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BREL / GRAND JACQUES
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BREL / GRAND JACQUES

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2CD COLLECTION ROUGE & NOIR / SES GRANDS SUCCÈS

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CD1
 
1 On n’oublie rien    3’06’’
Jacques Brel / Gérard Jouannest
2 Madeleine              2’42’’
Jacques Brel / Jean Corti – Gerard Jouannest
3 Le prochain amour           3’33’’
Jacques Brel / Jacques brel
4 Rosa            2’44’’
Jacques Brel /  Jacques Brel
5 Le moribond         3’08’’
Jacques Brel / Jacques Brel
6 Les bourgeois        2’55’’
Jacques Brel / Jean Corti
7 Les prénoms de Paris      2’38’’
Jacques Brel / Jacques Brel
8 Bruxelles    3’02’’
Jacques Brel / Gérard Jouannest
9 Marieke      2’42’’
Jacques Brel / Gérard Jouannest
10 Les Flamandes    2’38’’
Jacques Brel / Jacques Brel
11 Le plat pays         2’44’’
Jacques Brel / Jacques Brel
12 Voir           2’22’’
Jacques Brel / Jacques Brel
13 L’ivrogne              4’04’’
Jacques Brel / Jacques Brel
14 Les paumés du petit matin       4’19’’
Jacques Brel / François Rauber
15 Clara         2’56’’
Jacques Brel / Jacques Brel
16 L’aventure           2’39’’
Jacques Brel / Jacques Brel
17 Vivre debout       3’01’’
Jacques Brel / François Rauber
18 Une île      3’44’’
Jacques Brel / Jacques Brel
19 Zangra      3’21’’
Jacques Brel / Jacques Brel
20 Le caporal Casse-pompon         2’40’’
Jacques Brel / François Rauber
21 Chanson sans paroles                2’52’’
Jacques Brel / François Rauber
22 Les singes            3’04’’
Jacques Brel / Jacques Brel
23 La statue              3’20’’
Jacques Brel / François Rauber
24 La mort    2’51’’ 
Jacques Brel / Jacques Brel  
 
CD2

1 Quand on n’a que l’amour                      2’26’’
Jacques Brel / Jacques Brel       
2 J’en appelle           2’41’’
Jacques Brel / Jacques Brel                      
3 Au printemps        2’41’’
Jacques Brel / Jacques Brel
4 Je ne sais pas         3’11’’
Jacques Brel / Jacques Brel
5 Ne me quitte pas  3’40
Jacques Brel / Jacques Brel
6 Les blés      1’46’’
Jacques Brel / Jacques Brel
7 Demain on se marie (la chanson des fiancés)             2’30’’
Jacques Brel / Jacques Brel
8 Seul             3’15’’
Jacques Brel / Jacques Brel
9 La valse à mille temps      3’40’’
Jacques Brel / Jacques Brel
10 La bourrée du célibataire         2’27’’
Jacques Brel / Jacques Brel
11 Les pieds dans le ruisseau        2’49’’
Jacques Brel / Jacques Brel
12 Il peut pleuvoir   1’45’’
Jacques Brel / Glen  Pourcell
13 Dors ma mie, bonsoir     3’46’’
Jacques Breal /  François Rauber
14 Isabelle    3’38’’
Jacques Brel / Jacques Brel
15 La tendresse       2’38’’
Jacques Brel / Jacques Brel
16 Il nous faut regarder     2’20’’
Jacques Brel / Jacques Brel
17 Grand Jacques    1’25’’
Jacques Brel / Jacques Brel
18 La lumière jaillira           2’53’’
Jacques Brel / François Raubert
19 Le diable  (Ça va)          2’25’’
Jacques Brel / Jacques Brel
20 La dame patronnesse                3’20’’
Jacques Brel / Jacques Brel
21 La colombe          2’55’’
Jacques Brel / Jacques Brel
22 Heureux              2’48’’
Jacques Brel / Jacques Brel
23 Je t’aime               2’20’’
Jacques Brel / François Rauber
24 Pardons               2’20’’
Jacques Brel / Jacques Vigouroux
25 Voici          2’39’’
Jacques Brel / François Rauber
26 S’il te faut                        2’00’’
Jacques Brel / Jacques Brel

Jacques Brel (1929, Schaerbeek, région de Bruxelles – 1978, Bobigny), fait incontestablement partie des "monuments" de la chanson française. A y regarder de près, on ne peut qu’être stupéfait par la brièveté de sa carrière de chanteur. Schématiquement, s’il a commencé à percer avec Quand on n’a que l’amour (1956) c’est avec le disque enregistré fin 1959 (La valse à mille temps, Ne me quitte pas, Les Flamandes…) qu’il entre vraiment dans la « cour des grands ». Et il quitte la scène en 1967 après ses fameux adieux à l'Olympia, en octobre 1966. Ensuite, il enregistrera encore quelques grands disques. Le dernier (Les Marquises) date de 1977.

Avant 1959, et depuis 1953, Brel a lutté de longues années pour se faire entendre. Ce n'est que petit à petit qu'il est parvenu à imposer ses chansons, le premier déclic d'importance se produisant fin 1956 avec le succès de Quand on n'a que l'amour.

