Les culs gelés.
Les chi’-dans-l’eau.
Sur la RouteSur la route.
Du pain.Terrassier.
L’hôtel du tapis vert.
L’impôt sur le revenu.
Sagesse.
Emancipation.
Repeuplons.
J’ suis dans l’ bottin.
Question capitale.
Conseillers municipaux.
Saison d’eau.
Enregistrés au Lapin Agile, Paris, Les 8-23 juillet 2009, 22 juin et 28 septembre 2012Enregistrements et mastering : Christophe Hénault (Art & Son Studio)Documents historiques (CD 1) : Paulo, enregistré au Lapin Agileen 1950 & 1955
Aristide Bruant, né le 6 mai 1851 à Courtenay (Loiret)1 et mort le 11 février 1925 à Paris 18e2, est un chansonnier et écrivain français.
Ses chansons populaires, sa présence en scène, sa voix rauque et puissante et sa carrure ont fait de lui un monument de la chanson française réaliste. Il est considéré comme un des plus grands poètes de l'argot de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle.
Il a été l'un des créateurs de la chanson réaliste, mouvement qui a perduré jusqu'au milieu du xxe siècle avec notamment Édith Piaf comme l'une des dernières interprètes. Ce mouvement a laissé des traces durables jusque dans la chanson française contemporaine.
Biographie
Aristide Bruant est né dans une famille bourgeoise. Durant son enfance, il apprend le latin par les soins du curé du pays, qui le cite comme exemple d'application. Sa famille l'envoie ensuite au lycée Impérial de Sens où, dès l'âge de onze ans, il collectionne les premiers prix de grec, de latin, d'histoire et de musique vocale. En 1862, il compose sa première chanson.
À la suite de revers de fortune, ses parents doivent quitter Courtenay pour Paris, où les déménagements se succèdent. Afin de fuir les créanciers, de 1863 à 1867, de Ménilmontant à Montmartre, ils effectuent cinq déménagements.
À la fin de l'année 1867, il doit quitter le lycée Impérial, car son père — alcoolique et ruiné — n'avait pu payer les derniers trimestres. Son père décide alors qu'Aristide est en âge de travailler et le conduit chez un avoué. Il peut ainsi faire vivre toute sa famille. Mais, du fait de la traque régulière de ses parents par des huissiers, il doit changer de métier et devient apprenti-bijoutier, puis ouvrier-bijoutier. Il travaille l'or et l'argent et sertit des pierres précieuses dans les arrière-boutiques de quelques bijoutiers. Il suit ses parents à travers Paris et la banlieue, fréquentant les restaurants pour pauvres, les cafés d'ouvriers, côtoyant les malheureux, les révoltés, les filles et les mauvais garçons. Il écoute leurs confidences et s'initie à leur contact à leur jargon.
Pendant la guerre de 1870, il est engagé comme franc-tireur dans la compagnie des « gars de Courtenay ».
Démobilisé, il travaille à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Durant quatre ans, il regarde vivre ses collègues et compare leur existence trop bien réglée à la vie aventureuse de hors-la-loi qu'il a rencontrés. Il se passionne pour leur langage, se met à rechercher les origines de l'argot jusqu'à François Villon et aux coquillards et travaille sur les dictionnaires d'argot des bibliothèques municipales. En attendant d'écrire des refrains argotiques, il compose des romances tendres.
Au lendemain de l'Année terrible, à dix-neuf ans, Bruant pour vivre, entre à la Compagnie du chemin de fer du Nord. Mais il aime le théâtre, et la vie sédentaire, la vie de bureau lui pèsent : il rêve d'affranchissement, et le soir, durant les heures de loisir que lui laisse son existence d'employé, il court les goguettes, où il pousse la « sienne » comme les camarades. Il a de l'allure, du coffre et de la confiance en lui-même ; sa hardiesse et sa franchise le servent à souhait : on l'encourage. C'est alors qu'il écrit ses premières chansons, d'un caractère encore indécis mais d'une manière nouvelle, originale déjà ; car il y emploie la langue colorée de la rue, langue du peuple, avec ses élisions et son patois pittoresque. Il se débarrasse peu à peu des conventions banales ; il devient le rimeur impeccable et, après avoir pris au peuple sa façon de s'exprimer, il va en prendre la pensée et la rendre, pour la servir : sa voie est trouvée.
Il est remarqué par un chanteur qui l'encourage à aller se produire au Robinson, où il triomphe.
Fort de ce succès, il tente sa chance au café-concert et se produit au Concert des Amandiers. Bien que le public y fût difficile, il triomphe à nouveau, ce qui lui donne de plus en plus d'assurance. Son répertoire comprend alors des chansonnettes comiques ainsi que des chants sociaux.
