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LucBÉRIMONT / LA HUCHE À PAIN
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LES CAHIERS N° 9
LUC BÉRIMONT
Un LIVRE de 164 pages illustrées
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Luc BÉRIMONT ou LA HUCHE À PAIN
Éditorial
Luc Bérimont
par Jeran Rousselot
Les lettres françaises en Allemagne
La Huche à pain
par Luc Vidadl
La Huche à pain
Émotion et lyrisme
par Zuzanna Majeska
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Luc BERIMONT
(1915 - 1983)
Bien que, depuis ses plus lointaines origines, la poésie ait toujours été associée à la chanson, certains puristes répugnent à l’idée que l’on puisse mettre en musique des poèmes ayant été publiés comme tels. La querelle ne date pas d’hier, puisque Ronsard lui-même crut bon de préciser sa position en la matière : “ La poésie sans les instruments ou sans la grâce d’une ou plusieurs voix n’est nullement agréable… ”. Plus près de nous, des compositeurs tels que Gabriel Fauré, César Franck, Henri Duparc, Gounod, Debussy ou Reynaldo Hahn consacrèrent quelques unes de leurs plus belles pages aux poèmes de Verlaine, Baudelaire, Hugo, Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, etc. Sans parler, bien sûr, dans un genre plus populaire, des évidentes réussites contemporaines dues à Georges Brassens, Léo Ferré, Jean Ferrat, Joseph Kosma, Victorien Marceau, et bien d’autres…
Or, s’il est bien un poète qui jamais ne considéra la chanson comme un abâtardissement de la poésie pure, mais comme un genre à part entière, avec ses lettres de noblesse et son émotion propre, c’est bien Luc Bérimont. Quitte, d’ailleurs, à s’exposer aux foudres de ses pairs. Ainsi, Jean Rousselot, dans son Dictionnaire de la poésie française contemporaine : “ Bérimont a cédé aux sortilèges et aux facilités de la chanson… ”
Jugement abrupt, malgré l’estime que se portaient les deux hommes, mais qui, disons le tout net, n’a absolument rien de péjoratif à nos yeux. Bien au contraire ! Le travail considérable accompli par Luc Bérimont pour réconcilier poésie et chanson dans l’esprit du public étant tout à l’honneur d’un homme à la curiosité inlassable, qui resta jusqu’aux dernières années de sa vie un grand accoucheur de talents, attentif à la beauté comme un gardien de phare aux prémices des tempêtes.
Un travail de longue haleine, mené simultanément sur deux fronts. Celui de la création pure, bien sûr, car Bérimont fut d’abord un poète fécond et inspiré - ayant participé, dans sa jeunesse, aux travaux de l’Ecole de Rochefort - ainsi qu’un brillant romancier. Ami tout à la fois de Blaise Cendrars et de René Guy Cadou, son inspiration poétique cherchera souvent son équilibre entre ces deux points extrêmes que sont la modernité trépidante du premier (il est beaucoup question de trains, de gares et de voyages, dans les vers de Bérimont) et la mélancolie vaguement panthéiste du second.
La diffusion massive et la vulgarisation, ensuite, par le truchement des émissions de radio qu’il produisait : ses fameuses Jam-sessions chanson-poésie animées par Marc Ogeret, Hélène Martin, Anne Sylvestre, Michel Aubert, Nicole Louvier et Jacques Doyen ; puis La fine fleur de la chanson française, sorte de tremplin destiné à révéler de nouveaux talents en matière de chanson poétique. Emission bientôt suivie par une collection de disques du même nom, où enregistreront - entre autres - Jacques Douai, James Ollivier et Jacques Bertin.
S’il fallait résumer d’un mot le constant combat de Luc Bérimont en faveur de la poésie et de la chanson, rien ne serait sans doute plus juste que la formule d’Aragon évoquant “ la pédagogie de l’enthousiasme ”.
Marc Robine