En sa Belgique natale, le jeune Jacques Brel ne se voyait pas suivre le chemin tout tracé qui lui était destiné, au sein de l'entreprise familiale de cartonnerie. Il avait des envies d'aller voir ailleurs et, comme il l'a fait toute sa vie, ne pouvait se contenter de rêver : il est toujours "allé voir" : en chansons, en avion, en bateau… Et jusqu'aux Marquises où il repose aujourd'hui.

Percer dans la chanson ? Pas facile. Il en écrit, les chante dans quelques cabarets bruxellois, en enregistre même une vingtaine, en août 1953, à Radio Hasselt avant de réaliser une maquette de quatre titres en studio (le 17 février 1952) : Il y a, La foire, Il pleut et Sur la place.

La grande histoire de Brel commence avec l'arrivée, par la poste, de cette maquette au bureau de Jacques Canetti qui convoque aussitôt le chanteur, lui fait passer une audition et le programme aux Trois Baudets pour septembre. Les débuts seront laborieux : on est encore loin de l'interprète hors norme à venir, d'autant qu'il se présente alors sur scène dans une tenue qui évoque la chasuble… et il n'en faut pas plus pour que Brassens l'affuble d'un surnom qui lui collera quelque temps à la peau : "l'abbé Brel". Le public est poli, sans plus : les enthousiasmes, les ovations seront pour plus tard…

Brel devient un habitué des Trois Baudets où Canetti le programme régulièrement, de 1953 à 1958. L'artiste progresse et, si ses disques sont encore bien loin des hit-parades, sa réputation grandit avec régularité, ce qui n'exclut pas les déconvenues, telle celle ressentie à l'occasion du Festival de Knokke-le-Zoute, en 1954, où il arriva bon dernier. Mais il continue, avec acharnement.

C'est en septembre 1956 qu'il enregistre Quand on n'a que l'amour. On notera, pour la petite histoire, que la chanson avait déjà été gravée en mai de la même année mais la prise n'avait alors pas été retenue. Cette fois, on peut parler d'un vrai succès : le 25 cm qui reprend le 45 t où elle figure se voit consacré, en 1957 par le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. Au fil des années, la chanson devient un titre emblématique qui figurera longtemps au programme de ses récitals et qu'il mettra au nombre de ceux qu'il choisit de réenregistrer, avec de nouvelles orchestrations, en 1972.

Il a souvent été de bon ton, quand Brel fit l'unanimité, de considérer avec condescendance ses premières chansons, leur reprochant un côté boy-scout, les targuant de mièvrerie. Bien sûr, au fil des années, son écriture s'est affirmée… et que dire de son interprétation ! Mais, pour avoir été un adepte de ses chansons, dès le premier 45 tours, je trouve que ces reproches manquent singulièrement de fond. Mièvre, celui qui, dès ce premier disque chantait La haine ? Toutes n'étaient pas des chefs d'oeuvre, certes. L'auteur lui-même en convenait. Mais il n'est pas inutile de rappeler que, dès 1954, Juliette Gréco - clairvoyante et audacieuse, comme à son habitude ! - avait mis Ça va (Le diable) à son répertoire…

Lorsque Brel quitte la scène, c’est pour de bon, quant à son propre répertoire. Mais il y reviendra, en 1968, pour L’homme de la Mancha, comédie musicale américaine dont il a écrit l’adaptation.

Le cinéma s’intéresse maintenant à lui… et réciproquement. Il sera à l’affiche, avec succès, d’une poignée de films qu’on n’a pas oubliés, par exemple : Les risques du métier (Cayatte), Mon oncle Benjamin (Molinaro), L’aventure c’est l’aventure (Lelouch), L’emmerdeur (Molinaro)… Et il se lancera dans la réalisation : c’est d’abord Frantz (avec Barbara) en 1971 puis Le far-west (en 1973). L’échec commercial de ce dernier clôturera l’aventure.

Mais l’envie, le besoin de réaliser ses rêves, d’aller voir ailleurs, le poussent à naviguer et c’est ainsi qu’il abordera un jour aux Marquises où il vivra ses dernières années, loin de tout, mais continuant toutefois à écrire. Et Les Marquise sera le dernier titre de son dernier disque dont la sortie constitue un événement considérable en 1977.

 