Un impresario le remarque et il est engagé chez Darelli à Nogent-sur-Marne, où il connaît à nouveau le succès. Il commence aussi à vivre dans une certaine aisance. Ces succès l'incitent à aller auditionner au Concert de l'Époque. Là, il se compose un costume de vedette : veston long, pantalon à pattes d'éléphant, gilet clair et chapeau haut-de-forme. L'effet est merveilleux, il connaît l'ivresse des rappels. Jusqu'au jour où il est incorporé au 113e de ligne, à Melun. Opportuniste, il écrit aussitôt une marche militaire : V'la l'cent-treizième qui passe. Adaptée au pas redoublé par le chef de musique du 113e, cette marche devient non seulement la marche du régiment, mais celle de la plupart des régiments de France.
Sa renommée commence à s'étendre. Dès sa démobilisation, il franchit rapidement les étapes. Des tréteaux du Concert de l'Époque, il passe sur les scènes des plus grands cafés-concerts, la Scala et l'Horloge. Chanteur élégant, il porte une jaquette beige rosé et un gilet fleuri (d'un bon faiseur), ainsi qu'un chapeau haut-de-forme sur-mesure. C'est de cette époque que datent les premiers chefs-d'œuvre qu'il compose sur les quartiers de Paris.
Le Chat noir, cabaret artistique à la mode, avait été aménagé par Rodolphe Salis dans un ancien bureau de poste situé au 84, boulevard Rochechouart à Paris.
Pour sa réception au sein de ce cénacle, fréquenté par l'élite poétique, il compose la Ballade du Chat Noir, chanson restée célèbre jusqu'à aujourd'hui. Bruant troque alors le cérémonieux complet-jaquette contre une tenue de garde-chasse, vareuse de velours côtelé noir avec culotte assortie, enfoncée dans de grosses bottes noires, chemise et cache-nez écarlates, en guise de manteau une immense cape noire et, comme couvre-chef, le feutre noir à larges bords que son ami Toulouse-Lautrec a souvent croqué de face, de profil ou de dos. Il explique ainsi sa transformation : « Le guignol est terminé !… Un nouveau Bruant est né !… Et ce Bruant-là va dire deux mots à la foule des fils-à-papa, des fainéants, des incapables !… Il leur criera la haine menaçante des pauvres et des révoltés… ainsi que la douleur blottie dans les bas-fonds… »
Un chanteur en costume de velours, qui met ses bottes sur les tables pour chanter des refrains argotiques, c'est une nouveauté que la clientèle du Chat noir apprécie. Il est applaudi tous les soirs. Le patron de l'établissement ne le paye pas et se contente de l'autoriser à vendre des sortes de petits formats dans la salle, ce qui ne lui rapporte que de maigres revenus. La fortune ne commence à sourire au chansonnier que lorsque Rodolphe Salis, effrayé par les voyous du quartier, abandonne le cabaret du boulevard Rochechouart, pour installer le Chat noir rue Victor-Massé, une petite rue parallèle au boulevard. Avec mille francs prêtés par un admirateur, il s'installe alors dans un local déserté qu'il baptise le Mirliton, du nom d'un instrument de musique populaire et bon marché.
Le soir de l'inauguration du Mirliton, il n'y a que trois clients. Dépité, il se met à les insulter copieusement : le public apprécie. C'est ainsi qu'il crée son image de marque. Par opposition au style affecté de Rodolphe Salis, gentilhomme d'opérette, il choisit la grossièreté. Tandis que Rodolphe Salis saluait ses clients du titre de monseigneur, Bruant les appelle crapules. Lorsque Rodolphe Salis affectait la tenue d'un général en civil, Bruant s'habille en gouape. Chez Bruant, pour saluer l'arrivée d'un client, on chante : « Oh c'te gueule, c'te binette. »
Ensuite, debout sur une table, Aristide Bruant donne d'une voix forte ses instructions aux gens du monde par la renommée : « Tas de cochons ! Gueules de miteux ! Tâchez de brailler en mesure. Sinon fermez vos gueules. »
Si quelques jolies dames se montraient offensées, le maître de céans leur parle avec une très grande franchise : « Va donc, eh, pimbêche ! T'es venue de Grenelle en carrosse exprès pour te faire traiter de charogne ? Eh bien ! T'es servie ! » Il ajoutait même parfois : « Vieille vache ! ».
