LES CAPRICES DE MARIANNE / MUSSET

LES CAPRICES DE MARIANNE / MUSSET

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1 DVD - VIDÉO - FILM DE 1 H 16 / LES CAPRICES DE MARIANNE D'ALFRED DE MUSSET : FILM DE ELENA HAZANOV AVEC ANNA PIERI, BASTIEN SEMENZATO ETC...

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LES CAPRICES DE MARIANNE
Alfred de Musset

LE FILM
Adaptation: Elena Hazanov & Jean Liermier
Réalisation: Elena Hazanov
AvecAnna Pieri, Bastien Semenzato, Stéphane Boschung, Philippe Suberbie, Lionel Brady, Pascale Güdel, Caroline Gasser

Prix Swissperform 2009 (15e Festival Cinéma Tous Ecrans) de la meilleure interprétation masculine à Bastien Semenzato.

Résumé

Coelio tente désespérément de conquérir Marianne, la femme du juge Claudio. En vain. Sur un pont, avant d'en finir, il rencontre fortuitement son ami Octave qui revient du carnaval, ivre comme à son habitude. Il s'en remet à lui. Par défi, Octave accepte de servir d'entremetteur et de convaincre la belle inaccessible. La rencontre sera explosive...
Une version cinématographique de l'oeuvre de Musset dans laquelle se révèle l'intemporalité de la violence des rapports d'une jeunesse désenchantée.

Fiche technique

DVD toutes zones - Format PAL

Direction d'acteurs: Jean Liermier
Chef opérateur: Rémi Mazet
Ingénieur du son: Eric Ghersinu
Montage: Valentin Rottelli
Making-off: Gabriel Bonnefoy