Joseph MOALIC

Il fait incontestablement partie des "monuments" de la chanson française. A y regarder de près, on ne peut qu’être stupéfait par la brièveté de sa carrière de chanteur. Schématiquement, s’il a commencé à percer avec Quand on n’a que l’amour (1956) c’est avec le disque enregistré fin 1959 (La valse à mille temps, Ne me quitte pas, Les Flamandes…) qu’il entre vraiment dans la « cour des grands ». Et il quitte la scène en 1967 après ses fameux adieux à l'Olympia, en octobre 1966. Ensuite, il enregistrera encore quelques grands disques. Le dernier (Les Marquises) date de 1977. Avant 1959, et depuis 1953, Brel a lutté de longues années pour se faire entendre. Ce n'est que petit à petit qu'il est parvenu à imposer ses chansons, le premier déclic d'importance se produisant fin 1956 avec le succès de Quand on n'a que l'amour. En sa Belgique natale, le jeune Jacques Brel ne se voyait pas suivre le chemin tout tracé qui lui était destiné, au sein de l'entreprise familiale de cartonnerie. Il avait des envies d'aller voir ailleurs et, comme il l'a fait toute sa vie, ne pouvait se contenter de rêver : il est toujours "allé voir" : en chansons, en avion, en bateau… Et jusqu'aux Marquises où il repose aujourd'hui. Percer dans la chanson ? Pas facile. Il en écrit, les chante dans quelques cabarets bruxellois, en enregistre même une vingtaine, en août 1953, à Radio Hasselt avant de réaliser une maquette de quatre titres en studio (le 17 février 1952) : Il y a, La foire, Il pleut et Sur la place. La grande histoire de Brel commence avec l'arrivée, par la poste, de cette maquette au bureau de Jacques Canetti qui convoque aussitôt le chanteur, lui fait passer une audition et le programme aux Trois Baudets pour septembre. Les débuts seront laborieux : on est encore loin de l'interprète hors norme à venir, d'autant qu'il se présente alors sur scène dans une tenue qui évoque la chasuble… et il n'en faut pas plus pour que Brassens l'affuble d'un surnom qui lui collera quelque temps à la peau : "l'abbé Brel". Le public est poli, sans plus : les enthousiasmes, les ovations seront pour plus tard… Brel devient un habitué des Trois Baudets où Canetti le programme régulièrement, de 1953 à 1958. L'artiste progresse et, si ses disques sont encore bien loin des hit-parades, sa réputation grandit avec régularité, ce qui n'exclut pas les déconvenues, telle celle ressentie à l'occasion du Festival de Knokke-le-Zoute, en 1954, où il arriva bon dernier. Mais il continue, avec acharnement. C'est en septembre 1956 qu'il enregistre Quand on n'a que l'amour. On notera, pour la petite histoire, que la chanson avait déjà été gravée en mai de la même année mais la prise n'avait alors pas été retenue. Cette fois, on peut parler d'un vrai succès : le 25 cm qui reprend le 45 t où elle figure se voit consacré, en 1957 par le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. Au fil des années, la chanson devient un titre emblématique qui figurera longtemps au programme de ses récitals et qu'il mettra au nombre de ceux qu'il choisit de réenregistrer, avec de nouvelles orchestrations, en 1972. Il a souvent été de bon ton, quand Brel fit l'unanimité, de considérer avec condescendance ses premières chansons, leur reprochant un côté boy-scout, les targuant de mièvrerie. Bien sûr, au fil des années, son écriture s'est affirmée… et que dire de son interprétation ! Mais, pour avoir été un adepte de ses chansons, dès le premier 45 tours, je trouve que ces reproches manquent singulièrement de fond. Mièvre, celui qui, dès ce premier disque chantait La haine ? Toutes n'étaient pas des chefs d'oeuvre, certes. L'auteur lui-même en convenait. Mais il n'est pas inutile de rappeler que, dès 1954, Juliette Gréco - clairvoyante et audacieuse, comme à son habitude ! - avait mis Ça va (Le diable) à son répertoire… Lorsque Brel quitte la scène, c’est pour de bon, quant à son propre répertoire. Mais il y reviendra, en 1968, pour L’homme de la Mancha, comédie musicale américaine dont il a écrit l’adaptation. Le cinéma s’intéresse maintenant à lui… et réciproquement. Il sera à l’affiche, avec succès, d’une poignée de films qu’on n’a pas oubliés, par exemple : Les risques du métier (Cayatte), Mon oncle Benjamin (Molinaro), L’aventure c’est l’aventure (Lelouch), L’emmerdeur (Molinaro)… Et il se lancera dans la réalisation : c’est d’abord Frantz (avec Barbara) en 1971 puis Le far-west (en 1973). L’échec commercial de ce dernier clôturera l’aventure. Mais l’envie, le besoin de réaliser ses rêves, d’aller voir ailleurs, le poussent à naviguer et c’est ainsi qu’il abordera un jour aux Marquises où il vivra ses dernières années, loin de tout, mais continuant toutefois à écrire. Et Les Marquise sera le dernier titre de son dernier disque dont la sortie constitue un événement considérable en 1977. Joseph MOALIC Jacques Brel, né le 8 avril 1929 à Schaerbeek (Belgique) et mort le 9 octobre 1978 à