La verdeur de ces propos, ainsi que les affiches qu'il commande à son ami Toulouse-Lautrec, ne sont pas les seules raisons de son succès. On se déplace d'Auteuil ou de Passy pour l'écouter chanter les peines et les joies de la crapule, alors à la mode, avec, à l'époque, les ouvrages des écrivains naturalistes. Son répertoire de qualité se répand en même temps que les œuvres de Zola, de Paul Adam, des frères Goncourt, d'Oscar Méténier ou de Joris-Karl Huysmans.
Au Mirliton, le verre de bière est vendu treize sous, mais devant l'évolution de son public, Aristide Bruant décide d'instituer chaque vendredi une soirée « chic ». Ainsi, le vendredi le verre de bière est vendu cinq francs (cent sous). Des célébrités comme François Coppée, Lucien Guitry, le dompteur Pezon[Lequel ?] font partie des habitués de ces vendredis chics, entourés de bourgeoises endimanchées, ravies de s'entendre injurier par le « grand Bruant ».
En 1885, il se lance également dans la publication d'une revue hebdomadaire sur 4 pages, Le Mirliton dont il est directeur. La une du journal s'orne d'un dessin, le plus souvent de Théophile Alexandre Steinlen, et le contenu fait la part belle aux textes des chansons de Bruant5. Avec une interruption entre mai 1896 et juin 1903, la feuille paraîtra jusqu'en 1906.
Une soirée mouvementée au Mirliton est décrite par Georges Courteline à la fin de son roman Messieurs les ronds-de-cuir où la Crécelle de Dérouet n'est autre que le Mirliton de Bruant6. Catulle Mendès et Courteline sont également les auteurs d'une pièce de théâtre fantaisie sur le Mirliton, Les Joyeuses Commères de Paris (1892).
La publication en 1889 du premier volume de ses œuvres, monologues et chansons intitulé Dans la rue, illustré par Steinlen, fait sensation : de Maurice Barrès[réf. nécessaire]à Anatole France — « Le premier, Bruant a exprimé le pathétique de la crapule… »[réf. nécessaire] —, les critiques sont enthousiastes. Chacun [réf. nécessaire] salue le « poète sincère et vibrant, d'une rare originalité ». François Coppée le fait recevoir à la Société des gens de lettres en 1891[réf. nécessaire] ; il ne ménage pas ses éloges au comité des gens de lettres : « Je fais grand cas de Dans la rue et je le tiens pour un descendant, en ligne directe légitime, de notre Villon... »
C'est la réussite : ses chansons sont mises aux répertoires d'artistes célèbres : Eugénie Buffet, déguisée en fille de barrière fait applaudir À la Cigale, À la Villette et À la Glacière, et lance À Saint-Lazare[réf. nécessaire] ; Yvette Guilbert, vedette du caf'conc', interprète À Belleville et Au Bois de Boulogne[réf. nécessaire]. Bruant atteint alors une gloire internationale et en 1895, il abandonne son cabaret et part en tournée à l'étranger[réf. nécessaire].
Bruant se revendique comme un travailleur sérieux. Dans sa poésie apparemment simple, la puissance du raccourci et la précision du terme dissimulent de longues recherches : « sept mois pour une chanson ! » a-t-il déclaré à propos de À Biribi[réf. nécessaire]. Il lui faut moins de temps pour composer les mélodies qu'il veut nostalgiques et dépourvues de fioritures, à la manière de celle des cantiques de son enfance[réf. nécessaire].
Avec la gloire, la fortune récompensa ses efforts ; aux bénéfices du Mirliton vinrent s'ajouter de confortables droits d'auteur et de gros cachets. Ainsi, après une dizaine d'années, il put s'offrir un château à Courtenay, grâce à Nini peau d'chien, à la Méloche, à Toto Laripette et à la Filoche, marlou héroïque qui mourut avec dignité sur l'échafaud.
