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William SHELLER / L'UNIVERS DE SYMPHOMAN

William SHELLER / L'UNIVERS DE SYMPHOMAN

S2381
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BIOGRAPHIE & PHOTOS INÉDITES / UN LIVRE 351 pages
Éditions Christian Pirot

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Un livre collection Chtristian Pirot / 351 pages
Auteur : Patrice Culpin
 
Biographie et nombreuses photos inédites

L'univers du Symphoman est la première biographie paraissant sur William Sheller (Paris, 1946). Elle retrace trente ans de la carrière d'un homme heureux et discret, à mi-chemin entre le populaire et l'underground. Arrivé par la variété, il dit ne pas être "un chanteur qui fait des symphonies mais un compositeur de musique qui s'intéresse à la chanson ". Accompagné de guitares électriques, d'un quatuor à cordes, d'un orchestre symphonique ou seul au piano, l'artiste en baskets slalome entre les genres et les conjugue malicieusement. Il nous entraîne dans un univers futuriste peuplé de machines absurdes ou nous ramène dans un passé aux allures de paradis perdu, évoquant avec la même finesse dérives sentimentales, tourments existentiels ou parfums d'enfance. Sa discographie est foisonnante et son public suit.
 
351 pages
William Sheller, né William Desbœuf2ayant modifié son nom plus tard en William Hand, est un auteur-compositeur-interprète et pianiste français, né le 9 juillet 1946 à Paris4. Considéré comme l'un des plus grands auteurs, compositeurs et interprètes français depuis les années 1970, William Sheller a la particularité d’être un des rares chanteurs de variété ayant bénéficié d'une formation approfondie en musique classique. Il a composé une messe, une comédie musicale, des musiques de films, des jingles, des symphonies, des quatuors, des concertos et des chansons6. C'est dans le domaine de la variété qu'il percera. L'influence de sa formation classique se manifeste par un style musical sophistiqué, alliant parfois des éléments de la musique classique avec de la musique pop4. En 1975, à l'âge de vingt-neuf ans, William Sheller se fait connaître du grand public avec son 45-tours Rock'n'dollars, dont il est l'auteur-compositeur. La même année sort son premier album de chansons, William Sheller, presque entièrement écrit et composé par lui4. L'artiste dénombre un total de vingt-huit albums studios, albums live et autres formats, vendus à près de deux millions d'exemplaires rien qu'en France sans compter une vingtaine de compilations. Trois de ses albums studios se sont classés dans le Top 10 français, dont un à la deuxième place9. Sa discographie est certifiée par deux disques de Platine, un Double disque d'Or et trois disques d'Or. Parmi les autres récompenses qui lui sont décernées au fil de sa carrière, William Sheller est notamment promu en 2011 au grade d’officier dans l'ordre des Arts et des Lettres. Parmi ses plus grands succès figurent entre-autres Dans un vieux rock 'n' roll, Le Carnet à spirale, J'me gênerais pas pour dire que j't'aime encore, Oh ! J'cours tout seul, Les Filles de l'aurore, Un homme heureux et Les Machines absurdes Biographie William Desbœuf est né le 9 juillet 1946 dans le 17e arrondissement de Paris, de Collin Thomas McLeod, soldat américain et de Paulette Desbœuf. Son père ne le reconnaît pas, de sorte qu'il gardera le nom de sa mère : Desbœuf. Lorsqu’il a trois ans, sa famille décide d’aller tenter sa chance aux États-Unis et part s’installer dans une petite ville de l’Ohio. Tout petit, William côtoie de grands musiciens de jazz américains, amis de ses parents. On l’oblige à écouter assis sans bouger ni parler pour ne pas les déranger, ce qui lui a laissé par la suite une répulsion profonde et définitive pour le jazz. À l’âge de sept ans, William rentre définitivement en France. Il est pris en charge par sa famille maternelle travaillant dans le milieu du théâtre. Sa grand-mère, ouvreuse au théâtre des Champs-Élysées et son grand-père, chef décorateur à l'Opéra Garnier, lui permettent d’assister à des centaines de spectacles, aussi bien côté salle que côté coulisses, à « l’envers du décor » au sens strict du terme. Si bien qu’à dix ans, William a déjà décidé de son destin : il veut devenir « un petit Beethoven, sinon rien ». Ses parents approuvent le projet sans restriction, estimant que « cela devait se terminer comme ça ». L'apprenti compositeur s’initie d'abord au piano pour servir de support à ses compositions. Afin de les perfectionner, il achète un traité d'harmonie d’Yves Margat auquel, de son propre aveu, il ne comprend que peu de choses. Il