Production: PointProd / Jean-Marc Fröhle et David Rihs

Technologie : 16/9 compatible 4/3 numérique, son dolby stéréo
Durée : 1h16

Alfred de Musset est un poète, dramaturge et écrivain français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, où il meurt le 2 mai 1857 Il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et publie à 19 ans Contes d'Espagne et d'Italie, son premier recueil poétique. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché », marquée par sa liaison avec George Sand, tout en écrivant des pièces de théâtre : À quoi rêvent les jeunes filles ? en 1832, Les Caprices de Marianne en 1833, puis le drame romantique Lorenzaccio— son chef-d'œuvre —, Fantasio et On ne badine pas avec l'amour. Il publie parallèlement des poèmes tourmentés comme la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d'août (1836) La Nuit d'octobre (1837), et un roman autobiographique La Confession d'un enfant du siècle en 1836. Dépressif et alcoolique, il écrit de moins en moins après l'âge de 30 ans ; on peut cependant relever les poèmes Tristesse, Une soirée perdue (1840), Souvenir en 1845 et diverses nouvelles (Histoire d'un merle blanc, 1842, le livre de chevet de Lucie Merle). Il reçoit la Légion d'honneur en 1845 et est élu à l'Académie française en 1852. Il écrit des pièces de commande pour Napoléon III. Mort à 46 ans, il est enterré dans la discrétion au cimetière du Père-Lachaise. Redécouvert au xxe siècle, notamment dans le cadre du TNP de Jean Vilar et Gérard Philipe, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des plus grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche (Gamiani ou Deux nuits d'excès, 1833), une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse, qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand. Biographie Né sous le Premier Empire, le 11 décembre 1810, dans la rue des Noyers (incorporée au boulevard Saint-Germain au milieu du xixe siècle), Alfred de Musset appartient à une famille aristocratique, affectueuse et cultivée, lui ayant transmis le goût des lettres et des arts. Il prétend avoir pour arrière-grand-tante Jeanne d'Arc (son ancêtre Denis de Musset ayant épousé Catherine du Lys) et être cousin de la branche cousine de Joachim du Bellay. Une de ses arrière-grand-mères est Marguerite Angélique du Bellay, femme de Charles-Antoine de Musset. Son père, Victor-Donatien de Musset-Pathay, est un haut fonctionnaire, chef de bureau au ministère de la Guerre, et un homme de lettres né le 5 juin 1768 près de Vendôme; aristocrate libéral, il a épousé le 2 juillet 1801 Edmée-Claudette-Christine Guyot-des-Herbiers6, née le 14 avril 17807, fille de Claude-Antoine Guyot-Des-Herbiers. Le couple a eu quatre enfants : Paul-Edme, né le 7 novembre 1804, Louise-Jenny, née et morte en 1805, Alfred, né le 11 décembre 1810 et Charlotte-Amélie-Hermine, née le 1er novembre 1819. Son grand-père était poète, et son père était un spécialiste de Jean-Jacques Rousseau, dont il édita les œuvres. La figure de Rousseau jouera en l'occurrence un rôle essentiel dans l'œuvre du poète. Il lui a rendu hommage à plusieurs reprises, attaquant au contraire violemment Voltaire, l'adversaire de Rousseau. Son parrain, chez qui il passe des vacances dans la Sarthe au château de Cogners, est l'écrivain Musset de Cogners. L'histoire veut que lors d'un de ses séjours dans le château de son parrain, la vue qu'il avait depuis sa chambre sur le clocher de l’église de Cogners lui ait inspiré la très célèbre Ballade à la Lune. Par ailleurs, il retranscrira toute la fraîcheur du calme et de l'atmosphère de Cogners dans ses deux pièces de théâtre On ne badine pas avec l'amour et Margot9. En octobre 1819, alors qu'il n'a pas encore neuf ans, il est inscrit en classe de sixième au collège Henri-IV – on y trouve encore une statue du poète –, où il a pour condisciple et ami un prince du sang, le duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, et obtient en 1827 le deuxième prix de dissertation latine au Concours général. Après son baccalauréat, il suit des études, vite abandonnées, de médecine, de droit et de peinture jusqu'en 1829, mais il s'intéresse surtout à la littérature. Il fait preuve d'une grande aisance d'écriture, se comportant comme un virtuose de la jeune poésie. Le 31 août 1828 paraît à Dijon, dans Le Provincial, le journal d'Aloysius Bertrand, Un rêve, ballade signée « ADM ». La même année, il publie L'Anglais mangeur d'opium, une traduction française peu fidèle des Confessions d'un mangeur d'opium anglais de Thomas de Quincey. Grâce à Paul Foucher, beau-frère de Victor Hugo, il fréquente dès l'âge de 17 ans le « Cénacle », ainsi que le salon de Charles Nodier à la Bibliothèque de l'Arsenal. Il témoigne de la sympathie pour Sainte-Beuve et Vigny, et se refuse à aduler le « maître » Victor Hugo. Il moquera notamment les promenades nocturnes du « cénacle » sur les tours de Notre-Dame. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché ». Il publie en 1829 son premier recueil poétique, les Contes d'Espagne et d'Italie, salués par Pouchkine. Il est d'ailleurs le seul poète français de son temps que le poète russe apprécie vraiment. En 1830, à 20 ans, sa notoriété littéraire naissante s'accompagne déjà d'une réputation sulfureuse alimentée par son côté dandy et ses débauches répétées dans la société des demi-mondaines parisiennes. La même année, la révolution et les journées des Trois Glorieuses donnent le trône au duc d'Orléans et son ancien condisciple, le duc de Chartres, devient prince royal. En décembre 1830, il écrit sa première pièce de théâtre (seul ce genre littéraire apporte alors argent et notoriété aux auteurs) : sa comédie en un acte, La Nuit vénitienne, donnée le 1er décembre 1830 à l'Odéon, est un échec accablant ; l'auteur déclare « adieu à la ménagerie, et pour longtemps », comme il l'écrit à Prosper Chalas. S'il refuse la scène, Musset n'en garde pas moins le goût du théâtre, il choisit dès lors de publier des pièces dans la Revue des deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre explicite Un Spectacle dans un fauteuil. La première livraison, en décembre 1832 se compose de trois poèmes, d'un drame, La Coupe et les Lèvres, d'une comédie, À quoi rêvent les jeunes filles ? et d'un conte oriental, Namouna. Musset exprime déjà dans ce recueil la douloureuse morbidité qui lie débauche et pureté, dans son œuvre. À 22 ans, le 8 avril 1832, Musset est anéanti par la mort de son père, dont il était très proche, victime de l'épidémie de choléra. George Sand En novembre 1833, il part pour Venise, en compagnie de George Sand, dont il a fait la connaissance lors d'un dîner donné aux collaborateurs de la Revue des deux Mondes le 19 juin. Mais Musset fréquente les grisettes pendant que George Sand est malade de la dysenterie et lorsqu'elle est guérie, Musset tombe malade à son tour, George Sand devenant alors la maîtresse de son médecin, Pietro Pagello. Ce voyage lui inspirera Lorenzaccio, considéré comme le chef-d'œuvre du drame romantique, qu'il écrit en 1834. De retour à Paris, le 12 avril 1834, il publie la deuxième livraison de son « Spectacle dans un fauteuil », comprenant Les Caprices de Marianne, parue en revue en 1833, Lorenzaccio, inédit, André del Sarto (1833), Fantasio (1834) et On ne badine pas avec l'Amour (1834). Le Chandelier paraît dans la Revue des deux Mondes en 1835, Il ne faut jurer de rien en 1836 et Un caprice en 1837. Il écrit également des nouvelles en prose et La Confession d'un enfant du siècle, son autobiographie à peine déguisée dédiée à George Sand et dans laquelle il transpose les souffrances endurées. De 1835 à 1837, Musset compose son chef-d'œuvre lyrique, Les Nuits, rivales de celles d'Edward Young, James Hervey ou Novalis. Ces quatre poèmes : la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d'août en 1836 et La Nuit d'octobre en 1837 – sont construits autour des thèmes imbriqués de la douleur, de l'amour et de l'inspiration. Très sentimentaux, ils sont désormais considérés comme l'une des œuvres les plus représentatives du romantisme français. Après sa séparation définitive avec George Sand, en mars 1835, il tombe amoureux de l' épouse d'un juriste et sœur de son ami Edmond d'Alton-Shée, pair de France, Caroline Jaubert, qu'il appelle "la petite fée blonde"; leur liaison dure trois semaines avant de reprendre à la fin de 1835 ou au début de 1836. Hôte assidu de son salon, il en fera sa « marraine » et sa confidente, notamment tout au long de leur correspondance, qui s'étend sur vingt-deux ans. C'est chez elle qu'il fait la connaissance, en mars 1837, d'Aimée-Irène d'Alton, sa cousine, avec laquelle il entame une liaison heureuse et durable. Elle lui propose même de l'épouser. Abandonnée par Musset pour Pauline Garcia, qui se refuse à lui, elle épousera son frère Paul le 23 mai 1861. Alfred rencontre, le 29 mai 1839, à la sortie du Théâtre-Français, la comédienne Rachel, qui l'emmène souper chez elle, ils ont une brève liaison en juin. En 1842, la princesse Christine de Belgiojoso, amie de Caroline Jaubert, lui inspire une passion malheureuse. De 1848 à 1850, il a une liaison avec la comédienne Mlle Despréaux, qui avait découvert Un caprice dans une traduction russe de Alexandra Mikhaïlovna Karatiguine à Saint-Pétersbourg, et l'avait créé au théâtre Michel, le théâtre français de Saint-Pétersbourg, en 1843, dans le rôle de Mme de Léry. Elle reprend la pièce au Théâtre-Français en 1847. C'est grâce à cette pièce que Musset rencontre enfin le succès au théâtre, Théophile Gautier qualifie la pièce, dans La Presse, « tout bonnement de grand événement littéraire. » Grâce à l'amitié du duc d'Orléans, il est nommé bibliothécaire du ministère de