En 1897, le célèbre critique Adolphe Brisson a fait le récit d'une visite à Bruant, à Courtenay, dans Portraits intimes : « Le poète des gueux habite un château où il mène le train d'un seigneur moyenâgeux, il chasse, il pêche, il a une meute de chiens fidèles et dressés. Ses vassaux sont représentés par un garde, le père Rata, un jardinier, le père Bajou, et un fermier et une nombreuse domesticité. Les pièces de son logis sont luxueusement meublées de bahuts, de fauteuils, de bibelots. Il me raconte qu'il a acheté vingt-cinq hectares de prairies, un bras de rivière, une île, un moulin. M. Bruant est un autre marquis de Carabas ! »
Le chansonnier populaire, le fondateur du Mirliton, que l'on aurait pu croire attaché à Montmartre, sa seconde patrie si souvent chantée, tint à Adolphe Brisson des propos révélateurs : « Pendant huit ans, j'ai passé mes nuits dans les bocks et la fumée ! J'ai hurlé mes chansons devant un tas d'idiots qui n'y comprenaient goutte et qui venaient, par désœuvrement et par snobisme, se faire insulter au Mirliton… Je les ai traités comme on ne traite pas les voyous des rues… Ils m'ont enrichi, je les méprise : nous sommes quittes ! »
On devait cependant le revoir à Montmartre, aux Champs-Élysées, ou à Belleville. En mai 1898, le châtelain de Courtenay se présenta aux élections législatives à Belleville, dans le quartier des ouvriers de Saint-Fargeau. On pouvait lire, sur les murs de Belleville, des déclarations de Bruant le « Candidat du peuple » : « Tous les ennemis de la féodalité capitaliste voteront pour le poète humanitaire, pour le glorieux chanteur de Belleville. C'est à Belleville Saint-Fargeau que Bruant a débuté, c'est à Belleville qu'il a connu ses premiers succès, c'est à son vieux Belleville qu'il revient logiquement par reconnaissance, etc. »
En dépit des multiples réunions électorales au cours desquelles il chanta une partie de son répertoire ainsi que son programme politique, il obtint seulement 525 voix.
Peu à peu, au début du xxe siècle, il se retire de la chanson pour se consacrer à l'écriture, mais continue à donner des spectacles, jusqu'à un ultime retour en 1924, où il fait un triomphe. Il meurt à Paris l'année suivante, le 11 février 1925, au 17 rue Christiani. Il est enterré à Subligny, dans l'Yonne8.
Œuvres
Recueils de chansons
Dans la rue : ce recueil de trois tomes réunit la plupart des chansons d'Aristide Bruant :
Aristide Bruant (ill. Steinlen), Dans la rue : chansons et monologues, vol. 1, Paris, A. Bruant, 1889, 214 p. (disponible [archive] sur Internet Archive).
Aristide Bruant (ill. Steinlen), Dans la rue : chansons et monologues, vol. 2, Paris, A. Bruant, 1889, 207 p. (disponible [archive] sur Internet Archive).
Aristide Bruant (ill. Poulbot), Dans la rue : chansons et monologues, vol. 3, Paris, A. Bruant, 1895, 200 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Aristide Bruant (ill. Borgex), Sur la route : chansons et monologues, Paris, A. Bruant, 1895, 216 p. (disponible [archive] sur Internet Archive).
Chansons et monologues d'Aristide Bruant, 3 vol., avec musique, dessins de Borgex, château de Courtenay, Aristide Bruant, s. d. (1897 ?) ;
Chansons et monologues d'Aristide Bruant, 1 fort volume, illustrations de Steinlen, G.Pion et autres, s. d., éditeur H. Geffroy, Paris.
De nombreuses chansonnettes furent illustrées par Émile Butscha et Louis Borgex.
Théâtre
L'Homme aux grands pieds : scène comique.
Aux bat' d'Af' : drame en 8 tableaux.
Cœur de Française : drame en cinq actes et huit tableaux. En collaboration avec Arthur Bernède, créé à l'Ambigu le 23 octobre 1912.
Romans
Autre portrait de Bruant réalisé par Toulouse-Lautrec.
Les Bas-Fonds de Paris, 4 tomes, Jules Rouff, s. d. (1897 ?) ; Éditions Des Équateurs, coll. « Équateur Littérature », 2015, 717 p. (ISBN 978-2849903926).
Les bas-fonds de Paris, t. 1, Paris, Jules Rouff, 754 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Les bas-fonds de Paris, t. 2, Paris, J. Rouff, 862 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Les bas-fonds de Paris, t. 3, Paris, J. Rouff, 814 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Les bas-fonds de Paris : le bagne des gosses, t. 4, Paris, Fayard, coll. « Le livre populaire », 416 p. (disponible [archive] sur Internet Archive).
La Loupiote, Tallandier, 1908. Arthur Bernède en a tiré un drame en cinq actes représenté au théâtre Molière le 5 mars 1909.
Aux Bat' d'Af, Librairie contemporaine, 1911.
Les Trois Légionnaires, Tallandier, 1912. Écrit avec Arthur Bernède.
Serrez les rangs, 1913. Écrit avec Arthur Bernède.
L'Alsacienne, Tallandier, 1920.
Tête de Boche, Tallandier, 1919.
Madame Tête de Boche, Tallandier, 1919.