demande à sa mère de rencontrer ce monsieur Margat, ancien disciple de Gabriel Fauré. La rencontre arrive, William Sheller lui présente alors ses compositions. Yves Margat indique à la mère de l'adolescent que celui-ci a beaucoup de retard pour suivre un parcours normal et que s'il désire faire une carrière de musicien classique, il doit arrêter son cursus scolaire au profit du conservatoire. Paulette accepte l'arrêt en classe de seconde, sachant que son fils n'a plus d'intérêt que pour la musique. Yves Margat lui apprend non seulement le piano et la composition, mais aussi le latin, la philosophie, l’histoire, la littérature, etc. Lancé dans la composition de musique sérielle, qui l’ennuie profondément, il se prépare très sérieusement au Prix de Rome. Mais les Beatles viennent involontairement infléchir cette trajectoire toute tracée : un jour où son piano est parti en réparation, William s’entraîne chez une amie qui lui fait écouter de la musique « moderne ». Il repart avec les disques, et, quelques heures plus tard, il abandonne tout pour aller faire du rock. Au désespoir de son maître, qui lui dit : « Mais avec le bagage que vous avez, vous n’allez tout de même pas faire le saltimbanque ! » William se joint alors aux Worst (« Les Pires »), un groupe de rock niçois spécialisé dans les concerts-galères assortis de cachets misérables. L'arrangeur et l'orchestrateur Très jeune, William Desbœuf s'était choisi comme nom de scène Sheller, en mélangeant les noms des deux écrivains Percy Bysshe Shelley et Friedrich von Schiller. À partir de la fin des années 1960, il travaille comme compositeur et arrangeur pour les orchestrations d'artistes de variétés. En 1968, il connaît le succès grâce à My Year Is a Day, interprété par Les Irrésistibles, dont il avait composé la musique. Cette chanson, également interprétée par Dalida en français et en italien, fera le tour du monde. L’argent gagné sera immédiatement investi dans la composition d’une messe de mariage psychédélique offerte en 1969 en cadeau à un couple d’amis. Commercialisée en 1972, Lux aeterna « s'est vendue comme des cages à lions » (sic) à seulement deux mille exemplaires, mais l'album est aujourd'hui devenu culte. En 1969 toujours, il participe au projet Popera Cosmic avec Guy Skornik et François Wertheimer en signant les arrangements du disque Les Esclaves. Après My Year Is a Day, William essaie de chanter sur trois 45 tours. Devant l’insuccès, il renonce à l’interprétation et continue ses travaux d’arrangeur, orchestrateur ou compositeur pour toutes sortes de chanteurs (Jacques Blanchard, Albatros, Costa Cordalis, etc.) ou musiques de films (Erotissimo, Trop petit mon ami…). Comme Lux aeterna avait touché l’oreille de Barbara, celle-ci lui propose en 1973 de venir vivre chez elle pour réaliser les arrangements de son album La Louve. C’est elle qui lui suggère de se remettre à chanter et l’aide à trouver une maison de disques. Dans les années 1970 et 1980, en parallèle de sa carrière de chanteur, Sheller continue son travail d'arrangeur et de compositeur, entre autres pour Nicoletta, Françoise Hardy, Joe Dassin ou Marie-Paule Belle. Des albums « pop » aux concerts symphoniques En 1975, William Sheller sort son premier album, William Sheller18, avec le concours des musiciens du groupe de rock Alice. La chanson Rock'n'dollars, moquerie faussement anglophone écrite en cinq minutes, devient un tube et propulse son auteur dans la roue infernale du show-biz, des émissions de télé en play-back complet et des magazines pour adolescents. Le premier album connaît un énorme succès, se vendant à 500 000 exemplaires durant les mois qui suivent. Sheller est partout, en télé, en radio, et la maison de disques organise de longues tournées promotionnelles. Trois albums sortiront en trois ans. En 1979, usé et rendu malheureux par sa vie médiatique si éloignée de ses aspirations initiales, l'artiste s'isole et part enregistrer l’album Nicolas à Los Angeles. Quelques mois plus tard, à l’automne 1980, il découvre l’immense plaisir de faire de la scène, ce qui le sauve moralement et donne une nouvelle direction à sa carrière. Il perfectionne son art pianistique avec le pianiste-compositeur pédagogue Michel Sogny, rencontré la même année. Après quelques concerts en province, William Sheller fait ses débuts sur une scène parisienne le 4 mai 1981 à Bobino. Un an plus tard, il foule pour la première fois les planches de l'Olympia et y enregistre son premier album live. En 1982, à la suite d'un problème douanier, William Sheller est contraint de se produire seul au piano sans ses musiciens. Un peu