Bobigny (France), est un auteur-compositeur-interprète, poète, acteur et réalisateur belge. Jacques Brel est considéré comme une icône et l'un des plus grands auteurs-interprètes de la chanson française, grâce à des titres tels que Ne me quitte pas, Amsterdam, Quand on n'a que l'amour, La Valse à mille temps, Ces gens-là, Vesoul, Les Bourgeois, Madeleine ou encore Mathilde. L'artiste, au sommet de sa popularité, abandonne pourtant le tour de chant en 1967. Bien qu'il enregistre encore quelques disques et monte à la scène L'Homme de la Mancha, il se consacre alors au cinéma, pour lequel il tourne en tant qu'acteur une dizaine de films, dont deux qu'il écrit et réalise, Franz et Le Far West (retenu dans la sélection officielle au Festival de Cannes de 1973). Avec plus de 25 millions d'albums vendus à l'international, Jacques Brel demeure un représentant important de la chanson française à l'étranger. Ses chansons, enregistrées pour la plupart en français, sont une source d'inspiration pour bon nombre d'auteurs-interprètes anglophones comme David Bowie, Mort Shuman, Alex Harvey, Leonard Cohen, Marc Almond et Rod McKuen. Plusieurs de ses chansons sont également traduites en anglais, notamment aux États-Unis, et chantées par Ray Charles, Judy Collins, John Denver, le Kingston Trio, Nina Simone, Frank Sinatra, Scott Walker, Wyclef Jean ou encore Andy Williams. Biographie Jeunesse Jacques Romain Georges Brel est issu d'une famille catholique d'industriels ; son père, Romain Jérôme Brel (1883-1964), est un Flamand francophone né à Zandvoorde, et sa mère Elisa Lambertine dite « Lisette » Van Adorp (1896-1964), bruxelloise. Enfant, il est peu intéressé par l'école, excepté par les cours de français et d'Histoire. Avec son frère, Pierre (1923-2001), de 6 ans son aîné, Jacques connaît une éducation entre un collège catholique : l'institut Saint-Louis et le scoutisme qu'il n'aime pas. Sa vie d'enfance était selon lui trop tranquille, « morose » et « Il ne se passait jamais rien », avec des parents qu'il estimait « très âgés ». Ce sont eux qui lui inspireront la chanson Les Vieux. Comme il le décrit dans sa chanson Mon enfance, le jeune Jacky (comme on l'appelle à l'époque) s’ennuie, rêve beaucoup, se sent seul au point de parler au plafond de sa chambre5, s'invente des histoires, et se sent très différent du reste de sa famille dont il ne partage pas les mêmes valeurs, comme celle de l'argent. Il a déclaré : « L'argent ne m'a jamais donné de bonheur. J'ai été élevé dans l'argent ; j'ai vu toutes les saloperies qu'il fallait faire pour en avoir ». Musicien autodidacte, il apprend le piano en observant et écoutant depuis tout petit sa mère en jouer. C'est sur cet instrument familial qu'il crée ses premières compositions. Il écrit à 15 ans de longs poèmes et des nouvelles après avoir lu Jules Verne et Jack London. A 16 ans, il s'offre sa première guitare grâce à l'argent de ses divers petits jobs, notamment à l'église, et entre à la Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique mixte) où il crée une troupe de théâtre pour laquelle il joue et écrit lui-même les pièces et des chansons. En 1948, il fait son service militaire. N'ayant aucun diplôme et donc a priori aucun avenir assuré, son père le fait entrer dans la cartonnerie familiale « Vanneste & Brel » où il est affecté de 1947 à 1953 au service commercial, travail pour lequel il n'a aucun goût3 (« Mon père m'a encartonné » dit-il). Malgré un avenir assuré dans l'entreprise familiale, se voyant mourir d'ennui à petit feu, il songe très sérieusement à se reconvertir en tant qu'éleveur de poules, cordonnier ou auteur-compositeur. Il choisit cette dernière voie et écrit n'importe où, n'importe quand, grand amateur de musique classique (principalement de Maurice Ravel et de Franz Schubert), Le 1er juin 1950, il épouse Thérèse Michielsen, dite « Miche » (morte le 31 mars 202010), secrétaire dans une entreprise d'électricité, qu'il a rencontrée trois ans plus tôt dans la Franche Cordée. Le 6 décembre 1951 naît sa première fille Chantal (morte le 4 janvier 1999). Parallèlement à sa vie de famille et son travail à la cartonnerie, il commence dès 1950 à chanter le soir dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l'« îlot sacré sous le pseudonyme de Jacques Bérel, son père ne voulant pas qu'il utilise son nom pour ses activités artistiques. Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique (tant dans les textes que dans son interprétation encore trop teintée de scoutisme) qui rebute sa famille. Elle tente, en vain, de le dissuader de continuer dans cette voie. Lui persévère. C'est en fréquentant ces cabarets belges qu'il rencontre Barbara avec qui il lie une relation d'amitié indéfectible. En 1953, il réalise un disque maquette, 78 tours8 que la journaliste belge Angèle Guller (rencontrée en 1952 lors d'une audition) envoie à son insu à Paris à Jacques Canetti, découvreur de talents, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre Les Trois Baudets. Séduit par les chansons qu'il vient d'entendre, Canetti appelle Jacques dans la nuit du 1er juin 1953 pour le rencontrer immédiatement. Alors que sa fille France naît le 12 juillet 1953, Brel quitte la capitale belge pour se rendre seul à Paris où il loge dans une petite chambre inconfortable de l'hôtel Stevens à Pigalle. Sa mère le soutient et l'encourage à travers de nombreuses lettres et lui envoie de temps en temps un peu d'argent, tout en le laissant se débrouiller seul. En revanche, son père n'approuvant pas le choix de son fils, l'avertit avant son départ : s'il quitte son emploi à la cartonnerie, il ne lui versera plus de salaire et il ne pourra plus y revenir travailler6. Il persiste également à ne pas vouloir que son fils cadet utilise son nom, mais Jacques, mal à l'aise avec un pseudonyme, parvient à convaincre son père de l'autoriser à garder le nom paternel. D'après Pierre Brel, le frère de Jacques, si son père était très réticent pour que son fils fasse carrière dans le music-hall, une fois le succès atteint, il sera très fier de lui, même s'il ne le fera jamais explicitement savoir à Jacques. En arrivant à Paris, Brel désirait percer en tant qu'auteur-compositeur, et non chanteur. Mais aucun interprète ne veut chanter ses chansons, si bien qu'il est contraint de le faire lui-même. Canetti le fait débuter aux Trois Baudets en septembre 1953 dans la première partie du spectacle de Mouloudji. Puis en 1954 dans le spectacle Cinémassacre, où débutent également Boris Vian et Jean Yanne, et qui voit le triomphe de l'humoriste Fernand Raynaud. Aux Trois Baudets, dans les tournées de Canetti, qu'il ait ou non du succès, Jacques Brel est assuré de chanter tous les soirs, de tester ses chansons et de gagner sa vie, bien que le cachet soit maigre pour un artiste débutant tout en bas de l'affiche. Ses débuts sur scène ne sont pas bons, tant il a le trac et est maladroit. Il chante devant un public qui lui est indifférent. Lors d'un entretien du 5 mai 1968 sur Europe 1, il reconnaitra : « Au début, j'étais pas incompris ; j'étais mauvais. (...) Personne n'a voulu chanter mes chansons au début. J'ai été obligé de me débrouiller moi-même avec ce que j'écrivais.» Il participe au festival de Knokke-le-Zoute : il s'y classe avant-dernier. Puis pour gagner un peu d'argent, il enseigne la guitare au danseur-acrobate Francesco « Cocky » Frediani, un artiste italien à l'affiche du cabaret La Nouvelle Ève. Ce dernier, témoin des premiers pas du débutant, l'accompagne d'ailleurs, lors de son premier passage à l'Olympia en « lever de rideau » (moment où les spectateurs entrent dans la salle et s'installent à leur place). Les conditions de travail sont difficiles pour Jacques : il n'a pas de loge et doit se changer derrière le bar de l'Olympia. Après une représentation, Bruno Coquatrix le remarque, le félicite de sa prestation et l'invite à lui rendre visite pour discuter d'un prochain passage mais Brel n'est pas encore prêt pour affronter une grande salle. Pour Brel, les difficultés continuent, encombré qu'il est de ses longs bras, de son grand corps maladroit. En 1954 il rencontre le chef-d'orchestre Jacques Hélian en représentation à Bruxelles et lui présente l'une de ses premières chansons, Il peut pleuvoir. Celle-ci est mise au répertoire de l'orchestre. Évoquant cette rencontre, Jacques Hélian confie : « Je lui serrai la main, ne me doutant pas que, derrière son sourire crispé, se cachait un si fabuleux talent... » La France va ainsi entendre parler pour la première fois du « Grand Jacques »… En janvier 1955, Brel fait ses débuts à l'Ancienne Belgique, célèbre salle de concert bruxelloise, dans l'avant-programme de Bobbejaan Schoepen et Jacques Canetti continue de l'envoyer dans des tournées où il se produit notamment en vedette américaine de Philippe Clay, Dario Moreno et Catherine Sauvage qui devient sa maîtresse. En 1955, il fait venir son épouse et ses deux fillettes en France, et la famille s'installe à Montreuil. C'est l'année de son premier 33 tours. Aux Trois Baudets, il va rencontrer Georges Pasquier, qui deviendra son régisseur et son meilleur ami et auquel, en 1978, il dédiera la chanson Jojo (album Les Marquises). Imprégné encore de l'influence du scoutisme et de son éducation catholique, il chante pour des organisations chrétiennes. C'est à cette époque que Georges Brassens le surnomme « L'abbé Brel ». De 1954 à 1965, Canetti organise des tournées en France et à l'étranger dans lesquelles Brel est souvent programmé en compagnie d'artistes tels que Sidney Bechet, Catherine Sauvage, Philippe Clay, etc. avant d'être lui-même la vedette. En 1956, il rencontre le pianiste François Rauber, qui devient son arrangeur musical, puis sera l'orchestrateur qui l'accompagnera durant toute sa carrière de chanteur. Cette même année paraît son premier grand