DVD VIDÉO toutes zones - Format PAL
LE PLAISIR DE ROMPRE * LE PAIN DE MÉNAGE
Pièces de Jules Renard
Mise en scène : Nicolas Briaçon
Avec Nicole Jamet, Marie Piton, Nicolas Briançon
Décors costumes : Michel Dussarat assisté d'Aimée Blanc
Lumières : Gaëlle de Malglaive
Production GRL Productions et le Studio des Champs-Elysées
Réalisation : Laurence Katrian
Création au Théâtre 14 Avril 2000
COPAT / LA COMPAGNIE DES ARTISTES
Ce spectacle est composé de deux pièces en un acte. Dans le Plaisir de rompre, Maurice , un tout jeune homme, quitte Blanche sa maitresse plus âgée pour épouser une fille de son âge, richement dotée. Blanche, qui a joué le rôle d'initiatrice et qui l'aime encore, le pousse à se marier par lucidité.Dans Le Pain de ménage, un homme et une femme, mariés chacun de leur côté, sont en vacances dans la même maison. Un soir que leur conjoint se sont retirés, ils se mettent à rêver d'une fugue en commun, avant de revenir à la raison
La presse
Une très brillante réussite jouée avec une liberté, une finesse et une intelligence remarquable. Une soirée d'une grande qualité
Le Figao Magazine
Les deux tableaux de quarante minutes sont des moments de bonheur. L'interprétation des trois acteurs est tout simplement remarquable
Le Monde
Deux petits bijoux pleins d'humour et se style...
Le Parisien
Jules Renard est né le 22 février 1864 à Chalons-du Maine en Mayenne où son père, entrepreneur, participait aux travaux de construction du chemin de fer.
Il a deux ans quand sa famille revient dans la maison familiale de Chitry-les -Mines dans la Nièvre. C’est là que, troisième enfant, non désiré, de la famille, « Poil de carotte » comme le surnommait sa mère, vit une enfance difficile, silencieuse, replié sur lui-même, au sein d’un couple déchiré.
En 1875, il est envoyé en pension à Nevers avec son frère Maurice. En 1881, après avoir échoué à la première partie du baccalauréat, il vient à Paris poursuivre ses études au lycée Charlemagne.
Après deux essais infructueux, il renonce à entrer à l’École Normale Supérieure et se tourne vers la littérature. S’en suivent quelques années difficiles de « bohème littéraire ». Il rencontre Danielle Davy, une jeune actrice de la Comédie Française qui se fait l’interprète de ses premiers poèmes : Les Roses, publiés en 1886.
L’année suivante, il commence la rédaction de son Journal qu’il ne cessera de tenir, sans interruption jusqu’à la fin de sa vie.
En 1888, il épouse une jeune fille de dix-sept ans, Marie Moreau chez qui il s’installe au 44 de la rue du Rocher. Il fait paraître un recueil de huit nouvelles, Crimes de village. Le couple aura deux enfants : Pierre-François dit « Fantec », qui naît en 1889. Puis viendra Julie-Marie, « Baïe », en 1892. C’est le début de sa véritable carrière littéraire. Il fréquente le milieu artistique parisien et rencontre André Gide, Alphonse Allais, Edmond de Goncourt, Auguste Rodin, Lucien Guitry, Sarah Bernhardt. En novembre 1889, il fonde la revue littéraire, Le Mercure de France.
Il publie L’Écornifleur (1892), Coquecigrues (1893), puis, en 1894, Le Vigneron dans sa vigne et son grand roman autobiographique : Poil de carotte.
1896, sortie d’Histoires naturelles dont cinq pièces seront mises en musique avec infiniment de délicatesse par Maurice Ravel en 1906.
Il retrouve alors vers les lieux de son enfance en louant à Chaumont, près de Chitry-les-Mines, une maison « la Gloriette » où il passera désormais plusieurs mois par an.
L’année 1897 voit son premier essai au théâtre avec Le Plaisir de rompre. Cette année est endeuillée par le suicide de son père. En 1898 paraissent Les Bucoliques, peut-être son chef d’œuvre et, à la scène, Le Pain de ménage.
L’adaptation de Poil de carotte, crée le 2 mars 1900 au Théâtre-Antoine, est un triomphe.
Jules Renard s’engage alors dans la vie politique. Élu conseiller municipal à Chaumont et, plus tard, maire de Chitry, il se rapproche de Léon Blum et des milieux socialistes et milite publiquement en faveur du capitaine Dreyfus. Il donne un article pour le premier numéro de L’Humanité en 1904. Il s’éloigne un temps de la vie parisienne et se retire à Chaumont, dans sa « Gloriette ». Son élection à l’Académie Goncourt en 1907, à la place de Huysmans, le fait revenir vers les milieux littéraires. L’année suivante, il écrit Nos frères farouches. C’est au Théâtre de l’Odéon qu’est créée, en 1909, sa dernière pièce, ouvertement anticléricale : La Bigotte.
Jules Renard, qui souffrait depuis plusieurs années d’artériosclérose, s’éteint le 22 mai 1910 à Paris, à l’âge de 46 ans. Son Journal ne paraîtra qu’en 1925. Cette œuvre occupe à elle seule un volume entier de plus de 1200 pages dans l'édition de La Pléiade. C'est un inépuisable recueil de bons mots dont certains, immortels, (signe de richesse évident), ont été revendiqués par bien d'autres.Tout le monde se souvient de l'immortel :
" Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez le ! "
La personnalité de Jules Renard, qui n'en finit pas de porter les frustrations de sa jeunesse, est assez difficile à cerner. Elle défie en permanence les apparences. Témoin ce portrait tracé par Rémy de Gourmont (Épilogue – Mercure de France 1913) :
"On croyait Jules Renard bien portant, et il était très malade ; on le croyait riche, et il était pauvre ; on le croyait heureux, et il avait déjà voulu se suicider ; on le croyait philosophe, et il ne supportait pas l'apparence d'une critique ; on le croyait détaché des vanités politiques, et il soutenait âprement des guerres de clocher ; on le croyait parisien, et il était resté profondément paysan ; on le croyait naturaliste, et il aimait surtout Victor Hugo ; on le croyait sceptique, et il lisait Pascal ; on le croyait gai, enfin, et il était triste."
Bibliographie sélective
Année Titres Éditeurs
1886 Les Roses (Poèmes) Paul Sevin
1888 Crime de village La Grande correspondance
1890 Sourires pincés Alphonse Lemerre
1892 L’Écornifleur Ollendorf
1893 Coquecigrues Ollendorf
La Lanterne sourde Ollendorf
1894 Le Vigneron dans sa vigne Mercure de France
Poil de Carotte Flammarion
1896 Histoires naturelles Flammarion
La Maîtresse Simonis Empis
1897 Le Plaisir de rompre Ollendorf
(Théâtre)
1898 Bucoliques Ollendorf
Le pain de ménage Ollendorf
(Théâtre)
1900 Poil de carotte (Théâtre) Ollendorf
1906 Huit jours à la campagne Jacques Rouff
(Théâtre)
1908 Mots d’écrit Les Cahiers nivernais
1909 La Bigote Ollendorf
(Théâtre)
Publications posthumes :
1910 Causeries Les Cahiers nivernais
1913 L’œil clair NRF
1919 Les Cloportes Crès
1925 à 1927 Journal et correspondance Bernouard
Œuvres complètes en trois volumes dans la « Bibliothèque de la Pléiade » Éditions NFR