l'Intérieur le 19 octobre 1838. Le duc d'Orléans meurt accidentellement en 1842. Après la Révolution française de 1848, ses liens avec la monarchie de Juillet lui valent d'être révoqué de ses fonctions par le nouveau ministre Ledru-Rollin, le 5 mai 1848. Puis, sous le Second Empire, il devient bibliothécaire du ministère de l'Instruction publique, avec des appointements de trois mille francs, le 18 mars 1853. Nommé chevalier de la Légion d'honneur le 24 avril 1845, en même temps que Balzac, il est élu à l'Académie française le 12 février 1852 au siège du baron Dupaty, après deux échecs en 1848 et 1850. La réception a lieu le 27 mai suivant. Il fête le même jour sa nomination comme chancelier perpétuel au bordel et ses débordements alcooliques lui valent, de la part d'Eugène de Mirecourt, la formule de « chancelant perpétuel » au « verre qui tremble »19. Ces crises convulsives, associées à des troubles neurologiques, font penser à une syphilis au stade tertiaire qu'il aurait contractée dans un bordel à 15 ans20. En 1852, il a quelque temps, une liaison avec Louise Colet, la maîtresse de Flaubert. De santé fragile 21, mais surtout en proie à l'alcoolisme, à l'oisiveté et à la débauche, il meurt de la tuberculose le 2 mai 1857 à 3h15 du matin à son domicile du 6 rue du Mont-Thabor - Paris 1er, quelque peu oublié. Cependant Lamartine, Mérimée, Vigny et Théophile Gautier assistent à ses obsèques en l'église Saint-Roch. On n’a révélé la mort de son fils à sa mère, qui était partie vivre chez sa fille Hermine à Angers, qu’après son enterrement. Œuvres Ordre chronologique À Mademoiselle Zoé le Douairin (1826) Un rêve (1828) L'Anglais mangeur d'opium (1828) Contes d'Espagne et d'Italie (1830) La Quittance du diable (1830) La nuit vénitienne (1830) La Coupe et les lèvres (1831) Namouna (1831) À quoi rêvent les jeunes filles (1832) Les Caprices de Marianne (1833) Rolla (1833) André del Sarto (1833) Gamiani ou deux nuits d'excès (1833) Fantasio (1834) On ne badine pas avec l'amour (1834) Perdican (1834) Camille et Rosette (1834) Lorenzaccio (1834) La Quenouille de Barberine (1835) La Nuit de mai (1835) La Nuit de décembre (1835) Le Chandelier (1835) Il ne faut jurer de rien (1836) Lettre à M. de Lamartine (1836) Faire sans dire (1836) La Nuit d'août (1836) Chanson de Barberine (1836) La Confession d'un enfant du siècle (1836) Un caprice (1837) La Nuit d'octobre (1837) À la Malibran (1837) Emmeline (1837) Lettres à George Sand (recueil, 1837) Lettres de Dupuis et Cotonet (1837) Le Fils du Titien (1838) Frédéric et Bernerette (Wikisource) (sur Wikisource) (1838) L'Espoir en Dieu (1838) La Nuit d'avril (1838) Dupont et Durand (1838) Margot (1838) Croisilles 1839 Les Deux Maîtresses (1840) Tristesse (1840) Une Soirée perdue (1840) Souvenir (1841) Le Voyage où il vous plaira (1842) Sur la paresse (1842) Histoire d'un merle blanc (1842) Après une lecture (1842) Pierre et Camille (1844) Le Secret de Javotte (1844) Les Frères Van Buck (1844) Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (1845) Mimi Pinson 1845) Louison (1849) L'Habit vert (1849) On ne saurait penser à tout (1849) Carmosine (1850) Bettine (1851) Faustine (1851) La Mouche (1853) L'Âne et le Ruisseau (1855) Retour ou Le Havre (1855)[1] [archive] Classement par genres Pièces de théâtre La Quittance du diable (1830) La Nuit vénitienne (1830) La Coupe et les lèvres (1831) À quoi rêvent les jeunes filles (1832) André del Sarto (1833) Les Caprices de Marianne (1833) Lorenzaccio (1834) Fantasio (1834) On ne badine pas avec l'amour (1834) La Quenouille de Barberine (1835) Le Chandelier (1835) Il ne faut jurer de rien (1836) Faire sans dire (1836) Un caprice (1837) Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée (1845) L'Habit vert (1849) Louison (1849) On ne saurait penser à tout (1849) Carmosine (1850) Bettine (1851) L'Âne et le Ruisseau (1855) Romans L'Anglais mangeur d'opium (1828) Gamiani ou deux nuits d'excès (1833) La Confession d'un enfant du siècle (1836) Contes et nouvelles Emmeline (1837) Le Fils du Titien (1838) Frédéric et Bernerette (1838) Margot (1838) Croisilles (1839) Les Deux Maîtresses (1840) Histoire d'un merle blanc (1842) Pierre et Camille (1844) Le Secret de Javotte (1844) Les Frères Van Buck (1844) Mimi Pinson (1845) La Mouche (1853) Poésies À Mademoiselle Zoé le Douairin (1826) Un rêve (1828) Venise (1828) Contes d'Espagne et d'Italie (1830) La Coupe et les Lèvres (1831) Namouna (1831) Rolla (1833) Perdican (1834) Camille et Rosette (1834) L'Espoir en Dieu (1838) La Nuit de mai (1835) La Nuit de décembre (1835) La Nuit d'août (1836) La Nuit d'octobre (1837) La Nuit d'avril (1838) Chanson de Barberine (1836) À la Malibran (1837) Tristesse (1840) Une soirée perdue (1840) Souvenir (1841) Le Voyage où il vous plaira (1842) Sur la paresse (1842) Après une lecture (1842) Poésies nouvelles (1850) Faustine (1851) Chanson de Fortunio (1852) Poésies posthumes (1888) A pépa (1829) Wikipédia Alfred de MUSSET 1810-1857 Alfred Musset naît à Paris en 1810. Il entre en 1819 au lycée Henri IV. Elève brillant, il commence à écrire des vers dès 1824. En 1828 il aborde et abandonne le droit, la médecine, la peinture, etc... Il fréquente les cafés à la mode et se lie au milieu littéraire (Hugo, Nodier, Vigny, Sainte-Beuve) et mène avec son ami Alfred Tattet une vie très libertine. En 1829 il s’éprend passionnément d’une femme mariée qui l’utilise pour couvrir une autre intrigue. Cette trahison restera douloureuse toute sa vie. Il publie la même année son premier recueil Les Contes d’Espagne et d’Italie qui le rend aussitôt célèbre. Il participe aux journées révolutionnaires de juillet 1830 et plus tard en 1835 il dénoncera les lois bâillonnant la presse, mais à la différence des Hugo, Lamartine ou Vigny qui se veulent poètes et hommes politiques, Musset se refuse à toute ingérence du social dans son œuvre. Il se choisit “poète lyrique”: “joie ou douleur, tout demande sans cesse à sortir de son cœur”. Cette attitude n’est pas synonyme de désintérêt, comme le prouve son attachement au mot “république”: “Quand ce ne serait qu’un mot , c’est quelque chose, puisque les peuples se lèvent quand il traverse l’air”. Après l’échec , en décembre 1830, des deux représentations de La nuit vénitienne à l’Odéon, il décide d’écrire des pièces de théâtre pour la lecture et non pour la scène et publie Un spectacle dans un fauteuil . A partir de 1833, il collabore régulièrement à la Revue des Deux-Mondes, assurant ainsi sa subsistance. En août débute entre Musset et Georges Sand une liaison passionnée qui devient rapidement tumultueuse. D’un voyage en Italie entrepris par le couple en décembre, Musset revient seul à Paris en avril 1834. Leur liaison reprend en octobre, toujours aussi orageuse, pour se clore en mars 1835. Durant cette période et jusqu’en 1838, la production poétique et théâtrale de Musset est très féconde, mais contraint en raison de difficultés pécuniaires d’écrire de plus en plus souvent sur commande, il est profondément insatisfait . Après cette date il écrit peu. Alors qu’il obtient un poste de conservateur à la Bibliothèque du ministère de l’intérieur le libèrant des soucis financiers, il entre en 1840 dans une première longue période de dépression et de maladie. Il n’ a que trente ans. Ses œuvres font déjà l’objet d’une première édition complète. Les années 43-45 sont marquées par de nombreux arrêts prolongés dûs aux excès alcooliques, à une pleurésie, à des crises nerveuses, etc... En 1847 il rencontre enfin un grand succès à la Comédie française avec Un Caprice et reprend goût à la vie et à l’écriture. A la suite de la révolution de février 1848 Musset est révoqué de son poste. Pour protester contre cette décision l’Académie Française lui attribue un prix littéraire qu’il reverse aussitôt aux victimes des journées insurrectionnelles de juin. En 1852, Musset est élu à l’ Académie Française, mais en proie à la déchéance alcoolique, son état de santé se dégrade. Il décède le 2 mai 1857, quelques mois après son ami de jeunesse Alfred Tattet. L’homme Musset et son œuvre sont l’un et l’autre sous le signe d’une dissociation dont se nourrissent Les Nuits. Il est un “enfant du siècle” aux souffrances exacerbées en même temps qu’ un héritier se réclamant des classiques portant un jugement narquois sur les outrances romantiques. Il fréquente les bouges et les courtisanes mais il est en quête d’idéal et de pureté. Il déclare à son propre sujet: “Je subis le phénomène que les thaumaturges appelaient la possession. Deux esprits se sont emparés de moi. Y en a t-il réellement un bon et un mauvais?” Cette œuvre, où alternent passion et ironique fantaisie, écrite en une dizaine d’années, est parfois exposée aux longueurs et à l’emphase en raison de la facilité d’écriture et de la désinvolture de l’auteur. Cependant Musset donne naissance à un genre théâtral, “ la comédie qui finit mal” : Les Caprices de Marianne , et offre à l’univers romantique un drame qui domine l’entier du XIX siècle : Lorenzaccio. Quant aux poèmes, ils sont pour la plupart publiés séparément en revue avant d’être réunis en volume. Leur trop grande popularité —nombre de ses vers sont devenus des proverbes— s’est retournée contre Musset qui subit les sarcasmes de Sainte-Beuve — “ses poèmes faisaient partie des corbeilles de noces” —puis de Baudelaire, de Flaubert, de Rimbaud — “ Musset est quatorze fois exécrable pour nous... tout est français, c’est à dire haïssable au suprême degré”. Ainsi demeure-t-il aujourd’hui encore l’homme des malentendus, à peine plus saisissable qu’en son temps: “ Mon seul trésor, après l’amour, était l’indépendance”. Bernard Ascal

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