succès public, Quand on n'a que l'amour. En 1957, pressé d'achever ses études musicales au conservatoire, François Rauber renonce aux tournées à travers le pays. Il est alors remplacé par un autre étudiant du conservatoire, Gérard Jouannest, qui composera avec Brel les musiques de trente-cinq de ses chansons. Jouannest est son accompagnateur exclusif sur scène, tandis que Rauber, revenu vers Brel une fois son diplôme obtenu, est son principal orchestrateur. Les deux musiciens resteront fidèles à Brel et à son œuvre, au-delà même de sa mort, luttant vainement contre la publication de cinq inédits en 2008 que Brel lui-même jugeait inaboutis, pour finir par céder devant le fait accompli, ces titres étant déjà diffusés sur les ondes en Belgique.. À force de travail, Brel trouve son style et son public, et connaît enfin le succès lors de ses galas. Entre autres particularités, il ne cède jamais à la tradition du rappel, qu'il juge démagogique. En 1957, son second 33 tours reçoit le grand prix de l'académie Charles-Cros et, fin 1958, année de naissance de sa troisième fille, Isabelle, c'est le succès à l'Olympia en première partie. L'année suivante, il est tête d'affiche à Bobino, où il crée Ne me quitte pas, écrite, selon elle, pour l’actrice Suzanne Gabriello et La Valse à mille temps. Dès lors, les tournées s’enchaînent à un rythme infernal, Brel donnant parfois plus de concerts qu'il n'y a de jours dans l'année. En 1960, il achète, entre Monaco et le Cap Martin, sur la plage de Cabbé au Golfe bleu, une maison qu'il occupe jusqu'en 1970. Ses amis y viennent en visite, notamment Leny Escudero ou Serge Gainsbourg. C'est là qu'il composera La Fanette et Amsterdam. Après sa mort, en hommage, la mairie de Roquebrune-Cap-Martin a fait placer dans le village un buste en bronze dû au sculpteur Cyril de La Patellière. En mars 1962, il quitte la maison de disques Philips pour Barclay (avec qui il signera un contrat exceptionnel de trente ans en 1972). Le 6 mars 1962, il enregistre Le Plat Pays, hommage à la Flandre. En octobre 1962, il crée sa maison d'éditions musicales Arlequin, qui devient six mois plus tard les éditions Pouchenel (Polichinelle en bruxellois). Son épouse en est la directrice. En 1963, il interprète Les Vieux en référence à ses parents. La mort de son père, suivie de très près par celle de sa mère, amène Brel à évoluer vers des chansons de plus en plus dramatiques, telles que La Fanette, Au suivant ou encore en 1964 Amsterdam En 1966, au sommet de son art, Jacques Brel sort Ces gens-là, un nouvel album qui, outre la chanson homonyme Ces gens-là, compte plusieurs titres qui deviennent des classiques incontournables de son œuvre : Jef, La Chanson de Jacky, Le Tango funèbre, Fernand, Mathilde… C'est lors d'un concert à Laon, au début de l'été 1966, que se produit l'incident qui le décide à abandonner la scène. Alors qu'il interprète Les Vieux, le cinquième titre du programme, il s'aperçoit qu'il a doublé machinalement un couplet, et n'accepte plus de « tricher » face au public en perdant de sa spontanéité et de son authenticité. Pour autant, il honore ses contrats pendant encore plus d'un an et fait ses adieux « officiels » à l'Olympia le 6 octobre 1966. À la fin de son récital, il revient saluer à sept reprises près de 2 000 spectateurs debout qui hurlent « Ne nous quitte pas ». En 1967, il est berné par Paul Touvier, qu'il « autorise à utiliser un de ses thèmes musicaux » pour les besoins d'un disque éducatif, L'Amour et la vie, produit par Touvier et distribué par Philips. Le 16 mai 1967, il donne son dernier récital à Roubaix. Jacques Brel le 26 octobre 1971 au château de Groeneveld (Pays-Bas), à l'occasion de la remise d'un disque d'or à la chanteuse néerlandaise Liesbeth List pour son album de reprises Liesbeth List zingt Jacques Brel (« Liesbeth List chante Jacques Brel »). S'il délaisse les prestations scéniques, Brel ne reste pas inactif pour autant : durant l'été 1967, il joue dans son premier long métrage, Les Risques du métier du réalisateur André Cayatte ; le film est un succès public. Puis, sur son voilier, il commence à naviguer. Deux albums paraissent : Jacques Brel 67, où figurent La Chanson des vieux amants et quelques titres créés sur scène l'année de ses adieux, dont Mon enfance et Le Cheval dans lequel il rappelle les critiques qui lui reprochaient lors de ses débuts en public son allure dégingandée, sa laideur, ou moquent ses dents de cheval hennissant… En 1968, parait l'album J'arrive dont certaines chansons sont filmées en studio ou sur plateaux de télévision : Vesoul (avec Marcel Azzola à l'accordéon), L'Éclusier, Je suis un soir d'été, Regarde bien petit. En octobre 1968, à Bruxelles, au théâtre royal de l'opéra, la Monnaie, il crée la version francophone de L'Homme de la Mancha, interprétant le rôle de don Quichotte au côté de Dario Moreno dans celui de Sancho Pança. Le spectacle doit être repris à Paris