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CHANSON GITANE / MAURICE YVAIN
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CHANSON GITANE
Opérette en deux actes et treize tableaux
Musique de Maurice Yvain
Livret d'André Mouézy-Eon
Couplets de Louis Poterat
Distribution
André Dassary Hubert (baryton)
Liliane Breton La duchesse de Berry (soprano)
Maria Murano Mitidika (Mezzo -soprano)
Duvaleix NIicolas (basse)
Armand Mestral Zafiri (baryton)
Gise Mey Zita (soprano)
Linda Felder Jeannette
Et Jasmin, Le Dreux, M. Loyal, L'huissier, L'aubergiste
Chœurs Raymond Saint-Paul
Orchestre direction Marcel Cariven
Création à Paris Théâtre de la Gaité Lyrique 1946
LE CD
ACTE I
1 Introduction - Les plaisirs les jeux... (La Duchesse)
2 Tant que le printemps... (Hubert)
3 Duetto Caillou noir Caillou blanc... (Zita - Jasmin)
4 La Zingarella... (Mitidika - Chœurs)
5 Chœur des Gitans
6 Enchantement d'un beau soir d'été... (Hubert)
7 Pardonne-moi cet élan de colère... (Hubert - Mitidika)
8 Je fais le clown... (Jasmin)
9 Malheur à toi... (Zafiri)
ACTE II
10 Jalousie... (Zafiri)
11 Au pas d'petit poney... (Hubert - Mitidika - Zita)
12 Mon papa... (Jasmin - NNicolas - Zita - Jeannette)
13 La valse de Paris... (La Duchesse - Chœurs)
14 C'est la danse de notre pays... (Mitidika - Zita)
15 Sur la route qui va... (Mitidika - Chœurs)
16 L'amour qu'un jour tu m'as donné... (Hubert)
17 Final (Chœurs)
Synopsis
L'action se passe en Anjou, à Paris et à Dieppe, en 1828.
Première mondiale : à Paris, sur le théâtre municipal de la Gaîté-Lyrique, en décembre 1946.
La comtesse des Gemmeries a deux fils, l'un Philippe, fêtard et joueur, l'autre Hubert, genre de hobereau campagnard qui malgré les instances de sa mère a toujours refusé de se marier. La comtesse donne un déjeuner en l'honneur de la duchesse de Berry, mère du futur roi de France. Hubert, absorbé par la chasse, arrive en retard à cette fête. La duchesse de Berry est frappée par l'aspect sauvage de ce jeune homme et l'invite à assister à une grande fête qu'elle donnera dans son pavillon de Marsan. Hubert se voit dans l'obligation d'accepter.
A ce moment, Nicolas, son garde-chasse, vient le prévenir que des bohémiens qui ont installé leurs roulottes sur ses terres, tendent des collets à ses lièvres. Sur le champ, il décide de réprimer ce braconnage. Nicolas et son fils Jasmin, valet de chambre de Hubert, le précèdent, et c'est Zita la jeune bohémienne qui les reçoit. Hubert arrive et s'adresse à Zarifi, le chef du campement. Il lui ordonne de quitter les lieux dans les vingt-quatre heures. C'est alors que les nomades font appel à Mitidika, la plus belle des Zingaras. Elle se dresse devant Hubert et le brave. Elle descend d'un prince de Bohême et ignore la crainte et la servilité. Hubert est frappé par sa " crânerie ". Après l'avoir autorisée à rester sur son domaine, il revient la voir et lui fait une cour pressante. Elle se dérobe. Que peut-il y avoir de commun entre un gentilhomme et une bohémienne? Il insiste. Elle lui accorde un baiser et s'enfuit en lui disant de l'oublier. Le soir même, elle ordonne le départ de ses roulottes.