Aristide Bruant, Fleur de Pavé : grand roman de pitié et d'amour, Paris, Tallandier, 1925, 228 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Captive, Tallandier, 1921.
Le Cœur cassé, Tallandier, 1921.
Les Princesses du trottoir, Grand Roman Sensationnel Inédit, in-8, Paris, Ferenczy, 1925.
La Loupiote, Tallandier, 1935.
Le Père La Loupiote, 1929 (ASIN B0018H7CPK).
Aristide Bruant, Serrez vos rangs : L'épouse vierge, Paris, Tallandier, 1928, 224 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
Aristide Bruant, Serrez vos rangs : L'héroïsme de Mildah, Paris, Tallandier, 1928, 224 p. (lire en ligne [archive] sur Gallica).
La Fiancée de Lothringen, Tallandier, Paris, 1920.
Aux Bat. d'Af. Les Amours de la Pouliche, Grand roman sensationnel, Tallandier, Paris, 1910 ; (ASIN B0018H67KG).
Wikipédia
Poète parisien. Chanteur, auteur compositeur. Débuts à Belleville, au Robinson puis aux Amandiers... À la Scala au Chat Noir. Ouvre le Mirliton.Chante Paris, ses rues, sa banlieue...
Aristide Louis Armand Bruand (Courtenay, Loiret, 1851 - Courtenay, 1925)
Costume de velours noir, écharpe rouge, feutre à larges bords et lourdes bottes de maquignon : la silhouette d’Aristide Bruant - telle qu’elle fut immortalisée par les crayons de Toulouse-Lautrec, Steinlen ou Poulbot - fait désormais partie de notre mémoire collective. Comme certaines de ses chansons. Bien plus, à vrai dire, que sa voix qui nous est pourtant parvenue grâce aux premiers enregistrements sur cylindres et aux disques 90/100 tours, ancêtres des 78 tours. Car, on peut bien le reconnaître, aujourd’hui, Bruant ne chantait pas très bien… et souvent assez faux. Aussi n’est-ce qu’à titre de document que sa voix figure sur cette sélection.
Mais, au-delà de la seule silhouette, il y a toute une “ mythologie Bruant ”, soigneusement cultivée par le chanteur lui-même, qui veilla toujours à peaufiner son image et sa légende, au long d’une carrière courant sur près d’un demi-siècle. Si bien qu’avec le temps, le véritable Aristide Bruant s’est progressivement effacé derrière le mythe, tirant un solide rideau de confusion entre la réalité et sa postérité. Et, quitte à écorner un brin l’icône, force est de constater que, quel qu’ait pu être son talent (au demeurant, immense !), une bonne part de la popularité du chantre des barrières de Paris repose sur un malentendu.
Ainsi, sous prétexte qu’il chantait les apaches et les gigolettes, les souteneurs (les dos) et les putains (les marmites), et parsemait ses refrains des noms des faubourgs les plus populaires, tout en insultant le bourgeois venu s’encanailler dans son cabaret du Mirliton, nombreux sont ceux qui persistent à voir en Bruant une espèce de porte-parole du petit peuple de la rue. Une sorte de chroniqueur social, plus ou moins anarchisant, alors qu’à de rares exceptions près (“ A la Chapelle ”, “ A Biribi ”, “ Les canuts ”…), il fit surtout œuvre de caricaturiste.
Né en 1851, à Courtenay (Loiret), d’une famille d’honnête bourgeoisie, Aristide Louis Bruand (il changera le D final pour un T) fréquente le collège jusqu’à l’âge de dix-sept ans, ce qui est assez exceptionnel pour l’époque et le démarque déjà du peuple des humbles qu’il se plaira à peindre. S’essayant d’abord au café-concert, en jouant la carte du dandysme (jaquette noire, pantalon “ bois-de-rose ”, gilet à ramages, souliers vernis et chapeau tube), il ne trouve finalement son véritable style qu’après que Jules Jouy l’ait introduit au Chat Noir, le fameux cabaret de Rodolphe Salis. Dès lors, son personnage ne variera plus, et lorsque Salis déménage vers des locaux plus vastes, il récupère le lieu pour y créer le Mirliton, qui devient rapidement l’endroit à la mode où il est de bon ton de finir sa soirée.
Créateur prolifique, doublé d’un excellent homme d’affaires, Bruant fait rapidement fortune ; au point d’acheter le château de Courtenay, où il finit par se retirer pour mener l’existence prospère d’un hobereau conformiste et conservateur. Retraite dont il ne sortira plus, à partir de 1917, que pour un ultime récital à L’Empire, quelques semaines avant sa mort, à Courtenay, le 11 février 1925.
Marc Robine