plus tard, il expérimente également le quintette avec piano et quatuor à cordes, en compagnie de l’ensemble belge Halvenalf. Mais c’est à partir de 1987, avec Univers, qu'il est totalement libre du contenu d'un album et peut donner libre cours à son inspiration mêlant musique savante et chanson populaire. Dans l'album Ailleurs, sorti en 1989, William Sheller mélange avec bonheur de la musique symphonique avec une pièce inspirée de la musique impériale japonaise. William Sheller a composé de nombreuses pièces pour orchestre créées sur scène lors de concerts classiques ou de festivals, comme la Suite française, créée au festival de Montpellier en 1985. En mai 1990, il donne une série de concerts au Palais des congrès de Paris, avec un orchestre symphonique de soixante-dix musiciens placé sous la direction de Louis Langrée. À cette occasion est créé son Concerto pour violoncelle et orchestre, sous l'archet de Jean-Philippe Audin, déjà violoncelliste solo sur Ailleurs. En 1991, l’album live piano-voix Sheller en solitaire, totalement à contre-courant de la musique électronique en vogue, remporte un immense succès (800 000 albums vendus dont 200 000 en un mois). Le titre inédit, Un homme heureux, s'impose immédiatement comme la chanson emblématique de Sheller. William Sheller sort ensuite un album rock en 1994, Albion, enregistré en Angleterre avec notamment le guitariste Steve Bolton. Il faudra ensuite attendre 2000 pour écouter Les machines absurdes, première expérience shellerienne de musique électronique assortie de cordes, sur des textes surréalistes. Le 11 novembre 2000, au Théâtre des Champs-Élysées, a lieu le plus long concert de sa carrière : pendant près de quatre heures, il y interprète les principaux titres de son répertoire. En avril 2003, le Quatuor Parisii enregistre un ensemble de pièces pour quatuor à cordes écrites par le compositeur. En 2004, Sheller compose une symphonie commandée par le festival de musique classique de Sully-sur-Loire. L’œuvre est créée le 5 juin 2004 par l'orchestre Ostinato, placé sous la direction de Jean-Luc Tingaud. La même année, William Sheller renoue avec la formule piano-voix en proposant Épures, suite de mélodies dépouillées enregistrées chez lui sur son propre piano. Au début de l'année 2005, il effectue une grande tournée avec orchestre pour fêter ses trente ans de succès. Celle-ci donne lieu au premier DVD de sa carrière, Parade au Cirque Royal, enregistré à Bruxelles en mars 2005. À la fin de la même année, William Sheller repart pour une deuxième tournée, accompagné cette fois par le Quatuor Stevens. En octobre 2006 paraît Ostinato, un album entièrement consacré à la musique symphonique de William Sheller, interprétée par l'Orchestre Ostinato. Puis, le 1er octobre 2007 sort William Sheller et le quatuor Stevens live, version CD de deux concerts avec piano et quatuor à cordes enregistrés à Lannion en décembre 2005. Octobre 2008 voit la parution de son album Avatars, pour lequel l'artiste a choisi de renouer avec un style pop-rock progressif. Le mois suivant, il déclare au magazine L'Express son intérêt, voire son admiration pour des artistes tels que Juliette, Vincent Delerm, Diane Dufresne, Barbara, Nicoletta, Véronique Sanson, The Beatles, Pink Floyd, Igor Stravinsky, Frédéric Chopin, Maurice Ravel, Franz Schubert, Charles Aznavour, Jacques Brel, Léo Ferré, Georges Brassens, Arctic Monkeys et Tokio Hotel. En 2014, après plus d'un an et demi de tournée avec un quatuor à cordes, William Sheller est épuisé. Après cette série de deux cents concerts éreintants, l'artiste fait un burnout. Son état de santé s’aggrave, débouchant sur une arythmie cardiaque doublée d’un œdème pulmonaire. Il se fait hospitaliser23. L’artiste déclare que ses problèmes cardiaques viennent de ses excès passés. Notamment par la prise de cocaïne pendant les années 1960 et 197024. En septembre 2015 sort le single Youpylong, chanson inspirée des Beatles. Il paraît dans l'album Stylus, qui est livré dans les bacs le 23 octobre suivant. Pour ce disque, Sheller reprend le style de sa dernière tournée : piano-voix et quatuor de cordes. Il déclare cependant être déçu de ce dernier album à cause de la qualité de ses textes et d'interventions de « crétins » sur le disque pendant son hospitalisation. William Sheller sort de sa retraite en février 2016 à l'occasion de la remise de la Victoire d'honneur couronnant ses quarante ans de carrière lors de la cérémonie des Victoires de la musique au Zénith de Paris. Le public présent lui réserve une ovation debout. Wikipédia
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