Hanté par son souvenir, Hubert la cherche désespérément. Il la retrouve à Angers, où le cirque Zarifi a monté ses tentes. Hubert renouvelle à Mitidika son offre de l'épouser, mais n'obtient qu'un second refus. Jasmin qui a accompagné son maître, retrouve Zita qu'il aime. Pour être auprès d'elle, il accepte de faire le figurant du cirque. Zarifi va faire son numéro de tir à la mort. Son partenaire étant absent, il désigne Hubert pour le remplacer. Zarifi va tirer sa dernière balle et tuer Hubert. Mitidika s'en aperçoit; elle s'élance dans le cirque, arrête le numéro et sauve ainsi Hubert d'une mort certaine. A la suite de cet aveu d'amour Hubert épouse la bohémienne malgré l'opposition de sa noble famille.
Mitidika est maintenant à Paris, dans l'hôtel des Gemmeries, où Zita l'a suivie. Elle se résigne aux persécutions de sa belle-famille. Zarifi vient pour la reprendre; elle refuse de partir. La comtesse des Gemmeries vient rappeler à Hubert et à Mitidika que le soir-même a lieu la fête que la duchesse de Berry donne en son pavillon et à laquelle ils doivent assister.
Au cours du bal, les invités demandent à Mitidika de danser. Elle accepte, mais avec Zita seulement. Cette danse provoque un véritable scandale. Milikida comprend alors qu'elle a fait une folie en épousant Hubert et abandonne son mari pour rejoindre sa tribu.
Or, la nuit même de cette fuite, les bijoux de sa belle-mère ont disparu. Mitidika est accusée de ce vol, au grand désespoir de Hubert qui la défend désespérément.
Hubert, à nouveau, recherche sa femme. Il la retrouve à Dieppe, où elle a rejoint le cirque Zarifi, et où la duchesse de Berry vient d'arriver avec son fameux yacht blanc et or. Malgré les erreurs de Jasmin, la Zingara voit triompher son innocence ; Philippe, le frère de Hubert, avoue qu'il est l'auteur du vol, et qu'il l'a commis afin de pouvoir payer ses dettes de jeu. Et grâce à la duchesse de Berry qui l'a pris sous sa protection, Mitikida s'installera avec Hubert en Italie dans un domaine, où ils pourront oublier les préjugés de race et de caste qu'aura vaincus leur amour. Zita, elle aussi, accompagnera Mitikida, au grand désespoir de Nicolas qui, par désespoir d'amour, tente de se noyer, tandis que Jasmin épousera Jeannette, la soubrette de la comtesse des Gemmeries.
Maurice YVAIN
Maurice Yvain est un compositeur français né le 12 février 1891 dans le 2e arrondissement de Paris et mort le 27 juillet 1965 à Suresnes.
Maurice Yvain naît dans une famille musicienne. À partir de 1903 il étudie au Conservatoire de Paris où il est l’élève de Louis Diémer et Xavier Leroux. Excellent pianiste, il donne des concerts à Monte-Carlo et dans le cabaret parisien Quat'z'Arts.
Après son service militaire, il compose beaucoup de chansons, entre autres pour Maurice Chevalier. Une de ses chansons les plus célèbres est Mon homme, interprétée par Mistinguett, et reprise en 1968 par Barbra Streisand dans le film Funny Girl (sous le titre My Man).
En 1912, il remplace au pied levé Jules Massenet, malade, pour accompagner au piano Lucy Arbell dans les "expressions lyriques".
Dans les années 1920, il commence à composer des opérettes ; son œuvre maîtresse est Ta bouche (1922).
Ses pièces se caractérisent par leur précision rythmique, leur fantaisie et la souplesse de la phrase musicale. Par la suite, il compose également de grandes opérettes sentimentales, comme Chanson gitane.
Dans les années 1930 et 1940, il compose la musique de plusieurs films de réalisateurs de renom comme Anatole Litvak, Julien Duvivier et Henri-Georges Clouzot.
On lui doit la musique de nombreuses chansons à succès dans les années 1920, telles que Mon homme (avec Albert Willemetz, Channing Pollack, Jacques Charles), J'en ai marre, En douce, La Java, La Belote, etc.