en décembre, mais Moreno meurt le 1er décembre 1968 à 47 ans d'une hémorragie cérébrale à l'aéroport d'Istanbul, avant le décollage de son avionNote 5. Robert Manuel reprend le rôle pour le spectacle présenté en décembre à Paris. Au début de l'été 1969, Brel est Mon oncle Benjamin, dans le film d'Édouard Molinaro, dont il compose la musique avec François Rauber. Claude Jade, qui a 20 ans à cette époque, racontera : « Ma rencontre avec Jacques Brel a lieu à Vézelay. […] Il se montre d'emblée d'une grande sympathie. […] Il sort des longues et fatigantes représentations de L'Homme de la Mancha qui a été un beau succès et il a gardé pour le film les cheveux longs de don Quichotte. […] Il est cordial, sympathique, ouvert et attentionné aux autres, et l'atmosphère gaie et chaleureuse du tournage lui doit beaucoup. […] Jacques est passionné d'aviation, […] à l'aérodrome de Toussus-le-Noble, le dernier jour […] il était heureux à l'idée de s'envoler vers le Midi et nous a parlé de cette passion, des ciels, des paysages, des voyages… ». En 1969, il tourne un court métrage de sensibilisation à l'épilepsie chez les enfants, dans les locaux et avec des enfants de cinquième primaire du complexe scolaire « Le Paradis des Enfants » à Etterbeek.[réf. nécessaire] Il tourne encore plusieurs autres films et en réalise lui-même deux : Franz en 1971, partageant l'affiche avec son amie Barbara. En 1973, sort sur les écrans Le Far West, qui est un échec. À l'occasion de cette sortie, Brel, à Cannes, participe à l'émission radiophonique de Jacques Chancel, Radioscopie. Pour son dernier rôle au cinéma, il campe le dépressif François Pignon, le personnage récurrent de Francis Veber, face au tueur à gages « Monsieur Milan », joué par Lino Ventura, dans L'Emmerdeur, à nouveau réalisé par Édouard Molinaro. Le succès l'attend aux États-Unis d'Amérique et au Royaume-Uni[précision nécessaire]. Des traductions en anglais de ses chansons sont accueillies avec succès et enregistrées par David Bowie (Amsterdam), Scott Walker (Amsterdam, Mathilde), Marc Almond (Amsterdam, Jacky), le groupe Goodbye Mr. Mackenzie (en) (Amsterdam), Terry Jacks (Le Moribond) et Alex Harvey (Au Suivant = « Next »). Jacques Brel is alive and well and living in Paris est une comédie musicale américaine qui est jouée dans le monde entier pendant plusieurs années. Elle comprend des traductions à rimes, assemblées en 1968 par Mort Shuman, ami de Brel. En 1974, le spectacle est adapté au cinéma. En 1964, son emploi du temps le forçant à de nombreux aller-retour entre Biarritz et Charleville, son imprésario loue un petit avion. Il y prend goût et passe son brevet de pilote privé le 28 juin 1965 (brevet TT 16060). Puis, après une formation de dix semaines, Jacques Brel est pilote qualifié IFR le 17 avril 1970. Il s'achète successivement un Gardan GY-80 (en 1964, F-BLPG), un Wassmer 4/21 (en 1969, S/N 11.1969), un Beechcraft Baron B 55 (son premier bimoteur), un Twin Bonanza et un Beechcraft D 50 (en novembre 1975 à Tahiti), qu'il baptise « JoJo » en souvenir de son grand ami disparu (Georges Pasquier, secrétaire, chauffeur et factotum du chanteur). Cet avion sera très utile à la communauté marquisienne, Brel assurant régulièrement des évacuations sanitaires vers Papeete. Maladie En 1973, il met un terme à sa carrière de cinéma après l'échec commercial et critique de son film Le Far West. S'étant découvert une nouvelle passion, la voile, Brel s'achète le 8 février 1974 un ketch en bois, l’Askoy, et obtient son brevet de « capitaine au grand cabotage » le premier juillet. Il part avec sa fille France et Maddly Bamy, rencontrée lors du tournage de L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch, à bord de l’Askoy, pour réaliser un tour du monde en trois ans. Lors d'une escale aux Canaries, une violente douleur à la poitrine l'oblige à interrompre son tour du monde. Les médecins lui diagnostiquent un cancer du poumon gauche (Brel est grand fumeur). Il subit à Bruxelles une ablation du lobe supérieur du poumon gauche puis retourne aux Canaries en décembre 1974 pour poursuivre sa croisière. Lors de son escale aux îles Marquises, diminué, il abandonne le projet de tour du monde et décide de se retirer dans ce lieu où personne ne le connaît. En 1976, il revend l'Askoy à un couple de jeunes Américains, et Maddly Bamy lui achète le 30 novembre 1976, un bimoteur Beechcraft Twin Bonanza immatriculé F-ODBU et baptisé Jojo, en souvenir de son vieil ami, disparu en 1974, Georges Pasquier, il y fait l'avion-taxi pour rendre service aux habitants en les transportant entre l'île marquisienne de Hiva-Oa où il réside et Tahiti sur un trajet maritime de 1 430 kilomètres, soit un vol d'environ cinq heures. a. En 1977, malgré la maladie, il revient à Paris pour enregistrer son dernier 33 tours, Les Marquises, qui paraît le 17 novembre, avec un record d'un million de précommandes. La chanson homonyme Les