Il composa également la musique de célèbres opérettes : Ta bouche, Là-haut, Pas sur la bouche, Chanson gitane, etc.
En 1960, il apparaît dans le court-métrage Le Rondon d'André Berthomieu. Il est enterré au cimetière de Saint-Cloud.
Chansons
- Interprétées par Mistinguett
- En douce (1920)
- Mon homme (1920)
- La Java (1922)
- J'en ai marre (1922)
- La Belote (1924)
- Interprétées par Maurice Chevalier
- Dites-moi ma mère, dites-moi (1927)
- Interprétées par Georges Milton
- Je t'emmène à la campagne (1928)
- Pouet-Pouet (1929)
- Interprétées par Dréan
- Si tu ne veux pas payer d'impôts (1920)
- Interprétées par Marianne Oswald
- Le jeu de massacre (1934)
Opérettes
- 1922 : Ta bouche (Théâtre Daunou), livret d'Yves Mirande, lyrics d'Albert Willemetz (éditions Salabert).
- 1923 : Là-haut4 (Théâtre des Bouffes Parisiens), livret d'Yves Mirande et Gustave Quinson, lyrics d'Albert Willemetz (éditions Salabert).
- 1924 : La Dame en décolleté (Théâtre des Bouffes Parisiens), livret d'Yves Mirande et Lucien Boyer (éditions Salabert).
- 1924 : Gosse de riche (Théâtre Daunou), livret de Jacques Bousquet et Henri Falk (éditions Salabert).
- 1925 : Pas sur la bouche (Théâtre de l'Apollo), livret d'André Barde (éditions Salabert). Alain Resnais en tirera le film Pas sur la bouche.
- 1925 : Bouche à bouche, livret d'André Barde (éditions Salabert), création à l'Apollo5.
- 1926 : Un bon garçon, livret d'André Barde, lyrics de Maurice Yvain (éditions Salabert), 1re représentation au Théâtre des Nouveautés, 13 novembre 19266.
- 1928 : Yes (Théâtre des Capucines), livret de Pierre Soulaine et René Pujol (éditions Salabert).
- 1929 : Elle est à vous, livret d'André Barde (éditions Salabert), 1re représentation au Théâtre des Nouveautés, 22 janvier 19297 (350 représentations).
- 1929 : Jean V, livret de Jacques Bousquet et Henri Falk
- 1929 : Kadubec, livret d'André Barde, au Théâtre des Nouveautés8,9 (225 représentations).
- 1930 : Pépé (Théâtre Daunou), livret d'André Barde
- 1931 : Un deux trois (Moulin de la Chanson), livret et lyrics de René Bizet et Jean Barreyre.
- 1932 : Encore cinquante centimes en collaboration avec Henri Christiné , livret d'André Barde, création au Théâtre des Nouveautés10.
- 1933 : Oh ! Papa (Théâtre des Nouveautés), livret d'André Barde
- 1934 : La Belle Histoire (Théâtre de la Madeleine), livret d'Henri-Georges Clouzot
- 1934 : Vacances (Théâtre des Nouveautés),livret d'Henri Duvernois et André Barde
- 1935 : Un coup de veine (Théâtre de la Porte-Saint-Martin), livret d'André Mouëzy-Eon et Albert Willemetz.
- 1935 : Au soleil du Mexique (Théâtre du Châtelet) en collaboration avec Robert Granville, livret d'André Mouëzy-Eon et Albert Willemetz.
- 1942 : Son excellence (Théâtre des Variétés), livret de Louis Poterat et Daniel Margot
- 1946 : Monseigneur (Théâtre Danou)
- 1946 : Chanson gitane (Théâtre de la Gaîté-Lyrique), livret d'André Mouëzy-Eon, couplets de Louis Poterat (éditions Chappell)
- 1958 : Le Corsaire noir