Marquises, qui clôt l'album, s'achève sur ces paroles « Veux-tu que je te dise / Gémir n'est pas de mise / Aux Marquises ». Il retourne aux Marquises après cet enregistrement. En juillet 1978, un cancérologue à Tahiti lui diagnostique une récidive du cancer du poumon. Brel retourne en France métropolitaine où il se fait soigner à l'hôpital Avicenne de Bobigny, dans le service oncologie du professeur Lucien Israël. Son état s'améliore, si bien qu'il effectue encore quelques courts séjours sur les bords du lac Léman. Il meurt d'une embolie pulmonaire massiveNote 7 le 9 octobre 1978 à 4 heures, dans la chambre 305 de l'hôpital AvicenneNote 8 à l'âge de 49 ans. Il avait été ramené deux jours plus tôt depuis Genève par son ami Jean Liardon, pilote et instructeur vaudois qui l'avait initié au vol aux instruments. Jacques Brel repose au cimetière d'Atuona, commune d’Hiva-Oa, aux îles Marquises, non loin de la tombe de Paul Gauguin. Sa plaque funéraire est à l'origine d'un différend entre la famille Brel et sa dernière compagne, Maddly Bamy, qui a fait apposer sur la pierre tombale en 1978 l'effigie de leurs deux visages tournés vers le soleil couchant. En 1998, la fondation Brel, pour le vingtième anniversaire de la mort du chanteur, remplace les portraits par l'inscription d'un poème et les noms de sa femme et de ses enfants. Alertée par la population, Maddly Bamy revient sur l'île, gagne le procès en justice et obtient le droit de remettre leurs portraits. Jacques Brel se marie le 20 mai 1950 avec Thérèse Michielsen, dite Miche (1926-2020). Le couple, qui n'a jamais divorcé, a eu trois filles (Chantal 1951-1999 ; France, née en 1953 et Isabelle, née en 1958). Lorsque le chanteur accède à la notoriété, Miche le laisse vivre avec ses nombreuses maîtresses : Suzanne Gabriello de 1955 à 196143, l'attachée de presse de la maison Philips Sylvie Rivet (entre 1961 et 1970) qui accepte de renoncer à son métier à la demande du chanteur44. Au tournant des années 1970, Brel, devenu comédien, multiplie les aventures : avec Annie Girardot le temps d'un tournage, ou avec Danièle Evenou pour une brève période46. Sa dernière compagne, rencontrée en décembre 1971 lors du tournage de L'aventure c'est l'aventure, est l'actrice Maddly Bamy qui renonce également à sa carrière et partage la vie de Jacques Brel jusqu'à la mort du chanteur en 1978. Brel avait des relations très privilégiées avec Barbara. Ils font connaissance au début des années 50 à Bruxelles où ils se fréquentent régulièrement, alors qu'ils tentent de percer en se produisant dans divers cabarets ; une très grande amitié indéfectible, pleine de complicité et d'admiration mutuelle, s’installe entre eux. À cette époque, Barbara ne chante que des chansons écrites par d'autres, dont Brel. Mais Brel, qui disait « Barbara, c'est une fille bien. Elle a un grain, mais un beau grain. On est un peu amoureux, comme ça, depuis longtemps », va l'encourager à écrire elle-même ses propres chansons. Le Grand Jacques sera donc le premier à qui Barbara fera découvrir ses premiers textes, parmi lesquels ses premiers succès. À partir de 1981, soit trois ans après la mort de Brel, La Valse de Franz, composée par Brel, sera jouée dans tous les spectacles de Barbara, En 1990, elle crée au théâtre Mogador la chanson Gauguin (Lettre à Jacques Brel).l. Chansons emblématiques notables Au printemps Quand on n'a que l'amour Ne me quitte pas L'Ivrogne Amsterdam La Valse à mille temps Au suivant Madeleine Les Bourgeois La Fanette Le Plat Pays Marieke Rosa Les Vieux Mathilde Les Flamandes Les Bonbons La Chanson de Jacky Jef Ces gens-là J'arrive Vesoul La Chanson des vieux amants Bruxelles La Quête Orly Voir un ami pleurer Les Marquises De apen (Les singes) (1961) Men vergeet niets (On n'oublie rien) (1961) Marieke (1961), une partie des paroles originales sont déjà en néerlandais. Laat me niet alleen (Ne me quitte pas) (1961) Als men niets dan liefde heeft (Quand on n'a que l'amour) (1961) morceau inédits49 Mijn vlakke land (Le plat pays) (1962) De burgerij (Les bourgeois) (1962) Rosa (1962) De nuttelozen van de nacht (Les paumés du petit matin) (1962) Filmographie Réalisateur 1971 : Franz, dans lequel il joue, aux côtés de la chanteuse Barbara. 1973 : Le Far West, dans lequel il joue. Acteur 1956 : Les souris mènent la danse de Roland Perault (brève apparition) 1956 : La Grande Peur de Monsieur Clément (court métrage) de Paul Diebens 1967 : Les Risques du métier d'André Cayatte 1968 : La Bande à Bonnot de Philippe Fourastié 1969 : Mon oncle Benjamin d'Édouard Molinaro 1970 : Mont-Dragon de Jean Valère 1971 : Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné 1971 : Franz de Jacques Brel 1972 : L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch 1972 : Le Bar de la Fourche d'Alain Levent 1973 : Le Far West de Jacques Brel 1973 : L'Emmerdeur d'Édouard Molinaro Wikipédia

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